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4.11/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Casablanca, Maroc , le 08/04/1958
Biographie :

François-Xavier Luciani est un écrivain.

Né de parents enseignants, corse par son père, amoureux de son île et du village familial, il s’y installe en 1976 comme berger caprin avant de devenir Compagnon du Tour de France en menuiserie ébénisterie.

Son parcours atypique le conduit sur le continent sud-américain, dans le Maghreb et au Canada.

Il écrit depuis l'adolescence, mais son travail d'écrivain débute véritablement en 1994. "Bastia pour dames", un roman érotique, a été rédigé en 1995 et publié en 2013, sous le nom de François Xavier.

En 2012, il décide de se consacrer exclusivement à l’écriture, en publiant des nouvelles pour des revues, en reprenant des textes qui l’ont accompagné durant quatre décennies, et en explorant des genres et des sujets littéraires variés.

François-Xavier Luciani est l'auteur de plusieurs manuscrits; romans : "Subjonctif" (2018), "MatHum", "Apoptose Now"; essais : "Suicide Trash", "Trop", "Rhetorikland"; scénario : "Osana"; pièce de théâtre : "Thalamus & Cortex" (2019).

Il habite Bastia.

son site : http://fxluciani.com/

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François Xavier Luciani est interviewé par Philippe Martinetti le 22 nov 2013 à propos de son roman "Bastia pour Dames".


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
(D'ailleurs), dire que je me vends ne serait pas juste, je me fais payer!
Ce distinguo n'est pas vraiment sans importance, il dénote une volonté de rigueur dans la recherche du terme adéquat mais n'implique nullement un besoin de minimiser ce que je suis. Je suis une pute et me reconnais volontiers comme professionnel des parties culières... Je suis une pute et le regrette! Je regrette le féminin du vocable qui n'a pas son pendant masculin. Même si le mot gigolo vient tout de suite à l'esprit, ce n'est pas le terme adéquat non plus : le gigolo se repère à ses allures boudeuses, ses colifichets, ses pantalons à pinces, voitures de sport et rombières peinturlurées comme partenaires. Il doit la plupart de ses érections à une gestion rigoureuse de sa pharmacie. Mêlant volontiers extraits de plantes rares et molécules artificielles, il gonfle artificiellement un accessoire qu'aucun désir n'anime plus. Baiser ses clientes ne représente-t-il pas, à ses yeux, une corvée charnelle? Ne les baise-t-il pas d'ailleurs au sens le plus péjoratif du terme, le figuré? Il détrousse bien plus qu'il ne retrousse, il triche en stimulant un désir mécanique. Le gigolo est un cabotin, un illusionniste, un prestidigitateur en amour. Il dose la ferveur du serment comme la vigueur du coup de reins. Il se distille au compte-gouttes, au compte chèques, cadeau après cadeau, et les seuls billets doux qui l'émeuvent portent l'effigie chiffrée d'un illustre quelconque. Bref, le gigolo vend son âme et son temps... Lors que je m'efforce de les rentabiliser!
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Le plus étonnant dans la mort des vieux autoritaires, c'est que leur disparition est toujours "soudaine". Plus "soudaine" en tout cas de celle d'un bon gros pépé dont la tendre résignation prépare d'ordinaire les siens à l'inéluctable. N'est-ce pas justement de cet inéluctable que nous privent les vieux pénibles? Ne les suppute-t-on pas immortels à force de souhaiter leurs rapides trépas? Leur âge avancé n'est-il pas un triomphe en soi qui impose à tout un chacun de s'abîmer dans une patience inhibitrice? Inhibition que l'on endure, tête basse, jusqu'à ce que leurs morts subites nous désarçonnent, à notre corps défendant, sur le tard!
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CORTEX
Fataliste

