Citations de Gary Ghislain (25)
Quelque chose en moi s'est crispé au souvenir de toutes les fois où je m'étais retrouvé dans cette situation, face à la même bande de terreurs bien décidées à me faire mal ou à m'humilier. Mais cette fois-ci, je ne me souciais pas de ce qui pouvait m'arriver. Tout ce qui m'importait, c'était de protéger Ilona. J'étais prêt à défier la réalité et sortir d'un bond de mon fauteuil pour frapper le premier qui s'approcherait d'elle.
Et puis maman a fini par parler.
- Harold, regarde-moi.
Je l'ai regardée. Elle a posé la main sur ma joue, un contact étonnamment agréable.
- Tu es ma personne préférée au monde. Tu n'es jamais un problème. Tu es ma solution. Tu comprends ça ?
- Un peu de gâteau ? m'a proposé Ilona.
Soudain un tiroir s'est ouvert tout seul derrière elle. Elle a regardé dedans, y a pris un énorme couteau et a refermé le tiroir d'un coup de hanche en me souriant comme si tout était normal.
- C'est une vieille maison, a-t-elle commenté.
Sur quoi, un placard s'est ouvert d'une manière tout aussi flippante...
Et si les romans de Frank Goolz n'étaient pas des oeuvres d'imagination ?
...
zombies, vampires, sombres entités venues d'autres dimensions et beaucoup, beaucoup de monstres en tous genres. Étaient-ils tous basés sur une certaine réalité ?
- Tu sais ce que je dis à mes filles quand elles ont peur ? a-t-il demandé en éclairant son menton par en dessous pour avoir l'air chelou.
- De retourner se coucher dans leur cercueil et de bien fermer le couvercle ?
- La tenue de sport, c'était en option ?
- Qu'est ce qu'elle a, ma tenue ?
- Elle n'est pas réglementaire.
- C'est en voulant rentrer dans le moule qu'on devient tarte, a rétorqué Ilona.
- Tu sais ce que je dis à mes filles quand elles ont peur ? a-t-il demandé en éclairant son menton par en dessous pour avoir l'air chelou.
- De retourner se coucher dans leur cercueil et de bien fermer le couvercle ?
J'avais rêvé de vivre une vie d'aventurier, et voilà que l'occasion s'en présentait, brillante, au creux de ma main.
Ilona le dévisageait, ses longs cheveux noirs lui cachant la moitié du visage. J'ai remarqué sa robe et son manteaux noirs lui cachant la moitié du visage. J'ai remarqué sa robe et son manteau noirs, ses yeux bleus immenses, l'assurance de sa voix, la tension de son corps. Je n'avais jamais vu plus belle créature.
EXPIRATION : 111 HEURES
Certains faits concernant Zelda sont connus de tous :
1. Elle s'est fait prendre alors qu'elle volait de la nourriture dans un supermarché en banlieue parisienne.
2. Elle portait une «tenue légère», du genre... attendez voir... «tenue sexy futuriste».
3. Elle s'est défendue et a envoyé deux vigiles à l'hôpital avec une commotion et quelques fractures.
Personne n'a retrouvé de trace de sa famille, ni de son passé, ni d'aucune de ses connaissances. Comme si elle était tombée du ciel.
Ce qui rend d'autant plus intéressant le fait qu'elle dise venir de l'espace.
Sous couvert d'allers et retours aux toilettes, je suis passé et repassé devant le bureau de papa dans l'espoir d'entrevoir Zelda par la porte ouverte.
Voici le résultat de mes expéditions de reconnaissance :
1. Elle se sert de ses longs cheveux bouclés blond foncé pour dissimuler ses yeux.
2. Ses yeux : j'ai réussi à les voir quand elle a soufflé sur ses cheveux pour me dévisager. Ils sont verts et cruels.
3. Elle est jolie, mais menaçante. Capable de mordre si on essaie de la toucher.
4. Ah oui ! et elle est très grande, pour une fille. Je crois qu'elle est maigre aussi, mais c'est difficile à dire parce qu'elle porte le jean élimé et le pull trop grands fournis par le centre de détention pour mineurs. Je dirais qu'elle a quinze ou seize ans, mais elle a déclaré à papa qu'elle en avait trois cent vingt-cinq. Enfin, trois cent vingt-cinq sur sa planète.
Nouvel aller-retour aux toilettes. Elle a balayé ses cheveux sur le côté, comme si elle savait que j'allais venir.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Je ne te regarde pas. J'habite ici. Je passais juste devant la porte.
- Alors, poursuis ton chemin, NABOT !
La femme policier assise à côté d'elle tire un grand coup sur ses menottes. Quant à moi, je vais m'enfermer dans les toilettes.
Nabot ? Pfff...
J'ai à peine quatorze ans. Je n'ai peut-être pas terminé ma croissance.
- Tu sais ce que je dis à mes filles quand elles ont peur ? a-t-il demandé en éclairant son menton par en dessous pour avoir l'air chelou.
- De retourner se coucher dans leur cercueil et de bien fermer le couvercle ?
- Presque, a-t-il dit avec un sourire. Je leur rappelle que le monde dans lequel nous vivons est comme une histoire, comme un conte de fées. Et que c'est rigolo qu'il y ait des créatures effrayantes dans ce monde, des monstres, des démons et tous ces trucs qui vivent dans l'obscurité, parce que sinon, nous vivrions dans une histoire ennuyeuse. Tu voudrais vivre dans une histoire ennuyeuse, toi ?
La première fois qu'Alex Hewitt m'a vu, il en est resté bouche bée. Un mec en fauteuil roulant ! Rien que ça, c'était trop de la balle. Et en plus, il a découvert que je ne suis pas originaire du Maine, ni même d'Amérique, mais que je viens d'Angleterre et que ma mère a un accent chelou. Je suis la licorne ultime pour une terreur comme lui (...)
- Tu es ma personne préférée au monde. Tun'es jamais un problème. Tu es ma solution. Tu comprends, ça ?
J'étais têtu, j'étais facilement irritable, je pouvais être pénible parfois, mais j'étais un ado sans problème, un ado prévisible, un ado qui n'aurait jamais fait l'école buissonnière... jusqu'à ce que je rencontre Ilona et le clan Goolz.
J'avais rêvé de vivre une vie d'aventurier, et voilà que l'occasion s'en présentait, brillante, au creux de ma main.
Mon cher Harold, il n'y a pas de véritable aventure sans danger extrême ni risques encourus.
- Elles me kiffent à mort, déclare Malou en s'asseyant à côté de nous. Mais d'un autre côté, j'ai toujours attiré les filles, pas vrai, Zelda ? dit-elle en lui tapotant le genou.
- Touche-moi une fois de plus et tu meurs, Terrienne.
- Il y a des moments où la magie n'opère pas, dit Malou en retirant sa main.
- Les Valks restent vierges et sans enfant. Elles se consacrent au combat, au meurtre et au culte de Zook.
Il faut de tout pour faire un monde. [...]
- Pourquoi elles ont toutes l'air fumasses ?
C'est vrai, on dirait que quelqu'un a marché sur leurs rangers ou leur a piqué leur arme préférée.
- Tu vois l'étoile que Zook désigne, juste au-dessus de sa tête ? [...] C'est mon soleil, explique Zelda.
- D'accord...
- Tu comprends ?
- Non.
- Zouk ? Ta déesse ? Ici, à Paris ?
- Il y a un temple de Zook dans toutes les grandes villes de l'univers.
- Bien sûr, suis-je bête !
- Tu te moques encore de moi, Poudine ?
J'ai peut-être un peu gloussé, j'avoue.
- Désolé.