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Critiques de Fumio Obata (65)
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Un thé pour Yumiko

Yumiko vit et travaille à Londres depuis des années, quand elle apprend que son père vient de mourir. Elle rentre donc au Japon pour les funérailles.



Cette histoire qui parle de déracinement, du sentiment de n'être à sa place nulle part ne m'a malheureusement pas touchée.

Les dessins et les couleurs employés sont doux mais ne m'ont inspiré qu'une vague mélancolie.



Yumiko se passionne pour le nô, une forme de théâtre japonais dans lequel les acteurs portent des masques et ne montrent ainsi aucune expression ou sentiment, et c'est un peu ce que j'ai éprouvé à la lecture de cette bande dessinée : une absence de sentiments.



Je ne me suis pas attachée à cette jeune femme confrontée à ses souvenirs.

Peut-être n'étais-je pas assez concernée par le thème de l'histoire... j'ai lu l'histoire sans déplaisir mais sans grand intérêt non plus.
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Un thé pour Yumiko

Une japonaise qui vit à Londres depuis des années apprend l'accident de son père, mort en pratiquant l'alpinisme. Retour au pays pour l'enterrement et aux traditions japonaises. Son corps et son coeur oscillent entre deux continents. Les dessins en douceur s'accordent bien avec cette histoire mélancolique.
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Un thé pour Yumiko

Une jeune japonaise vit depuis une dizaine d'années à Londres et a un fiancé, Mark. L'annonce de la mort de son père, suite à un accident en montagne, l'incite à s'interroger sur la relations qu'elle a avec le Japon. Son père aurait voulu qu'elle ne parte pas et épouse un Japonais, sa mère au contraire, divorcée par manque de liberté et carriériste, l'a encouragée et soutenue.

Le récit vogue entre présent et passé et pose la question de l'attachement. Lors de son retour au Japon, Yumiko ressent

ainsi jusque dans sa chair que c'est son pays, qu'elle le veuille ou non. Des émotions contradictoires prennent prise sur elle, après des années lisses et faciles à travailler et vivre à Londres.



Ce roman graphique montre également un Japon entre modernité et traditions, la place de la religion et celle de la femme d'une génération à l'autre. Le couple que forme son frère avec sa femme contraste avec ce qu'on peut supposer de celui des parents divorcés.



C'est une lecture agréable sur l'identité, écrite par un homme, Fumio Obata, l'auteur de L'Incroyable Histoire de la Sauce Soja.
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Un thé pour Yumiko

Très jolie bande dessinée aux teintes pastels qui va adoucir les tourments et l'histoire de cette jeune Japonaise immigrée à Londres, qui devra reprendre l'avion pour le deuil de son père au Japon..et tous ses souvenirs vont ressurgir et les us et coutumes de ce pays, qui la renvoie à son propre questionnement, à ses racines..et si elle s'était trompée sur son choix de vie ?...



Bel album comme une aquarelle ..
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Un thé pour Yumiko

Ce livre est une bande dessinée, à l'occidentale, et non un manga, et se lit donc dans le sens usité de par chez nous. L'histoire est d'une simplicité limpide. Yumiko est une femme japonaise d'une bonne trentaine d'années, qui s'est expatriée depuis une décennie à Londres. Elle y a rencontré son fiancé, Mark, avec lequel elle va se marier. Evidemment, ce fut un temps d'intégration, mais elle a trouvé sa place, est devenue graphiste, s'est fait des amis...Un jour, elle reçoit un coup de fil lui apprenant la disparition brutale de son père, victime d'une chute en montagne. Elle doit rentrer à Tokyo pour les funérailles. Ces quelques jours, quelques semaines de retrouvailles avec sa famille, avec son pays natal et ses traditions vont être l'occasion pour elle de méditer sur ses choix et le sens qu'elle veut donner à sa vie. Son père était un homme responsable mais engoncé dans la tradition patriarcale, il a peiné à comprendre son désir d'envol, envisageant pour elle un mariage arrangé. C'est aussi ce qui avait fait divorcer les parents de Yumiko. Après les obsèques, où elle retrouve son frère et sa soeur qui se conforment à la norme sociale et sa tante, gardienne des traditions, Yumiko part retrouver sa mère qui vit à Kyoto, et qui on le devine n'avait guère sa place aux obsèques de son ex-mari. Cette femme intellectuelle avait le désir d'émancipation professionnelle et personnelle, et a été un modèle pour sa fille dans son choix de vie. Yumiko ressent dans cette épreuve un test de solidité de cette orientation, mais s'interroge plus encore sur son identité profonde, avec ses deux facettes de femme japonaise désormais imprégnée de culture occidentale. Trouvera-t-elle la clé, entre l'amour de son fiancé anglais et le théâtre nô, ce théâtre traditionnel japonais, masqué et très codifié, qui infuse ses pensées et ses rêves durant ces jours de deuil ?



