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Critiques de Gillen d` Arcy Wood (13)
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L'année sans été - Tambora, 1816

En 1815, le Tambora, un volcan des îles de la Sonde entre en éruption. Le nuage de poussières volcaniques qui s'en suit va faire le tour du monde et atténuer la diffusion des rayons solaires sur la terre pendant plusieurs années, provoquant famines, épidémies, désastres climatiques et dépressions économiques. C'est l'éruption volcanique la plus puissante depuis le moyen-âge. L'auteur nous explique ce phénomène et ses conséquences dans un style simple et agréable. D'ailleurs ce livre se lit un peu comme un roman, d'autant que l'on suit les pérégrinations pendant l'été 1816 de Mary Shelley et ses amis au cours de leur voyage en Suisse, qui viennent ponctuer régulièrement le récit. Cet été 1816 qui sera particulièrement froid, avec chutes de neiges, et des températures hivernales en différents endroits du monde.

L'auteur conclut par une mise en garde sur les dérèglements actuels du climat qui auront des conséquences bien plus douloureuses et durables sur le monde.
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L'année sans été - Tambora, 1816

"L'année sans été, Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire" dresse un panorama à l'échelle du globe des conséquences de l'éruption probablement la plus puissante que l'humanité ait connue, survenue au printemps 1815, en Indonésie.

L'historien américain Gillen d'Arcy Wood retrace au travers d'études de cas en Inde, dans les Alpes, en Chine, en Irlande, dans le Grand Nord et aux E-U, les bouleversements météorologiques, sociaux et même culturel - via la genèse du Frankenstein de Mary Shelley - qui se produisirent au cours des cinq années suivant la formidable éruption du 10 avril 1815.

Un ouvrage intéressant et bien documenté, dont la version originale en anglais est parue à la veille du bicentenaire de cet évènement ayant affecté le climat ponctuellement - à l'instar du Pinatubo en 1991 mais en plus important - et qui s'inscrit en rapport avec le sujet d'actualité que nous connaissons tous désormais, le réchauffement climatique. L'allégorie du Frankenstein climatique en cours, monstre né de notre société carbonée, est à ce titre très évocateur.

L'ouvrage aurait mérité peut-être un traitement moins centré sur l'histoire sociale, par l'apport de connaissances plus poussées en climatologie ou en géophysique, domaines qui sont simplement effleurés de mon point de vue en introduction et dans le premier chapitre. Une mise en perspective vis-à-vis d'autres éruptions célèbres, tant d'un point de vue vulcanologique et environnemental qu'historique, aurait été également intéressant. La formation de cet universitaire en histoire de l'art et littérature explique certainement cette étude forcément partielle scientifiquement.

A lire néanmoins pour les curieux.
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L'année sans été - Tambora, 1816

L'année sans été revient sur l'éruption du Tambora, volcan indonésien, en 1815 et surtout sur ses conséquences à travers le monde l'année suivant dans ce qui deviendra cette année sans été aux conséquences funestes.



Il est évident que la somme de travail fourni par l'auteur est colossale. On se replonge dans les archives, les récits d'époque, notamment ceux de Mary Shelley dont les écrits et les pérégrinations servent de toile de fond et de fil conducteur au propos. On y voit surtout les effets et les conséquences désastreux sur le climat d'une simple éruption jusqu'à l'autre bout de la planète. La prise de conscience écologique est en ce sens très bien amené et raconté. Notre planète n'est pas qu'un ensemble de faits et de phénomènes isolés : tout est lié et la théorie du battement d'aile du papillon , caractérisé ici par l'éruption du Tambora, a des répercussions sur toute la surface du globe.



On pourrait néanmoins reprocher à l'auteur un propos un peu dense parfois et surtout de ne s'être finalement intéressé que principalement aux répercussions dans l'empire britannique et ses satellites, probablement du à la nationalité de l'auteur et/ou aux manques de sources.
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L'année sans été - Tambora, 1816

En avril 1815, près de Java, se produisit une éruption volcanique qui entraina un bouleversement climatique pendant 5 ans et qui changea la vie des hommes sur tous les continents, entraina plusieurs millions de morts, provoqua des changements importants pour la science, pour l'art, pour la littérature.

