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Critiques de Fred Van Lente (71)
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Je n'avais jamais lu de comics mais cela me tentait. C'est chose faite avec Masse critique BD et la participation de Panini éditeur. Le format étroit de l'album m'a surpris: cela donne à l'intérieur des planches et des dessins ramassés dont j'ai apprécié le graphisme classique précis et bien marqué et la mise en couleurs. L'intrigue navigue avec succès entre mythologie des comics et mythologie antique, tout en glissant des clins d'oeil sur notre société et ses dérives. J'ai suivi avec plaisir les personnages qui ont de l'ampleur et du potentiel pour la suite de leurs aventures. Il fallait s'y attendre: cela "cogne" dans tous les sens, cependant sans violence visuellement agressive. Je ne dis pas que je ferai "ma tasse de thé" de ce genre mais je suis ravi d'avoir découvert cette littérature et cela m'encourage à en lire d'autres ( à commencer par la suite). Bon, je ne suis pas très à l'aise pour rédiger des critiques sur des BD mais j'espère que celle-ci vous donnera envie de dépasser les a-priori et de partir à la découverte du monde des comics.
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G.I. JOE : Homefront

Tout d'abord, je remercie Masse Critique et les éditions vestron pour l'envoi de cet ouvrage.

Je ne lis que rarement des bd et jamais de ce genre-là ; à vrai dire, je l'ai cochée sur la liste car mon fils adore ces super-héros et mon frère aussi... Mais à vrai dire, je ne l'ai pas donnée à mon fils : trop de violence, trop de sang (il n'a que 8 ans), c'est une bd adaptée à des ados/adultes. j'ai apprécié la qualité des visuels, le mouvement dans l'image, les couleurs, même si j'ai trouvé le scénario compliqué (mais ça, c'est parce que je n'ai aucune expérience en ce domaine!) et souvent aussi, difficile à lire (taille de l'écriture). Quelqu'un ayant une bonne connaissance des GI Joe aurait sans doute une critique bien plus intéressante que la mienne à faire... je m'excuse donc de mon ignorance!
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Assaut sur le nouvel Olympe

Ce tome comprend le numéro spécial "Assault on new Olympus prologue", ainsi que les épisodes 138 à 141 de la série mensuelle.



Le temps est venu pour Hera de déclencher l'opération Continuum. Pour la contrer, Athena aidée d'Amadeus Cho continue de recruter des alliés; Elle commence par tenter de convaincre Aphrodite qui ne sent pas concernée par la requête d'une déesse réputée pour sa frigidité. Par l'intermédiaire des Mighty Avengers, elle réussit à contacter Hercules et Zeus. Hercules retrouve sa femme Hebe, avec un petit retour en arrière à l'époque romaine pour détailler leur union. Il ne reste plus qu'à Athena et ses champions (Hercules, Amadeus Cho, Wolverine, Spider Woman, Quicksilver, Wasp, Spiderman, USAgent et Zeus) à investir l'immeuble d'Hera et neutraliser Continuum. Seul petit nuage à l'horizon : Athena a prédit à Amadeus Cho que cet assaut coûterait la vie à Hercules.



Je suis toujours un peu inquiet quand je commence un nouveau tome de cette série car Greg Pak et van Lente ont la désagréable habitude d'être inégaux d'un tome à l'autre. Fort heureusement, celui-ci fait partie des histoires de qualité. Hercules est égal à lui-même : courageux, fort comme un lion, grande gueule, dragueur, hâbleur, irrésistible. Amadeus Cho fait tout son possible pour protéger le demi-dieu dans des démonstrations d'amitié qui font chaud au cœur. Pak et van Lente décrivent le personnage d'Amadeus d'une façon remarquable. Il est à la fois ce petit génie, la septième personne la plus intelligente sur terre, et à la fois un très jeune homme perdu dans les jeux pervers des adultes et des dieux. Au delà de la connivence qui unit les 2 compères, la faillibilité de Cho le rend encore plus humain, encore plus attachant, encore plus héroïque.



Même si Hera ne veut rien moins que l'anéantissement de notre réalité (ce qui n'a rien de très original pour un supercriminel, même divin), Pak et van Lente créent des motivations originales et une méthode d'éradication qui associe la mythologie grecque à la technologie futuriste propre aux comics. L'hybride qui en découle donne une saveur très particulière au récit. Pour renforcer ce mariage du moderne et de l'ancien, les 2 scénaristes font apparaître beaucoup de personnages du panthéon grec, ainsi que plusieurs personnages très actuels de l'univers Marvel. Pour être tout à fait honnête, les superhéros cités plus haut auraient pu être remplacés par d'autres, le déroulement de l'histoire n'en aurait pas été changé, sauf pour l'implication de May Parker.



Après la qualité du scénario, la deuxième bonne surprise de ce tome réside dans l'identité du dessinateur. Alors qu'il s'agit ici du sixième tome (en VO) consacré à Hercules, pour la première fois le dessinateur reste pour un deuxième tome ; il s'agit de Rodney Buchemi. Et je trouve que le style qu'il a choisi (légèrement rond avec des expressions faciales très éloquentes) met très bien en valeur les exploits du duo Hercules & Cho. La personnalité d'Hercules repose sur des sentiments forts exprimés par un individu extraverti. Il est donc normal que son visage s'orne d'émotions fortement accentuées. Par comparaison et tout aussi justement, le visage d'Amadeus exprime des émotions plus en retenue, plus nuancées, conformément à son caractère plus introverti. Rodney Buchemi sait également transcrire le caractère juvénile de plusieurs des personnages tels que Hebe ou Zeus (oui, sa situation est un peu compliquée). Les monstres qu'il dessine sont crédibles. Même s'ils ne font pas très peur, ils restent assez crédibles pour faire des adversaires mettant en péril les héros. Les décors ne sont pas trop génériques, même si ce n'est visiblement pas le point fort de Buchemi. Ils sont juste assez présents pour que le lecteur ne se rende pas compte que dans certaines pages les personnages s'agitent tels des acteurs sur une scène de théâtre sans décor. Visiblement, Buchemi apprécie beaucoup les rondeurs féminines et il sait les mettre ne valeur pour flatter la plastique des personnages du sexe faible. Il respecte un délicat équilibre entre des poitrines d'un bonnet impressionnant et une utilisation limitée de ce genre d'atout. Il titille les rétines du lecteur, sans pour autant transformer ses pages en plans rapprochés de postérieurs féminins et de décolletés pigeonnant sur des poitrines défiant la gravité. Le résultat flatte gentiment l'oeil du lecteur masculin, sans pour autant tomber dans la caricature. Pour une raison inexpliquée, ce dessinateur devient très gauche dès qu'il s'agit de mettre en scène des superhéros traditionnels (les différents avengers). Déjà que Pak et van Lente ne les ont inclus que pour nourrir le conflit, sans utiliser leurs spécificités, Buchemi ne les met pas non plus en valeur.



Ce tome constitue un final à la hauteur des meilleurs moments de la série. Gageons que la suite des aventures d'Amadeus Cho sera aussi intéressante.
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Ivar, Timewalker, tome 1 : Making History

Ce tome est le premier d'une nouvelle série, se déroulant dans l'univers partagé Valiant, mais pouvant être lue sans rien en connaitre. Il contient les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2015, écrits par Fred van Lente, dessinés et encrés par Clayton Henry, avec la participation de Robert Gil pour les dessins d'une séquence de l'épisode 2, et de Francis Portella pour l'épisode 4. La mise en couleurs a été réalisée par Brian Reber.



L'histoire commence en 2015, dans les installations de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, aussi appelée CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire). La doctoresse Neela Sethi s'apprête à réaliser une expérience capitale, lorsque l'on frappe à la porte de son laboratoire. Ivar Anni-Padda se présente à elle et lui explique qu'elle doit absolument renoncer à mettre en œuvre son expérience. Elle l'estourbit et appelle la sécurité du CERN.



Ayant recouvré ses esprits, Ivar l'emmène sur le bateau de l'amiral Nelson, lors de la bataille de Trafalgar (21 octobre 1805) pour échapper à leurs poursuivants, des Prométhéens, des formes de vie artificielles issues de la cinquième dimension. Puis ils se rendent en l'an 4001 (à l'époque de Rai - Welcome To New Japan) pour prendre un verre. Que lui veut ce gugusse ?



Ivar est un personnage de l'univers Valiant, propriété intellectuelle de cet éditeur, initialement créé en 1993, par Barry Windsor Smith. Il est le frère de Gilad Anni-Padda (Eternal Warrior , voir Sword Of The Wild et d'Aram Anni-Padda (voir Archer & Armstrong - The Michelangelo code). L'histoire est racontée de telle manière qu'il est possible de l'apprécier et de tout comprendre sans rien connaître de ces liens familiaux. Pour information, Fred van Lente fut également le scénariste de la série "Archer & Armstrong".



Dès la couverture, il est clairement annoncé que cette série fonctionne sur la base des voyages dans le temps. Comme son nom l'indique, Ivar dispose de la capacité de passer d'une époque à une autre, de manière plus ou moins contrôlée, et plus ou moins précise. Le lecteur constate que ces déplacements dans le temps s'accompagnent également de déplacements dans l'espace, particularité qui reste à l'état implicite, sans explication.



En se lançant dans la lecture d'un comics dont le moteur est les voyages dans le temps, le lecteur anticipe que le scénariste ne développera vraisemblablement pas les époques abordées. Fred van Lente est capable de donner des détails concrets sur chaque moment visité, mais effectivement le récit ne se transforme pas en cours d'histoire, ni même en reconstitution très fouillée. Les dessins de Clayton Henry sont en phase avec cette approche : il fait des efforts pour représenter des costumes authentiques, et donner une impression respectant la véracité historique du lieu, mais sans trop s'aventurer dans les détails d'uen reconstitution historique.



De manière plus inattendue, Fred van Lente joue avec un autre aspect des voyages dans le temps. Dès le premier épisode, il attaque de front la question de l'immuabilité des événements, en citant la théorie de Stephen Hawking, selon laquelle il existe un dispositif de protection chronologique qui empêche tout changement, même du fait de l'intervention de voyageurs temporels. Ivar prouve la réalité de ce concept à Neela Sethi, par l'exemple. Il l'emmène à différents moments de la vie d'Adolph Hitler et lui prouve qu'aucun voyageur temporel ne réussit à le tuer



Cette démonstration se fait avec un humour bon enfant, mâtiné de malice, avec un soupçon de dérision. Il s'agit d'un humour tout public, également appréciable par des adultes. De fait la narration de Fred van Lente s'adresse à un public large, comprenant des moments d'aventure (dont un passage avec des dinosaures), sans violence extrême, et avec des personnages attachants. Leur psychologie n'est pas très fouillée, mais le scénariste réussit à s'extraire du cadre du héros masculin viril et triomphant de tout.



Pour commencer, le lecteur constate que le duo mal assorti d'Ivar & Neela fonctionne plutôt bien, avec une scientifique à la répartie alerte, un peu cabotine sur les bords. Il s'aperçoit même que Neela Sethi bénéficie d'un temps d'exposition quasiment supérieur à celui d'Ivar. Ce premier tome est même plus son histoire que celle d'Ivar. Le lecteur ne sent pas floué pour autant, car les voyages dans le temps (et dans l'espace) se taillent la part du lion dans les actions, et dans le principe du récit. Il se laisse donc porter par un récit baignant dans un humour agréable, avec des aventures distrayantes, et un usage des voyages dans le temps amusant, à défaut d'être pédagogique.



