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Critiques de Gérard Manset (13)
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Royaume de Siam

Je l'ai déjà écrit lors de ma modeste et positive intervention à propos de "Les petites bottes vertes", j'apprécie le travail de l'artiste depuis longtemps.

Aussi ne m'attendais-je pas au malaise qui m'envahit en visitant ce "Royaume de Siam"?



Tout d'abord, j'ai assez bien connu la Thaïlande, un peu plus tard que Manset, mais bien avant que ce pays ne devienne une des premières destinations touristiques du monde.

J'avais irrémédiablement été envouté sans que je puisse en exprimer objectivement les raisons.

Avec le temps et l'expérience bien sûr, le vernis s'est un peu écaillé, de nombreux aspects du pays et de ses habitants sont loin d'être idylliques, mais l'attachement demeure très fort.



C'est l'insaisissable et mystérieuse origine de cet attachement que je ressens en revivant, grâce à Manset, les claquements du train endormi traversant la nuit, la beauté calme des rizières surprises à l'aube, les odeurs immondes ou alléchantes saturant les villes, la légèreté des jeunes moines vêtus d'orange balayant l'entrée d'un temple et ces visages, de tous ages, à la fois chaleureux et insondables.



Cette sensation de proximité avec l'auteur est mise à mal par le thème central du récit que constitue cette quête obsessionnelle de relations charnelles avec des fillettes à peine pubères.

L'ouvrage est estampillé Roman certes, mais il semble si authentiquement autobiographique que j'en reste bouleversé.



Libre, original et sans concession toujours, prétentieux parfois et abscons souvent, Gérard Manset n'a jamais fait dans le politiquement correct mais je ne peux me résoudre à imaginer l'intolérable.

Quel était son propos ici ?





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Les petites bottes vertes

Sans être un inconditionnel de Manset, il fait partie des très rares artistes français que j'écoute régulièrement, et ce depuis une trentaine d'années.



Quelle surprise de découvrir dans cette autobiographie un Gérard Manset si différent du personnage que je m'étais construit à travers ces textes poétiques, sombres et introspectifs.

Comprenons-nous, je n'ai pas débusqué un joyeux drille, pilier de bistro et roi de la poilade caché derrière le voyageur solitaire, mais j'ai été surpris de découvrir un Manset parfois presque frivole et surtout moins solitaire que je me l'étais imaginé.



Mais il n'y a pas que Manset et sa trajectoire artistique atypique et originale dans ces "petites bottes vertes", on y trouve aussi un tableau de la scène musicale et de la société française des années 60 et 70.



Quant à la forme, comme dans ses chansons, elle n'est pas toujours facile, certaines ellipses demeurent pour moi absconses mais sans entamer l'intérêt du propos.



Je valide.

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Visage d'un dieu Inca

L'écriture n'est pas des plus accessibles mais ce court récit mérite bien un petit effort . Manset raconte sa relation de travail et d'amitié avec Bashung et livre un témoignage fort et original. Indispensable aux fans de ces deux incontournables de la chanson .
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Royaume de Siam

Les rêveries d'un prédateur solitaire... Je suis "tombé en amour" de ce pays et de ses habitants depuis une bonne vingtaine d'années et ma compagne, attirée par son titre, perdu dans les interminables rayons d'une vente d'occasion, m'a ramené ce récit pour me faire plaisir. Premier malaise, le choix de l'illustration de la couverture qui, à lui seul, donne une idée de la largeur du ravin qui nous sépare de ces années-là dans notre appréhension du monde et du respect de l'enfance. Je sais, je sais, depuis la façade a changé, mais pas l'arrière-boutique... Deuxième malaise, le contenu est conforme au contenant. Toute la trame de son récit s'appuie sur la consommation de jeunes filles pubères, et toute la construction de ce personnage tourne autour du fait que son statut de "marchand d'art ancien", va lui permettre de choisir au gré de ses errances toutes celles que les marchands de chair fraiche lui présenteront. On a la frustrante impression que sa recherche dans la compréhension de ce pays est constamment "distordue" par cette obsession. le troisième malaise est littéraire, et découle des deux autres : ce texte pourrait intéresser à la rigueur son psychanalyste, mais fatigue vite le lecteur. Même si ce dernier est heureux d'y retrouver, aux détours de ces lignes, les odeurs, les sons de la ville, de la campagne, de la langue, la magnificences des temples, la moiteurs des nuits, l'intérêt retombe vite comme devant un film au scénario mal ficelé. Voilà, voilà, j'en suis à la page 120, mais je vais essayer d'arriver à la page 223, et à cette dernière phrase prémonitoire : "Le carnet noir m'avait glissé des mains, je dormais."
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Visage d'un dieu Inca

