Italien :
Travailleur immigré contraint à l'exil pour fuir la pauvreté. En 1911, ils étaient 420 000 italiens en France, ils occupaient les postes de travail les plus courus. Ils devaient parfois faire face à des comportements de rejet. On les traitait de "barbares" et de "métèques". Dans la France d'aujourd'hui, il y a toujours des travailleurs immigrés.
Baptiste est chiffonnier. Il a édifié leur demeure sans rien demander à personne. C'est comme ça sur la Zone des fortifs, dans le quartier des bicoques. Chacun s'arrange. Chacun invente. Car ici, personne n'est riche.
Un apache est un indien du sud des Etats Unis. Un journaliste, en 1902, a utilisé ce nom de tribu indienne pour désigner les jeunes délinquants de Paris et de sa banlieue. Le mot a été repris par tous. Il est longtemps resté en usage jusqu'à ce qu'il soir remplacé. Plus tard, on a dit "blousons noirs" ou "racaille".
Pochon : accessoire indispensable de la vie quotidienne du Nazairien, du Nantais, et de tous les gens des environs. Et depuis longtemps ! Bien avant les affreux sacs en plastique des supermarchés.
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La Zone ! Accoucher sur la Zone ! Quelle idée ! C'est un quartier de vauriens. Y'a toue une clique là-bas. Des bandes d'apaches ! Des romanichels ! La Zone, personne n'y va ! On en a bien trop peur !
Est ce que tous les jeunes avaient leur certif ?
Non. L'instituteur ou l'institutrice ne présentait à l'examen que les meilleurs élèves : parfois seulement une dizaine sur une classe de quarante. Et tous ne réussissaient pas. En 1907, il y a eu 35% d'élèves reçus sur l'ensemble des écoliers présentés.
L'autre bon moment, c'est la frise du soir. Quand il faut clore sur son cahier le travail du jour, par un dessin géométrique bien aligné entre deux carreaux. Jeanne met une application farouche dans sa frise coloriée de fin de journée. Elle s'émerveille elle-même de ses trouvailles de couleur et de trait.