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3.82/5 (sur 51 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Budapest, Hongrie , le 26/03/1921
Mort(e) le : 03/10/2014
Biographie :

Georges Walter est un écrivain français d'origine hongroise, également journaliste (presse écrite, radio et télévision) et parolier.

Son père, Zoltan, né en Transylvanie, a porté pendant sept ans, et notamment entre 1914 et 1918, l’uniforme de l’armée austro-hongroise. Émigrée en 1923, la famille est naturalisée française en 1932. Zoltan est horloger dans le 9e arrondissement de Paris où son fils lycéen est boursier national.

Dans les années 1960, il se fait parolier et écrit pour Jean-Claude Pascal sur des musiques de Marc Heyral ("Paganini" en 1962, "Les Mariés de Copenhague" en 1965). Sur des musiques de Philippe-Gérard, il écrit plusieurs chansons pour Juliette Gréco.

En 1967, Georges Walter publie son premier roman, "Les Enfants d'Attila". À la même époque il présente, en alternance, le journal télévisé à l'ORTF de 1969 à 1970, puis rejoint l'équipe de chroniqueurs de l'émission d'Italiques produite par Marc Gilbert en 1971. Il s'occupe ensuite, entre autres, du service Radio-Télévision du Figaro.

Témoin de la guerre du Vietnam, de l’indépendance de l’Algérie, de l’entrée des chars russes à Budapest, il a connu l’Amérique de Nixon, la Chine de Mao et les mythiques Studios de la rue Cognac-Jay.

Il a aussi couvert le procès de Marie Besnard, donné des cours d’Anglais à Alain Resnais ou empêché les paparazzis de France Dimanche, déguisés en infirmiers, de troubler les derniers jours de Sidney Bechet.

Ami de Joseph Kessel, Julien Gracq ou Ernst Jünger, Georges Walter est l’auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages dont une biographie d’Egar Allan Poe, publiée pour la première fois en 1993. Il est récompensé par le prix Interalliés en 1972 pour "Des vols de Vanessa".

Il est également l'auteur d'un récit autobiographique de Chow Ching Lie, "Le palanquin des larmes" (1975), qui a été adapté au cinéma et à la télévision et de "La Montagne des Parfums" (1996), un document sur le Viêt Nam.
En juillet 2009, il lit Cioran pour les Éditions de l'Herne.
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La chronique de Gérard Collard - Le livre interdit


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
" Dans la foule dense et déchaînée du 3 octobre 1849, à Baltimore, un homme gisant sur le trottoir n'attirait pas l'attention. Quand Edgar Allan Poe fut découvert par un passant, il était trop tard: on l'emmena mourir à l'hôpital, il avait quarante ans. S'il est vrai que ses jours étaient déjà comptés, tout laisse à penser qu'en l'occurrence la racaille de la ville en fête lui porta le coup de grâce. On l'enterra sans bruit par le mauvais temps de saison. Puis on décida de lui dédier un cénotaphe de granit et de marbre, mais ce ne fut que vingt-six ans plus tard. Le 17 novembre 1875, le bas-relief du poète reçut l'hommage d'un discours professoral et du Stabat Mater de Rossini exécuté par la Société philharmonique. Plus encore que la gerbe de camélias, de lys et de roses-thé, riches d'allusions symboliques, fut remarqué un grand corbeau floral tressé de noires immortelles.
De ses funérailles furtives à son bloc de granit, on dirait que la figure d'Edgar Poe continue, comme chez le vivant, à se partager entre le mystère et la mystification. Original jusque dans ses notices nécrologiques, ne fut-il pas, dans son pays, le seul défunt quelque peu connu qui, à peine enterré, se trouva couvert d'opprobre par un quotidien national? Dès lors, et pendant le quart de siècle où l'érection de ses monuments succède aux transports de ses restes, et même au déplacement de sa maison de New-York, on vit la gloire du poète bégayer entre le pittoresque et le sordide, entre l'anathème et le sanglot. Ce ne sont pas les tribulations de ses ossements, pour bizarres et saugrenues qu'elles soient, qui surprennent, mais la singularité d'une aventure posthume traversée de bruyantes fureurs, mais les oscillations d'une postérité à qui ce défunt encombrant interdit tout jugement tranquille, en somme tout repos de l'esprit."
pp 15-16
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Ils avaient - l'homme et l'animal- la prestance de deux seigneurs de même race et de terres lointaines qui se reconnaissant, ne pouvaient que fraternellement s'étreindre.
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Mitterrand et la Guerre d'Algérie:
"C'était en 1954. Jacques Duhamel - futur Ministre de la Culture- qui était alors administrateur des éditions de la Table Ronde où je venais de publier un roman, m'avait invité dans sa maison de Sanary près de Toulon. Au petit-déjeuner, je rencontrai un autre invité, le Ministre de l'Intérieur, il s'appelait François Mitterrand. Voilà toute la maisonnée sur la terrasse ensoleillée au bord de la mer, le temps est radieux, la confiture excellente, l'un préfère la cerise, l'autre l'orange amère, la conversation est on ne peut plus légère. Lorsque soudain, je ne sais pourquoi et comment, il est question de l'Algérie. Mitterrand est catégorique et déclare:"L'Algérie restera française ! Nous les aurons au lance-flammes!" p.566
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La version de la tentative de suicide donnée par Edgar suggère qu'il ne voulut mourir que pour s'éteindre dans les bras d'Annie. Quant à la prise de laudanum, elle a donné lieu à maintes controverses. Opiomane, Poe aurait su que la quantité ingérée devait être rejetée par l'estomac: le suicide serait alors une simple mise en scène. L'opiomanie de Poe fut, en France, une invention de Baudelaire.
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Il apparaît qu'en compagnie d'un cousin Edgar fut envoyé pour quelques mois à l'école villageoise d'Irvine où les églises étaient lugubres et la discipline spartiate: les enfants y recevaient le fouet et, par beau temps, recopiaient les épitaphes des tombes alignées contre le sanctuaire. La défunte châtelaine, non loin de là, hantait le château du lord de Killmarnock.
Page 76
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