Gabrielle Maris Victorin : "A chaque attentat en France, je pense aux victimes"
Bien sur, ça ne s'est pas passé comme je l'aurais voulu. Mais c'est toujours le cas, non ? On fait des plans, on imagine la suite, et on les défait, car rien ne se passe jamais comme on l'aurait souhaité.
Nous portons nos morts.Nous les exportons. Ce sont des enfants indécises et capricieux,que nous protégeons. Ils s'accrochent ou s'eclipsent sans que nous n'y puissions rien. Ils grimpent sur notre dossier et continuent ainsi à traverser le monde.
Les joues de mon père ,je les connais par coeur.Je pourrais en cartographies et les tâches et les rides. Il suffit que je ferme les yeux pour sentir dans mes doigts le modele de son visage.
Nous portons nos morts. Nous les emportons. Ils grimpent sur notre dos et continuent ainsi à traverser le monde.
Nous portons nos morts. Nous les emportons. Ce sont des enfants indociles et capricieux, que nous protégeons. Ils s'accrochent, ou s'éclipsent sans que nous n' y puissions rien. Ils grimpent sur notre dos et continuent ainsi à traverser le monde .
Que peut-il y avoir de moins mystérieux qu'un parent, aux yeux de son enfant? J'avais grimpé sur ses épaules, j'avais pleuré sur sa poitrine, il m'avait fait marcher dans son ombre portée, afin de m'abriter du soleil.Il était là depuis toujours et je ne pensais pas à l'interroger. Comme il est difficile de pose des questions. Je n'ai jamais su le faire. J'ai toujours préféré penser que j'avais tout mon temps.
Certaines époques de la vie retrouvent leur éclat, après que le temps les a nettoyées de ce qui n'avait pas d'importance.
Rêver son propre père, le prolonger encore. Rassembler le connu, imaginer le reste.
Il était gentil, doux, rêveur et sage.Il était aussi très intelligent.