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Critiques de Gil Ben Aych (41)
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L'anniversaire du 28 octobre 1962

L’auteur, qui s’invite dans un joli et proustien chapitre final pour l’anniversaire de ses… soixante-trois ans, brosse ici un tendre et chaleureux portrait de famille comme il en a l’habitude.
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L'essuie-mains des pieds

L'histoire : Quitter l’Algérie pour découvrir la France où les citrons semblent vendus déjà pressés, il est certain que cela change.

Notre avis : Simon découvre une nouvelle façon de vivre et un pays qu’il ignorait jusqu’à présent.

Lisez la suite en cliquant sur le lien !
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L'essuie-mains des pieds

Mi-figue mi-raisin!

Un avis mitigé pour ce roman jeunesse qui traite d'immigration.

Pourquoi?

Points positifs:Gil Ben Aych(auteur également de Le voyage de Mémé) parle à travers Simon,petit Algérien qui quitte son pays pour la France.

Il dresse de beaux portraits psychologiques de toute une smala qui ne finit jamais les "en revoir" à grand bruit,effusions,pleurs,souhaits,fêtes de départ au goût de moucrads et de cigares secs à la pâte d'amande.Maman chérie,papa chéri,mémé,pépé, chacun des grands parents, puis oncles,tantes et cousins, y va de sa larmette et nous voilà attendris de tant d'amour.

Découvrir la France à travers les yeux de Simon est très bien dépeint:les changements successifs d'habitations:Macon,Champigny,Paris;puis de métier du père:épicerie,pressing; puis de cuisine:l'huile d'olive et le beurre (c'est à vomir!), "les raisins d'Algérie y a pas mieux,c'est pas des grains,c'est des bonbons.. du miel à l'intérieur", et enfin d'écoles(et les brutalités dans la cour) demandent beaucoup d'efforts d'intégration et de courage.Heureusement, il y a la télévision,le foot,le cirque,les colos(enfin pas la première, la colo juive "sans calotte" et avec le petit frère défiguré par une abeille, mais les deux autres,celles du premier baiser et des "maillots de bain en laine piquante")

Après, ayant déjà chroniqué Les Mohamed,mémoires d'immigrés de Jérome Ruillier et Ca t'apprendras à vivre de Jeanne Benameur, je trouve L'essuie-mains des pieds quelque peu idyllique décrivant une famille Algérienne favorisée(il y en a eu sans doute) et le langage continuel un peu trop moqueur("chais pas mon fils","Hé ma fi","T'y as vu ch't'avais prévenu") donc péjoratif.

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La découverte de l'amour et du passé simple

Gil arrive à Champigny en 1962, il arrive de Tlemcen... A l'école on va l'appeler Simon-Paul... Mais pourquoi ces prénoms, ne cesse-t-il de demander à sa mère ? Il va découvrir son identité, mais aussi l'amour et le passé simple, comme l'indique le titre... Enfin, Gil Ben Aych nous fait surtout un inventaire de ses souvenirs d'adolescence, le collège et ses enseignants, son quartier et ses commerçants... On pense à "Je me souviens" de Perec mais dans un style plus pompeux. Le narrateur apprend l'apposition à son prof de français, et l'auteur en abuse...Beau mais un peu long.
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La découverte de l'amour et du passé simple

Cette ambitieuse entreprise romanesque en quatre volumes restitue les années de formation d’un jeune Juif né en 1948 en Algérie, qui avec sa famille rejoignit la métropole en 1955. Le troisième volet de la saga à forte teneur autobiographique se présente comme un remarquable tableau de l’avant 1968 en même temps qu’il explore avec beaucoup de délicatesse l’intimité d’un adolescent du temps. Quelques grands bouleversements sociétaux alors se préparaient, sans qu’on en pressente vraiment la venue. C’est tout cela que rassemble Gil Ben Aych dans un récit à la fois érudit, ironique et captivant. L’occasion peut-être de découvrir une terra incognita pour les plus jeunes générations. L’occasion d’un émouvant et stimulant retour pour les autres.

