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EAN : 9782700726343
223 pages
Aubier Montaigne (08/01/1992)
2.5/5   11 notes
Résumé :
... Je pensais que j'avais laissé un temps raisonnable s'écouler et qu'il était maintenant possible de parler de Lamaï. Où était-elle ?
Gun venait d'apparaître et s'était assise contre le bâti. Le jour baissait mais, dans la chambre, la lumière était encore la même, tamisée par les persiennes.
Gun regardait la moitié d'orange et le petit tas d'écorces sur le mouchoir. Au nom de Lamaï, Isaan et Toj s'étaient arrêtées de danser. Elles étaient toutes les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je l'ai déjà écrit lors de ma modeste et positive intervention à propos de "Les petites bottes vertes", j'apprécie le travail de l'artiste depuis longtemps.
Aussi ne m'attendais-je pas au malaise qui m'envahit en visitant ce "Royaume de Siam"?

Tout d'abord, j'ai assez bien connu la Thaïlande, un peu plus tard que Manset, mais bien avant que ce pays ne devienne une des premières destinations touristiques du monde.
J'avais irrémédiablement été envouté sans que je puisse en exprimer objectivement les raisons.
Avec le temps et l'expérience bien sûr, le vernis s'est un peu écaillé, de nombreux aspects du pays et de ses habitants sont loin d'être idylliques, mais l'attachement demeure très fort.

C'est l'insaisissable et mystérieuse origine de cet attachement que je ressens en revivant, grâce à Manset, les claquements du train endormi traversant la nuit, la beauté calme des rizières surprises à l'aube, les odeurs immondes ou alléchantes saturant les villes, la légèreté des jeunes moines vêtus d'orange balayant l'entrée d'un temple et ces visages, de tous ages, à la fois chaleureux et insondables.

Cette sensation de proximité avec l'auteur est mise à mal par le thème central du récit que constitue cette quête obsessionnelle de relations charnelles avec des fillettes à peine pubères.
L'ouvrage est estampillé Roman certes, mais il semble si authentiquement autobiographique que j'en reste bouleversé.

Libre, original et sans concession toujours, prétentieux parfois et abscons souvent, Gérard Manset n'a jamais fait dans le politiquement correct mais je ne peux me résoudre à imaginer l'intolérable.
Quel était son propos ici ?


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Les rêveries d'un prédateur solitaire... Je suis "tombé en amour" de ce pays et de ses habitants depuis une bonne vingtaine d'années et ma compagne, attirée par son titre, perdu dans les interminables rayons d'une vente d'occasion, m'a ramené ce récit pour me faire plaisir. Premier malaise, le choix de l'illustration de la couverture qui, à lui seul, donne une idée de la largeur du ravin qui nous sépare de ces années-là dans notre appréhension du monde et du respect de l'enfance. Je sais, je sais, depuis la façade a changé, mais pas l'arrière-boutique... Deuxième malaise, le contenu est conforme au contenant. Toute la trame de son récit s'appuie sur la consommation de jeunes filles pubères, et toute la construction de ce personnage tourne autour du fait que son statut de "marchand d'art ancien", va lui permettre de choisir au gré de ses errances toutes celles que les marchands de chair fraiche lui présenteront. On a la frustrante impression que sa recherche dans la compréhension de ce pays est constamment "distordue" par cette obsession. le troisième malaise est littéraire, et découle des deux autres : ce texte pourrait intéresser à la rigueur son psychanalyste, mais fatigue vite le lecteur. Même si ce dernier est heureux d'y retrouver, aux détours de ces lignes, les odeurs, les sons de la ville, de la campagne, de la langue, la magnificences des temples, la moiteurs des nuits, l'intérêt retombe vite comme devant un film au scénario mal ficelé. Voilà, voilà, j'en suis à la page 120, mais je vais essayer d'arriver à la page 223, et à cette dernière phrase prémonitoire : "Le carnet noir m'avait glissé des mains, je dormais."
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Vers onze heures, le paysage s'était mis à changer. Au loin, une rangée de montagnes découpait le ciel. Quelques nuages, toujours la même chaleur, et peu de vent. J'étais assis sur un des marchepieds, seul au-dessus de la rivière que nous longions déjà depuis longtemps et je ne me lassais pas de regarder cette eau, les reflets, les algues. Le train s'était arrêté dans une gare qui portait un nom de bateau et de port. Sur la rive d'une rivière importante dont les eaux étaient plus sombres, jaunes, marron, il y avait en effet un débarcadère. Par un jeu de vannes, l'eau des rizières s'écoulait doucement ; c'était une eau limpide parsemée d'herbiers, comme celle d'un lac où se mélangeait le lent courant des canaux ensemble le long des rails. De temps à autre, dans une barque dont le rebord dépassait à peine de la surface, une femme pêchait, ramenant un filet, le crane protégé du soleil par un chapeau de paille ou de feuille de bananier. Chaque village que nous traversions était encore plus beau, plus doux que le précédent.
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A l'heure prévue, le train de Sila-at s'ébranla. Il quittait Bangkok. A chaque station, quelques voyageurs de plus et, le long des rails, quand le train ralentissait ou s'arrêtait, de jeunes garçons portant des plateaux de poulets rôtis, de fruits et de poissons séchés, montaient et couraient le long des compartiments.
Toutes les dix minutes c'était une nouvelle gare, avec sur la verdure, au loin, les pointes écroulées des temples. Il faisait de plus en plus chaud. Ombre bleue, lumière blanche et le long des voies, les longues bâtisses devant lesquelles se tenaient des paysans immobiles.
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