Les dessins de Clayton Henry sont agréables à regarder, et décrivent l'action, les lieux et les personnages, de manière claire et immédiatement compréhensible. Les cases comprennent des arrière-plans de manière régulière, avec une fréquence un peu plus élevée que dans un comics de base. Ils ne sont pas très détaillés, mais suffisamment pour ne pas être génériques. Henry applique un degré de simplification qui rend certains décors un peu superficiels, comme s'ils étaient en carton-pâte (par exemple une cage d'escalier à la géométrie trop pratique pour l'implantation de la caméra, sans réelle substance en ce qui concerne les matériaux des murs ou des marches. Il en va de même pour les tranchées de la Somme en 1916. Le lecteur n'y voit pas beaucoup de boue, de rats, ou encore de constructions de fortune. Cela ressemble à reconstitution bon marché et peu concrète, réalisée dans un studio, par des décorateurs n'ayant qu'une très vague idée de ce que pouvaient être ces tranchées.



Le dessinateur est plus convaincant en ce qui concerne la diversité et la pertinence des tenues vestimentaires. Il donne une morphologie à peu près normale aux personnages (Ivar est quand même bien carré d'épaule), en particulier à Neela Sethi, menue, aux proportions normales (pas de fixette sur sa poitrine).



Il faut attendre l'épisode 4 pour pouvoir apprécier l'étendue des capacités professionnelles de Clayton Henry, en tant que metteur en scène. Fred van Lente lui a réservé une scène asse compliquée à coordonner dans laquelle Neela Sethi rencontre 7 autres elles-mêmes issues de moments différents de sa vie, toutes en même temps dans la même pièce. Le dessinateur a trouvé des solutions graphiques simples et efficaces pour rendre visuels ces chassé-croisé de manière à ce que le lecteur puisse s'y repérer rien qu'aux vêtements portés par Neela Sethi. Cette séquence constitue un exemple remarquable de coordination délicate entre le dessinateur et le scénariste, pour une gestion très réussie de ces rencontres.



Le tome se termine avec la reproduction des différentes couvertures et de leurs variantes, 12 dessins au total, ainsi que quelques pages non mises en couleurs, et quelques esquisses, et la promesse d'un deuxième tome.



En ouvrant ce premier tome, le lecteur se dit qu'il va parcourir une suite d'aventures à des époques différentes, décrites de manière superficielle, en suivant les aventures d'un homme dans la fleur de l'âge, se sortant de toutes les situations grâce à sa force et ses armes. Il a la bonne surprise de trouver plus que cela. Pour commencer le récit est bien équilibré, entre les 2 personnages principaux, ce qui évite le cliché du héros mâle, blanc et viril. Ensuite, il constate qu'effectivement les reconstitutions historiques restent superficielles, mais que le scénariste s'est attaché à présenter une logique des voyages dans le temps, qui tient la route.



Le lecteur apprécie l'humour très présent, sans pour autant tirer la narration vers l'absurde, la bonne humeur de Neela Sathi. Il sourit de bon cœur à la comédie bien rythmée et bien réglée de l'épisode 4. Par contre il regrette un peu que les décors ne soient pas plus consistants, et qu'Ivar Anni-Padda et Neela Sethi doivent échapper à des méchants monolithiques, vraiment trop méchants.
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Chaos War

Cette histoire parue en 2010 comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom, ainsi que 8 pages de Chaos War Saga, et une dizaine de pages d'interview avec les 2 coscénaristes et le dessinateur. Elle se déroule après The New Prince of Power qu'il vaut mieux avoir lu avant (sinon, commencez par les 8 pages de Chaos War saga).



Nightmare (un ennemi régulier de Doctor Strange aperçu il y a peu de temps dans Avenger of the Supernatural) contemple avec plaisir le retour d'Hercules parmi les vivants, pour des raisons peu rassurantes, quand il est brutalement annihilé par Amatsu-Mikaboshi (le roi du Chaos, Chaos King, apparu pour la première fois dans Thor - Blood Oath, puis dans Ares god of war). Pendant ce temps là, le retour d'Hercules ne se passe pas si bien que ça. Sa forme physique abrite une puissance divine qui le place sur un plan d'égalité avec Zeus et les autres chefs de panthéons divins. Et il ne maîtrise pas du tout sa puissance. Il va falloir beaucoup d'ingéniosité à Amadeus Cho pour trouver comment gérer ce niveau de puissance. Le Chaos King porte également le titre de tueur de dieux et il personnifie l'entropie, dans le sens où tout système perd de l'énergie et finira par retourner au néant. Le Chaos King souhaite accélérer le processus, comme dans "la fin du monde, c'est pour maintenant". La menace est globale et elle implique toutes les équipes des Avengers (soit près de la moitié de la population de superhéros Marvel), les Fantastic Four, Spiderman, etc. Malheureusement, tout ce beau monde est très vite neutralisé par le Chaos King. Pire encore, la disparition de la réalité engendrée par la perte d'énergie accélérée a également mis fin aux royaumes des morts (au pluriel, parce que ça dépend de vos croyances) et les morts sont presque tous des agents du Chaos King, à suivre dans Chaos War - Avengers. Et pire encore, l'une des déités grecques a choisi de porter assistance au Chaos King. Il ne reste donc qu'une demi-douzaine de personnes pour aider Amadeus Cho et Hercules.



Petit avertissement : ce crossover réduit s'appuie fortement sur les 7 précédents tomes consacrés à Incredible Hercules. Si vous n'en avez lu aucun, Marvel a pensé à vous en incluant un "Chaos War Saga" en 8 pages en fin de tome rappelant les événements indispensables à la compréhension de ce récit (c'est aussi utile pour ceux qui ont suivi la série et qui ont oublié les agissements de l'Olympus Group). Il y a également un rappel sur l'ordre de lecture des 7 tomes d'Hercules précédant cette histoire.



Le lecteur retrouve donc Greg Pak et Fred Van Lente au scénario. Première impression : 5 épisodes pour sauver la réalité de l'entropie, c'est un peu court. Le récit va très vite, le duo formé par Hercules et Amadeus est réduit à sa plus simple expression. Les autres superhéros apparaissent le temps de quelques cases, mais très peu ont droit ne serait-ce qu'à une seule réplique. L'action prime sur tout et l'histoire se déroule à un train d'enfer. Les enjeux sont colossaux, les superpouvoirs pètent de partout. L'une des personnifications cosmiques (Eternity) est appelée à la rescousse. Il subsiste des changements significatifs à la fin du récit, en particulier en ce qui concerne Hercules lui-même qui aura droit à une nouvelle série après, et le retour à la vie d'une équipe complète de superhéros canadiens (non je n'ai pas dit de qui il s'agit).



Ce crossover d'envergure réduite a été mis en images par Koi Pham qui a illustré plusieurs tomes de la série Incredible Hercules. Il dessine des planches assez agréables à regarder. Chaque superhéros (même aperçu une seule fois au fond d'une case unique) est reconnaissable. Chaque affrontement dégage une quantité impressionnante d'énergie, sans que n'apparaisse de sensation de redite au fil des combats. Les expressions faciales appartiennent au registre des sentiments exacerbés, ce qui est normal vu les enjeux et les situations extrêmes. Comme à son habitude, Pham sait donner une consistance suffisante à chaque lieu, qu'il s'agisse d'une cité dévastée sur notre bonne vieille terre, ou d'un espace dimensionnel onirique. Il faut quand même reconnaître que vers le milieu du quatrième épisode, les décors deviennent un peu génériques sous la pression des délais à respecter. Koi Pham reste un artisan de bon niveau, il n'est pas un artiste avec une vision personnelle affirmée. Son savoir faire lui permet de capturer la majesté de Thor dans un croisement de style entre Olivier Coipel et John Romita jr, mais il reste dérivatif de ces deux dessinateurs. Donc son travail est à l'unisson de cette série B de bonne facture.



À la fin, il y a encore d'autres bonus telle qu'une interview des 2 scénaristes (où l'on apprend qui a suggéré l'idée d'avoir des effets sonores d'une nature un peu particulière depuis plusieurs tomes, essayez de déchiffrer ce que disent les effets sonores en phonétiques), et une interview de Koi Pham qui se réjouit d'avoir été encré par Tom Palmer sur 4 épisodes et Bob McLeod pour dernier.



Enfin si vous voulez avoir une connaissance exhaustive de cette guerre du Chaos, il vous reste à lire le tome consacré aux Avengers morts mentionné plus haut, ainsi que celui consacré aux Incredible Hulks et aux X-men. Cette histoire constitue une fin satisfaisante aux aventures d'Hercules et Amadeus, même si je regrette que la forme de mini-crossover n'ait pas laissé plus de place pour l'amitié entre les 2 compères.
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The Incredible hercules: The Mighty Thorcules

À la fin de The Incredible Hercules: Dark Reign, Amadeus Cho avait décidé de se séparer d'Hercule. Les 2 héros vont chacun de leur coté : les épisodes 132, 134 et 136 sont consacrés à Hercule, les épisodes 133, 135 et 137 sont consacrés à Amadeus Cho.

En ce qui concerne Hercule, il se fait manipuler comme un bleu par un elfe malveillant qui le persuade de se déguiser en Thor (voir la couverture de ce tome) pour éviter l'invasion de la terre. Il doit en plus veiller sur son père qui a pris l'apparence d'un jeune garçon (contre son gré) et qui a perdu une partie de sa mémoire (contre son gré également). Et pour couronner le tout, Hercule succombe aux charmes de la reine des potentiels envahisseurs. Heureusement sur sa route se dresse les Warriors Three (Fandral, Hogun et Volstagg, ne ratez par leurs aventures dans Thor: the Warriors Three Premiere illustrées par Charles Vess) et un dieu de la foudre.



C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le meilleur des ingrédients de cette série dans cette histoire. Hercule est égal à lui-même : grande gueule, intelligence limitée, coeur gros comme ça, incapable de résister à la gente féminine, moqueur et très costaud. En plus les dessins sont signés de Reilly Brown qui a adopté un style plutôt rond, très plaisant à l'oeil. Les expressions faciales d'Hercule et des autres sont irrésistibles. Les échanges de coups de poing sont pleins de vitalité avec un soupçon d'exagération. La bonne humeur règne en maître, sans pour autant tomber dans l'autoparodie. Pak et van Lente jouent à merveille de la rivalité qui existe entre Hercule et Thor, et du fait que régulièrement Thor a le dessus sur Hercule. C'est un régal drôle et très vif.



En ce qui concerne Amadeus Cho (le septième individu le plus intelligent sur terre), il a souhaité s'écarter d'Hercule pour se mettre à la recherche de sa sœur qu'il croyait morte. Or il a de bonnes raison de penser que les dieux de l'Olympe sont impliqués dans sa disparition et dans l'incendie de sa maison qui a couté la vie à ses parents. Son enquête l'emmène dans un trou paumé appelé Excello. Pour passer le temps durant le voyage en car, il lit un livre sur le concept de héros et les épreuves auxquelles chaque héros doit affronter. Dans cette ville qui sort de l'ordinaire, Cho va trouver l'aide d'une agente du SHIELD et il va devoir déjouer les machinations du sixième homme le plus intelligent du monde.



Les 3 épisodes correspondants sont illustrés par Rodnay Buchemi dans un style un tout petit peu plus sombre et avec des dessins un tout petit peu moins détaillés. Mais les illustrations restent très simples à lire, très faciles à assimiler. En outre, il réussit parfaitement à reproduire la manifestation de l'intelligence de Cho : des équations factices qui tournoient dans l'espace. Ces similis formules apparaissent dans des coloris assez vifs avec une mise en couleur qui les fait apparaître en 3 dimensions. Le résultat est des plus séduisants.



Le plus étonnant est que le superpouvoir d'Amadeus Cho ne se limite pas à quelques effets pyrotechniques efficaces et maîtrisés. Pak et van Lente ont vraiment bossé leur scénario pour être à la hauteur du génie de leur personnage. Il est facile de dire que Cho est le septième individu le plus intelligent sur terre que de le montrer. Or les scénaristes ne prennent pas la solution de facilité. Au contraire ils osent s'aventurer sur la pente glissante des mathématiques et de la physique quantique en action. On retrouve donc l'inévitable chat d'Erwin Schrödinger, mais aussi les théories de Ludwig Boltzmann. Et le résultat n'a rien de risible, il est même plutôt convaincant. En plus les extraits du livre de Joseph Campbell (Le héros aux mille et un visages) établissent une mise en abyme pertinente sans être ni pédante ni prise de tête.