Un thé pour Yumiko, avec son dessin aux traits simples et aux couleurs pastelles, est une douce rêverie sur le sens que chacun donne à sa vie, sur la destinée, les opportunités que nous saisissons, ou pas, alors que la durée de nos vies est limitée et incertaine. C'est aussi une forme de questionnement sur le défi de surmonter certaines différences culturelles entre les peuples. Malgré les incompréhensions, les difficultés, c'est aussi ce qui peut faire le sel de la vie, une source d'épanouissement personnel et un progrès collectif vers plus de tolérance.





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Un thé pour Yumiko

« Je me sens perturbée. Cet endroit… L’air, la terre… J’ai beau retourner ça dans tous les sens, mes racines sont ici, c’est certain. Je crois que je l’ai nié trop longtemps. »



Vivant depuis des années à Londres, fiancée à l’anglais Mark, la japonaise Yumiko doit rentrer dans son pays natal suite au décès de son père. Un retour particulier tant la jeune femme se sent déconnectée de ses origines.



L’enterrement traditionnel, respectant une cérémonie longue et fastidieuse, ne lui arrache aucune larme. Ce manque d’émotion de surface cache en fait une tempête intérieure où la quête d’identité va faire vaciller ses certitudes.

Un parcours sensible et subtil où, peu à peu, Yumiko tombe le masque.



Beaucoup de silence dans le parcours à la fois méditatif et introspectif d’une femme à la recherche de sens. Un portrait d’expatriée tiraillée entre ses racines et une carrière « à l’européenne » d’apparence plus émancipatrice et épanouissante, surtout pour une femme. Yumiko s’interroge, elle doute, avouant même à sa mère que si elle n’avait pas rencontré Mark, elle serait rentrée définitivement au Japon.



Le dessin à l’aquarelle est sobre et élégant, parfaitement raccord avec le propos. Une réflexion tout en pudeur sur le deuil et la construction de l’identité qui sonne juste. Touchant.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un thé pour Yumiko

il n'y a pas grand chose résumer : Yumiko, ne jeune femme japonaise exilée à Londres retourne sur les lieux de son enfance pour la cérémonie bouddhiste d'accompagnement de son père mort dans un accident de montagne. L'aquarelle sert très bien cette histoire où rien ne se passe qui ne soit, somme toute, assez banal: une conversation avec sa mère séparée de longue date d'avec son père, une autre avec son fiancé londonien…Tout se passe en finesse à l'intérieur dans le monde des émotions mais avec la retenue qu'on connaît aux Japonais. Ça a une résonance autobiographique sauf que l'auteur, Fumio Obata, un Japonais vivant à Londres, est un homme. Cette histoire est donc fictive mais les différences culturelles (pour ne pas dire les affrontements) et le choix difficile que Yumiko doit faire entre son pays d'origine et celui d'adoption qui y sont décrits sont sans doute aussi les siens.

En bref, une lecture agréable mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable.
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Un thé pour Yumiko

Une belle histoire d'amour filial, de tradition et même de choc des cultures entre le monde occidental et la culture japonaise si codée.

