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Critiques de Frédéric Castaing (10)
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- Ça va ? - Ça va.

Un type est retrouvé sur une plage de Biarritz totalement amnésique et couvert de brûlure de méduse. Il est envoyé à l'hôpital où il se sent en sécurité. Les infermière prennent bien soin de lui, et l'on surnommé François. Notre amnésique voudrait bien rester dans le cocon douillet de sa chambre d'hôpital, mais voilà on ne peut pas le garder. Lors de sa sortie, on lui confie une boîte bleue dans laquelle il doit enregistrer tout ce qui lui passe par la tête. De retour à Paris, avec son magnéto, il est reconnu par des individus qui lui veulent du mal. Un jours où il est agressé dans le 13e arrondissement, il trouve refuge dans une bibliothèque. Là il fait la connaissance de Mathilde. Il va entrainer notre bibliothécaire dans une folle aventure afin de retrouver et son identité et sa mémoire. Aussi de fil en aiguille, le passé se recompose et il se souvient d'un curieux incident...

Notre auteur nous offre là un vrai polar construit autour de l'amnésie d'un homme, il en profite aussi pour nous parler de la société des années 90. Il nous parle aussi du monde du travail, de la précarité des gens face au chômage. Il nous parle aussi de flexibilité, d'antisyndicalisme. Et il nous propose ce regard sur notre société en déliquescence à travers le regard de François, lui qui est aussi un peu perdu et porte sur tout cela un regard naïf.

Frédéric Castaing oscille entre noirceur et humour pour nous raconter l'histoire d'un type dépassé par les évènements. Il nous propose ici un texte où cohabite, violence de la société et histoire d'amour naissante. C'est choc entre ces deux  thèmes abordés qui fait l'originalité de ce polar, c'est aussi cette antagonisme qui lui donne sa force.

J'avoue que je ne m'attendait pas à cela et  j'avoue que ce polar au titre si peu accrocheur a su me surprendre. Je n'avais jamais rien lu de cette auteur et là c'est une belle découverte. Du vrai noir mais coloré d'une touche humour bienvenue.
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Rouge cendres

Voilà un polar étonnant écrit par une éminente figure du monde des manuscrits originaux et des autographes.

Frédéric Castaing nous immerge  ici dans un monde qu'il connait parfaitement.

Mais alors que nous raconte ce "Rouge cendres"

New York, 2001. Une milliardaire lance un libraire parisien sur la piste de tous les manuscrits, documents originaux ou lettres français. Il doit notamment retrouver la collection de Guitry volée en 1944 par quatre adolescents.

Notre auteur met à profit son exceptionnelle expérience pour bâtir un pseudo polar sur un sujet peut commun. Servi par une écriture une peu décousue et un style plutôt vif mais pas tout à fait peu académique mais sincère, ce presque polar qui nous parle du marché de l'art et le trafic des biens culturels. A la lecture de celui-ci se pose la question de ce qu'il adviendrait du patrimoine culturel de la nation, si par lobbying ou simplement par malhonnêteté et appât du gain on parvenait à rendre caduques les lois protégeant celui-ci.

Sans doute que ce serait une belle foire d'empoigne comme ici et que tout finirai à feu et à sang. Car de corruption en assassinats, de jeux de piste en jeux de massacre, ce thriller culturel s'achève sur la destruction de la Bibliothèque nationale  et les archives de France.
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Siècle d'enfer

Siècle d’enfer



Faut-il dire que je m’y suis repris à deux fois, pour lire ce roman échevelé que j’avais abandonné voici cinq ans et que je retrouve dans mes rayons corné page 150. ?



J’ai même inséré une autre lecture entre deux. Pourquoi est-ce si difficile de se familiariser avec un langage décalé (orange mécanique si stressant) et pourquoi un romancier ressent-il le besoin de mettre son lecteur mal à l’aise ?



En 2009 la science-fiction n’a plus court, du moins dans son état originel (j’ai relu les « garçons sauvages » de Burroughs sorti en 1969 et situé en 1988) et cette façon d’écrire ne semble se rattacher à rien d’autre qu’au passé. C’est l’écueil de la SF.



Pour autant cette histoire qui entre en résonnance avec un fait divers que j’ai du mal à situer, à savoir l’assassinat odieux d’une petite fille de 5 ans par un petit garçon de 6 (A Glasgow peut être) se déroule chaotiquement au point qu’il faut ne pas se laisser distraire par une cigale.