Ça fait du bien de lire les aventures de 2 héros qui ne sont ni des maniacodépressifs, ni des psychopathes sadiques. Ça fait du bien de trouver des scénaristes intelligents qui osent écrire des aventures bon enfant sans être bête, avec des héros qui apprécient ce qu'ils sont en train de vivre. Tout ça me fait espérer que la suite Incredible Hercules: Assault on New Olympus sera du même niveau.
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The Incredible Hercules: Dark Reign

Ce tome comprend les épisodes 126 à 131 de la série mensuelle et il fait suite à Incredible Hercules: Love and War.



En 2009, le gouvernement des États Unis a confié la responsabilité des Avengers et de l'organisation HAMMER (qui remplace le SHIELD) à Norman Osborn, et même Hercules ne peut pas échapper à son influence.



Ce tome commence avec un épisode double (n° 126) divisé en 2 parties : l'une consacrée à Hercules et l'autre à Amadeus Cho. Le lecteur est amené à assisté à un condensé de la vie d'Hercules depuis sa naissance près de Thèbes jusqu'à la mort de son père. Le scénario s'inspire de la mythologie grecque et pas seulement par une ressemblance de surface : encore une fois Pak et Van Lente ont fait des recherches sérieuses. Mais le résultat est un peu laborieux et desservi par des dessins très besogneux et peu enthousiasmant, malgré le soin apporté aux décors et aux personnages. La partie consacrée à Amadeus Cho le montre en quête de Kirby, son animal familier et comment il manipule Bruce Banner pour parvenir à ses fins. Là encore l'intrigue est un peu pataude et les dessins de Takeshi Miyazawa sont mâtinés d'influences manga pour un résultat sympa mais pas palpitant.



Dans les 2 épisodes suivants, Hercules et Amadeus Cho retrouvent la tutelle d'Athena qui déplace ses pions pour lutter contre Hera. Cette dernière a pris le commandement des Dieux du panthéon grec (après la mort de Zeus survenue dans Dark Avengers: Ares) et elle a les pleins pouvoirs sur les actionnaires qui gèrent les possessions matérielles et terrestres des dieux. En ces temps de Dark Reign, il était inéluctable que Norman Osborn finisse par fourrer son nez dans les affaires de ce groupe qui est en train de mettre en oeuvre un étrange programme.



Les 3 derniers épisodes sont consacrés à la descente aux enfers d'Hercules et Amadeus pour sauver Zeus. Mais Pluton a d'autres objectifs en tête pour Zeus et son fils. De son coté, Amadeus part à la recherche de ses parents dans ce monde de l'au-delà.



Pour le quatrième tome consécutif, Greg Pak et Fred Van Lente sont aux commandes de la destinée d'Hercules et d'Amadeus Cho et ils ont décidé de passer la vitesse supérieure. Il n'est plus question d'accumuler les escarmouches, mais bien de creuser l'héritage du passé pour aller de l'avant. Les 2 scénaristes continuent d'intégrer les récits antiques mythiques pour expliquer les relations entre les différents dieux et demi dieux ; et dans son registre ils sont très crédibles. Ils parsèment les aventures des 2 compères de nombreux gags qui sont à la fois drôles et à la fois en parfaite adéquation avec les personnages. Et ils resserrent les liens de la série avec le reste de l'univers Marvel. En particulier ils continuent d'assumer les conséquences des aventures d'Ares et ils se sortent plutôt bien du point de passage obligé dans Dark Reign, grâce à la relation entre Ares et Hercules. Enfin ils utilisent à bon escient leur connaissance pointue de l'univers Marvel pour glisser quelques héros morts (et quelques criminels) dans la dernière partie de l'histoire.



Pour les illustrations, le lecteur est moins gâté. Au gré des épisodes, 3 dessinateurs se passent le relais : Rodney Buchemi, Dietrich Smith et Ryan Stegman (chacun encré par quelqu'un de différent). Je crois que le pire dans ces dessins, c'est que je n'arrive pas à les distinguer les uns des autres. En fait, les illustrations ont fortement diminué le plaisir de ma lecture. Il s'agit d'illustrations d'une qualité satisfaisante en terme de présence des décors, détails des dessins et reconnaissance des personnages. Mais aucun de ces 3 professionnels n'a de style vraiment affirmé, rien ne les distingue les uns des autres, rien n'attire particulièrement l'oeil. Les illustrations sont très premier degré, très appliquées et finalement très lassantes.



Or pour que les 3 parties de ce tome forment un tout ou pour qu'elles aient chacune leur saveur, il aurait fallu des dessinateurs plus confirmés qui soient capables d'insuffler plus qu'une plate transcription du scénario. Encore une fois, je sors un peu déçu par ce tome qui contient beaucoup de bonnes de choses mais qui est plombé par des dessins trop moyens. Espérons que la mayonnaise prenne mieux dans le tome suivant Incredible Hercules: The Mighty Thorcules.
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The Incredible Hercules: Love and War

Ce tome fait suite à Incredible Hercule vol 2 : Secret Invasion (Sacred Invasion) et il comprend les épisodes 121 à 125 de la série mensuelle.



Après les gros travaux de "Secret Invasion", Hercules et Amadeus Cho prennent des vacances bien méritées sur une petite île volcanique. Le demi dieu a promis à son compagnon qu'il y aurait pléthore de nymphes émoustillées et il a, quant à lui, rendez-vous avec Namora, une cousine de Namor qui est membre des Agents of Atlas (pour en savoir plus sur ce groupe, vous pouvez lire Agents of Atlas). Amadeus cherche encore les nymphes en question.



Mais dans le monde des superhéros (et des demis dieux), le calme est toujours de courte durée et le tandem (avec Namora) se retrouvent impliqué dans la disparition de Poséidon, la colère de Namor et la quête d'un objet de pouvoir convoité par les amazones.



Fred Van Lente et Greg Pak se partagent à nouveau le scénario. Ils utilisent les mêmes ingrédients que dans les tomes précédents. Pour faire une bonne histoire d'Hercules, il faut contraster ce grand enfant avec 1 ou 2 superhéros plus adultes : Namor et Namora. Il faut un fond de sauce à base de mythologie grecque. Le lecteur se replonge avec délice dans l'un des 12 travaux, celui implique Atlas. Et l'histoire repose sur les amazones et leur reine Hippolyte. Attention ces amazones ne partagent que le nom avec elle de chez DC Comics. Dans l'univers Marvel, il s'agit de guerrières piercées et habillées à la dernière mode de rue. Hippolyte a bien une fille, mais elle s'appelle Artume. Ces évocations des mythes grecs sont complétées par des apparitions d'Atlas qui s'est relocalisé, d'Athena, de Pluton, de Hera en redoutables présidente de comité d'actionnaires, et d'une charmante gorgone qui en pince pour Amadeus. Hercules évoque également la chute d'Atlantis.



Pour autant, Pak et Van Lente ont aussi fait l'effort de renouveler un peu la dynamique de la série en séparant Hercules et Amadeus pendant la majeure partie de l'histoire. Du coup Hercules peut entretenir des relations courtoises avec Namora, et plus si affinités. Et Amadeus compte fleurette à une demoiselle au physique différent.



Les illustrations sont majoritairement réalisées par Clayton Henry (4 épisodes sur 5) et par Salva Espin pour la majeure partie du dernier tome (ce qui se justifie par un changement radical intervenu dans l'histoire). Le style d'Henry est très clair, très aéré, sans être vide ou creux pour autant. Ses illustrations ne sont pas surchargées de lignes ou d'à-plats de noir, elles rendent une impression d'optimisme qui est à l'unisson du ton de la série. Il convient également de complimenter Guru EFX, Raul Treviño et Lee Loughridge pour leur travail de mise en couleurs. Ils ont recours à une palette de tons clairs également parfaitement raccord avec la série. Ils savent aussi utiliser intelligemment et parcimonieusement les effets spéciaux à l'ordinateur (en particulier pour rendre la texture des eaux de l'océan).



En fait pour les plus anciens des lecteurs, cette histoire évoque les meilleurs moments des épisodes réalisés par Bob Layton (Hercules: Prince of Power) qui dessine même l'une des couvertures (celle reprise pour la couverture de ce tome). Il y a également 2 couvertures de zombies d'Arthur Suydam. Hercules est un homme à la puissance physique incomparable, avec une grande gueule et un cœur gros comme ça (et des capacités intellectuelles toujours limitées).



Cette histoire constitue une excellent divertissement et une franche amélioration par rapport aux précédents. Pak et Van Lente ont réussi à densifier leurs scénarios, à renouveler la dynamique de la relation entre Hercules et Amadeus et à garder un ton léger. Pourvu que le tome suivant The Incredible Hercules: Dark Reign soit du même acabit.
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Marvel Zombies, Tome 4 : Terre-616

Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2009, avec un scénario de Fred van Lente, des dessins et un encrage de Kev Walker, et une mise en couleurs de Jean-François Beaulieu.



Sur la Terre Marvel principale (Terre 616), dans le marais aux alentours de Citrusville en Floride, l'équipe Command patrouille le marais à la recherche d'une intrusion extra-dimensionnelle. Ce groupe se compose de Siege (John Kelly), Aquarian (Wundarr), Jennifer Kale, Conquistador, et Man-Thing (Ted Sallis). Ils tombent nez-à-nez avec une infestation de zombies très agressifs, dont un Deadpool zombie. Peu de temps après, sur les conseils de Michael Morbius, Charles Little Sky (Portal) décide d'envoyer et d'accompagner Machine Man et Jocasta dans la dimension des zombies pour ramener du sang d'humain infecté, afin de concocter un vaccin contre le virus des zombies.



Après le succès des 2 premières miniséries consacrées aux zombies (toutes les 2 réalisées par Robert Kirkman et Sean Phillips), il tombait sous le sens que Marvel devait trouver le moyen d'exploiter ce filon. Les responsables éditoriaux confient cette mission à Fred van Lente, alors scénariste habitué des séries B (ou moindre) chez Marvel.



Lente prend le parti de modifier le point de vue narratif de la série. Kirkman avait commencé par décrire des zombies bas du front bouffant toute la chair fraîche leur tombant sous la main. Il avait modifié la donne dans la deuxième minisérie en rendant un peu d'intelligence aux zombies, la capacité de parole, et même pour une poignée d’entre eux, la capacité de dominer leur besoin insatiable de chair fraîche au point de pouvoir s'en passer (autant dire que l'aspect zombie s'en trouvait fortement diminué).



Du coup, les superhéros reprennent le rôle de personnages principaux, et les zombies reprennent leur rôle naturel de supercriminels. Van Lente commence par créer une nouvelle organisation secrète ARMOR : Altered-Reality Monitoring and Operational Response. Il insuffle suffisamment de personnalité à Machine Man (Aaron Stack) pour qu'il génère de l'empathie chez le lecteur, avec une bonne maîtrise de son historique, y compris son passage dans Nextwave. Jocasta dispose de nettement moins de personnalité, ce qui a toujours été son lot dans les comics où elle apparaît. Le choix de 2 robots pour lutter contre des zombies ressort comme une évidence intelligente. L'apparition de personnages très obscurs est sympathique, mais van Lente n'en tire pas vraiment profit, il se contente de les agiter sous le nez du lecteur. En particulier, Jennifer Kale se résume à un nom, et au fait qu'elle se baladait en bikini en tant que personnage secondaire dans Man-Thing de Steve Gerber (voir Essential Man-Thing - Volume 1 en VO).