Oui! Au début, c'est magique, tout s'éclaire, puis vient le doute... Les inquiétudes... Les cheveux coupés en quatre... Le petit détail qui nous chiffonne durant toute l'existence... L'insatisfaction permanente... Le désespoir face à l'infini... Le sentiment d'insignifiance... La vanité d'être plutôt que de n'être pas! La tristesse d'être encore en sachant que bientôt tu ne seras plus! Voilà ce qui t'attend. Mais, tu as le choix Thalamus. Tu peux refuser de porter le chapeau de la conscience...
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Romuald de Verzy blanchissait; se recroquevillait aussi, un peu plus, comme une fougère qui s'en retournerait vers le Printemps. Bien que ses temps de repos devinssent de vraies périodes de retraites, il conservait un âge toujours alerte quand il s'agissait de courses et plus encore de grands prix. Le fossile entretenait sa superbe pour la société fermée des propriétaires. A chacun, il présentait son protégé en oubliant ostensiblement les précautions de langage les plus élémentaires... au "Voici mon poulain!" affectueux, il préférait désormais un "Voici mon dauphin!" plus péremptoire. La nuance du comparatif ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd et Alcofrybas Nasier choisit le moment opportun - une plage de lucidité matinale où l'égrotant s'était décidé à mettre un peu d'ordre dans son courrier - pour lui glisser deux mots d'une réalité somme toute incontournable : le vieux débris n'était pas immortel et sa bienveillante protection risquait de se trouver délicate à assumer depuis un au-delà si peu fourni en subsides palpables...
"Quel empressement, Monsieur! A vous entendre, d'aucuns eussent pu penser que vous cherchassiez à m'occire! Fichtre! Je vous sais gentilhomme, mais à découvrir que vous osiez soudain excaver mon avenir à coup de conditionnel, jamais je n'eusse pu le penser! Je reste sous le choc!
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Alors que sa tenue s'affairait inexorablement vers le sol, découvrant le soyeux de sa peau mate, la finesse des attaches de ses membres, l'aguichante dépression des clavicules, l'illégal galbe de ses seins, le trait euphorique de sa taille, la pureté de ligne de ses hanches, la mare ombrée de son nombril, le point d'interrogation de son pubis sombre comme le reflet d'un puits, la rondeur tendue de ses fesses, la grâce de ses longues jambes, la courbure parfaite de ses mollets, la finesse de ses chevilles, la cambrure gracile de ses pieds... mon sexe de dressa vers le ciel comme pour faire le pendant à la gravité qui aspirait sa robe vers la terre.
Je sus que j'avais devant les yeux la plus parfaite des sculptures vivantes qu'il ne m'avait jamais été donné de contempler.
Je bandais, Dieu ce que je bandais!!!
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Quelques instants plus tard nous étions installés sous les platanes, à la terrasse d'un troquet, face à deux bières bien fraîches.
Le soleil d'automne donnait à la population bastiaise un air insouciant et nous-mêmes émettions des rayonnements plutôt guillerets.
A un jet de pierres, d'énormes ferries manoeuvraient leurs masses blanches, jaunes ou bleues en accompagnant leurs tranquilles glissements de barrissements primitifs. Notre Bonaparte national proposait au passant le drapé figé de sa minéralité glorieuse; quant au ciel, il campait sa candeur sur une mer d'huile.
Je fermai les yeux et me rappelai en souriant l'incommensurable privilège que j'avais de vivre sur cette île.
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"Ange-André, venez donc me dire quel mot j'écris là? C'est un mot que vous connaissez.
- Oui, je le connais.
- Venez me montrer comme vous savez lire.
- Vive le roi.
- Quoi? Mais... comment pouvez-vous lire de si loin?
- Je sais que vous avez écrit : "Vive le roi".
- Ah bon! J'en écris un autre."
Ange-André inclina l'oreille droite en direction du petit secrétaire où s'appliquait le vieil aristocrate. Il écouta attentivement les variations des crissements de la plume et dit :
"Républicains assassins!
- Ca alors!... Mais j'y suis, vous devinez mes préoccupations, car ce sont aussi les vôtres, n'est-ce-pas? Ah, noble âme! N'empêche que c'est de la triche. Celui-ci maintenant!
- Je ne le connais pas.
- Plaît-il?
- C'est un mot que je n'ai jamais lu ni entendu.
- Bon sang, mais c'est ma foi vrai : "anacoluthe" : C'est une figure de rhétorique assez amusante qui brille par l'absence et dont il faudra que je vous parle un jour. Mais, n'allons pas trop vite en besogne... Un autre mot, donc... Ah, celui-là, vous le connaissez!"
Le Comte écrivit avec application.
"Oui, c'est mon prénom : Ange-André.
- Ca par exemple! Ca par exemple! Un don, un don du ciel que vous avez là! Serait-ce le signe d'un renouveau de la race? Une subtile clairvoyance, un sixième sens, un pouvoir étrange qui échoirait sur le tard à la noblesse de France? Une forme de vengeance de la génétique sur la République? Dieu ne serait-il donc pas mort avec Louis le seizième?... Finalement, ne seriez-vous pas une sorte de Messie? S'interrogea le bougon en regardant d'un oeil allumé son protégé.
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La scène est dans le noir.
Aucun bruit.
Au fond de la scène, côté cour, on distingue une lumière faiblarde progressant difficilement. Il s'agit du personnage de thalamus habillé d'un justaucorps imitant un lézard dont la longue queue traîne du bas du dos jusqu'au sol. Il porte une lampe intégrée à l'épine dorsale à la hauteur de sa capuche en écaille. La lampe éclaire derrière lui. Le déplacement est délicat sans être chaotique... Thalamus a l'habitude de se déplacer ainsi, c'est sa condition, aucune révolte ne transparaît dans ses exclamations, il continue sa déambulation dans la nuit avec son faisceau de lumière éclairant dans le mauvais sens. Il se dirige côté jardin.
Acte I : Thalamus rencontre Cortex - Scène 1 : Contact
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(...) l'adolescent se mit à caracoler, à hennir en sautant dans la petite pièce puis à s'affaler sur le tapis persan en tapant le sol de joie. Alcofrybas reconnut là cette façon si particulière qu'avait l'enfant de rire; il riait de tout son corps, les bras partaient en l'air, le torse se cabrait et le son qui sortait de la gorge ne pouvait qu'évoquer à l'érudit le cri fossile des Centaures avant que les Lapithes ne les exterminassent.
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"Qu'est-ce?" maugréa-t-il.
L'unanimité des employés du Comte s'accorde à dire qu'un matin, rentrant d'une mise en jambes équestre en son domaine des Cagneux, Romuald trouva une chose légèrement brunâtre de sang caillé, posé au sommet du tas de crottin ornant le recoin gauche de l'écurie. La magnifique bâtisse en pierre de taille étant réservée à l'usage exclusif d'As de Coeur et d'As de Trèfle (son couple de pur-sangs aux pedigrees dûment facturés), le Comte de Verzy n'identifia pas du premier coup d'oeil la nature réelle de l'incongruité. Or, toujours soucieux des aléas digestifs de son capital quadrupède, la noble âme mit pied à terre avant de chausser monocle et de lâcher un "qu'est-ce?" sifflant devant sa trouvaille.
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