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Citations de Gilles Debouverie (47)


— (...) Tu sais que lorsque l’URSS a cramé cet été…
— La Russie ? osai-je l’interrompre en souriant.
— Oui la Russie, si tu veux, c’est du pareil au même. Eh bien, lorsqu’elle a cramé cet été, la bourse s’est enflammée aussi, et le prix des céréales a grimpé en flèche, spéculant sur la disparition des réserves. Mais mon cul ! Elles ont diminué un peu, or elles étaient loin de s’évaporer. Mais le pire, c’est qu’après tout ça, tu crois que les prix ont baissé pour reprendre un cours normal ? Penses-tu ! Ils se sont tous gavés, et c’est nous, pauvres consommateurs de base, qui en subissons les conséquences sur notre porte-monnaie.
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Finalement, force était de constater qu’il y avait bien moins de gens bien que de personnes malveillantes, et qu’à part ma mère, je n’en avais pas rencontré beaucoup durant cette journée. Mais je ne suis pas très honnête avec moi-même, car, parmi la foule présente pour les obsèques de Luyen, il devait certainement y avoir beaucoup de gens bien que je ne connaissais pas.
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La cérémonie commença à l’heure convenue. C’était un enterrement républicain. Aucunes funérailles religieuses n’avaient été prévues. C’était donc le maire qui présidait, et comme celui-ci appréciait outre mesure la ponctualité, nous n’eûmes pas à attendre plus longtemps son allocution.
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C’est curieux d’être jalouse d’une morte, vous ne trouvez pas ?
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Certes, ma vie n’avait pas été un long fleuve tranquille. Je ne cherche pas à excuser certains de mes comportements ou de mes actions, mais juste à démontrer que le mal peut se glisser un peu partout, et souvent dans les mêmes endroits, chez les mêmes personnes.
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Axelle était mauvaise et l’amour qu’elle me portait l’était aussi.
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Voilà un exemple du mal. Axelle ! Une beauté à tomber par terre, mais continuellement prête à dénigrer les autres et tout ce qui en général lui était étranger. Toujours médisante et prête à placer le bon mot au bon moment, celui qui fait mouche et qui fait souffrir. Sans compter qu’elle-même n’était certainement pas exempte de tout reproche. Mais les personnes qui critiquent constamment balayent rarement devant leur porte. Comment voulez-vous qu’elles puissent se rendre compte elles-mêmes de l’immensité de leurs défauts ?
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Mais face à cette terrible épreuve, il y avait un être d’exception, admirable de dévouement et d’abnégation : ma mère. C’est un petit bout de bonne femme aussi effacée et discrète que forte et inusable. À aucun moment je ne l’ai vue craquer, pleurer, et au grand jamais élever la voix ou lever la main devant les frasques de mon pauvre père. C’est une femme comme beaucoup d’autres de son époque, qui aura sacrifié entièrement sa vie pour ses enfants et son mari. Une héroïne de l’ombre, bien plus méritante que tous ceux qui s’exhibent sous les paillettes et le strass.
– T’inquiète, répondis-je, il n’y en a pas pour longtemps. On rentre juste après.
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« Il se tenait debout, devant elle. Il était en plein contre-jour et le soleil au travers des larmes de la jeune femme semblait dessiner une aura féerique autour de lui. »
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— C’est ça, répliqua-t-elle. Tu aurais préféré être seul avec elle, n’est-ce pas ?

C’est curieux d’être jalouse d’une morte, vous ne trouvez pas ? Sur le coup, j’ai eu bien du mal à comprendre sa réaction. Mais à l’heure où j’écris ces lignes, de l’eau a coulé sous les ponts et, avec l’expérience, je me suis rendu compte que le degré de jalousie n’était pas toujours en rapport avec la proximité que l’on pouvait avoir avec les gens. Axelle, comme beaucoup de personnes ayant ce défaut, avait le don de ressentir la puissance des vieux sentiments, et elle ne se trompait pas sur ce qui s’était passé entre Luyen et moi. Axelle se moquait bien d’un regard que j’aurais pu échanger subrepticement avec une étrangère, mais elle n’aurait pas supporté de me savoir seul devant la dépouille de mon ex, et d’imaginer les pensées, les regrets, et les larmes qui auraient pu me submerger.