Le « Diable Vauvert » est coutumier des avant-gardes (Popy Z Brite par exemple) et donc il n’y a pas de mal à s’aventurer dans ce texte complexe et riche, à défaut de la fin convenue et pseudo rédemptrice.



Un vrai parcours du combattant.

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Jamais tout est perdu

La morgue. Rien que d’entendre ce mot, certains se signent ou récitent une prière, d’autres jettent du sel par-dessus leur épaule. C’est le genre de mots qui nous rappelle la brièveté de notre passage sur terre. Comment imaginer cet endroit? Froid. Silencieux. Isolé du monde des vivants et même des mourants. C’est le genre d’endroit où même le temps a arrêté de s’écouler. Quelques vivants s’y égarent parfois, les yeux humides de regrets, de douleur. D’autres y sont comme chez eux car ils y travaillent. Eh oui, il en faut. Les morts y sont de passage, comme dans la vie. Ce qui est sûr c’est que le silence y est très bruyant.



Je ne vous parlerai pas d’un roman d’horreur. C’est beaucoup plus subtil que cela. Une histoire, des histoires d’une finesse absolue. Tout se déroule, se raconte comme dans un film. Dans un environnement cinématographique. Un silence froid dans lequel se passe une discussion inaudible pour les vivants. Que peuvent bien se raconter ces êtres qui ne sont plus? Des êtres dont la vie s’est enfuie? Leur monde est intemporel et leurs histoires sans fin. Une vie fut, mais son récit reste en suspens. Alors, la morgue bruisse de nostalgie, de souvenirs, de rêves avortés. Les esprits vagabondent. Ils n’ont pas de noms, pour certains. Peut-être un numéro. Ils sont allongés sur des chariots, froids. Mais les échanges échauffent les esprits.



La plume de l’auteur nous emporte dans un monde échoué. Les bris de vies hachées se racontent. Ils ne se connaissent pas, mais, ont tant de choses à se raconter. L’écriture, d’une grande finesse, nous permet de nous imprégner de l’atmosphère. Puis, de l’oublier pour se laisser bercer par les récits. D’oublier que nous sommes dans un espace clos que les vivants évitent autant que possible. Leur vie a été une quête sans fin. Leur mort est un souvenir décousu et sans fin, d’un monde décomposé. C’est un roman d’une terrible tendresse. Un roman qui fracasse le silence bruyant et rappelle que la mort est une facette capricieuse de la vie. L’écriture est belle, fraîche, franche. La mort s’unit à la vie pour nous raconter une histoire brisée. En mille morceaux.
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Jamais tout est perdu

''Jamais tout est perdu'' est un beau conte d'amour et de mort, et on sait bien qu'à la fin du match, c'est toujours la mort qui gagne.



Huit cadavres reposent dans une morgue parisienne, parmi eux, il y a Benjamin, l'étudiant en cinéma. Il va être le narrateur d'une épopée compulsive. Ses compagnons d'infortune tous aussi raides morts que lui, le poussent à raconter comment il s'est retrouvé sur cette paillasse.

Durant la nuit que dure le récit, notre héros va tenter de dire son amour fou pour Lili, sa quête hors norme dans le chaos d'un monde qui ressemble furieusement au nôtre.

Benjamin traverse le décor à cent à l'heure  : chômage, exclusion, laboratoires pharmaceutiques, manifestations, télé réalité, attentats, bombardements, réfugiés, campements sauvages, violences policières, pollution, pénuries dans les hôpitaux, slogans, monde politique, infos en continu etc ...

Benjamin rencontre une foule de personnages : personnages insolites, parfois bizarres, parfois admirables toujours énigmatiques, ils s'appellent Le Manchot, le boiteux, Tweed Bleu, tas de protéines, espadrilles jaunes, veste rouge, cheveux blancs, Main d'or, Larivière etc …



Ce livre ne se laisse pas enfermer dans une catégorie prédéterminée, la narration part dans de multiples directions qui s'unissent pour dénoncer les dérives de notre société. : roman d'amour, roman noir, roman politique, roman philosophique, dystopie. Elle utilise parfois les codes de la poésie en prose, parfois ceux du théâtre (dialogues et présence de ce qui peut apparaître comme un choeur antique qui rythme, se moque, contredit, distancie les propos) elle est marquée par l'absurde et le surréalisme.