Au centre se tient donc toujours Simon. Il est entré le 15 septembre 1965 en classe de seconde au lycée Langevin-Wallon de Champigny, un établissement « technique municipal » créé deux ans plus tôt, qui accueille les élèves de la voie générale, en attendant que sorte de terre leur propre lycée. La France des années 1960 est celle de l’accès élargi à l’enseignement secondaire pour les générations du baby-boom, bientôt suivi par une première massification de l’enseignement supérieur. Le récit de Gil Ben Aych couvre précisément la période 1965-1967. Pour Simon celle de quelques apprentissages décisifs. A commencer par la mort de son grand-père Salomon, figure tutélaire à laquelle sont consacrées les vibrantes pages d’ouverture de ce troisième volume : « Simon vit d’abord Salomon très faible et ne pouvant plus parler. Puis il vit Salomon amaigri comme jamais. Puis il ne vit plus Salomon parce que l’approche de la mort avait transformé, heureusement transformé son grand-père en un autre. » Un long cortège avait accompagné le défunt jusqu’au carré juif du cimetière. Gil Ben Aych fait ici revivre la densité des solidarités et des liens multiples dans la ville de la banlieue rouge. Là aussi une époque resurgit, dont les traces aujourd’hui peu à peu s’effacent. Une manière de nostalgie d’un monde disparu pointe là-derrière.

L’année 1965 avait été pour Simon celle des grands changements : après le décès du grand-père, l’entrée dans un nouvel environnement scolaire. En à peine quelques mois s’effectuait pour lui le passage de ce que Hugo von Hofmannsthal désignait comme la « préexistence » vers les temps plus complexes de la douleur et du savoir. La structure du roman en témoigne, avec ses quatre parties qui suggèrent un itinéraire d’accès à la maturité. D’abord « le lycée », puis « la maison », « les vacances » et « la classe terminale. » La vie lycéenne d’avant mai 1968 s’y donne à voir. A travers les portraits de professeurs et d’élèves qui, d’une façon ou de l’autre, avaient marqué Simon, c’est ce monde d’hier que l’on voit resurgir. Gil Ben Aych, depuis de véritables petites études de caractère jusqu’à des présentations à visée plus caricaturales, excelle dans cet art de la saisie sur le vif. Ainsi de Monsieur Benzimra, qui enseignait la philo en terminale : « Il portait des costumes taillés dans un drap quelconque, généralement gris ou marron, sans recherche, des chemises quelconques, des cravates quelconques. En hiver il ajoutait un pull, qui lui allait comme un sac, visiblement tricoté-main… » Entre Simon et ce sartrien, qui se différenciait de son maître en fumant des gitanes sans filtre plutôt que des boyards, s’était établie une sorte de connivence intellectuelle qui cessa lorsque l’élève afficha son marxisme. Il adhérerait bientôt au parti communiste. Pesons nos mots : ces pages restituent de formidable façon la véhémence, la passion et la profondeur du débat intellectuel de l’époque, jusque dans ses exagérations, ses ostracismes et ses terrorismes. L’on y voit passer Barthes, Lacan, Foucault, Lévi-Strauss et, plus encore, Althusser qui allait incarner pour Simon la bonne distance à prendre avec le parti. Ni magistère ni soumission. L’on voit aussi dans ces pages les dérives naissantes du structuralisme et de la théorie de la mort de l’auteur. Un vrai régal.

Parallèlement à ces temps de formation intellectuelle et politique, il y avait eu la liaison en forme de sinusoïde avec Peggy. Car la séduisante condisciple, citée à plusieurs reprises depuis le début du livre, en guise de préparation à une entrée théâtrale, pendant tout ce temps, tantôt très proche tantôt lointaine, allait accompagner Simon et s’engager avec lui dans une relation timide et chaste, limitée à d’ardents attouchements. L’époque n’était pas au sexe décomplexé. Ce fut la découverte du sentiment amoureux parallèlement à celle des jouissances de la pensée. Là encore Gil Ben Aych propose des pages superbes d’intensité et de retenue, véritable calque de ce qui ébranlait l’adolescent. Mai 1968 était tout simplement en gestation.


Lien : https://jclebrun.eu/blog/
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La découverte de l'amour et du passé simple - I..

Simon fait sa rentrée de septembre 1962 à Champigny, il vit avec sa petite sœur chez ses grands-parents maternels, Hanna et Salomon, à Champigny, en attendant le déménagement de ses parents depuis Paris prévu en janvier 1963. Le reste des enfants d’Hanna et Salomon suivra le mouvement, près de cent cinquante personnes entre oncles, tantes, cousins, enfants... la famille qui se reconstitue après l’exil forcé.