L'intrigue envoie donc ces 3 superhéros dans la dimension des zombies où ils doivent en affronter une palanquée, tous dotés de superpouvoirs, c'est-à-dire des versions zombies de personnages Marvel. Là encore, Fred van Lente fait un peu plus que le minimum syndical, mais de peu. Il va chercher des personnages inattendus et intègre 2 ou 3 blagues bien vues. Par exemple Black Bolt en zombie peut enfin parler sans crainte de tout faire péter, du coup c'est un vrai moulin à paroles. Lorsque Gorgon se sert de son pouvoir, sa chair est incapable d'y résister (un peu comme les griffes de Wolverine se désolidarisant dans la première minisérie).



Dans un premier temps, le lecteur ressent vraiment l'impression de plonger au cœur de ce marais ténébreux et angoissant. Cela est essentiellement dû à la palette de couleurs utilisée par Jean-François Beaulieu, sombre à souhait, avec de beaux effets qui habillent bien les dessins. Puis il regarde les dessins proprement dits. Les personnages sont réussis, surtout les 2 robots. Walker s'amuse à rendre visuel quelques gags, en particulier celui sur la grosse poitrine de Jocasta. Avec un peu de patience, le lecteur finit par arriver au massacre inéluctable avec tripes à gogos, et Walker réussit à capturer le côté gore, sans en faire des tonnes.



Malgré tout, le lecteur constate également assez rapidement que les décors sont le parent pauvre des dessins, au point de disparaître pendant toute une page, ou de n'apparaître que dans une seule case par page. Il remarque aussi que le langage corporel est systématiquement outré, et que les expressions des visages sont exagérées comme dans n'importe quel comics industriel.



Au final, cette troisième minisérie consacrée aux zombies Marvel n'est pas vraiment mauvaise car Fred van Lente a plusieurs bonnes idées et Kev Walker transcrit bien l'appétit de chair fraîche des zombies, avec de la tripaille peu ragoutante. Toutefois la densité narrative n'est pas très élevée, qu'il s'agisse de l'intrigue ou des dessins, les personnages sont peu développés et l'intrigue avance calmement. La même équipe artistique a réalisé la minisérie suivante.
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Deadpool Team-Up, tome 1 : Ames-damnées

Deadpool, dans ce volume, fait équipe avec des personnages plus ou moins déjantés. Mais peu importe car le vrai déjanté, c'est lui et ce volume ne fait que le confirmer.

Utilisant son côté schizophrénique jusqu'à l'apogée proposée par Lapham qui dialogue avec Deadpool, les auteurs s'en donnent à coeur joie tout comme Jérémy Manesse, le traducteur qui francise les références. De Serge en coulisse à Thierry Beccaro en passant par Yannick Noah, tout le monde a son compte dans ces épisodes délurés. Attaque de ratons-laveurs, bataille contre des démons, femme à barbe ou monstres marins, vous avez le choix.



Ceci dit, il faut le noter, c'est un tome avec six histoires non reliées, aux scénaristes et dessinateurs qui changent à chaque fois car tel est le principe de cette série. Peut-être aurait-elle été mieux placée en kiosque? Je ne sais pas, mais je ne regrette en rien mon achat car ce qui aurait pu être pénible (une inégalité des histoires et des dessins) n'est pas présent, chaque épisode se valant à peu près. Vivement la suite!
Lien : http://prat-books.blogspot.f..
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Archer & Armstrong, tome 3 : Le lointain

Un nouveau tome hilarant, avec tout de même des enjeux dramatiques intéressants.

On en découvre plus sur le passé d'Armstrong, et le futur de Archer !



L'univers s'épaissit et se connecte progressivement à d'autres pans de la galaxie Valiant.



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Deadpool vs Punisher

"Deadpool VS Punisher" de @fredvanlente ‏et Pere Pérez chez @paninicomicsfra



Synopsis : 



"Toujours aussi prompt à éradiquer les pires criminels qu'il croise, le Punisher s'en prend à l'intendant des parrains de la pègre. Mais sa cible n'est autre qu'un ami de longue date de Deadpool ainsi que, plus ennuyeux encore, le gestionnaire de la fortune qu'il amasse depuis des années. De quoi provoquer la colère du Mercenaire Disert..."



Scénaristes : Fred Van Lente et Pere Pérez ;

Collection : Marvel Deluxe ;

Editieur : Panini Comics ;

Prix : 18.00 € TTC ;



Qui éliminera l'autre en premier ?



C'est un peu le leitmotiv qui revient tout au long de ce succulent comics. En effet, Franck va s'en prendre au portefeuille, je devrais plutôt dire, au gestionnaire du portefeuille de toute la pègre (celui de notre ami Deadpool en fait partie) et cela ne va naturellement pas plaire au Mercenaire Disert. Ce qui aura pour conséquence un bastonnage en bonne et due forme entre ces deux gugusses, avec moult blessure, moult explosion, moult bain de sang. Mais chose étrange, que dis-je bizarre, le Punisher va être accusé à tort du décès, quelque peu brutal, du fils et de la femme de ce cher gestionnaire, comme cela est étonnant vous me direz. Après un accord tacite entre nos deux "héros" (un balle dans la tête de Deadpool, à chaque fois qu'il fait, un trop long monologue, permet à Franck d'avancer dans sa quête d'extermination), ils vont découvrir que la vérité est ailleurs et qu'une certaine personne les a bien manipulé. Naturellement, ils sont pourchassés par une horde de mercenaires armés jusqu'aux dents et tirant à tout-va, ce qui ne rajoute au final, qu'un peu plus de piment à cette histoire. Bah oui, rester avec un narcissique aimant le plaisir du monologue interminable ou rester avec une machine à tuer aussi communicatif qu'une mouche morte aurait vite fait de nous lasser. Donc, heureusement (celui au fond qui a crié "il y a Findus", tu sors!! Si, si je t'ai vu!!), qu'ils sont gentiment accompagnés par l'humour inégalable de notre cher Wade.



Qu'est-ce que j'en pense de ce tome ?



C'est ma première lecture d'une association entre Deadpool et le Punisher dans un comics et quelle association... Ça tire à tout-va, ça parle à tout-va, ça vanne à tout-va et ça meurt à tout-va. En gros, rien de plus normal dans les mondes de Wade et de Franck, me direz-vous et vous avez bien raison. L'histoire s’enchaîne dans un rythme effréné, nous n'avons pas le temps de faire une pause, pour notre plus grand plaisir. La mise en exergue de l'animosité entre nos deux gaillards est mise en avant d'une très bonne façon : un des seuls moyen qu'à Franck d'avancer dans sa quête et de fermer la grande gueule du Mercenaire Disert et de lui mettre une balle dans la tête. Comique de répétition qui m'a bien fait rigoler, surtout avec la petite vengeance de Wade à la fin. Les dessins sont classiques et ne m'ont pas franchement déplus, mais ne m'ont pas non plus emballés que ça. La colorisation est propre, nette et précise et met bien en scène les différentes bastons, qui s'enchaînent tout au long de cet opus. Retrouvez Deadpool et le Punisher est toujours un vrai régal pour moi. J'aime beaucoup ses deux personnages de l'écurie Marvel. Je vais certainement pousser ma curiosité plus loin et découvrir les autres comics qui existent sur ces deux franc-tireurs, que ça soit ensemble où séparer. Je vous conseille donc de découvrir ce comics, car il est bon sans être non plus une révolution, mais il vous fera passer un bon moment quand même.



Note : 16/20.



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta et un compte @Babelio pour ce blog à retrouver sous le #nametag : yradon4774 (insta) et Paul4774 (Babelio).



See you soon sur les ondes...




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4001 A.D.  Beyond New Japan

Ce tome regroupe des épisodes servant à étoffer l'événement de l'année 2016 publié par Valiant : 4001 A.D. écrit par Matt Kindt et illustré par Clayton Crain. Il comprend les épisodes 4001 AD X-O Manowar, 4001 AD Bloodshot, 4001 AD Shadowman, et 4001 AD War Mother, tous initialement parus en 2016, et chacun réalisés par une équipe créative différente. Il n'est pas besoin d'avoir lu la minisérie 4001 A.D. pour comprendre ces épisodes, ni de disposer d'une connaissance préalable des personnages. La magnifique couverture a été réalisée par David Mack.



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- 4001 AD X-O Manowar - Scénario de Robert Venditti, dessins et encrage de Clayton Henry, mise en couleurs de Brian Reber & Andrew Dalhouse



Dans 100 ans, une intelligence artificielle aura déterminé qu'il est temps de sauver une partie de l'humanité, en bâtissant et peuplant un continent artificiel, mis en orbite au-dessus de la Terre et appelé New Japan. Ce lancement a des conséquences sur le reste de la Terre et les gouvernements décident de se préparer à attaquer New Japan, en tentant de faire de la rétro-ingénierie à partir de l'armure de X-O Manowar.



Aric Dacia, le porteur contemporain de l'armure, n'apparaît pas dans cette histoire. En 22 pages, le scénariste propose d'apporter une réponse à la présence d'une variante de l'armure de X-O Manowar, découverte par Rai dans sa série mensuelle. Venditti s'intègre donc complètement dans la chronologie développée par Matt Kindt. Le lecteur peut donc lire cet épisode comme un complément bienvenu pour expliciter la présence d'une version de l'amure en 4001 AD. Cet épisode peut également se lire de manière autonome. Les quatre premières pages expliquent la situation découlant du lancement de New Japan. Les suivantes racontent une histoire de science-fiction, une sorte de fable sur la collaboration entre nations contre un ennemi commun. De ce point de vue il s'agit d'un récit d'anticipation à haute teneur en action spectaculaire, avec une résolution (déjà connue de certains lecteurs) qui ouvre sur une dimension mythologique bien amenée.



Clayton Henry dessine de manière descriptive, avec des traits de contour assez fins, une légère simplification des formes, et une volonté d'aboutir à des cases rapidement lisibles en évitant de es surcharger. Ce dernier point va à l'encontre de la densité de la description. Il est compensé par une mise en couleurs elle aussi naturaliste avec une utilisation raisonnée des effets spéciaux et des dégradés pour habiller ces surfaces un peu simples par moments. Au final les dessins rendent bien compte de l'énormité des situations, de la puissance de feu de l'armure de combat. Il n'y a que la manifestation de l'intelligence artificielle de New Jaman sur Terre qui relève vraiment d'une forme naïve.



Ce premier épisode contentera la curiosité des lecteurs de la série Rai, et constitue une sorte de fable d'anticipation bien construite. 4 étoiles.



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- 4001 AD Bloodshot - Scénario de Jeff Lemire, dessins et encrage de Doug Braithwaite, mise en couleurs de Brian Reber



En 4001 A.D. sur Terre, une intelligence artificielle se réveille. Elle n'a pas l'ampleur de Father, celle de New Japan. Elle retrouve progressivement la mémoire de ce qu'elle a été précédemment et de l'hôte qui l'abritait. Une mission de pillage a réactivé les nanites de Bloodshot qui ont été séparées depuis plusieurs années de tout corps biologique.



Comme pour l'épisode précédent, c'est le scénariste attitré de la série qui s'occupe d'écrire cet épisode très particulier. Le lecteur de la série Bloodshot reborn a déjà pu constater que Lemire sait tirer des futurs alternatifs pour faire ressortir une particularité ou un trait de caractère de son personnage. Ici, il s'acquitte de sa tâche de donner toutes les informations nécessaires pour être compris de tous les lecteurs, également en un faible nombre de pages. Puis il raconte une aventure de Bloodshot dans un état inhabituel en utilisant au mieux l'environnement de 4001 AD. Comme Robert Venditti, il sait raconter une histoire complète en 22 pages, par contre elle est plus centrée sur le personnage principal que ne l'est celle du premier épisode. Il réussit donc à concocter une version inédite de Bloodshot, à donner un éclairage supplémentaire sur le lien qui existe entre ses nanites et lui , tout ça sur fond d'aventures spectaculaires à souhait.