Mes dix mots inspirés par cette lecture :

- Poésie

- Distanciation

- Sagesse

- Grandeur (d'âme)

- Attention (aux autres)

- Admiration

- Finesse

- Humilité

- Retrait

- Lego
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Visage d'un dieu Inca

Gérard Manset, artiste, compositeur et interprète, est connu pour la qualité des textes qu’il a écrit pour toute une génération de chanteurs français, parmi lesquels Julien Clerc, Raphaël, Axelle Red, Axel Bauer. Dernier succès, il signe un titre dans la BO du dernier film de Leo Carax, Holy Motors.



Mais ce sont ses textes pour Alain Bashung qui marque un certain tournant dans sa carrière. Le titre « Il voyage en solitaire » paraîtra sur les albums des deux artistes. De cette complicité entre les deux hommes, plusieurs partages de titres, « Comme un lego » figure également sur le « Bleu Pétrole » de Bashung sorti en 2008, et sur « Manitoba de répond plus » de Manset, qui signe désormais ses albums et textes de son seul nom de famille.



Auteur singulier, Manset fuit la foule et le public, et se consacre beaucoup aux textes des autres. Cet Autre, avec un grand A, sera pour lui la figure énigmatique d’Alain Bashung, auquel il consacre ce livre, « Visage d’un dieu inca », en hommage à ce personnage hors normes, ni Dieu ni vraiment « catholique », un dieu au visage acéré, issu d’une polythéisme pas nécessairement bienveillant mais toujours ensorcelant et puissant.



Qui était l’homme au visage de dieu inca ?



Manset narre ses rencontres avec Alain Bashung en différentes occasions, parfois à des années d’intervalles, parfois dans une intimité partagée, ou rencontre noyées dans la distance de la foule. Celui qui aimait déguster des fruits de mers au Wepler de Place de Clichy, qui épousa la chanteuse Chloé Mons, qui vivait dans une impasse privée mais à Barbès, était, comme le dieux incas, un être de paradoxes et d’extrêmes.



Avec la finesse de son écriture, Manset raconte Bashung, leur relation d’homme à homme, de compositeur à artiste : « Qui était le manipulateur ? (…) Nous étudier ou nous tester ainsi, était-ce indispensable ? Indispensable contenait « penser » et « sable », insaisissable contenait « saisir » et « sable », et il était ainsi, le sablier ou bénitier d’une plage abandonnée, d’une vaste crique ou conque…C’était cela son secret, placidité des lents glissements à la géologie parfaite, des mouvements tectoniques quasi imperceptibles, des fissures telluriques…tout cela dans un verre d’eau ».



Ce livre se lit comme une ultime chanson à un ami parti trop tôt, à l’artiste d’une époque dont la page de gloire commence déjà à se tourner lentement, partagé qu’est l’auteur entre l’émotion de la reconnaissance (de la connaissance parfois) d’une jeune génération envers Alain Bashung à sa mort, et l’habituelle exploitation médiatique suit inévitablement un tel événement dans le monde artistique.



L’album « Bleu Pétrole » reste une œuvre partagé à plus d’un titre, conclue par le dernier titre, présent sur les albums des deux hommes, « Il voyage en solitaire » :



Il voyage en solitaire



Et nul ne l´oblige à se taire



Il sait ce qu´il a à faire



Il chante la terre



Il reste le seul volontaire



Et puisqu´il n´a plus rien à faire



Plus fort qu´une armée entière



Il chante la terre



Mais il est seul



Un jour



L´amour



L´a quitté, s´en est allé



Faire un tour



D´l´autr´ côté



D´une ville où y avait pas de places pour se garer.