Les graphismes sont épurés. Le personnage de Yumiko est travaillé, soigné et tout en finesse. On apprend beaucoup de choses sur les coutumes nippones : les rites funéraires, les relations sociales et familiales extrêmement normées, le théâtre no...

Sensible et respectueux, ce livre retrace l'envol d'une jeune femme vers un vie pleine de promesses, attachée malgré tout à ses racines.
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Un thé pour Yumiko

Yumiko vit à Londres depuis une dizaine d'années. Amour, amis, travail... elle a construit sa vie, s'est épanouie dans la capitale anglaise. Le brutal décès de son père la rappelle sur sa terre natale: le Japon. Le retour aux racines est toujours un exercice d'équilibriste, difficile de conjuguer deux cultures si différentes, de trouver un juste milieu et de définir sa place.

Fumio Obata fait le récit du deuil et du déracinement avec beaucoup de douceur.

Il choisi de mettre en parallèle les doutes et les interrogations de Yumiko et l'art japonais du Nô, cette forme théâtrale très sophistiquée. Yumiko se demande si, comme le comédien qui s'efface complètement derrière le masque, elle ne joue pas un rôle, si ces choix étaient les bons, dictés par sa propre volonté ou bien par les rêves irréalisés de sa mère? Au delà du thème du soi développé, ce parallèle permet la mise en scène très poétique de scène de Nô.

Le trait léger, les tons aquarelles de l'auteur transmettent le sentiment d'irréalité qui accompagne la jeune femme jusqu'à son retour à Londres.

Un joli récit sur l'expatriation et ce sentiment de n'être jamais tout à fait chez soi, ni sur sa terre natale, ni sur sa terre d'adoption, d'être toujours sur le fil.
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Le jour du musée

Les quatre histoires de cette bande dessinée on été réalisées dans le cadre des 24 heures de la BD au festival d’Angoulême 2009. Quatre auteurs ont 24 heures pour réaliser une bande dessinée de 24 pages chacun, la contrainte : “Le récit devait être muet et se passé dans un musée”. Du coup, le graphisme est juste ébauché, il y a peu de finitions, et pour autant, pour les quatre histoires, les qualités graphiques sont là, dynamisme, vivacité, qualité de lumière… on va vite à l’essentiel. Et pour les scénarios, j’avoue que pour quelque chose de pondu en si peu de temps, c’est pareil, l’essentiel est là, derrière chaque aventure anodine il y a une véritable réflexion, un vrai questionnement. Une bande dessinée “Challenge” et un challenge réussi.
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Un thé pour Yumiko

C’est tout un cheminement intérieur que nous propose de découvrir l’auteur à travers un dessin tendre et poétique. Une plongée dans les origines, les désirs qui nous poussent parfois à nous éloigner, d’un passé qui nous rattrape, de conventions qui nous emprisonnent.

Une BD aux thèmes finalement universels, qui se déroule dans un Japon contemporain toujours traditionnel. Une jolie promenade aux côtés de Yumiko qui nous entraîne, joliment, vers un désir de paix intérieure, des retrouvailles avec soi et le bonheur de vivre et d’être libre.

Simple et authentique, tendre et poétique. Une jolie BD.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Le jour du musée