Simon et sa famille sont arrivés d’Algérie en 1956, et se sont installés à Paris, il arrive alors à Champigny, chez les communistes, comme tonton Simon, après des années de liberté totale à Paris et une vie bouillonnante.

On fait connaissance avec cette famille attachante de juifs qui ont pris très tôt la mesure de ce qui se préparait en Algérie, et ont fait le choix de partir. J’ai eu un gros coup de cœur pour Hanna, la grand-mère qui pleure parce que dans la télévision il pleut mais que dehors non, et que pour elle, ce truc rectangulaire c’est comme une fenêtre de plus, mais pas en adéquation avec la vraie vie, alors Simon, patient avec sa grand-mère, lui explique...



On fait connaissance aussi avec les professeurs de Simon, prosélytes politiquement comme on ne peut les imaginer aujourd’hui ! Ses camarades de classe, comme Bernard, irrespectueux et crâneur, lui aussi arrivé d’Algérie, poussé en 1962 par le choix douloureux de « la valise ou le cercueil », issu de la bourgeoisie d’Algérie, il se rend compte qu’il ne sera jamais de celle de la France. Di Constanzo, pied-noir qui vit avec sa mère... et puis d’autres, d’un peu partout.

On suit Simon dans sa « banlieue rouge », les bords de Marne, la place de l’Église où il aime regarder les passants depuis son banc, et le cinéma. Et on plonge avec Simon dans son quotidien avec les commerçants campinois, le dentiste qui s’appelle Trotzky (!!!), les boulangers, on apprend alors que mettre la baguette dans un sac plastique c’est vraiment mal vu, le vendeur de chaussures antipathique, le charcutier espagnol vendeur de cochon, que mange Simon, et oui comme toute sa famille !

Et au milieu de cette nouvelle vie, les souvenirs de Tlemcen, toujours, la nostalgie de leur vie là-bas, avant la France, le goût de là-bas, comme l’orange-lime de Tlemcen que réclame Simon à son père.



Dans ce premier volume de la saga d’une famille juive algérienne en France depuis 1956, j’ai aimé l’atmosphère de ces années merveilleusement rendue. On est avec Simon sur ce banc, on est avec lui dans le salon ou à table avec ses parents !

On se sent proche de Simon-Gil Ben Aych, bah oui, c’est lui Simon, cette saga est autobiographique... les souvenirs de Simon sont les siens, incroyablement bien rangés dans sa mémoire, et rendus par écrit de façon passionnante, alors que c’est l’oralité qui prime dans sa culture. C’est aussi un livre touchant qui montre l’attachement familial.

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Le livre d'Etoile

Étoile raconte, après qu’elle est arrivée à Champigny, comment elle a quitté Tlemcen pour Alger, puis Alger pour Marseille, Marseille pour Paris… Le grand voyage, l’exil, voilà l’immense douleur qui nous est narrée. L’histoire du départ sans retour, le récit de la séparation et du déchirement qu’elle a ressentis. Même en France, elle y revient toujours, en pensée ou en rêve : Nédroma, et Tlemcen, les arbres, la synagogue, les oliviers, et les morts qu’elle a laissés derrière elle, son mari, son père, son fils Paul, pour accompagner les vivants. Elle raconte sans jamais s’arrêter, dans un flot de paroles constant : le narrateur reprend le procédé littéraire du courant de conscience ou stream of consciousness, avec très peu de ponctuation, et des phrases qui sautent constamment d’une pensée à l’autre en virevoltant. Étoile est pensive, en effet : elle regarde par la fenêtre souvent, elle qui reste à la maison pour s’occuper des tâches ménagères et de la cuisine et qui ne peut que marcher, elle regarde par la fenêtre de chez sa fille Esther à Alger la Blanche pour y voir le bleu du ciel, et en France elle cherche au ciel un Dieu qui n’existe peut-être plus, comme les couleurs y sont si fades.

