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3.48/5 (sur 178 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 18/11/1628
Mort(e) à : Constantinople , le 15/03/1685
Biographie :

Gabriel Joseph de Lavergne, comte de Guilleragues, est un journaliste, diplomate et écrivain français.

Guilleragues était premier président de la cour des aides de Bordeaux, lorsqu’il s’attacha au prince de Conti. Après avoir successivement rempli les fonctions de secrétaire des commandements de ce prince, puis celles de secrétaire de la chambre et du cabinet du roi, il fut nommé, en 1677, ambassadeur à la cour ottomane.

Par sa tenue fière, sans outrecuidance, et sa patience qui ne se lassa pas, Guilleragues parvint à rétablir les bons rapports entre les deux pays et les deux cours. Cependant, à peine avait-il remporté cette victoire d’amour-propre diplomatique que Guilleragues mourut à Constantinople d’apoplexie.

Écrivant avec facilité, Guilleragues dirigea pendant quelque temps la Gazette de France. En 1669, Guilleragues publia les célèbres Lettres portugaises en les présentant comme la traduction de cinq lettres d’une religieuse portugaise à un officier français entrées en sa possession et dont l’original « portugais » s’était soi-disant perdu.

Mais il fut définitivement établi vers 1950 que les lettres avaient bien été écrites par Guilleragues.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
« Je me souviens pourtant de vous avoir dit quelquefois que vous me rendriez malheureuse : mais ces frayeurs étaient bientôt dissipées, et je prenais plaisir à vous les sacrifier, et à m'abandonner à l'enchantement, et à la mauvaise foi de vos protestations ».
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Ces fonctions à la cour, qui n'occupaient Guilleragues que pendant le trimestre d'hiver, ne nuisaient pas, tant s'en faut, à ses fréquentations mondaines. A la ville ou à la campagne, il est de la compagnie d'élite qui se retrouve chez Gourville, Coulanges, Brancas, le duc de Richelieu, La Rochefoucauld, et qui rassemble Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, Mme Scarron, Mme de Thianges, et des écrivains comme Boileau et Racine, avec bien d'autres dont Guilleragues évoquera mélancoliquement le souvenir dans une lettre à Mme de La Sablière. Dans cette société, Guilleragues est un plaisant respecté, redouté même pour ses bons mots, dont feront les frais aussi bien des gens du monde tels que Grignan ou Coulanges qu'un écrivain comme Pellisson, dont Guilleragues disait, selon Mme de Sévigné écrivant à sa fille le janvier 1674, qu'il "abusait de la permission qu'ont les hommes d'être laids". Ce ton volontiers satirique n'est pas pour surprendre de la part de l'auteur des Lettres portugaises.
(Guilleragues par lui-même)
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Considère, mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah, malheureux! Tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses.
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Je ne sais pourquoi je vous écris, je vois bien que vous aurez seulement pitié de moi, et je ne veux point de votre pitié; j'ai bien du dépit contre moi-même, quand je fais réflexion sur tout ce que je vous ai sacrifié : j'ai perdu ma réputation, je me suis exposée à la fureur de mes parents, à la sévérité des lois de ce pays contre les religieuses, et à votre ingratitude, qui me paraît le plus grand de tous les malheurs...
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
A Constantinople comme à Paris, pourtant, Guilleragues s'attache avant tout aux devoirs de sa charge. Les dépêches qu'il envoie, tant à ses deux ministres de tutelle, Affaires étrangères et Marine, à Paris, qu'aux autres , ambassadeurs de l'Europe orientales et aux consuls, témoignent de cette application, même dans les affaires secondaires, à plus forte raison dans les circonstances où de grands intérêts sont en jeu.
Celle qui l'occupa le plus ne touchait qu'au protocole, mais il est vrai que les questions de protocole avaient encore plus d'importance à l'époque en Orient que dans les cours occidentales. Il s'agissait du "sofa" : pour défendre les intérêts du "commerce" et de la "Religion", l'ambassadeur avait besoin d'une audience du grand vizir. Mais en même temps, des instructions formelles lui enjoignaient de ne l'accepter qu'avec les honneurs accordés aux ambassadeurs antérieurs à Nointel, à savoir un siège à la hauteur de celui du vizir, sur l'estrade appelée sofa. Or la personnalité du vizir, Kara Mustafa, personnage à la fois brutal et hésitant, rendait la négociation très difficile.
(Guilleragues par lui-même)
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Guilleragues n'a guère parlé de ses origines dans les écrits que nous avons de lui. Il n'en était pas moins fier : "Il était honnête homme, dit de lui l'abbé de Choisy, à cela près que, né gascon, il voulait toujours que l'on fît cas de sa naissance, dont il importunait impitoyablement tous ceux qu'il trouvait moyen d'en informer." Elle était effectivement des plus honorables, du même ordre que celle des Secondat de Montesquieu, auxquels la famille était d'ailleurs apparentée. Tant du côté du père, Jacques de Lavergne, vicomte de Guilleragues, que de la mère, Olive de Mullet, les ancêtres appartenaient à la noblesse de robe depuis plusieurs générations.
(Guilleragues par lui-même)
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
C'est de cette époque, celle où Guilleragues se trouve secrétaire des commandements chez le duc de Foix (1666-1669 environ), que date toute son oeuvre proprement littéraire. Sans doute n'est-ce-pas un hasard. La belle littérature était à l'honneur chez le duc, puisqu'on y faisait représenter à grands frais (...) les tragédies de Racine. Guilleragues, qui prenait part à ces divertissements, trouvait en Racine non seulement un maître dans les belles-lettres, mais l'exemple d'un succès mondain obtenu grâce à celles-ci.
(Guilleragues par lui-même)
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Vous m'avez consommée par vos assiduités, vous m'avez enflammée par vos transports, vous m'avez charmée par vos complaisances, vous m'avez assurée par vos serments, mon inclination violente m'a séduite, et les suites de ses commencements si agréables et si heureux ne sont que des larmes, que des soupirs, et qu'une mort funeste, sans que je puisse y porter aucun remède.
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Gabriel Joseph de Lavergne Guilleragues
Mais si le succès des Lettres portugaises explique que Guilleragues soit devenu secrétaire du cabinet dans des conditions très favorables, puisque un "brevet de retenue" lui en garantissait la revente au prix de cent cinquante mille livres, l'obtention de cette charge suffit à elle seule à expliquer la discrétion dont lui-même et ses amis devaient envelopper la paternité des Lettres de la prétendue religieuse. Même à l'époque où le Roi n'était pas encore tombé dans la grande dévotion, il n'aurait pas été convenable que son secrétaire privé passât publiquement pour l'auteur d'une oeuvre où la religion n'était pas traitée avec un respect particulier.
(Guilleragues par lui-même)
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Adieu, il me semble que je vous parle trop souvent de l'état insupportable où je suis : cependant je vous remercie dans le fond de mon cœur du désespoir que vous me causez, et je déteste la tranquillité, où j'ai vécu, avant que je vous connusse. Adieu, ma Passion augmente à chaque moment. Ah ! que j'ai de choses à vous dire !
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