Sans doute la première catastrophe climatique répertoriée, l'éruption du Tambora, qui peut-être comparée à celle de Santorin 1600 ans Avant JC qui anéantit la civilisation Minoenne.

Cette éruption localisée entraina des cataclysmes en chaine et donne un aperçu assez effrayant de ce qui attend la planète dans les années à venir, car le changement ne fut alors que de 2 °C…



Si vous êtes étonnés de n'avoir jamais entendu parler de ce volcan et de son éruption, pensez que 1815 en France c'est la fin des guerres napoléoniennes et les regards sont plutôt tournés vers Saint-Hélène que vers Java.

e vous propose de faire un tour du monde des conséquences qui grâce aux explications très claires, aux tableaux statistiques et aux schémas du livre, sont très clairement exposées



Commençons au plus près de l'éruption : outre les dégâts et les morts dus à la lave et aux fumées toxiques, il y eu bien sûr un tsunami, on estime pour Java et les îles proches à environ 100 000 victimes, la cendre recouvrait les cultures et l'obscurité dura une semaine entière.

Bien entendu le nuage ne s'arrêta pas aux frontières ! c'est toute l'Asie qui fut atteinte plongeant des régions entières dans le chaos et la famine

Au Yunnan en Chine c'est la famine qui fait des ravages, le riz est sensible aux variations climatiques et les paysans meurent de faim, on vend des enfant pour un sac de riz, ils sont prêts à tout aussi quand la survie devient impossible ils se tournent vers une autre culture qui fera à terme des ravages conséquents : la culture du pavot. En quelques décennies, l'opium fut cultivé à travers le Yunnan Le « triangle d'or » de la production internationale d'opium était né.

« Un poète chinois Li Yuyang, a évoqué de la manière la plus émouvante qui soit le monde dévasté par la crise climatique »

La pluie tombe sans fin, comme les larmes de sang

d’un homme sentimental.

Les maisons coulent et frissonnent

comme un poisson dans les eaux qui ondulent

Je vois mon fils aîné accroché à la chemise de sa mère.

Le petit pleure sans qu’on l’entende. Il n’y a plus d’argent, et

Le riz est aussi rare que les perles, nous offrons nos couvertures pour nous sauver.

Un seul dou de riz, et rien de plus à la maison.

Nous n’avons que quelques acres, et rien n’y pousse.

Ma femme et mes enfants ont partagé leurs grains pour

Toute l’année.



Restons en Asie avec l'Inde et le Bengale : la poussière de l'atmosphère va entrainer des changements dans l'évaporation dans l'océan indien et entrainer des variations funestes des moussons, une alternance de sécheresse et d'inondations.

Plus pernicieux, la variation des températures et de l'humidité provoque la mutation du germe du choléra qui va flamber et se propager comme une trainée …de lave

L'épidémie sera mondiale, elle atteindra Paris, Moscou, et les USA.

En Europe c'est une baisse généralisée des températures, des étés pluvieux, inondations, retard des cultures.

« Les Allemands appellent 1817 l'année du mendiant »



C'est surtout l’Irlande qui connaît une effroyable famine, c'est pour les Irlandais le début d'une période très sombre, le gouvernement anglais restant sourd à leurs appels et à ceux de leur poète William Carleton qui écrit un conte resté fameux sur cette famine oubliée



En Suisse des glaciers avancent jusqu'à détruire le Val de Bagnes. A Chamonix Percy Shelley note

« Ces glaciers avancent constamment dans la vallée, ravageant dans leur lente mais irrésistible progression les pâturages et les forêts qui les entourent. »

Curieusement en Angleterre il y eu un côté positif aux variations climatiques. Pour comprendre il faut d'abord dire qu'il y eu un effet paradoxal à cette catastrophe, si la planète se refroidit, les pôles eux se réchauffent et cela crée l'ouverture temporaire des mers polaires. Les explorateurs britanniques vont sauter sur cette opportunité pour partir à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest. Si ils eurent de la chance quelques saisons, la suite fut plus difficile avec la perte de la fameuse expédition Franklin.