Le récit est empreint d’une grande poésie, qui naît de sa naïveté, de son ignorance d’un monde occidental qui « explore » tout le temps. Elle évoque souvent des images, ou procède par associations d’idées, comme le font les enfants. Par exemple, elle parle de « la dame qui a l’air de France sur son chapeau », pour l’hôtesse de l’air qui les accueille à l’aéroport, ou encore, elle compare le bout d’une babouche au bout du monde : « drôle de bout ce bout pointu de babouches, c’est le bout du monde, comme ici, le bout d’une babouche où le bout du monde où je me trouve ». Métaphores, comparaisons, personnalisations : « c’était une ville que l’on sent une guerre entre elle, dans son ventre elle-même à l’intérieur profond »… L’originalité de cette histoire tient donc à sa narration par cette grand-mère née à « l’année des oliviers », c’est-à-dire avant 1900, pour qui prendre le moindre transport est un supplice, qui ne peut compter que sur ses jambes et sur les ruses de sa fille pour quitter son pays ravagé par la guerre et les attentats, mais qu’elle aime pourtant tant et dont elle n’est jamais vraiment partie.

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Le livre d'Etoile

Le livre d’Etoile est la continuité du Voyage de Mémé écrit par Gil-Ben Aych. Ce livre de jeunesse narre le voyage d’Etoile à travers son point de vue. Elle raconte son voyage à sa famille en un long monologue. Avant qu’elle n’arrive à Champigny avec son petit-fils, cette grand-mère algérienne a dû quitter sa ville natale, Tlemcem et tous les souvenirs qu’elle a eu en vivant en Algérie.



Malheureusement pour elle, elle doit prendre l'avion à partir d’Alger pour quitter L’Algérie à cause du mensonge de sa fille, Esther. Etoile va alors à Marseille avant d’aller à Paris. Pendant ce long voyage, ses souvenirs avec ses proches, son mari, ou bien même sa ville natale ne font qu'apparaître dans son esprit. Elle fait, en même temps, le deuil. Pas un deuil pour la perte d’un proche, mais le deuil d’une maison, Sa maison, là où tous ses souvenirs résident vu que ses enfants l’ont vendue. Mais, malgré les difficultés qu’elle éprouve en arrivant en France, Etoile réussit à s'intégrer.



Gil-Ben Aych nous fait rentrer directement dans le roman, comme si nous étions en train d’écouter le monologue de la grand-mère avec sa famille. Quand nous lisions le roman, nous pouvions entendre la douleur qu’elle éprouve en racontant son récit. Ce récit est riche en émotions et est surtout très émouvant.

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Le livre d'Etoile

Dans son roman Le livre d'Étoile, Gil Ben Aych nous dépeint l'image d'une grande famille, composée de tantes, d'oncles, de parents, de plusieurs petits enfants, et au centre de cette famille se trouve la grand-mère, qui représente les racines et la tradition.



Le livre d'Étoile est raconté du point de vue de la grand-mère de Simon, que nous avons déjà rencontrée dans Le voyage de mémé. Dans cette œuvre, Étoile, le prénom vrai nom de Mémé, narre à sa famille et aux lecteurs comment elle est arrivée en France et les sentiments qu'elle a ressentis avant son départ.



À travers la voix de sa grand-mère, Gil Ben Aych exprime la douleur des immigrés et la difficulté de s'acclimater dans un nouveau pays. Cette douleur est d'autant plus forte chez Étoile, car elle ne parvient pas à comprendre les raisons qui ont poussé sa famille à faire leurs bagages et à quitter leur pays natal. Mais une fois arrivée en France, nous découvrons comment Étoile a su mêler ses valeurs et traditions avec celles des Français.

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Le livre d'Etoile

Le livre d’Étoile est une œuvre de l’auteur Gil Ben Aych qui fait suite à son livre Le voyage de Mémé. Le livre d’Étoile est une sorte de longue tirade d’Étoile. Mémé raconte elle-même son histoire de son propre point de vue, ce qui nous permet d’apprendre un peu à la connaître car durant toute l’histoire, on se retrouve dans sa tête, et avons accès à ses moindre pensées. Le livre débute au moment de l’arrivée de Mémé et de Simon à Champigny. L’intrigue est lancée par une question : « Comment as-tu fait pour venir d’Algérie ? ». Cette question provient du fait que Mémé ne supporte aucun moyen de transport autre que la marche, alors les gens se demandent comment elle a fait pour voyager de l’Algérie à la France. C’est alors qu’Étoile décide de raconter son long périple dès son départ de Tlemcen, en passant par Alger puis Marseille, jusqu’à Paris. Elle commence à raconter à partir du vendredi soir, où elle était tranquillement chez elle, lorsque sa fille aînée Marie est venue la voir en lui annonçant que dès le lendemain, elle devait prendre le train pour aller chez son autre fille Ester à Alger, jusqu’à peu avant le départ pour Champigny.



