Françoise Verny, alors directrice éditoriale chez Flammarion, commence à ressentir des signes de faiblesses du côté gauche de son corps. A l'âge de soixante-neuf ans, celui-ci est en train de la lâcher tout doucement, son cerveau de vaut guère mieux puisqu'elle peine à se rappeler les choses essentiels de son quotidien, tout ce qui a fait d'elle la grande papesse de l'édition. Flammarion décide en douceur de l'écarter de son poste.
Pour elle c'est une descente aux enfers, habituée au devant de la scène elle se retrouve reléguée dans une triste réalité.
Dans ce livre elle raconte ce dur moment traversé, accuse et interpelle Dieu : pourquoi m'as-tu abandonnée ? Un livre construit comme une longue plainte d'une personne complètement dépressive qui rejette sur les autres la responsabilité de leur malheur. Qui, à l'aube de la vieillesse se sent seule et délaissée ne pouvant pratiquer tout ce qui faisait les joies de son existence. Lire quelqu'un qui se plaint y a un moment ça devient chiant, pourtant l'écriture est habile est invite le lecteur à poursuivre ce récit, qui heureusement sur la fin est plus optimiste.
Tout le monde porte sa croix, certains le font avec plus de pudeur que d'autres.
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A ranger dans la même catégorie de livres que ceux de José Corti ( Souvenirs désordonnés) ou d'Eric Losfeld ( Endetté comme une mule ), qui nous parlent du monde de l'édition et des auteurs.
Toujours enrichissant, passionnant parfois.
Françoise Verny sait écrire, ce qui ne gache rien.
Un bon moment de lecture pour les habitants de la planète Babelio.
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Serons-nous vivantes le 2 janvier 1950 ? Cette question revient souvent dans ce livre, même si nous avons la réponse très rapidement.
Est ce qu’il est préférable d’oublier certains événements, ne reviennent-ils pas comme un boomerang sans prévenir.
Un livre différent des récits habituels de cette période, beaucoup de répétitions qui souligne le mal être de l’auteur.
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Les souvenirs de Françoise Verny, éditrice redoutée et respectée des années 60 aux années 90, ayant œuvré successivement chez Grasset, Gallimard puis Flammarion. Femme de tempérament, marxiste et christique depuis l’adolescence, amatrice d’alcools forts, elle livre des portraits intimistes d’un certain nombre d’auteurs : François Mauriac, André Malraux, Louise de Vilmorin, Aragon, Maurice Clavel, Jean-Hedern Hallier, Jean Daniel, Bernard-Henry Levy, françois de Closets, Jorge Semprun, Daniel Toscan du Plantier, Philippe Sollers, Yann Quéffelec, Françoise Sagan, Jean-Paul Aron ou Simone de Beauvoir.
Cette plongée dans le milieu feutré de l’édition française permet aussi de découvrir les coulisses du Prix Goncourt, et celles de la maison Gallimard, bien désuètes au temps où elle était dirigée par Claude…
Ce récit permet aussi de revisiter 30 ans de débats sociétaux : Mai 68, le maoïsme, les Nouveaux Philosophes, l’indépendance de l’Algérie et les débuts du féminisme.
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