Doug Braithwaite réalise des dessins qui donnent parfois l'impression d'être à mi-chemin entre crayonnés et encrage définitif, du fait de traits de contour parfois encore grisâtre et un peu affadis par la mise en couleurs. Cette dernière se base sur une approche naturaliste, mais avec une palette un peu restreinte. Brian Reber compose une teinte très particulière pour le corps très particulier de Bloodshot (Lemire a imaginé une drôle de méthode pour la fabrication de ce corps), ce qui lui donne une grande présence sur la page. Comme à son habitude, cet artiste joue avec la disposition des cases sur la page pour rendre compte des mouvements ou de l'ambiance générale d'une séquence avec des bordures irrégulières, des cases en trapèze qui se chevauche. Cela permet de bien contraster les moments plus calmes avec les séquences d'action.



Ce deuxième épisode constitue un récit de science-fiction original, avec des pages bien construites, même si quelques cases éparses manquent un peu de saveur. Le lecteur de la série Bloodshot reborn apprécie cette nouvelle variation apportant un point de vue supplémentaire. Le lecteur de passage découvre un personnage complexe, dans une histoire qui charrie beaucoup de sous-entendus. 4 étoiles.



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- 4001 A.D.Shadowman - Scénario de Jody Houser, dessins et encrage de Robert Gill, mise en couleurs de Michael Spicer



En 4001 AD, la ville de Gethsemane est devenue un point d'accroche avec la cité Sanctuary qui est située dans une autre dimension appelée Deadside. Cette année, comme toutes les précédentes, les habitants de Gethsemane doivent sacrifier 3 orphelins pour la cérémonie du Sacrifice. Ils doivent passer de l'autre côté du mur qui sépare les 2 dimensions. Les précédents ne sont jamais revenus, ou alors fous. Mais cette année le maire de Gethsemane a fait en sorte que les 3 orphelins aient été entraînés au combat. Ils ont pour mission de semer le désordre de l'autre côté, pour que les soldats de Gethsemane puissent intervenir.



Jody Houser se montre tout aussi ambitieuse que ses collègues en se lançant dans une histoire complète sur la base de la mythologie de la série Shadowman. Le lecteur remarque d'entrée de jeu que sa narration est plus dense à la fois dans les phylactères et dans les cartouches de texte. Les pages de Robert Gill contiennent également plus de cases, avec des plans un peu plus éloignés pour rendre compte de tous les événements qui se produisent. Il dessine lui aussi dans un registre descriptif avec des expressions de visages moins nuancées, et une difficulté à maintenir des informations dans les arrière-plans, souvent mangés par de la fumée ou de la poussière qui masque tout.



Le lecteur plonge dans un environnement moins familier que celui des 2 épisodes précédents, avec des personnages moins marquants d'un point de vue visuel. Il découvre une mythologie rappelée au pas de charge. Par contre il découvre également des cases plus complexes dans ce qu'elles décrivent, et un récit dense, avec des scènes plus abruptes parce que la scénariste veut faire parcourir beaucoup de terrain à son récit, en toujours seulement 22 pages. Il en résulte une narration plus heurtée dans laquelle il est difficile de se projeter et de se sentir impliqué. 3 étoiles.



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- 4001 A.D. War Mother - Scénario de Fred van Lente, dessins et encrage de Tomás Giorello, mise en couleurs de Brian Reber



Sur Terre dans un village, Sylvan, le responsable, voit une partie de New Japan tomber et s'écraser non loin. Comme il est de coutume la tenante du titre War Mother (en l'occurrence une jeune femme appelée Ana) doit se rendre seule sur place pour estimer ce qui peut être récupéré. Elle est armée d'un fusil doté d'une intelligence artificielle limitée, qu'elle a surnommée Ana. Arrivé sur les lieux du crash, après avoir exterminé quelques pillards plus primaires, elle découvre la présence d'un jeune garçon. Problème : les règles de la communauté de Sylvan interdisent l'intégration de tout nouvel arrivant.



Fred van Lente hérite de la tâche peu enviable de développer un nouveau personnage à partir de spécifications, dans le cadre de 4001 AD. Il respecte bien les caractéristiques dudit environnement et déroule une histoire linéaire, avec des éléments informatifs sur les règles du village, sur le système d'éducation sur New Japan, et sur le caractère bien trempé de War Mother. Tomás Giorello réalise des dessins à la croisée de ceux de Frank Frazetta et de Gene Colan. Comme Doug Braithwaite, ses traits de contour donnent parfois l'impression de ne pas avoir été encrés et la mise en couleurs à tendance à les affadir par endroit. Le résultat final ne manque pas de panache, mais la lisibilité s'en trouve parfois amoindrie. C'est criant quand on observe les 7 pages en noir & blanc présentes dans les pages bonus en fin de volume, bien plus parlantes.



Le récit de Fred van Lente débouche sur une conclusion attendue évoquant la nécessité pour toute communauté de s'ouvrir aux autres sous peine de se scléroser. Les dessins de Tomás Giorello ont évoqué les jungles parcourues par Conan dont il a d'ailleurs dessiné plusieurs histoires écrites par Timothy Truman. Mais le lecteur éprouve des difficultés à maintenir son intérêt éveillé pour un personnage qu'il ne reverra peut-être jamais, avec une histoire un peu convenue. 3 étoiles.



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- Après lecture des 4 épisodes, ce tome n'apporte pas de complément indispensable pour l'histoire de 4001 A.D., et le lecteur ne rate rien en en faisant l'impasse. Il peut s'avérer intéressant pour les lecteurs de la série Rai, en expliquant d'où vient l'amure Vine, et pour les lecteurs de la série Bloodshot reborn, avec une itération originale de ce héros.
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Ivar, Timewalker, tome 3 : Ending History

Ce tome fait suite à Breaking History (épisodes 5 à 8) et il conclut la trilogie entamée avec Making History (épisodes 1 à 4). Il contient les épisodes 9 à 12, initialement parus en 2015, écrits par Fred van Lente, comme les 8 premiers épisodes. Ces derniers épisodes sont illustrés et encrés par Pere Pérez qui succèdent à Clayton Henry (pour le tome 1) et à Francis Portella (pour le tome 2). La mise en couleurs a été réalisée par Andrew Dalhouse. Les couvertures ont été dessinées par Raúl Allén. Ces 3 tomes forment une histoire complète, il faut donc avoir commencé par le premier.



De retour en Mésopotamie antique, Ivar Anni-Pada s'apprête à ressusciter son frère Gilad (Eternal Warrior), en utilisant un appareillage appelé l'Avantage. Aram (Armstrong) est farouchement opposé à cette action, et tente de s'interposer. Mais avant qu'Ivar ne commette l'irréparable, une jeune femme apparaît. Il s'agit de Neela Sethi qui vient réquisitionner le jeune Ivar pour l'aider, à cause de ce qui est arrivé à Ivar plus âgé, à la fin du tome précédent.



Neela Sethi emmène Ivar jusqu'à la Terre du vingt-et-unième siècle par une série d'arcs temporels. En chemin, elle lui explique que la personne appelée Mistress a déréglé le cours du temps dans le multivers pour le compte d'une organisation appelée les Prométhéens. Ils finissent leur voyage sur une version de la Terre où la race dominante est composée de dinosaures plus ou moins anthropomorphes. Ils sont capturés et Ivar Anni-Padda finit dans l'arène avec son voisin de cellule, une sorte de tricératops anthropomorphe répondant au cognomen d'Ank. De son côté, Neela s'en sort mieux puisqu'elle a été prise pour la version plus âgée d'elle-même.



Après le deuxième tome, le lecteur était en droit d'hésiter à revenir pour la troisième partie, car l'intrigue avait pris un tournant vers la comédie de situation légère, abandonnant toute velléité de visiter des situations historiques. Mais un rapide coup d'œil à l'intérieur lui montre que Père Pérez s'est bien appliqué, avec des constructions de page pour l'épisode 11, et un bon niveau de détail. En outre, Fred van Lente ne perd pas de temps, et les situations semblent se succéder à un rythme rapide, sans être effréné.



Ce troisième tome commence donc par un classique du récit à base de voyages dans le temps : un retour en arrière montrant qu'un personnage du futur vient chercher un personnage du passé, avant qu'ils ne se soient rencontrés une première fois. À l'opposé d'une construction d'intrigue qui donne mal à la tête, Fed van Lente conserve ses boucles temporelles au premier niveau, sans les imbriquer jusqu'à temps que le lecteur s'y perde s'il ne prend pas de note. L'intrigue ne repose donc pas sur une construction complexe demandant un investissement intellectuel trop important qui obèrerait d'autant le plaisir de lecture. Ce récit continue de s'inscrire dans le registre du divertissement. D'ailleurs le scénariste se montre particulièrement facétieux dans ce premier épisode. Il explique que le dérèglement temporel a conduit à l'existence de réalités débiles. Il ironise sur les histoires reposant sur un simple prétexte, sans substance, en faisant traverser une époque peuplée de vikings grimés en clowns. Il égratigne gentiment les scénaristes en herbe qui confondent idée farfelue et histoire consistante.



Cet humour dépasse la simple moquerie méchante, et le prétexte gratuit et met le lecteur dans de bonnes dispositions. Lente semble céder à la facilité avec le deuxième épisode du recueil revenant à des péripéties stéréotypées : le combat dans l'arène pour Ivar, pendant que Neela Sethi essaye de tirer profit du quiproquo sur sa véritable identité. Effectivement, le récit se cantonne aux clichés : le combat dans l'arène aboutit à un duel entre Ivar et Ank avec qui il a sympathisé, et Neela est démasquée, juste avant de pouvoir vraiment influer sur la situation. Le lecteur garde sa bonne humeur et décide de profiter de cette honnête série B. Père Pérez a accompli un travail professionnel, très agréable à l'œil.



La partie graphique s'annonce plutôt bien d'entrée de jeu, avec les couvertures épurées de Raúl Allén. Cet artiste simplifie les formes pour jouer sur de simples aplats de couleurs, sans détail à l'intérieur de chaque forme ainsi constituée de gros blocs de couleur uniforme. Il s'agit à la fois de compositions complexes et d'apparence simple, ces formes coniques induisant une sorte de second degré dans la mesure où elles jouent sur des archétypes, une sorte de raccourci visuel. Dans un premier temps, le lecteur ne fait pas trop la différence entre les dessins de Père Pérez et ceux allégés de Clayton Henry, dessinateur officiant régulièrement sur différentes séries publiées par Valiant. En particulier, la manière de dessiner des visages, avec des traits très fins donne une impression légère et pas assez consistante. En outre la séquence d'ouverture en Mésopotamie sur passe sur fond de décors très légers, de type péplum fauché.



La narration visuelle s'améliore dès la cinquième page avec l'arrivée saisissante de Neela Sethi, et le départ pour l'époque contemporaine. Les arrière-plans gagnent en consistance, avec plus de détails sur les bâtiments, sur les drakkars (pour ce passage à une époque bizarre), sur l'arène, avec une très belle vue générale de ce bâtiment depuis l'extérieur. Pérez fait montre d'inventivité pour représenter la foule sur les gradins, sans s'astreindre à représenter chaque spectateur, mais en donnant l'impression d'une foule grâce à l'infographie (à moins que ce ne soit Andrew Dalhouse qui s'en soit chargé). Lorsque la prise de vue se fait plus rapprochée, l'artiste représente des spectateurs distincts avec chacun des caractéristiques différentes (morphologie, visage, tenue). Le lecteur apprécie d'autant mieux ces péripéties stéréotypées que le dessinateur leur apporte une consistance leur permettant de gagner en substance, et donc un peu en originalité. Puis arrive le troisième épisode du recueil.