L'écriture est hallucinée, fantasque, déraisonnable, burlesque. On passe d'un élément à un autre, d'un personnage à un second, puis à un troisième les associations se multiplient.

Comme dans un rêve le temps se déstructure....

Le texte est ''sous acide'', il tire vers le compulsif, il se fait paroxystique.... fatigant.



Dans ce roman chaque élément, chaque idée m'est apparue intéressante, j'ai cru sentir le plaisir jubilatoire de l'auteur à écrire, à construire cet univers déjanté mais j'ai eu l'impression d'être oublié en tant que lecteur.

Lecture compliquée, à découvrir pour le côté survitaminé mais à entreprendre accompagnée d'une boite d’anxiolytiques.

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Siècle d'enfer

Le souvenir d'un roman peut être une odeur, ici c'est celle du souffre d'une allumette. Ce qui est épatant chez Frédéric Castaing, et ce qui fait l'unité ou la vérité d'une oeuvre, est son univers si particulier, si insolite et si entier.



Chez Frédéric Castaing, ça bombarde, dynamite tous azimuts avec une jouissance communicative.



Siècle d'enfer hésite entre le road-movie et le roman policer. A 22 ans, le narrateur, très vite surnommé Vendredi, est libéré d'un camp, où il a été enfermé pendant toute son enfance. Il découvre le monde extérieur mais à peine sorti, il échappe à un carnage et doit changer d'identité, sans pouvoir finalement se fier à quiconque.



Voilà, ça ressemble un peu au Fugitif, cette série adaptée au cinéma avec Harrison Ford. Mais ressemble seulement, car Castaing entraîne son lecteur bien plus loin, au beau milieu d'une misère sexuelle, de conflits sociaux, d'absence de repères humains, d'un monde où le respect s'est tu et où règne une sauvagerie désarmante et effroyable.



Et c'est tout cela qui sidère et emballe proprement le lecteur.



On sent dans le style de Castaing, la patte de Céline, cela donne un bon résultat. C'est vif et mordant comme une méchante bise. Ca heurte, ça blesse, et ça ravigote.
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Jamais tout est perdu

Frédéric Castaing est un paléographe, libraire et romancier français, né dans le Tarn. Il est spécialisé dans les manuscrits du XVIIIème, XIXème et XXème siècle.

Son dernier livre, "Jamais tout est perdu" vient de paraître.

C'est l'histoire de huit cadavres dans une morgue. Benjamin, l'un des leurs, raconte comment il s'est retrouvé mort.

Le récit est très décousu et je me suis perdue dans cette lecture, qui a été très compliquée pour moi.

Je vais tenter de lire un autre livre de cet auteur.

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Rouge cendres

Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire...
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Jamais tout est perdu

"Jamais tout est perdu" de Frédéric Castaing est un livre paru en septembre 2021 aux éditions "Et le bruits de ses talons".



Frédéric Castaing est libraire, et expert en manuscrits des XVIIIe, XIX et XXe siècles (paléographie) avec une spécialisation en autographes et documents historiques, plus précisément les signatures autographes.



L'ouvrage s'axe autour de la mort de plusieurs personnes dont le personnage principal, Benjamin, et de son amour profond pour une jeune femme répondant au doux prénom de Lili.



Dans cet ouvrage au genre particulier, Benjamin y raconte de façon ambiguë comment sa vie et celles de ses proches et amis se sont arrêtées. Il y raconte également à vive allure tous les événements qu'il a vécu avant que sa vie ne s'arrête brusquement : manifestations, hôpital, tournages, études cinématographiques, police, sa vie sentimentale, les laboratoires et j'en passe.



Tout au long de la lecture, le récit m'a paru très décousu passant d'un événement à un autre plus ou moins récent brusquement, ce qui fait qu'on se perd très rapidement dans la lecture au point de ne plus ou pas comprendre ce qu'on est en train de lire, bien que le livre soit structuré par heures. J'avais énormément de mal à ne pas décrocher, à rester attentive à la lecture et à lire un autre roman.

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Siècle d'enfer

Catastrophe stylistique et narrative. Rien à sauver du désastre.
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