Mais finissons notre tour du monde avec les Etats-Unis qui connurent leur première vraie crise économique, les gelées et la sécheresse dans l'est du pays détruisirent les récoltes, poussèrent les agriculteurs à la ruine, on vit des chutes de neige conséquentes en plein été !



L'« année 1816-où-il-a-gelé-à-en-mourir ». Le 6 juin « comme dans un mauvais rêve, il commença à neiger. De gros flocons, humides.»



« Les oiseaux tombaient des arbres, raides morts, tandis que les fermiers craignaient que leurs moutons qu’ils venaient de tondre ne survivent pas »



La famine qui suivit déclencha un déplacement de population et la première ruée vers l'ouest et un afflux d'émigrants



« 1817 est l’année qui a vu le plus grand nombre de migrants britanniques et européens arriver sur le sol américain.»

Finissons par une note culturelle

« Le froid était « exceptionnel » et les villageois se plaignaient du retard du printemps.Quelques jours plus tard, une tempête de neige leur gâcha la vue de Genève et de son célèbre lac »

des tempêtes exceptionnelles se lèvent sur le Léman, que faire lorsqu'on ne peut pas sortir ?

on compta 130 jours de pluie entre avril et septembre Le froid était exceptionnel. Cet été sombre a certainement contribué à l'écriture d'un célèbre roman. Mary Shelley « écrirait ainsi sa propre histoire d’horreur évoquant un sinistre monstre qui reçoit accidentellement la vie pendant une tempête » Frankenstein était né.

La peinture est, elle aussi, impactée par ces changements

On dit que les couleurs rouge orangé du ciel dans ces années là sont celles qui ont inspiré JMW Turner

Les ciels de l'époque inspirèrent aussi John Constable

Un livre passionnant, un rien effrayant quand même, ce n'est que vers les années 90 que les conséquences d'une éruption se firent jour grâce au progrès de la climatologie.

Pourtant un homme avait fait le lien entre éruption et changement climatique « en juin 1783 l'éruption du Laki, un volcan islandais provoqua un refroidissement brutal, des récoltes catastrophiques et, l’année suivante, la misère en Europe ; il fut aussi à l’origine de la formation de glaces menaçant la navigation transatlantique » cet homme c'était Benjamin Franklin, un visionnaire.

Vous avez dit réchauffement climatique ?










Lien : http://asautsetagambades.hau..
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L'année sans été - Tambora, 1816

En premier lieu, je souligne la forme d’écriture choisie. Un quadruple voyage. Dans des œuvres littéraires et picturales, comme illustration des vues et des sensations ; dans des contrées à travers le monde pour décrire cette « année sans été » et ses effets socio-économiques ; dans le temps pour contextualiser l’événement et permettre des comparaisons ; enfin, dans la construction de la science climatologique. Comme un « chemin de traverse », un roman noir avec un coupable « naturel » et des « complices » sociaux d’un changement climatique de 2 degrés durant quelques années.



Dans son introduction, « Une météo à la Frankenstein », Gillen D’Arcy Wood présente la « plus grande éruption du millénaire », les premières spéculations météorologiques éparses et décousues, l’importance de la latitude dans l’expansion des effets, des observations de ciel comme « au coucher du soleil une teinte rougeâtre rayée de croisements rouges et bleus », l’hypothèse d’un lien géophysique entre volcanisme et climat…



« Ce livre tente de relever un incroyable et formidable défi : reconstituer les événements cataclysmiques mondiaux dont les témoins historiques ignoraient les causes ». Le Tambora fut, sauf pour les populations locales, invisible et impensable, le lien entre cause et conséquences insaisissable, le changement climatique aussi difficile à percevoir qu’à imaginer.



Le Tambora, une caldeira1 béante de 6 km de diamètre, des aérosols stratosphériques et leurs parcours, des changements soudains et radicaux des températures et des régimes de précipitations et leurs effets sur les communautés humaines (dont les récoltes agricoles, les famines, les épidémies…)



« C’est le premier livre à traiter l’événement non pas comme un désastre naturel affectant une seule année, 1816, mais comme une période de changement climatique de trois ans, dont les conséquences souterraines seront présentes tout au long du XIXe siècle. » Une histoire d’interdépendance entre « systèmes naturels » et êtres humains, une histoire d’une crise climatique.