Le lecteur avait déjà ressenti que Fred van Lente était en verve lors du passage en haut moyen-âge. Au départ, Ivar ne comprenait rien à ce que baragouinaient les moines, ce qui est logique puisqu'il arrivait de Mésopotamie. Chaque phylactère de moine comprend alors le même texte qui débute par Lorem ipsum, c’est-à-dire une convention d'imprimerie quand il faut intégrer du faux texte (un extrait approximatif d'un ouvrage de Cicéron). Cette impression se confirme avec le nœud de l'intrigue dans l'épisode 11. Le scénariste avait présenté le principe de conservation du temps dans le premier tome. Il ne l'a pas oublié et le déroulement de son intrigue est en parfaite cohérence avec ce dispositif. Il va plus loin en évoquant la multitude de futurs et de présents, et de passés rendus possibles par les actions des prométhéens qui souhaitent détruire le temps. Lente intègre dans sa narration, le fait que toutes les variations plus ou moins importantes sur ce le fil narratif qu'il a choisi sont possibles, avec une valeur équivalente. Cela constitue déjà un méta commentaire qui n'est pas à la portée du premier scénariste venu.



Fred van Lente ne s'est pas contenté de structurer avec intelligence son histoire de paradoxes temporels, il a également réfléchi à une présentation idoine à laquelle Père Pérez a donné une forme élégante. Pour cet épisode 11, le lecteur découvre le nœud du mécanisme temporel avec les explications de Neela Sethi, et les comprend grâce à la mise en forme visuelle. Ce n'est pas un schéma ou un logigramme, c'est une représentation qui porte le sens de bulle temporelle. Cela n'a rien d'un hasard, les auteurs ont conçu cette mise en forme par un travail collaboratif, pas si fréquent que ça dans des comics industriels fabriqués sur le principe de l'usine de montage, où chaque intervenant effectue sa tâche, sans avoir à se concerter avec celui qui le précède ou celui qui lui succède sur la chaîne. Les auteurs renouvellent leur mise en page innovante lors de la mise en scène du combat final d'Ivar Anni-Padda contre son ennemi dans le dernier épisode. Lente continue de s'amuser avec son lecteur à la fois avec le personnage d'Ank et sur les mécanismes temporels, sans pour autant sortir une nouvelle règle opportune et artificielle du chapeau.



Le lecteur ressort enchanté de ce troisième tome qui dépasse ses espérances. Il n'était venu que pour avoir le fin mot d'une intrigue de série B sympathique mais vite oubliée. Il a le droit à un artiste qui relève le niveau des 2 premiers tomes, avec une approche graphique très propre sur elle, et une construction de pages s'élève au-dessus de l'ordinaire au fur et à mesure des épisodes. De la même manière, la narration de Fred van Lente s'avère plus subtile que prévue, avec des surprises de fond et de forme qui sont en phase.
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Ivar, Timewalker, tome 2 : Breaking History

Ce tome fait suite à Making history (épisodes 1 à 4) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 5 à 8, initialement parus en 2015, écrits par Fred van Lente, dessinés et encrés par Francis Portela, avec une mise en couleurs d'Andrew Dallhouse.



Au centre de l'univers, un vaisseau spatial rempli d'êtres humains belliqueux armés jusqu'aux dents s'apprête à donner l'assaut à la base spatial Oblivi-1, le centre de commande des Prométhéens. Oblivi-1 est situé en périphérie d'un trou noir, se maintenant grâce à une technologie de science-fiction. Ils n'atteignent jamais la station. À l'intérieur, Neela Sethi discute avec elle-même, littéralement, une version d'elle-même en provenance du futur.



Pendant ce temps-là (façon de parler), Ivar Anni-Padda rend visite à son frère Gilad (Eternal Warrior) à la fin des temps (ou peu s'en faut). Il l'aide dans sa quête, et lui demande son aide. Pas très chaud (il faut du temps à Ivar pour réussir à le convaincre), il finit par accepter à une condition sine qua non : pas d'Aram. Ivar est catégorique : hors de question que leur autre frère soit associé à la mission de sauvetage de Neela Sethi. D'ailleurs il promet avec la même fermeté à Aram que Gilad ne sera pas associé à cette même mission.



Dans le premier tome, Fred van Lente avait présenté ses 2 personnages principaux, Neela Sethi et Ivar Anni-Padda, en les promenant dans plusieurs époques, à des moments historiques choisis, sans se faire des nœuds au cerveau avec d'éventuels paradoxes temporels (appliquant le principe de protection chronologique, supputé par Stephen Hawking), pour des aventures sympathiques. Il continue d'appliquer ce même principe pour cette deuxième partie, sans les moments historiques. En effet, elle est consacrée à la mission de sauvetage dans cette base spatiale particulière. Ivar récupère ses frères dans un futur des plus apocalyptiques pour l'un, au temps présent pour l'autre. Il n'y a que la cooptation d'Amelia Earhart (1897-1937) qui fait appel à une figure historique.



Pour autant le thème des voyages dans le temps n'est pas passé à la trappe. En effet le lecteur se souvient qu'Ivar avait interrompu Neela Seth avant qu'elle ne puisse mettre au point sa machine à voyager dans le temps. Mais la règle de protection chronologique veut qu'elle finisse par le faire. De fait sa version dans le futur fait tout pour qu'il en soit ainsi. Or le résultat n'est pas exactement celui escompté. En outre, Neela Sethi du présent s'interroge sur les motivations de celle du futur.



Le scénariste reste dans le registre de l'aventure grand spectacle pour sa narration. Ivar Anni-Padda rejoint donc son frère dans un futur lointain où il doit libérer un camp de prisonnier. Par la suite, les 3 frères vont lutter contre le système de protection de la base spatiale Oblivi-1. Il y a donc des combats physiques en bonne et due forme qui inscrivent cette histoire dans un registre aventure et divertissement. Le savoir-faire de l'auteur transparaît alors dans l'inventivité des situations, dans le niveau de danger, et dans l'originalité des solutions mises en œuvre par les héros pour s'en sortir. Effectivement, l'issue des combats ne repose pas uniquement sur qui tapera le plus fort, il y entre un peu de stratégie.



Par comparaison avec le tome précédent, ces actions d'éclat sont essentiellement accomplies par les 3 frères. Neela Sethi dispose bien de scènes lui étant consacrées, mais elles sont centrées sur son interaction avec elle-même et sur ses recherches. Du coup, elle perd en personnalité par rapport au premier acte. Le lecteur se console avec les interactions entre les 3 frères Anni-Padda dont la dynamique est bien rôdée. Gilad est l'aîné et il manipule les 2 autres pour arriver à ses fins, tout en restant une sorte de héros courageux et distingué, pas très éloigné d'une sorte de James Bond qui pourrait naviguer dans le temps. Gilad joue le rôle de l'individu sérieux, dépourvu d'humour, accablé par la malédiction qu'est son immortalité. Fred van Lente sait lui conférer un soupçon de tragédie qui le rend moins superficiel.



Aram Anni-Padda (surnommé Armstrong, comme dans Archer & Armstrong – The Michelangelo Code) joue bien sûr le rôle du bouffon. Là encore, le scénariste sait au détour d'une case lui donner une dimension tragique, au travers même de son amour immodéré pour la boisson. Le lecteur guette également les interactions entre les 3. Van Lente reste dans le domaine de la comédie légère, voire de la comédie de situation, avec Aram et Gilad prêts à se sauter à la gorge, parce qu'ils ne se supportent pas, mais prêts aussi à faire équipe dès que le danger menace. Finalement, c'est l'aspect le plus convenu de la narration.



Francis Portela succède à Clayton Henry pour mettre en images les aventures d'Ivar Anni-Padda. La première page impressionne avec ce vaisseau qui sort de l'hyper-espace, juste sous les yeux du lecteur. Le metteur en couleurs a fait un travail qui évoque les effets spéciaux de la Guerre des Étoiles. Andrew Dallhouse réalise un travail très professionnel, à la fois discret et remarquable. Son travail est discret parce qu'il se fond avec les traits d'encrage, sans solution de continuité. Par exemple pour cette scène dans l'espace, le lecteur pourrait croire qu'un seul et même artiste a réalisé les dessins et la mise en couleurs, tellement leur complémentarité est exemplaire.



Dans chaque épisode, Dallhouse utilise les nuances de couleurs pour donner un peu de volume à chaque surface, sans aller jusqu'à les sculpter. Il adapte sa palette à chaque scène en fonction de la source de lumière dominante. Ainsi lors de la première scène avec Gilad Anni-Padda, il utilise des couleurs plus jaunes pour rendre compte qu'il s'agit d'un désert. Dans la scène suivante, les éléments de dessin baignent dans une lumière orangée, pour rendre compte qu'il s'agit d'une lumière artificielle dans des cavernes souterraines.



Portella détoure les formes avec un trait fin et régulier, pour aboutir à des images très propres sur elles, très agréables à regarder. Il privilégie une approche descriptive, sans être surchargée. Il prend grand soin de dessiner les arrière-plans très régulièrement. L'histoire se déroule principalement à bord de la station Oblivi-1. Le dessinateur représente une technologie vaguement futuriste, en arrière-plan. Leur régularité fait que le lecteur ne peut pas oublier où se déroule l'action. Néanmoins leur aspect générique en fait un décor sans grande personnalité. Par comparaison, les dessins de la séquence dans le futur présentent plus d'éléments originaux. Il n'en reste pas moins que Portella arrive à donner la sensation des coursives desservant les différentes salles de la station, ainsi que la présence des sas donnant accès au vide de l'espace.



Sous les crayons de Portella, Neela Sethi a perdu un peu de sa morgue, perdant par là même une partie de sa personnalité. Gilad Anni-Padda est massif à souhait, avec un visage fermé, portant les marques de son âge. Aram Anni-Padda est corpulent comme à son habitude, mais un visage un peu juvénile qui dénote par rapport à son histoire personnelle. Portella surjoue un peu les expressions du visage d'Armstrong ce qui dénote également par rapport à sa grande expérience qui devrait lui conférer une forme de cynisme. Fort heureusement, Ivar Anni-Padda est beaucoup mieux mis en valeur par les dessins, avec une forme d'élégance très séduisante, dans son costume trois pièces, avec son revolver antique. Les séquences d'action sont très claires, et il n'est pas possible d'oublier rapidement Aram ayant vomi.



Fred van Lente poursuit les aventures d'Ivar Anni-Padda et de Neela Sethi, avec ce deuxième tome. Il change un peu les ingrédients de la série, en réduisant à la portion congrue les références historiques, et en écartant Sethi de la partie action. Il s'amuse à ramener les 2 frères d'Ivar pour développer un ton plus comédie de situation. Le récit reste dans un registre aventures grands spectacles, pour un divertissement qui remplit son contrat. Francis Portela réalise des dessins propres sur eux, sans être insipides, avec une volonté affichée de respecter les exigences de l'éditeur, en représentant les arrière-plans avec une grande régularité. Ils ne sont pas exceptionnels, mais ils participent à générer un degré d'immersion suffisant. 4 étoiles pour une aventure sympathique.
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Marvel Zombies, Tome 6 : Le retour

En termes de chronologie de publication, ce récit fait suite à Marvel Zombies 4 de Fred van Lente et Kev Walker. En termes d'histoire, il fait suite à Marvel Zombies 2 de Robert Kirkman et Sean Philips. Tous ces récits ont été réédités dans Marvel Zombies: the complete collection volume 2. Le présent tome contient les 5 épisodes de la minisérie "Marvel zombies return", initialement parus en 2009. Ces 5 épisodes suivent les superhéros zombies de la deuxième minisérie.