En fait Benoît Preteseille fait le lien à l’aide de cinq récits avec des bulles, dont l’action se déroule dans un musée, entre chacune des quatre histoires de BD muette ainsi qu’au début et à la fin de l’ouvrage, ce qui permet d’aborder des idées comme l’utilité des réserves ou la tentation de muséifier un très grand nombre d’objets. Bastien Vives traite de façon ironique la visite de lycéens au musée d’Orsay, ces derniers accumulent les activités parasites (tout en respectant les règles du musée). Leur absence de motivation pour les œuvres se modifie à la vue du tableau L’Origine du monde de Gustave Courbet. Et réunis en triangle (sic) autour de l’œuvre, ils font preuve de capacités étonnantes d’attention. Pour Fumio Obata le musée est un lieu de l’étrange ; les momies ne renvoient pas seulement à l’Égypte mystérieuse et elles peuvent renvoyer à des secrets contemporains. Jérôme d’Aviau découvre avec effarement que l’univers urbain et personnel où il vit est en voie d’intense muséification et il fuit cette société pour retrouver une vie dans la nature. Toutefois son squelette terminera dans une galerie. Il est à noter que cette muséification de quartier entier de ville a été dénoncée par des chercheurs en urbanisme et que des muséologues ont depuis longtemps mis en doute l’utilité de mettre en valeur certains objets et Stephen Weil dans un article de 1989 La véritable responsabilité du musée : les idées ou les choses, songeant à l’apparition éventuelle d’un musée du cure-dent, montrait avec quels arguments d’intérêt scientifique il serait possible de justifier cette création. Marine Blandin imagine que les propriétaires, injustement au cours de l’histoire dépossédés de leurs œuvres, reviennent réclamer celles-ci dans la violence et qu’à cette occasion une gardienne de musée dotée d’une forte apparence connaisse une histoire d’amour. Des styles graphiques très différents d’un très grand réalisme à une dimension fort caricaturale, portent ces récits qui ont pour point commun de ne contenir aucun texte. Il s’agit d’une sélection des productions réalisées lors des 24 heures de la Bande Dessinée du Festival d’Angoulême de 2009, parrainées par Lewis Trondheim. On peut évoquer que "La Boîte", autre BD muette réalisée à cette occasion, est parue chez Alain Beaulet. "Le jour du musée" est un ouvrage en noir et blanc qui en résumé permet de s’interroger plus sérieusement qu’il n’y paraît sur les fonctions du musée. Pour un public de jeunes fréquentant le lycée, il peut servir de bon point d’appui à cette réflexion.
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Un thé pour Yumiko

Yumiko, une jeune japonaise émancipée et installée à Londres depuis plusieurs années a tourné le dos au Japon et ses codes complexes. Elle a finalement réussi à faire sa place dans cette capitale agitée, énergique et multiculturelle où elle a fait ses études et où elle est désormais responsable d'une agence de graphisme et d'édition.

Nouvellement fiancée à Mark, tout semble allez pour le mieux jusqu'au jour où elle apprend le décès de son père, victime d'un accident de montagne. Elle se rend alors au Japon pour célébrer les obsèques en famille…



L'auteur, Fumio Obata, connait bien les difficultés subies et vécues par les expatriés ; il est venu en Grande-Bretagne alors qu'il avait à peine 16 ans. Diplômé à la prestigieuse « Glasgow School of Art » puis au « London Royal College of Art », il aborde de manière subtile des thèmes délicats tels que l'identité culturelle, la famille et le deuil. Son dessin réalisé à l'aquarelle est malicieux et sensible, ni enfantin, ni trop sérieux.



Les religions font partie intégrante de la culture japonaise et de nombreux temples ou sanctuaires sont présents un peu partout en ville. C'est une réalité relativement complexe à appréhender pour les occidentaux. Toutes ces religions cohabitent et se divisent en différents courants qui s'influencent ; le shintoïsme, considéré comme animiste, est la religion la plus ancienne du pays du soleil levant. Des divinités ou des esprits sont présents dans la nature tels que l'eau, le vent, la montagne, ainsi que les esprits des ancêtres sont vénérés. Certains d'entre eux peuvent être bienveillants et protecteurs tandis que d'autres sont malfaisants… La plupart des Japonais ne considèrent pas le shinto comme étant une religion, mais plutôt comme la continuité des cultes et des rites ancestraux et comme un art de vivre.

Le bouddhisme quant à lui a été introduit au Japon par les Coréens et il s'est vite largement répandu dans l'archipel comme l'assurance de trouver une certaine forme de sérénité dans sa vie future.



Yumiko est soudain confrontée à cette étonnante réalité alors qu'elle ne venait passer qu'une dizaine de jours pour les obsèques de son père avant de retourner à son quotidien britannique.

Quel regard va-t-elle porter sur elle et sur les autres ?
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Un thé pour Yumiko

Une B.D. qui aborde les thématiques de deuil, de l'exil, de l'identité à travers le regard japonais et toute sa pudeur spécifique.