Et voilà le miracle en somme



C´est lorsque sa chanson est bonne



Car c´est pour la joie qu´elle lui donne



Qu´il chante la terre



Manset achève son livre sur son voyage à lui aussi, en solitaire, à la mort de son ami, refusant comme souvent des propositions de scènes ou de télévisions sur le thème de Bashung, en direction de nouveaux textes grâce auxquels, à défaut même de les chanter, trouver enfin ce que nous cherchons tous à notre manière, une place où se garer.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Récits barbares

Autant j'adore le Gérard Manset, auteur-compositeur-interprète de chansons absolument magnifiques , autant comme auteur, au moins pour ce livre là, je le trouve vraiment "moyen". La langue est lourde, ampoulée, et les histoires sont "téléphonées", bref, un livre sans grand intérêt si ce n'est celui du fan de Manset. À réserver donc, à mon avis, à celles et ceux qui sont absolument accro à Gérard Manset. J'ai mis 2,5/5 parce que je suis l'un d'eux.
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Visage d'un dieu Inca

Il y a des œuvres qui vous embarquent, d'autres qui vous ramènent. Le dernier film de Podalydès, Comme un avion, m'a embarqué à bord d'un kayak pour ensuite me ramener vers Bashung puisque le film contient plusieurs extraits (joués avec un Ukulélé) de Vénus. D'ailleurs Comme un avion est presque un hommage à ce dernier, comme l'avait été l'album The Something Rain des Tindersticks d'ailleurs ; hommage encore avec ce livre de Gérard Manset au très beau titre : Visage d'un dieu inca. L'écrivain-chanteur y parle de sa relation distante avec Bashung, qui va l'amener à prendre part à l'album Bleu Pétrole dans la composition de quatre titres : Il voyage en solitaire, Comme un lego, Je tuerais la pianiste et Vénus. Manset raconte son amitié, son estime, immense, pour Bashung, leur travail, tout ça dans un langage soigné et tout à lui, parfois presque cocasse, utilisant la phrase longue et sinueuse, bancale même, pour mieux vous perdre. C'est un livre magnifique pour qui sait y entrer, et dont on n'a plus envie de ressortir, relisant certains passages à l'infini, en prenant juste le temps de retourner le vinyle de Bashung qui est, bien sûr, l'accompagnement rêvé de cette lecture non moins rêveuse...
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Cupidon de la nuit

Dans "Cupidon de la nuit", Gérard Manset regarde dans le rétroviseur. Confidences éparses sur les chemins de traverse d’un artiste unique.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Mansetlandia

Un album volumineux et lourd. Il fallait bien cela pour accueillir les quelque centaines de photos imprimées sur papier glacé que comporte "Mansetlandia", nouvel ouvrage de l’auteur compositeur interprète français Gérard Manset.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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A la poursuite du facteur Cheval

Avec mon habitude de ne pas (ou peu) lire la quatrième de couverture, j'ai fait l'erreur de croire que ce roman traitait du facteur Cheval. Or, il n'en est rien.

La (course) poursuite du narrateur après de pseudos-similitudes, rapprochements ou visions de M. Cheval au cours de ses aventures m'a maintenue dans mon amertume.

Malgré tout, il m'est arrivé de sourire à l'humour de l'auteur, quand je suis restée suffisamment concentrée.
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Visage d'un dieu Inca

Grâce à une écriture parfois volontairement obscure, oscillant entre classicisme et poésie, Manset réussit à capter une vibration particulière de vie, et de création. Son monde est peuplé de personnages connus, tournant dans cet univers, l’enrichissant de moments de vie, de rencontres, et d’histoires. Certes, c’est un peu décousu, et on a parfois du mal à suivre le fil. Mais qu’importe, le moment est beau, émouvant, respectueux, et pour reprendre la citation de Maupassant qui introduit l’ouvrage On dirait qu’on subit une possession étrange, intime, confuse, troublante et exquise parce qu’elle est mystérieuse.



Un hommage d’autant plus beau qu’il n’a rien d’académique, mais qu’il vient du coeur. Un moment de grâce.



Lire la critique complète sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2011/07/chronique-livre-visage-dun-dieu-inca/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Visage d'un dieu Inca

Une solitude en effleure une autre pendant de longues années, ponctuées de longs silences et d'éclairs de génie gravés pour l'éternité. Proximité d'âme, univers conjoints, un talent à l'état pur en raconte un autre, son autre.



"Plus on s'approche des phénomènes et plus ils disparaissent."

(Dalaï-lama)
Lien : http://territoirescritiques...
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