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- Épisode 1 (scénario de Fred van Lente, dessins et encrage de Nick Dragotta) – Spider-Man zombie est arrivé dans le New York de la Terre Z. Il continue à être capable de maîtriser sa faim dévorante, et décide d'expier ses crimes atroces commis sous l'emprise de cette faim dévorante, en développant un remède contre l'épidémie de zombies. Mais avant il doit lutter contre Kraven, Mysterio, Doctor Octopus, Electro et Sandman sur le campus de l'université.



Au départ de cet épisode, le lecteur se dit que Fred van Lente est arrivé au bout de ses idées sur les zombies et qu'il se contente de mettre en scène ce Spider-Man Zombie comme une variation du personnage, avec juste un petit problème de peau pas fraîche. Puis il y a cette idée que ce Spider-Man n'a plus de cartouche de fluide pour tisser sa toile et qu'il projette ses vaisseaux sanguins pour pallier cette absence. Une idée loufoque, cohérente avec le personnage zombie, dérangeante, et immonde.



Nick Dragotta s'amuse à mélanger l'encrage un peu sale de Sean Phillips avec les traits élégants de John Romita.



Contre toute attente, cette alliance de dessins oscillant entre le propre sur eux et le crade, avec un scénario pas très enthousiasmant permet à l'humour macabre de van Lente de prendre toute sa force et d'être irrésistible.



Bien que ce zombie se soit encore rapproché du superhéros traditionnel, le contraste entre le Spider-Man de Romita et les actes atroces commis fonctionne à merveille, rehaussant cet humour noir et sacrilège (vis-à-vis des superhéros Marvel). Impossible de résister à l'humour noir et malsain de Spider-Man défonçant la bulle de Mysterio et faisant gicler sa cervelle, ou même à l'humour graveleux de Sandman s'introduisant dans le corps de Spider-Man par la bouche (sous forme de grains de sable) jusqu'à lui en faire exploser la panse (moment dans lequel Dragotta se lâche avec des dessins parodiques).



Alors que ce premier épisode débute comme une suite sans élan de la deuxième minisérie, il prend de la vitesse pour devenir une parodie immonde et très drôle réalisée par un scénariste connaissant l'historique de Spider-Man sur le bout des doigts, et un dessinateur qui réussit l'amalgame improbable entre un hommage à John Romita et des dessins gore et parodiques. 5 étoiles.



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- Épisode 2 (scénario de David Wellington, dessins et encrage d'Andrea Mutti) - C'est autour de Giant Man (Hank Pym) d'arriver sur la Terre Z. Il se téléporte dans les locaux de Stark International pour y chercher la clef qui lui permettra de débloquer le téléporteur interdimensionnel du Gardien (Uatu). Sur cette Terre, Tony Stark est dans sa phase alcoolique, incapable de revêtir son armure d'Iron Man.



Le dessinateur s'applique mais n'arrive pas à choisir entre des images descriptives, des images horrifiques, ou même des dessins un peu parodiques. Au final le résultat est plutôt insipide, avec des zombies issus d'effets spéciaux bon marché, Tony Stark en alcoolique de pacotille, et des scènes d'action pataudes. Le scénario est un simple prétexte pour un affrontement étiré dans les couloirs de Stark Industries, sans tension narrative réelle, sans que les personnages ne génèrent un iota d'empathie. 1 étoile.



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- Épisode 3 (scénario de Jonathan Maberry, dessins et encrage de Jason Shawn Alexander) – C'est au tour du Wolverine zombie d'arriver sur la Terre Z. Il croise le chemin de Kitty Pryde, de Spider-Man zombie et du vrai Wolverine (enfin son équivalent sur la Terre Z).



Pour ce troisième épisode, le scénariste écrit une histoire plus consistante, plus dans la continuité du premier épisode, avec un développement significatif de Spider-Man. Le face à face entre les 2 Wolverine n'a rien de folichon, mais se laisse lire tranquillement. Jason Shawn Alexander réalise des dessins assez sales sur eux avec un encrage chargé qui transcrit très bien l'horreur des zombies, sans qu'il ait besoin de se vautrer dans les détails gore. Par contre, il se désintéresse rapidement des décors plusieurs pages durant 2 étoiles.



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- Épisode 4 (scénario de Seth Grahame Smith, dessins et encrage de Richard Elson) – Hulk revient sur Terre (après Planet Hulk) avec son Warbound de Sakaar. Il effectue un arrêt sur la Lune où il découvre que les Inhumains sont tous des zombies.



Cette fois-ci le scénariste ne lésine pas, il refait "World War Hulk", en 1 épisode en rajoutant des zombies. Le dessinateur opère dans un registre comics de superhéros soigné, qui donne lieu à quelques images chocs à la hauteur de l'horreur montrée (par exemple, Hulk déchirant un corps humain en l'écartelant).



Certes cela reste une grosse baston entre Hulk et les Inhumains, puis sur Terre contre Sentry, mais les 2 composantes Superhéros et Zombie sont mieux amalgamées au premier degré. 3 étoiles.



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- Épisode 5 (scénario de Fred van Lente, dessins de Wellington Alves, encrage de Scott Hanna) – L'infestation de zombies a dévasté la Terre Z, et il ne reste que quelques superhéros infectés qui s'interrogent sur ce qu'ils vont bien pouvoir dévorer. C'est sans compter sans Spider-Man qui a mis au point un antidote, et qui est assisté par une poignée de superhéros qu'il a baptisé New Avengers.



C'est à Fred van Lente qu'il échoit d'apporter une conclusion à la rédemption de Peter Parker zombie. Sans grande surprise il met en scène un combat entre les 2 factions de superhéros, dans lequel le niveau d'humour a fortement baissé. Alves et Hanna réalisent des dessins corrects (bien que légers en décors), mais les personnages sont de plus en plus des superhéros classiques et de moins en moins des zombies. 2 étoiles.



Le lecteur est assez satisfait de découvrir une fin en bonne et due forme pour la quête de rédemption de Spider-Man, et assez content que cet exercice de style stérile se termine. Il ne reste que le premier épisode qui est indispensable, le reste part d'une bonne idée mais son exécution laisse à désirer. Les zombies continuent de subir leur faim dévorante dans Marvel Zombies 5 de Fred van Lente et Jose Angel Cano Lopez.
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Marvel Zombies, Tome 5 : Les Fils de Minuit

Ce tome fait suite à Marvel Zombies 3 qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2009, écrits par Fred van Lente, dessinés et encrés par Kev Walker, avec une mise en couleurs de Jean-François Beaulieu.



La mission du tome précédent n'avait pas été un succès complet et l'organisation ARMOR (Alternate Reality Monitoring and Operational Response) doit mettre en œuvre une opération pour contenir les zombies qui ont réussi à s'introduire sur la Terre 616. Alors que l'histoire commence, ils sont en train d'attaquer un paquebot de croisière et d'en dévorer les passagers. Michael Morbius a su convaincre Charles Little Sky (Portal, le responsable d'ARMOR) de le laisser de reconstituer le groupe des Midnight Sons : Werewolf (Jack Russell), Jennifer Kale, Hellstorm (Daimon Hellstrom), et Morbius lui-même.



Mais l'agent infectieux est toujours en liberté : il s'agit de Simon Garth (Zombie) et Headpool (la tête de Deadpool d'une autre dimension) qui sont tous les 2 des zombies, risquant d'infecter d'autres êtres humains. Ils tombent en les mains de Black Talon (Samuel Barone) et de ses propres zombies (ressuscités par des rites vaudou).



Pour leur deuxième histoire, van Lente et Walker ont conservé la même recette que pour la première, en l'améliorant. Pour être honnête, Kev Walker ne dessine pas beaucoup plus de décors, mais quand il les dessine, ils permettent au lecteur de s'y projeter. Walker a développé un savoir-faire impressionnant pour mettre en scène des combats spectaculaires, sans aucun arrière-plan. Heureusement, Beaulieu dispose d'un talent incomparable pour composer des ambiances chromatiques qui masquent ces absences de décors.



Les combats sont spectaculaires à souhait, et les décharges d'énergie sont impressionnantes. Walker prend beaucoup de plaisir à donner à chaque personnage une apparence sérieuse et intimidante, montrant qu'il s'agit d'individus entièrement investi dans leur combat, faisant montre d'une rare détermination. En plus de l'encrage pour détourer chaque forme, Walker ajoute des petits traits secs sur les personnages pour montrer qu'ils sont marqués par la fatigue et les combats, faisant apparaître à quel point ces affrontements sont difficiles.



Walker profite également de la nature des opposants (les zombies sont déjà morts) pour se lâcher dans la représentation des blessures, qu'il s'agisse d'un zombie éventré ou démembré. Si le lecteur n'a plus le plaisir de voir les superhéros Marvel souillés et profanés dans leur chair (comme dans les 2 premiers tomes), il peut apprécier le sort peu enviable des pauvres humains à la merci des zombies. Il peut également apprécier l'intensité avec laquelle Jennifer Kale fait usage de son pouvoir.



En effet, Fred van Lente est un petit malin, avec un sens de l'humour assez retord. Dans le tome précédent, il ironisait sur le fait que cette sorcière ne se balade plus en bikini riquiqui, comme à l'époque où elle n'était qu'un personnage secondaire dans la série Man-Thing. Dans ce tome, les circonstances qu'il a imaginées amène Jennifer Kale à revenir à ce fameux bikini (petit vicieux). Il écrit également des dialogues aux petits oignons pour Headpool, enlevés et drôles.



L'intrigue en elle-même oscille entre un film d'horreur de série B et de série Z, avec des raccourcis difficiles à avaler (en particulier la conscience du nuage de contamination, rien qu'à l'écrire, on sent le n'importe quoi). Néanmoins, Fred van Lente utilise sa connaissance de l'univers partagé Marvel à bon escient pour piocher des personnages délaissés qu'il jette dans cette invasion de zombies, dans une intrigue où chaque ennemi a ses propres motivations et ses propres objectifs.



Cette série reste donc placée sous le signe de zombies affamés, et sous le signe de raccourcis rigolos mais impossibles à avaler (comme la capacité d'Headpool à parler malgré l'absence de cordes vocales et de poumons). Avec ces réelles limites narratives, cette deuxième histoire concoctée par Fred van Lente et Kev Walker se laisse lire avec plaisir, grâce à des images qui prennent régulièrement aux tripes, et à une intrigue mêlant personnage secondaire, et assez de factions différentes pour que les péripéties ne soient pas prévisibles.



Cette histoire a été rééditée dans Marvel Zombies: The complete collection volume 2 qui contient Marvel Zombies 2, 3 et 4, ainsi que "Marvel zombies return".
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Marvel Zombies 3

Ce tome fait suite à Marvel Zombies 2 de Robert Kirkman et Sean Phillips. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2009, avec un scénario de Fred van Lente, des dessins et un encrage de Kev Walker, et une mise en couleurs de Jean-François Beaulieu.



Sur la Terre Marvel principale (Terre 616), dans le marais aux alentours de Citrusville en Floride, l'équipe Command patrouille le marais à la recherche d'une intrusion extra-dimensionnelle. Ce groupe se compose de Siege (John Kelly), Aquarian (Wundarr), Jennifer Kale, Conquistador, et Man-Thing (Ted Sallis). Ils tombent nez-à-nez avec une infestation de zombies très agressifs, dont un Deadpool zombie. Peu de temps après, sur les conseils de Michael Morbius, Charles Little Sky (Portal) décide d'envoyer et d'accompagner Machine Man et Jocasta dans la dimension des zombies pour ramener du sang d'humain infecté, afin de concocter un vaccin contre le virus des zombies.



Après le succès des 2 premières miniséries consacrées aux zombies (toutes les 2 réalisées par Robert Kirkman et Sean Phillips), il tombait sous le sens que Marvel devait trouver le moyen d'exploiter ce filon. Les responsables éditoriaux confient cette mission à Fred van Lente, alors scénariste habitué des séries B (ou moindre) chez Marvel.