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Ensuite, plus rien n’avait pu nous séparer, ou presque…
Notre relation avait duré jusqu’à ce jour, il y a deux ans, où Luyen avait fugué de la maison des Hockaert, sans un mot, sans une explication. Nous avions tous craint un enlèvement, mais elle avait pris soin d’emporter avec elle des vêtements et des souvenirs personnels qui ne laissaient aucun doute sur ses intentions. Les recherches n’avaient rien donné, et jamais personne ne l’avait revue depuis.
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C’est curieux d’être jalouse d’une morte, vous ne trouvez pas ? Sur le coup, j’ai eu bien du mal à comprendre sa réaction. Mais à l’heure où j’écris ces lignes, de l’eau a coulé sous les ponts et, avec l’expérience, je me suis rendu compte que le degré de jalousie n’était pas toujours en rapport avec la proximité que l’on pouvait avoir avec les gens.
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Luyen avait été ma petite amie pendant plus d’un an, et sans doute la seule fille que j’avais vraiment aimée jusqu’à ce jour. Elle avait vécu une vie courte et difficile. Mon enfance à côté de la sienne avait été une partie de plaisir. Elle était d’origine vietnamienne et avait été adoptée assez jeune par un couple de Français. Et je ne sais pour quelle raison, car elle ne parlait jamais de ses parents, elle avait été placée dès l’âge de six ans chez les Hockaert.
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Mais cette visite était un peu différente, car elle m’avait transmis le faire-part du décès de Luyen. Je me souviens encore de ce jour et du choc que cette nouvelle m’avait fait. J’avais même versé quelques larmes lorsque toutes les images du passé m’étaient remontées en mémoire comme un tsunami. Luyen avait été ma petite amie pendant plus d’un an, et sans doute la seule fille que j’avais vraiment aimée jusqu’à ce jour.
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mon père ayant eu la bonne idée de devenir propriétaire quelques mois avant la découverte de sa maladie, il a donc permis à ma mère de profiter de l’assurance décès et invalidité qu’il avait logiquement contractée. Pour une fois, c’était la banque qui avait banqué…
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Je ne revenais pas souvent à Illies, à vrai dire. Un dimanche par-ci, par-là pour venir embrasser ma mère et m’assurer qu’elle ne manquait de rien, même si, de toute façon, je n’aurais certainement pas pu faire grand-chose pour elle. C’est vous dire si je suis un gars bien.
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Tout en continuant à observer la rue calme et silencieuse à travers la buée que ma bouche déposait sur le carreau, je repensais à mes parents qui étaient restés en bas, dans la cuisine. Mon père souffrait d’Alzheimer depuis plusieurs années, et le stade très avancé de sa maladie rendait la situation trop souvent insupportable. J’avais choisi, depuis le début de mes études supérieures, de m’éloigner du domicile familial entre autres pour cette raison-là, pour ne plus avoir à endurer les conséquences de cette maladie.
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Toujours médisante et prête à placer le bon mot au bon moment, celui qui fait mouche et qui fait souffrir. Sans compter qu’elle-même n’était certainement pas exempte de tout reproche. Mais les personnes qui critiquent constamment balayent rarement devant leur porte. Comment voulez-vous qu’elles puissent se rendre compte elles-mêmes de l’immensité de leurs défauts ?
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Et le point culminant de cette réflexion hautement philosophique fut atteint quand Axelle, assise sur le rebord de mon lit, pardon de mon ancien lit, lança cette remarque implacable en soufflant longuement : « Mais qu’est-ce que je suis venue faire ici chez les bouseux ? »
Voilà un exemple du mal. Axelle ! Une beauté à tomber par terre, mais continuellement prête à dénigrer les autres et tout ce qui en général lui était étranger.
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Non pas que je sois bêtement et irrévocablement manichéen, mais les choses sont ce qu’elles sont, et il suffit souvent de les observer pour les catégoriser. Que ce soit dans les actes des personnes qui nous entourent, dans la nature, dans les décisions que nous prenons chaque jour, ou même dans ce qui survient avec le hasard, il y a partout le bien et le mal.
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