On apprend que la posture d’enfant qu’elle endosse dans Le voyage de Mémé est déjà présente dans Le livre d’Étoile. En effet, elle ne semble pas être maître de son destin puisque ce sont ses enfants qui ont décidé qu'elle devait partir, alors qu’elle ne le voulait pas. En effet, l’indépendance de l’Algérie approchait et le pays n’était plus très sûr pour eux. Ses enfants lui ont donc même menti pour qu’elle accepte de prendre l’avion, avant de vendre tous les biens qu’elle possédait en Algérie. Mémé nous raconte son histoire en entrecroisant sa découverte de la France, les moments passés avec sa famille en France avec les souvenirs de son enfance, de sa vie en Algérie. Ainsi on découvre les détails de sa relation avec son mari, avec ses amies et ses parents. Elle nous expose les difficultés d’adaptation qu’elle et certaines de ses connaissances ont rencontrées lors de leur arrivée en France, à cause du déracinement et de la perte de tout ce qu’elles ont connu toute leur vie et qui faisait leur bonheur. Pendant un long moment, Étoile refuse de se nourrir et a pris l’habitude de passer son temps à regarder par la fenêtre les passants. Elle compare en permanence la France et l’Algérie. Mais, on peut voir qu’Étoile essaie de s’adapter notamment en faisant des visites de musées, des balades et en allant au cinéma avec ses petits-enfants.



Personnellement, même si j’ai apprécié certaines parties du livre comme le passage de l’aéroport ou encore la partie sur Joselito, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire et à lire le livre. Le fait est qu’on sait déjà que c’est une femme analphabète qui parle, mais je trouve que la manière dont est construit l’histoire la rend assez lourde et étouffante. Les phrases sont bien trop longues, le fait qu’elle mélange plusieurs histoires différentes dans le même paragraphe , dans la même phrase est perturbant, et cela rend l’histoire difficile à suivre. D’ailleurs, j’ai même eu l’impression d’être perdu et de ne rien comprendre.

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Le livre d'Etoile

Le livre d’Étoile raconte l'histoire de la grand-mère de Simon, Étoile, qui doit quitter l'Algérie à cause de la violence politique. Faisant suite au livre Le voyage de Mémé de Gil Ben aych, on découvre plus de détails sur la vie et le parcours de la vieille dame avant son arrivée en France.

Le roman se concentre sur la voix d' Étoile, explorant sa perception des événements qui se déroulent dans sa vie. Le lecteur a donc accès à sa moindre pensée. Étoile décide alors de raconter son départ brutal de Tlemcen jusqu'à Paris. Mémé qui n’aime pas les transports, a dû prendre le train et l’avion avant d'atterrir à Champigny. Elle essaie tant bien que mal de s’adapter à la culture française et de recréer ses repères( ex: la vie en communauté de Tlemcen).

Forcée de quitter son cher pays natal par ses enfants à cause des tensions, Mémé raconte alors son histoire en faisant des allers-retours entre sa découverte de la France, les moments passés avec sa famille, ses souvenirs d'enfance et de sa vie en Algérie. Le lecteur peut ainsi découvrir les détails de sa relation avec son mari, ses parents, ses enfants et ses amies.

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Le livre d'Etoile

Simon, enfant immigré d’Algérie, a pour mission d’amener sa grand-mère, elle aussi immigrée algérienne, de Paris à Champigny et tout cela à pied. Mémé a en horreur les transports: le bus et le métro ne sont donc pas les bienvenus. Cette contrainte va transformer ce trajet en une aventure, remplie de pauses, de discussions, d’arrêts et de découvertes.

Dans ce court récit les rôles s’inversent, Simon semble être chargé de Mémé, c’est à lui de s’occuper d’elle pour l’amener à destination. Elle est têtue, fière et a des opinions très arrêtées sur certains sujets. Elle refuse de donner plus à la France que ce qu’ils lui ont déjà pris. Alors si elle doit vivre ici et se déplacer, elle le fera à sa façon. Ces personnages vont nous amuser autant que nous agacer; on va les comprendre et les soutenir dans leur aventure, les accompagner jusqu'à destination.