Lente prend le parti de modifier le point de vue narratif de la série. Kirkman avait commencé par décrire des zombies bas du front bouffant toute la chair fraîche leur tombant sous la main. Il avait modifié la donne dans la deuxième minisérie en rendant un peu d'intelligence aux zombies, la capacité de parole, et même pour une poignée d’entre eux, la capacité de dominer leur besoin insatiable de chair fraîche au point de pouvoir s'en passer (autant dire que l'aspect zombie s'en trouvait fortement diminué).



Du coup, les superhéros reprennent le rôle de personnages principaux, et les zombies reprennent leur rôle naturel de supercriminels. Van Lente commence par créer une nouvelle organisation secrète ARMOR : Altered-Reality Monitoring and Operational Response. Il insuffle suffisamment de personnalité à Machine Man (Aaron Stack) pour qu'il génère de l'empathie chez le lecteur, avec une bonne maîtrise de son historique, y compris son passage dans Nextwave, agents of H.A.T.E.. Jocasta dispose de nettement moins de personnalité, ce qui a toujours été son lot dans les comics où elle apparaît. Le choix de 2 robots pour lutter contre des zombies ressort comme une évidence intelligente. L'apparition de personnages très obscurs est sympathique, mais van Lente n'en tire pas vraiment profit, il se contente de les agiter sous le nez du lecteur. En particulier, Jennifer Kale se résume à un nom, et au fait qu'elle se baladait en bikini en tant que personnage secondaire dans Man-Thing de Steve Gerber (voir Essential Man-Thing - Volume 1).



L'intrigue envoie donc ces 3 superhéros dans la dimension des zombies où ils doivent en affronter une palanquée, tous dotés de superpouvoirs, c'est-à-dire des versions zombies de personnages Marvel. Là encore, Fred van Lente fait un peu plus que le minimum syndical, mais de peu. Il va chercher des personnages inattendus et intègre 2 ou 3 blagues bien vues. Par exemple Black Bolt en zombie peut enfin parler sans crainte de tout faire péter, du coup c'est un vrai moulin à paroles. Lorsque Gorgon se sert de son pouvoir, sa chair est incapable d'y résister (un peu comme les griffes de Wolverine se désolidarisant dans la première minisérie).



Dans un premier temps, le lecteur ressent vraiment l'impression de plonger au cœur de ce marais ténébreux et angoissant. Cela est essentiellement dû à la palette de couleurs utilisée par Jean-François Beaulieu, sombre à souhait, avec de beaux effets qui habillent bien les dessins. Puis il regarde les dessins proprement dits. Les personnages sont réussis, surtout les 2 robots. Walker s'amuse à rendre visuel quelques gags, en particulier celui sur la grosse poitrine de Jocasta. Avec un peu de patience, le lecteur finit par arriver au massacre inéluctable avec tripes à gogos, et Walker réussit à capturer le côté gore, sans en faire des tonnes.



Malgré tout, le lecteur constate également assez rapidement que les décors sont le parent pauvre des dessins, au point de disparaître pendant toute une page, ou de n'apparaître que dans une seule case par page. Il remarque aussi que le langage corporel est systématiquement outré, et que les expressions des visages sont exagérées comme dans n'importe quel comics industriel.



Au final, cette troisième minisérie consacrée aux zombies Marvel n'est pas vraiment mauvaise car Fred van Lente a plusieurs bonnes idées et Kev Walker transcrit bien l'appétit de chair fraîche des zombies, avec de la tripaille peu ragoutante. Toutefois la densité narrative n'est pas très élevée, qu'il s'agisse de l'intrigue ou des dessins, les personnages sont peu développés et l'intrigue avance calmement. La même équipe artistique a réalisé la minisérie suivante : Marvel zombies 4.
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The Incredible Hercules: The New Prince of ..

Ce tome regroupe les 2 épisodes de "Hercules, fall of an avenger" et les 4 épisodes de la minisérie "Heroic age : prince of power". Il fait suite à Assault on New Olympus.



Fall of an avenger (scénario : Greg Pak & Fred van Lente, dessins : Ariel Olivetti) - Hercules a disparu et c'est l'heure des souvenirs au cours d'une cérémonie funéraire restreinte. Amadeus Cho y va de sa petite larme. Thor narre un concours de descente de boissons dans Jontuheim, le pays des géants. Namor se rappelle d'une fois où Hercules lui a remonté le moral d'une façon très virile. Black Widow, Namora, Snowbird et Alflyse ont d'autres souvenirs en tête. Amadeus Cho finit par craquer et c'est le moment que choisit Athena pour Arriver avec une question de première importance : qui va prendre la tête du consortium Olympus Group ? Il se trouve qu'Apollo a un autre champion à proposer.



Greek tragedy (Scénario : Paul Tobin, dessins : Reilly Brown) - Namora et Venus des Agents of Atlas ont été missionnées par Athena pour faire le tour des établissements possédés par Hercules pour savoir ceux qui doivent être vendus et ceux qui dégagent une marge de profit suffisante pour pouvoir intégrer l'Olympus Group. Elles découvrent un établissement sortant de l'ordinaire et prouvant la grande sensibilité d'Hercules.



Heroic age : prince of power (scénario : Greg Pak & Fred van Lente, dessins : Reilly Brown) - Amadeus Cho est convaincu qu'Hercules n'est pas mort. Il met en oeuvre des moyens technologiques avancés pour pouvoir le retrouver au travers des dimensions, grâce à l'aide Bruce Banner. De son coté Athena poursuit ses propres objectifs en intégrant les Skyfathers (un panthéon des dieux). Le regain d'activités de ce groupe provoque le retour de Vali Halfling, le meneur du Pantheon (une création de Peter David dans la série "Incredible Hulk"). Halfling explique à Amadeus Cho comment accéder l'immortalité des dieux, ce qui lui donnerait une intelligence divine et donc la capacité de localiser Hercules. Il ne faut pas oublier qu'Halfling tient ses traits de caractère de son père Loki.



Les lecteurs de comics le savent : la mort d'un superhéros est très relative, encore plus s'il s'agit de celle d'un demi dieu comme Hercules. Mais, là, Pak et van Lente ne se donnent même pas la peine d'essayer de nous y faire croire. La veillée mortuaire est expédiée en 2 anecdotes peu palpitantes et elle se clôt par Bruce Banner effectuant un résumé des épisodes précédents (alors qu'il n'a même pas assisté aux événements qu'il décrit). Le lecteur est prié de faire son deuil rapidement et de passer à l'étape d'après qui consiste à installer Amadeus Cho à la tête du consortium Olympus. Juste le temps de déguster une séquence intéressante (l'affrontement entre Cho, le champion d'Athena, et Phobos, fils d'Ares et champion d'Apollo), avant de passer à la suite. Le tour des établissements par Namora et Venus sert plus à rappeler l'existence des Agents of Atlas qu'autre chose. Mais finalement cet intermède est distrayant, même s'il n'apporte rien à l'histoire globale.



Ça y est, le lecteur passe à "New prince of power", vite, vite, on avance. Ce n'est ni plus, ni moins qu'une aventure en solo d'Amadeus Cho, avec Thor qui joue les potiches de luxe à ses cotés. Le constat est là : Amadeus tout seul sans Hercules, c'est fade. Les scénaristes ont beau inventer une trame de quête d'objets de pouvoir inventive, mettre en avant l'intelligence de Cho, sans Hercules pour faire pendant à ce personnage, le résultat est fade.



Pour "Fall of anvenger", Ariel Olivetti peint des pages travaillées, surtout en ce qui concerne les postures des personnages et l'expression de leurs visages. Mais son style un peu figé avec des couleurs pastel n'est pas adapté à la grandiloquence des dieux en présence. Pour le reste Reilly Brown effectue un travail honnête avec des combats qui pètent de partout. Il garde à l'esprit que Cho n'est pas un adulte. Son Thor manque lui aussi de majesté. Les encreurs de "Greek tragedy" enlaidissent ses dessins faisant passer Venus pour une grosse pouffe (un comble). D'une manière générale, Reilly Brown sait bien mettre en images les scènes de la vie de tous les jours (peu nombreuses dans cette histoire). Il a une façon un peu trop simpliste de rendre les costumes des personnages connus : même s'il ne manque pas une plaque sur le costume de Thor, Hela ressemble à une midinette au lieu d'être une déesse de la mort. Il utilise des cases plus grandes pour les démonstrations de pouvoirs et les explosions et destructions diverses et variées. Et le lecteur retrouve le joli effet spécial lorsque le septième individu le plus intelligent se sert de ses neurones. Malheureusement Brown semble avoir eu du mal à terminer toutes ses planches puisqu'il faut l'aide de 2 autres dessinateurs (Zach Howard et Adam Archer) pour tout faire.



Cette histoire se laisse lire, mais elle n'est pas à la hauteur des tomes précédents. D'une part Pak et van Lente éventent tout de suite la pseudo mort d'Hercules qui du coup perd tout son sens, d'autre part la dynamique du duo Hercules / Cho étant absente, le récit retombe dans du superhéros de base. Il reste à voir si la conclusion Chaos War tient mieux la route.
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The Incredible Hercules: Against the World

En 2007, suite aux événements de World War Hulk, les éditeurs de Marvel décident de transformer la série de Hulk en celle d'Hercule ; le titre passe ainsi de l'épisode 112 d'Incredible Hulk à l'épisode 113 d'Incredible Hercules. Ce recueil comprend les numéros 112 à 115 de la série, ainsi que le numéro spécial "Hulk versus Hercules : when titans collide".



Lors de World War Hulk, Hercules a soutenu la cause de Hulk qui s'est avérée être celle des perdants. Il doit maintenant faire face à un recrutement forcé dans l'agence du SHIELD, sous les ordres de son frère Ares, le dieu de la guerre. Comme à son habitude, Hercules fait le mauvais choix et il affronte les équipes du SHIELD, ainsi que Black Widow et Wonderman (2 membres des Mighty Avengers) pour échapper à son sort. Il bénéficie du support d'un jeune génie (Amadeux Cho) dont les solutions l'aident autant qu'elles aggravent son cas.



Comme on peut s'y attendre avec un tel héros, les combats sont titanesques. Là où les 2 scénaristes sont meilleurs que la moyenne, c'est dans l'association des 2 personnes que tout oppose. Hercules n'est pas futé et il dispose d'un don exceptionnel pour faire les mauvais choix, mais son compas moral est fiable. Amadeux Cho est un génie technologique qui sait toujours trouver une solution, un plan et une stratégie efficace, mais ses motivations laissent à désirer sur le plan éthique. Deuxième ressort dramatique intéressant, Pak et Van Lente insèrent dans chaque épisode un rappel sur la mythologie d'Hercules qui prouve qu'ils ont effectué quelques recherches dans les textes. Chaque retour à l'époque mythologique joue habilement sur les incohérences existant entre les différentes versions (à commencer par la version grecque d'Héraclès et celle romaine d'Hercule) et sur le point de vue de celui qui raconte l'histoire.



Koi Pham fait montre d'un niveau professionnel tout à fait satisfaisant en ce qui concerne la mise en page et les expressions corporelles et faciales. Les décors ne sont présents que quand ils sont indispensables et le niveau de détail est assez bas. D'un autre coté, il s'agit d'un comics orienté action et "buddy movie" qui se suffit de dessins fonctionnels. Les illustrations de Koi Pham ont quand même assez de personnalité pour bien faire ressortir l'aspect brutal des pérégrinations et des affrontements. Les couvertures d'Art Adams sont un plus très appréciable.



Les créateurs de ce comics ont su trouver un ton assez original et des personnages attachants car très faillibles qui entraînent le lecteur à leur suite dans des rebondissements divertissants et qui donnent envie de lire le tome suivant The Incredible Hercules: Secret Invasion.
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