Beaucoup de douceur, de calme dù à une certaine lenteur, de réflexion, se dégagent de ces pages.

Si l'histoire illustre l'expérience personnelle de Yumiko, elle offre néanmoins une portée universelle que j'apprécie et suis heureuse d'avoir trouvée ici.

J'ai aimé la teinte douce des couleurs pastels, le bon rendu du dessin pour les éléments architecturaux, le texte bien dosé et certaines images parlant d'elles-memes.

Une belle lecture!
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Un thé pour Yumiko

"Un thé pour Yumiko" est une bande dessinée originale tant par les thèmes soulevés dans l'histoire que par son graphisme. Les illustrations sont réalisées par des peintures à l'aquarelle et les couleurs sont dans les tons pastels, ce qui apporte beaucoup de douceur visuellement.

Lorsque Yumiko arrive en Angleterre quelques années plus tôt, elle a le projet d'exercer la profession de graphiste. Aujourd'hui, elle gère sa société avec un groupe d'amis et est très heureuse dans sa vie personnelle et professionnelle. Elle a même pour projet de se marier. Avant de quitter le Japon, son père souhaitait qu'elle se marie avec un japonais dans la plus pure tradition nippone. Mais, avec le soutien de sa mère, une intellectuelle qui s'est émancipée des vieilles coutumes, Yumiko a pris son envol en s'expatriant pour l'Europe.

De retour à Tokyo, les funérailles de son père provoquent en elle toute une palette d'émotions qu'elle a du mal à traduire. Elle opère un travail de réflexion, s'interrogeant sur son désir de poursuivre la vie qu'elle mène ou s'il n'est pas temps pour elle de rester au Japon.

De manière très poétique, comme habituellement dans la littérature japonaise, les thèmes de la recherche de soi, de la famille et du deuil, sont abordés avec beaucoup de subtilité et de retenue.

Avec des références aux coutumes et à la culture japonaise, l'auteur entraîne son personnage dans une véritable quête existentielle. Pour ce faire, il utilise des éléments ayant trait aux traditions funéraires nippones, à la religion bouddhiste ou au théâtre de nô.

Il y a beaucoup de finesse dans l'oeuvre de Fumio Obata.

Un album délicat qui retrace une prise de conscience

entre une vie épanouie en Europe

et une éducation dans la culture et les traditions japonaises.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un thé pour Yumiko

Cette petite BD, qui raconte finalement une histoire assez simple, soulève toute une série d'interrogations sur différents thèmes : L'expatriation, le mal du pays, l'attachement à la culture, l'amour filiale, le deuil, le combat des femmes pour leur autonomie, le poids de la tradition...

et d'autres encore.

Et cela est servi, tout en douceur. J'ai trouvé les dessins très agréables. J'ai autant aimé Londres en début de lecture, que la soirée dans le temple Shinto, ou les montagnes japonaises.

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Un thé pour Yumiko

Yumiko est une jeune japonaise qui vit à Londres. Un travail de graphiste, bientôt mariée. Son retour au Japon pour les funérailles de son père – mort accidentellement en montagne- est l’occasion pour elle de retisser des liens avec sa culture d’origine, sa famille et de se questionner sur le sens de son existence.

Tout en délicatesse, une jolie approche de la culture nippone, entre traditions et modernité. Onirique, avec une certaine lenteur, une large part d’introspection. Se dessine peu à peu une autre façon de concevoir les choses – notamment par le théâtre nô.

Mais malgré l’intérêt que j’ai pu porter aux personnages notamment Yumiko, je suis resté un peu indifférent à cette BD que j’ai trouvée un peu fade.

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Un thé pour Yumiko

Je n'ai pas grand chose à rajouter aux autres avis, je n'ai pas non plus accroché plus que ça à ce roman graphique hormis les très belles aquarelles. On y retrouve des traditions funéraires japonaises, c'est toujours instructif mais pas gai du tout.