Avril 1815, ile de Sumbawa, Tambora, des colonnes de feu, un ouragan volcanique, des jours sans soleil, « En 1831, soit seize ans après l’éruption, le nord-est de Sumbawa ressemblait toujours à une zone de guerre, comme si la catastrophe venait d’avoir lieu ». Un désastre naturel et des changements à l’échelle mondiale. Comme le choisit Gillen D’Arcy Wood, un « récit épique bien au-delà des souvenirs glacés d’un été appartenant au passé ».



L’auteur parle de « petit âge glaciaire (volcanique) », de l’imaginaire du volcanisme au XIXe siècle, des études des dépôts de sulfate dans les glaces polaires, de « prendre la mesure du Tambora », de stratosphère et d’océans…



Gillen D’Arcy Wood mêle descriptions et actuelles élaborations scientifiques, perceptions écrites (romancées ou poétiques) de certain-e-s, traductions imaginatives dans une œuvre comme Frankenstein, expressions picturales des ciels contemplés dans les années 1810…



Genève, les Alpes, Russie, partie trans-appalachienne des USA (comme nous dirions maintenant), Grande-Bretagne, Ecosse, l’« enchainement ininterrompu de conditions extrêmes », les famines, les migrations d’européen-ne-s vers l’Amérique du nord…



Les relevés d’hier et les modèles informatiques d’aujourd’hui renseignent sur les baisses de température, les pluies diluviennes. Entre données et réflexions scientifiques, l’auteur souligne le changement des idées et les aléas de la construction de la climatologie, « Un bouleversement climatique catastrophique a provoqué un changement dans les idées à l’échelle du monde autant qu’un traumatisme global ».



Des écrits permettent de retracer des événements dans certaines régions du monde.



La « mort bleue au Bengale », le choléra (une « maladie sociale ») et les chemins des épidémies (en « coïncidence avec le réseau commercial mondial »), l’année sans mousson.



Le Yunnan, des années sans été, des températures inférieures à 3 degrés aux moyennes saisonnières, riz et rizières, la famine, les fragilités des écosystèmes « industrialisés », la gestion étatique des greniers, les connections historiques avec l’opium et sa culture, les transformations de l’économie agricole.



Le pole nord, une mère polaire sans glace, des conceptions développées des causes et quelques idées météorologiques, la circulation des eaux, la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC), les eaux et les vents.



Les Alpes, « tsunami de glace », les évolutions des glaciers, l’exemple de Val de Bagnes et du glacier Giétro en 1818, transports de blocs rocheux et moraines, la « logique de la glaciation », les très anciens phénomènes et leur puissance, la possibilité d’une science du changement climatique.



L’autre famine irlandaise, le climat très humide et venteux de 1816, la « terrible année 1917 », la monoculture de la pomme de terre, les poux et le typhus, les ruptures alimentaires, la terrible destruction des cultures, la « désagrégation sociale de de la Grande Famine », le mildiou de la pomme de terre, le désastre des années 1840, « l’importante diaspora irlandaise entretient le souvenir du scandale de ce quasi-génocide » et l’oubli de que fut la colonisation anglaise dans ce pays, « l’indifférence toute particulière du gouvernement vis-à-vis du sort des Irlandais pauvres ».



De l’Indonésie à l’Inde, de la Chine aux Alpes, des cercles de l’Arctique aux villages d’Irlande… et en Amérique du Nord, l’année-où-il-a-gelé-à-en-mourir, la neige en juin, la destruction des cultures vivrières et fruitières dans les Etats atlantiques, du sud du Maine aux Caroline, l’effondrement du cycle de floraison, les controverses sur le climat, la première dépression « américaine » de 1819-1922, les migrations et la colonisation au delà des Appalaches…



Contre les simplification et les pensées locales, Gillen D’Arcy Wood souligne « une relation causale complexe relie des événements géographiques et climatiques apparemment disparates tout autour du globe », les effets sur plusieurs décennie d’une crise écologique de l’ampleur de celle du Tambora, les souffrances humaines, les bouleversements induits… Que dire alors des possibles de « l’urgence climatique de longue durée que nous connaîtrons au cours de l’Anthropocène » et donc de l’urgence à engager immédiatement la transition énergétique…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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L'année sans été - Tambora, 1816

Je me suis laissée tentée par la superbe couverture et le sujet. Sujet on ne peux plus passionnant je dois reconnaitre.



