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Citations de Gilles Debouverie (47)


(...)ma mère. C’est un petit bout de bonne femme aussi effacée et discrète que forte et inusable. À aucun moment je ne l’ai vue craquer, pleurer, et au grand jamais élever la voix ou lever la main devant les frasques de mon pauvre père. C’est une femme comme beaucoup d’autres de son époque, qui aura sacrifié entièrement sa vie pour ses enfants et son mari.
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– T’inquiète, répondis-je, il n’y en a pas pour longtemps. On rentre juste après.
La vitre se couvrit de buée une nouvelle fois, me masquant la maison des Hockaert qui se trouvait sur le trottoir d’en face, légèrement en remontant vers le bourg. Je passai ma main rapidement pour essuyer les traces de ma respiration, souhaitant ne pas interrompre ma surveillance de leur porte d’entrée. Je me souvenais du nombre d’heures que j’avais passées à cet endroit, à regarder dans cette direction. Évidemment, à l’étage se trouvait la chambre de Céline, la fille Hockaert. C’était une sacrée jolie poupée qui ne s’était pas gênée, il y a quelques années, pour laisser assez souvent son rideau entrouvert le soir afin de me faire profiter de sa superbe plastique. Dans les premiers temps, j’avais cru que je l’avais surprise à ses dépens, et que j’avais réussi à observer quelques séances de déshabillage sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais je m’étais vite aperçu que tout cela n’était que des mises en scène destinées à titiller la libido naissante d’un jeune homme encore trop timide. Mais je n’étais pas le seul concerné. Elle s’était fait une belle réputation dans le village en collectionnant tous les jeunes hommes de son âge, au grand dam de sa mère qui, elle, était très respectée dans la commune. Mais avais-je fait partie de sa collection ? En tout cas, elle provoqua mes premiers émois d’adolescent. La jolie blonde possédait un corps parfait, juste assez musclé par la pratique intensive de la natation. Comme beaucoup de sportives, elle manquait un peu de poitrine, mais elle me faisait largement profiter de ses petits seins fermes et fièrement portés.
– Pas pour longtemps, tu parles, poursuivit Axelle. Comme si un enterrement ne durait pas longtemps !
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– Pas pour longtemps, tu parles, poursuivit Axelle. Comme si un enterrement ne durait pas longtemps !
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Mais avais-je fait partie de sa collection ? En tout cas, elle provoqua mes premiers émois d’adolescent. La jolie blonde possédait un corps parfait, juste assez musclé par la pratique intensive de la natation. Comme beaucoup de sportives, elle manquait un peu de poitrine, mais elle me faisait largement profiter de ses petits seins fermes et fièrement portés.
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Dans les premiers temps, j’avais cru que je l’avais surprise à ses dépens, et que j’avais réussi à observer quelques séances de déshabillage sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais je m’étais vite aperçu que tout cela n’était que des mises en scène destinées à titiller la libido naissante d’un jeune homme encore trop timide. Mais je n’étais pas le seul concerné. Elle s’était fait une belle réputation dans le village en collectionnant tous les jeunes hommes de son âge, au grand dam de sa mère qui, elle, était très respectée dans la commune.
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Évidemment, à l’étage se trouvait la chambre de Céline, la fille Hockaert. C’était une sacrée jolie poupée qui ne s’était pas gênée, il y a quelques années, pour laisser assez souvent son rideau entrouvert le soir afin de me faire profiter de sa superbe plastique.
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– T’inquiète, répondis-je, il n’y en a pas pour longtemps. On rentre juste après.