Bien qu’il soit classé dans la catégorie “jeunesse”, ce court roman aborde des sujets profonds et parvient à nous toucher. Le refus de vouloir abandonner ses racines, le combat contre “les méchants”; les façons de penser qui changent. Mémé représente plus que la grand-mère de Simon, elle est le symbole d’un changement, d’une évolution. Le contraste entre Mémé et Simon donne à réfléchir sur les événements du passé et le présent qui évoluent chaque jour.

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Le livre d'Etoile

Le Livre d'Étoile est l’histoire de mémé, cette même ​femme qu’on retrouve dans Le voyage de mémé, cette grand-mère qui a une vision bien différente et qui ne se fait pas prier pour le dire à haute voix. Mémé est une femme complexe, avec un caractère fort et une vision empirique de la vie.

Gil Ben Aych a voulu donner de la voix, un écrit, une trace à une mémé analphabète qui ne raconte son histoire qu'à la condition qu’on ne la coupe pas !

Dans ce récit, la tragédie et l’humour sont au rendez-vous et surtout l’évolution d’une femme qui a été bernée, qu’on a manipulée par peur de son refus, qu’on a finalement arrachée à son pays. Une femme qui ne cesse de penser à son Algérie chérie, ses traditions, sa culture, ses habitudes comme celles de saluer tout le monde au village. Mais Paris est tout sauf le village de mémé. Une mémé perdue dans un pays où elle ne sait rien, un pays qui a un lourd passé envers l’Algérie. Gil Ben Aych, décide de mettre en avant sa famille, oncle communiste, tante, parents et grands-parents dans ce qu’on peut appeler le récit de mémé.

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Le livre d'Etoile

Cette histoire nous raconte l’Amour. L’amour avec un grand A. L’amour que porte Étoile pour sa famille. Le livre d'Étoile est publié un an après Le voyage de Mémé mais en comparaison de ce dernier, ce livre est perçu du point de vue de la mamie. Ce récit retrace le long parcours que va subir Étoile pour sa famille. Celle d’une immigré condamnée à quitter son pays natal, celui qu’elle aime tant. De voir sa vie basculer du jour au lendemain mais avec une seule chose qu’elle garde proche de son cœur. L’amour qu’elle porte à sa famille qui la pousse à partir en dépit du fait que Mémé déteste touts moyens de locomotion autre que ces deux vieilles jambes qui l'ont toujours accompagné.



Même si Etoile se sert de l’autodérision on peut apercevoir que c'est une mamie qui a du mal avec le changement mais va tout faire pour sa famille. Même avec son fort caractère, on ressent la grande tristesse de Mémé lorsque toutes ses habitudes, ses repères et son pays lui manquent. Elle va pour eux se déraciner pour reconstruire leur famille dans cet autre continent.



Mais ce livre va également nous montrer le point de vue de la mamie qui est une étrangère dans son nouveau pays qu’est la France. Les difficultés par lesquelles elle est passée, son changement de vie qu’elle a dû appliquer comme par exemple ne plus connaître tous les habitants de sa ville.



Ce roman montre les faiblesses et la force d'Étoile, il nous pousse à voir le véritable amour celui avec un grand A. Celui de sa famille. C'est dans cette optique que l’auteur a réussi à retranscrire les émotions de sa grand-mère, par amour.