Toutefois je ne m'attendais pas à une étude aussi mathématique, je pensais voir ce thème traité de manière plus romancée.



Ce n'est pas le cas. Tant et si bien que le nombre de renvoi à des références en fin de pages à fini de rebuter, bien que j' ai apprécié l’intérêt des effets climatiques suite à cette éruption cataclysmique.



L'auteur nous fait partager son travail, qui j'imagine à du être phénoménal, cependant je ne parviens pas pour le moment à poursuivre et je vais et viens d'un livre à l'autre avec celui-ci en intermédiaire.



Une chose est sure, même si pour l'instant, je ne suis pas parvenue au bout de cet essai, j'ai déjà appris de nombreuses choses intéressantes. En tout premier lieu l’existence du Tombara. Connaissiez- vous ce volcan et sa localisation ? Moi pas!



Pour l'instant je vais laisser ce livre en stand-by, ne désespèrent pas d'en arriver au bout, quand ? On verra.



Je ne peux pour l'instant lui attribuer de note.
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L'année sans été - Tambora, 1816

  J'ai fait une partie de ma scolarité de primaire au sein de l'école Katia et Maurice Kraft. Ce sont deux volcanologues qui ont, par leurs travaux, permis de mettre à disposition des informations et des connaissances sur les volcans. Ils sont mort ensemble, emportés par une nuée ardente au Japon en 1991, sur les flancs sur mont Unzen. Ce livre m'a replongé en enfance, à des basiques si je puis dire, car toute petite, je connaissais la dangerosité et l'immense puissance de ce phénomène naturel. 



    Dans un monde en plein bouleversement climatique, ce livre fait réfléchir aux conséquences d'un élément survenu pourtant quasi à l'opposé du globe. Tambora est un volcan situé en Indonésie. En 1815, son irruption provoque des épisodes mortels à différents endroits du globe. L'auteur fait un parallèle avec l'irruption du volcan de l'île de Santorin en 1600 avant J-Christ et qui provoquera la chute d'une grande puissance, minoenne, et aussi permettra l'exode du peuple juif en Egypte. 

 

    La puissance et la mortalité de cette irruption n'est pas que locale, ainsi, Gillen D`Arcy Wood nous fait voyager à différents endroits, en Europe, en Asie. Les différentes causes des famines, de changement de climat n'étaient pas connues à l'époque. Aujourd'hui, grâce à un travail "climato-historique", les scientifiques parviennent à relier chaque évènement à un point de départ : cette irruption causant une "Année sans été". 



    Il y a une rigueur dans l'écriture et dans le travail de l'auteur. Le résumé de l'éditeur donne également beaucoup d'information concernant les conséquences de cet événement. De plus, on notera que si des Britanniques n'avaient pas recensé cet événement par écrit, il aurait pu tomber dans les oubliettes. Aux conséquences meurtrières s'ajoutent les conséquences économiques : famine, accroissement de la culture du Pavot... L'effet papillon, mais cette fois ci, le battement d'aile est remplacé par un volcan en éruption. 



    L'essai est particulièrement dense, riche en informations et en sources, ce qui rendait souvent la lecture lourde. Mais il est à portée de compréhension. Évitant d'être uniquement un essai scientifique, l'auteur permet surtout une prise de conscience : il est urgent de repenser notre consommation, les énergies et la façon de les utiliser. Avec l'éruption du Tambora, il n'a suffi que de 2°C en plus pour provoquer ces drames. Aujourd'hui, nous sommes peut-être à l'aube de nouveaux changements climatiques. 



En bref : 



    Un essai nous plongeant dans les conséquences d'une éruption d'un volcan en 1815, aux conséquences meurtrières à plus d'un titre. Un essai qui sonne comme un avertissement sur notre ère. 
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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L'année sans été - Tambora, 1816

Je me suis laissée tentée par la superbe couverture et le sujet. Sujet on ne peux plus passionnant je dois reconnaitre.