Les différences sont aussi abordées : culturelles, entre générations, femme-homme, occident-asie, etc...

vite lu vite oublié
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Un thé pour Yumiko

J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. Il a accompagné mes petites pauses au travail durant quelques jours.



C'est l'histoire de Yumiko, une japonaise expatriée à Londres qui va recevoir un coup de téléphone lui annonçant que son père est décédé. Cela va être l'occasion pour elle de revenir au Japon et réfléchir sur sa vie...



Tout en douceur et en délicatesse, les illustrations de ce livre sont agréables. Les scènes de théâtre de nô sont évanescentes, et si vous aimez le Japon... ce livre vous touchera d'autant plus. Pourquoi ? Une intuition, sans doute. Peu de mots pour l'exprimer.



Lisez-le, il vaut le détour. Même si la fin, peut laisser sur sa faim. Mais, je suppose que c'est typique de l'esprit japonais ^^
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Un thé pour Yumiko

Yumiko est japonaise mais vit à Londres depuis une dizaine d’années. Graphiste, elle vit avec Mark et se sent parfaitement bien intégrée aujourd’hui, bien que ce ne fut pas forcément facile. Elle aime l’agitation de la ville, son énergie, son melting-pot. Elle s’y sent chez elle. Puis un matin, c’est le choc. Son frère l’appelle pour lui annoncer la mort de leur père dans un accident de montagne. Yumiko retourne alors au Japon le temps des obsèques. Un retour aux sources qui sera l’occasion pour la jeune femme de s’interroger sur son identité, sur ses racines.



Trentenaire exilée à Londres, Yumiko est un exemple d’intégration. Après des études de graphisme, elle dirige désormais sa propre société et va bientôt se marier avec un londonien. Pourtant, un malaise reste sous-jacent. Elle évite le regard des japonais qu’elles croisent dans la rue et ses retours au pays natal se font assez rares. Le décès de son père va l’obliger d’une certaine façon à envisager sa propre vie d’un autre œil : le sien. Car difficile de forger sa propre identité entre un père plutôt traditionnel qui voulait la voir revenir au Japon et épouser un de ses compatriotes, et une mère auteure, indépendante et divorcée, qui la pousse à saisir les opportunités de carrière.



Le deuil est l’occasion pour la jeune femme de se rapprocher de sa famille mais aussi de s’en séparer. Elle n’est plus une petite fille, elle n’a plus à demander la permission à papa de faire ce qu’elle a envie de faire et ne veut plus jouer le rôle que maman aimerait qu’elle joue. Il est l’heure d’être elle-même, d’accepter ses racines, de ne pas les rejeter tout en se laissant la liberté d’agir selon nos propres désirs.



A travers le cérémonial bouddhiste de la crémation, à travers ses souvenirs, on découvre peu à peu les pensées introspectives de la jeune femme qui se mêle aux apparitions d’un acteur de théâtre No, rappelant la codification extrême et les rôles que parfois on voudrait nous imposer. On partage sa difficulté devant la mort : les mots que l’on a pas pu dire, les larmes qui ne coulent pas, les rituels religieux qui perdent leur sens, … Les sentiments sont exprimés avec beaucoup de délicatesse, de retenue. Ils sont pourtant bien présents et l’émotion emporte le lecteur avec subtilité.



C’est avec une aquarelle délicate aux teintes douces et presque éteintes, mélange d’influences asiatiques et européennes, que l’auteur nous offre ce récit initiatique autour du déracinement et de l’identité. On peut d’ailleurs penser que ce dernier évoque sa propre expérience. Graphiste lui aussi, il vit à Londres depuis une vingtaine d’années. Pourtant, c’est la voix d’une femme qu’il nous laisse entendre. La voix mélancolique d’un être sensible, partagé entre l’attachement à la famille et le besoin de s’en émanciper. La voix douloureuse aussi de ne plus pouvoir partager ses joies, ses peines avec l’absent. Mais la voix de celle qui sait désormais où est sa place dans le monde. Un chapitre se ferme. Un autre est à écrire.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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