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Le livre d'Etoile

À quel prix peut-on tout changer ? Cela vaut-il vraiment la peine d'essayer ? Parfois, il n'y a que les étoiles au-dessus de nos têtes pour nous dire qu'en cours de route, il faut garder le cap. La grand-mère du Livre d’Etoile préfigure ces bonnes personnes qui vont et viennent sans perdre leur essence, sans se laisser trop imprégner par la culture des autres. Elles conservent, malgré tout, leur vision du monde et leurs convictions les plus profondes. De l'Algérie à la France, il y a eu des maladresses - peut-être pour la bonne cause -, des rencontres tendres et de longues et chaleureuses étreintes. Pourtant, le parcours de Mémé et de ceux qui l'entourent n'est ni facile ni évident : "Mais comment on va y arriver ?”. La question posée n'est pas anodine. Elle renvoie à une multitude de questions que nous nous posons en permanence. L'inconnu nous rempli d'incertitudes. La peur est légitime. La grand-mère est une vieille dame que l'on "force" à partir. Elle doit émigrer dans un pays étranger, alors qu'elle souhaite simplement rester auprès de ses ancêtres. Le pays de naissance est bien plus qu'un territoire géographique, avec ses particularités linguistiques et culturelles. Chez nous, il y a une "âme nationale" qui nous unit tous. Grand-mère a peut-être peur de la perdre, de la défigurer. Les moyens de se rendre en France ne sont pour Mémé, comme pour beaucoup d'entre nous, qu'un détail. Mais un détail qui inspire tout de même la méfiance. Mais la vie n'est-elle pas faite de ces "détails" apparemment insignifiants aux yeux d’autrui ? D’un autre côté, la grand-mère subit la violence d'être enlevée sans qu'on lui dise la vérité. "Elle est trompée pour son bien", auraient pu dire ses proches. Le lecteur plus sensible reste un peu sans voix et avec une certaine colère contre ses "enfants". Mais la vieille dame doit rejoindre sa famille, partir et vivre avec ceux qui sont déjà partis pour la France. L'exil est donc là et Tlemcen reste derrière tout cela. Un nouvel horizon se dévoile et il n'est pas question de revenir en arrière. L'expatriée se consacrera à ses propres souvenirs comme un lieu de refuge et de paix. Ce sera la parole - presque un monologue - qui lui donnera en quelque sorte la possibilité de tenir bon. Elle ne se lassera pas de dire et redire les choses, comme les anciens, et de se répéter sans se lasser s'il le faut. Donc, sa parole et ses histoires seront désormais ce monde où elle est maîtresse d'elle-même. Les étoiles en sont ses témoins.

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Le livre d'Etoile

J’ai trouvé que Le Livre d'Étoile est une lecture qui requiert beaucoup d’attention au vu de la façon d’écrire de l’auteur. Nous suivons donc ici le personnage de la grand-mère du Voyage de Mémé qui nous raconte son histoire dans le contexte colonial de la guerre d’Algérie. Obligée de fuir à cause de son judaïsme, Étoile narre ses péripéties autant à son auditoire qu’à nous. Il semble qu’Etoile n’est pas tournée vers les personnes qui l’écoutent, elle leur demande par exemple de se taire et de la laisser parler, mais elle narre plutôt l’histoire pour elle-même. Cela nous donne une impression de réalisme face à un personnage qui agit comme une vraie personne âgée pourrait le faire, parlant sans s’arrêter. On voit ainsi ce personnage évoluer dans son discours et on assiste à des ressorts psychologiques récurrents créant de la profondeur. Etoile est effrayée des transports par exemple et le simple fait de lui faire prendre l’avion devient une aventure. Ses réflexions sur Dieu en comparaison avec le ciel nous plongent dans ses pensées et ses anecdotes sur son mariage et sa famille nous aident à mieux comprendre ce personnage.

Je regrette simplement le style, fortement oralisé, pourtant justifié au vu de l’analphabétisme du personnage, quelque peu étourdissant. La lecture peut être ainsi parfois légèrement lourde plutôt qu’agréable malgré toute l’affection que l’on peut porter au personnage d'Étoile.

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Le livre d'Etoile

Mémé, personnage que l’on trouve dans le roman Le voyage de Mémé, est une femme prénommée Etoile. Dans ce livre qui lui est dédié, elle raconte tout son parcours, de sa venue en France à son adaptation dans ce nouveau pays. Un changement qui va être compliqué car elle a toujours vécu en Algérie où elle avait ses habitudes : sa manière de vivre va être totalement chamboulée.





Au fil du roman, Mémé doit accepter de faire des choses qu’elle ne voulait pas. Par exemple, elle qui n’aime pas les transports, est obligée d’en prendre : c’est le seul moyen pour rejoindre sa famille. Elle a dû monter dans la voiture, dans l’avion sans qu’on ne lui en laisse le choix. C’était certes pour sa sécurité, mais tout cela sont des choses qu’elle a subi sans avoir son mot à dire.





On découvre donc une autre facette d'Étoile qu’on ne connaissait pas dans le livre précédent : une adulte qui est généreuse, dans le partage et qui fait tout ce qu’elle peut pour que sa famille soit heureuse. Le lecteur va la suivre dans ses péripéties de Tlemcen à Alger jusqu'à sa destination finale.