Toutefois je ne m'attendais pas à une étude aussi mathématique, je pensais voir ce thème traité de manière plus romancée.



Ce n'est pas le cas. Tant et si bien que le nombre de renvoi à des références en fin de pages à fini de rebuter, bien que j' ai apprécié l’intérêt des effets climatiques suite à cette éruption cataclysmique.



L'auteur nous fait partager son travail, qui j'imagine à du être phénoménal, cependant je ne parviens pas pour le moment à poursuivre et je vais et viens d'un livre à l'autre avec celui-ci en intermédiaire.



Une chose est sure, même si pour l'instant, je ne suis pas parvenue au bout de cet essai, j'ai déjà appris de nombreuses choses intéressantes. En tout premier lieu l’existence du Tombara. Connaissiez- vous ce volcan et sa localisation ? Moi pas!



Pour l'instant je vais laisser ce livre en stand-by, ne désespèrent pas d'en arriver au bout, quand ? On verra.
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L'année sans été - Tambora, 1816

J’avais entendu dire que le Frankenstein de Mary Shelley avait été écrit suite à un été sombre. J’ai découvert en lisant ce livre que le fameux été avait duré 3 ans de suite et qu’il avait produit bien plus qu’un chef d’oeuvre de la littérature.



Du volcan, je ne connaissais rien, même pas son nom (et pourtant, j’avais entendu parler du Krakatau). C’est l’année du bicentenaire de son réveille.



Même les fermiers américains ont été touchés, ce qui a créé la première crise économique mondiale (bien avant le Jeudi Noir). Sans oublier les agriculteurs irlandais avant la maladie de la pomme de terre.



De même qu’au Yunnan, en Chine, les agriculteurs sont passés de la culture de subsistance des céréales, à la culture de rapport de l’opium, plus rentable.



L’auteur fait le lien entre l’éruption du Tambora et l’éruption de Santorin en 1628 av. J.C. qui avait précédé la chute de la civilisation minoenne, la légende de l’Atlantide et l’exode des Hébreux hors d’Egypte (p.59).



Une lecture enrichissante.



L’image que je retiendrai :



L’auteur semble partir de l’éruption du Tombora, mais il ne nous parle que du roman de Mary Shelley. Habile.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2187
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L'année sans été - Tambora, 1816

J'ai souhaité lire ce livre en pensant qu'il s'agissait d'un roman. J'avoue avoir été déroutée quand j'ai constaté qu'il s'agissait d'un essai. J'en lis peu et je n'y connais à peu près rien en vulcanologie et climat. J'ai trouvé qu'il y avait un bel effort de vulgarisation et de croisement des discipline avec l'art et la littérature par exemple. Toutefois j'ai parfois eu l'impression que le livre se perdait un peu dans tout ça, ça m'a donné une impression de quelque chose d'assez brouillon, ce qui m'a empêchée de saisir clairement les grandes lignes du sujet. Un essai intéressant mais qui a tendance à se perdre dans son sujet. Une demie réussite.
Lien : https://madimado.com/2016/10..
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L'année sans été - Tambora, 1816

Tout part d’une éruption volcanique, dont je suis obligée d’avouer je ne connaissais même pas le nom du volcan😦



C’est ce que j’apprécie par-dessus tout avec ce genre de livre, c’est que non seulement on passe un bon moment, mais en plus nous apprenons pas mal de choses (en tout cas moi j’ai appris beaucoup).



Le résumé dit déjà tellement de choses sur ce que recèle le livre, que ce n’est pas simple de ne pas en dire plus, je ne veux pas spoiler, alors je vais vous laisser le résumé pour vous faire une idée, et le peu que je dis, mais croyez-moi sur parole, le livre vaut le détour, ne serait-ce que parce que l’on s’instruit en même temps.
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L'année sans été - Tambora, 1816

Julie Lemieux s’est laissée porter par son amour de l’histoire, du Nord et des grands espaces.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
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L'année sans été - Tambora, 1816

Un livre raconte l'éruption d'un volcan en Indonésie, en 1815, qui eut des conséquences dramatiques sur toute la planète. Un récit terrifiant.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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