La vitre se couvrit de buée une nouvelle fois, me masquant la maison des Hockaert qui se trouvait sur le trottoir d’en face, légèrement en remontant vers le bourg. Je passai ma main rapidement pour essuyer les traces de ma respiration, souhaitant ne pas interrompre ma surveillance de leur porte d’entrée. Je me souvenais du nombre d’heures que j’avais passées à cet endroit, à regarder dans cette direction
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Mais face à cette terrible épreuve, il y avait un être d’exception, admirable de dévouement et d’abnégation : ma mère. C’est un petit bout de bonne femme aussi effacée et discrète que forte et inusable. À aucun moment je ne l’ai vue craquer, pleurer, et au grand jamais élever la voix ou lever la main devant les frasques de mon pauvre père. C’est une femme comme beaucoup d’autres de son époque, qui aura sacrifié entièrement sa vie pour ses enfants et son mari. Une héroïne de l’ombre, bien plus méritante que tous ceux qui s’exhibent sous les paillettes et le strass.
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Dis-leur shit aux dealers
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Rolland se redressa en entendant les coups martelés sur sa porte. Aurélie l’appelait, à bout de souffle.
– Monsieur Coudert, réveillez-vous... C’est terrible... Camille a disparu...
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Rolland était un bel homme, encore jeune, svelte, installé et avec un revenu correct. Et que dire d’Aurélie et de son charme slave à couper le souffle ? Après une discussion houleuse avec son mari, elle avait cédé, et l’étudiante avait eu le job. Céline était-elle rassurée pour autant ? Pas vraiment. Et, ces derniers mois, la dégradation de sa relation de couple ne faisait rien pour arranger les choses. Mais elle avait eu beau chercher, tenter de déceler l’odeur immanquable du parfum de l’intruse sur les oreillers de ses chambres, des traces de maquillage sur les vêtements de son homme, un petit bout de papier chiffonné au fond d’une poche de jean, elle n’avait rien trouvé. Force était de constater pour elle qu’il ne se passait rien entre ces deux-là. Du moins, en apparence...
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Rolland ne dormait pas quand il entendit les pas pressés de la belle baby-sitter. Céline, sa femme, avait longuement hésité avant de laisser entrer cette bombe à retardement dans sa propre maison. Elle savait que chaque après-midi, son mari serait seul avec elle. Enfin presque, puisqu’il y avait Camille. Et à 6 ans, la petite ne faisait plus la sieste et nécessitait une attention accrue.
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Je suis comme la douleur, je ne suis pas agréable, mais grâce à moi on sait à quel endroit chercher le mal.
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Ce sont les qualités de cette femme que j’aime, non pas la personne elle-même. Elle est peut-être absente, il n’empêche que sa quintessence demeure.
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Cette jeune fille abusait de masques, et il lui serait difficile de les écarter, même un peu, pour découvrir le vrai visage qui se cachait derrière. Peut-être allait-il devoir user d’empathie ?
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En général, il n’avait pas trop besoin de se préparer. Il possédait un sens de la repartie qui lui permettait d’improviser avec, à chaque fois, beaucoup de réussite. Il avait, tous les jours, un mot pour ses yeux, sa chevelure, ou la robe qu’elle portait, toujours très seyante.
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Elle restait toujours très simple, mais assurément féminine. Elle n’avait pas besoin d’artifice pour mettre en valeur sa beauté naturelle et ses formes avenantes. Elle ne jouait pas de cela, mais elle se rendait bien compte qu’elle plaisait encore aux hommes, car les remarques de certains clients étaient sans équivoque. Elle approchait agréablement de la trentaine et arborait toujours un sourire irréprochable qui participait au succès de son commerce. L’un de ses habitués, qui passait fidèlement chaque matin en revenant de son jogging, lui avait dit en une occasion qu’une excellente boulangerie c’était d’abord du bon pain, mais aussi et surtout une belle boulangère.
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Je suis comme la douleur, je ne suis pas agréable, mais grâce à moi on sait à quel endroit chercher le mal.
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Ce sont les qualités de cette femme que j’aime, non pas la personne elle-même. Elle est peut-être absente, il n’empêche que sa quintessence demeure.
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En général, il n’avait pas trop besoin de se préparer. Il possédait un sens de la repartie qui lui permettait d’improviser avec, à chaque fois, beaucoup de réussite. Il avait, tous les jours, un mot pour ses yeux, sa chevelure, ou la robe qu’elle portait, toujours très seyante.
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