Etoile est un personnage que je trouvais agaçante dans Le voyage de Mémé, car elle posait tout le temps des questions qui me semblaient futiles et répétitives. Cependant, après avoir lu tout ce qu’elle a traversé dans Le livre d'Étoile, je me suis mise dans sa peau et je comprends mieux son point de vue puisqu’elle a perdu tous ses repères et a dû s’acclimater à une nouvelle vie qui lui a été imposée pour le bien de sa famille. Elle décide donc de parcourir Paris et ses paysages pour mieux comprendre le pays dans lequel elle vit. Elle va visiter Le musée de l’Orange et le Noir, se balader aux Champs-Elysées et va même au cinéma pour découvrir Les Misérables…



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Le voyage de mémé

Dans un texte classé par son auteur dans un cadre de littérature jeunesse, ce dernier vient agiter les marionnettes d’un enfant et de sa grand-mère marchant, avançant en confrontant leurs visions radicalement différentes dans des dialogues teintés d’humour.

Si le texte est d’une simplicité certaine, certains pourront certainement dénicher, dans les certitudes de l’ancienne et dans le paternalisme enfantin du jeune, matière à penser.

Dans une déambulation et un dialogue pouvant rappeler d’autres marches en d’autres lieux (troquer Paris à Athènes plaira à certains), soyez invité à explorer ce que vous offre le maïeuticien des mots, Gil Ben Aych.

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Le voyage de mémé

Le voyage de mémé nous fait voyager de l'Algérie à la France, de Tlemcen à Paris, de Paris à Champigny-sur-Marne. Gil Ben Aych nous réserve même des billets pour un voyage temporel grâce à l'expérience, au vécu, sa culture, son âge, la réflexion d’il y a un certain temps de mémé jusqu'à l'innocence, l'inexpérience, la triple culture, la jeunesse de Simon !

Si vous voulez comprendre comment les parents, grands-parents, des enfants d'immigrés ont fait pour survivre, s'installer, accepter une nouvelle culture qui autrefois leur avait été imposée, c’est le parcours expérimenté et complexe de mémé qu’il faudra suivre.

Si vous êtes des enfants d’immigrés qui ont dû trouver leur juste milieu entre une culture qu'ils ont dû​ abandonner à l'extérieur de la maison comme un doudou honteux et devoir revêtir une culture inconnue comme un nouveau blouson mais revoir ce même doudou tous les soirs à l’intérieur de la maison et ranger le manteau par la même occasion, je vous conseille le petit parcours de Simon.

Simon, qui va devoir apprendre à jongler entre la vision expérimentée et la culture juive algérienne de mémé et sa vision en construction ainsi que sa triple culture judéo-franco-algérienne qu’il est entrain de découvrir et d'assimiler en essayant de trouver le parfait équilibre.

Riche en culture, en débat intergénérationnel et en humour, le livre de Gil Ben Aych nous retrace noir sur blanc son parcours de vie qu’il a souvent amené à marcher des kilomètres !

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Le voyage de mémé

Si vous recherchez un livre qui vous fera voyager dans le temps et mentalement, vous êtes au bon endroit.



Le voyage de Mémé est un récit qui nous invite à nous promener spirituellement: nous lecteurs, pouvons facilement nous trouver une petite place aux côtés de Simon et sa grand-mère paternelle. Le texte est agréable à lire, des dialogues authentiques qui ne s’arrêtent pas aux mots et rapportent la totalité des interactions entre les personnages. Les mots français, arabe, hébreu ou même les mots écorchés. Ce qui permet de lire, sans jamais cesser de visualiser les scènes décrites par Gil Ben Aych.



Le livre a été une passerelle pour moi, il a ravivé des souvenirs à la fois heureux et douloureux. Il m’a donné l’opportunité de revoir ma grand-mère. Les réflexions pleines de rationalité et très terre à terre, leurs amours et leur gentillesse sans limite lorsqu’il s’agit de leurs petits enfants et leurs côtés fébriles que seuls les enfants remarquent et chérissent. Gil Ben Aych nous les livre dans un petit livre qui contient toutes les grandeurs d’une relation entre une grand-mère et ses petits enfants.
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