Citations de Gaëtan Genet (36)
« Un matin sans rosé, c’est comme un été sans soleil. »
Dans une société qui idéalise la perfection, on finit par devenir égoïste
J’ai pris un réel plaisir à lire se roman On est de suite plongé dans l’histoire on passe par tellement d’émotions sentiments . On entre dans un monde que ne connais que de loin et que de nom . Jusqu’à la dernière page on se demande se qu’il va arriver a Guilain. Politiquement incorrect, psychologiquement il reste dans la tête se livre .
Écriture fluide .
Au plaisir de continuer à lire d’autre Roman de Gaëtan.
Je me rappelle avoir sorti de la poche de mon manteau une vieille carte postale avec l’adresse de mes grands-parents inscrite au dos. Je suis moi-même natif de Bordeaux. Jusqu’en 1991, mes parents et moi ainsi que la grande majorité de mes oncles et de mes tantes habitions tous ensemble sur un immense terrain familial, rue Maurice Utrillo à Pessac, dans la banlieue bordelaise. Chacun avait sa propre maison.
Je reprends peu à peu connaissance. Je me relève dans la
position d’un fauve prêt à bondir. Les sourcils froncés, le nez
plissé, les yeux rutilants, je montre mes dents et rugis. Sans le savoir, le Zinc vient d’entrer dans l’antre de la créature
assoiffée de sang. Je lui saute à la gorge comme un chien
enragé pour le plaquer au sol. Puis, je mords sa nuque et
arrache un morceau de chair que je recrache aussitôt.
D’ailleurs, mon film préféré était de très loin « Léon » de Luc Besson. Je me souviens très bien d’une réplique du film. Dans une scène, Natalie Portman, battue par son père, demande à Jean Reno : « La vie, c’est comme ça tout le temps ou seulement quand on est petit ? » L’acteur français répond : « C’est comme ça tout le temps ! »
Mes parents biologiques (je suis malheureusement obligé de les nommer ainsi) avaient ensuite décidé de partir pour aller vivre à la campagne. Je désirais revoir cette partie de ma famille dont je n’avais plus aucune nouvelle depuis onze ans.
Une heure après mon départ, je me réveillais dans un compartiment de seconde classe du TER qui m’emmenait vers ma destinée.
… À partir de ce jour, il fallait que je trouve un autre endroit où crécher. Dormir à côté d’un détraqué ne me rassurait pas du tout…
Ils s’adonnent à tous les vices. Le stupre à l’état pur : sexe brutal et tarifé, champagne, caviar, diamant, drogues dures…
Mais la vie est un jeu horrible, mon petit, où il y a des
gagnants et des perdants.
Je m’agenouille et enfouis mon visage dans son entrejambe, tel un nouveau-né voulant retourner dans le ventre de sa mère.
— La famille c’est sacré mon gars ! Je parie qu’elle doit être morte d’inquiétude.
— Je préférerais qu’elle soit morte tout court.
Si je dois définir la philosophie, je dirais que ce sont des mots très simples pour exprimer pas grand-chose au final. Les philosophes doivent être des gens qui se masturbent en se regardant dans une glace.
Au fil des semaines, je m’habitue à ce travail harassant
jusqu’à ne plus pouvoir m’en passer. Véritable Stakhanov du
hamburger, je me révèle avoir l’esprit vif, exécutant chaque
tâche de main de maître.
Dans le cabinet du docteur Pinsolle, certainement une ancienne soixante-huitarde maoïste reconvertie en médecin
psychiatre libéral de seconde zone, je relate les événements qui m’ont poussé à prendre rendez-vous.
Le chti buvait comme un trou mais ne parlait presque pas et donc ne se plaignait jamais. Il disait : « Un matin sans rosé, c’est comme un été sans soleil.»
D’ailleurs, je détestais les expressions à la con qu’il me sortait à longueur de journée : « Sois un homme ! », « C’est dur la vie ! », « Tu te reposeras quand tu seras mort ! » ou bien encore « Tu comprendras quand tu auras des enfants ! » Mais je n’ai pas envie d’avoir de gosses moi !
Mes colocataires sont allés fêter la naissance du Christ chez des amis junkies.
La forêt inextricable des Landes : ma prison. Je me réveillais chaque matin dans mon pyjama rayé et observais ces sombres pins qui se dressaient devant moi comme des barreaux