Citations de Gilles Néret (117)
Devant cette épopée Rubénienne, les Goncourt devaient écrire, trois siècle plus tard: " tous descendent de ce père et de ce large initiateur, Watteau comme Boucher, Boucher comme Chardin. Pendant cent ans, il semble que la peinture en France n'est eu d'autre berceau, d'autre école, d'autre patrie que la Galerie du Luxembourg. le dieu est là.".
Rubens se libèrera peu à peu des contraintes et des influences pour aborder avec fougue tous les sujets. dès lors, animés d'un même souffle, tableaux religieux ou sujets mythologiques vont se multiplier à une cadence rapide. leur caractère baroque va s'affirmer: dans la forme, le mouvement, le rythme, la luxuriance de la couleur, la sur-figuration des effets, tour à tour pathétiques, dramatiques, empathiques.
Peu lui importe l'idéal à la mode ou le réel voulu. Rubens n'en a que faire. c'est l'expression de l'énergie et des appétits émanant de lui qu'il exprime dans ses compositions qui ne cessent de capter notre intérêt.
La synthèse qu'il parvient à trouver entre sa manière classique et sa manière baroque , lui permet d'arriver à un résultat à la fois plus chaud qu'une composition classique et plus équilibré qu'une œuvre baroque.
Il se plie aux exigences décoratives issues des formats immenses de ses compositions. Il y déploie un rare sens de la mise en scène, y multiplie les grands effets de caractère dramatique ou triomphal.
De cette meule colossale qu'est Rubens chacun a pris ensuite quelques brindilles, de Van Dyck à Watteau, de Boucher à Delacroix, de Renoir et du premier Cezanne à Matisse, mais s'il est allé beaucoup plus loin que ses prédécesseurs en revanche il a intimidé ses successeurs.
Rubens n'a pas son pareil pour allumer ainsi une allumette insolite dans le plus sérieux des sujets qu'il traite, fut il religieux, esquivant toujours la solennité et la froideur des reconstitution historiques, refusant de se prendre au sérieux.
Rubens est un aboutissement, une synthèse de toutes les œuvres qui l'ont précédé, et Velasquez semble déjà regardé par dessus son épaule. Il a brassé, assimilé, développé, amplifié les héritages de Caravage, Michel Ange, Tintoret, le Greco, Veronèse, et leur a apporté son génie propre.
Mais n'allons pas trop loin dans ce brevet de classicisme. Force nous est de revenir à l’opinion courante et de tenir malgré tout le peintre pour un grand baroque et, parfois aussi, pour un visionnaire.
Dans chacune de ses compositions l'élan végétal bouscule le cadre initial mis en place par l'intelligence. le squelette intellectuel est habillé de chair, de draperies, de nuées.
Rubens serait donc, tout simplement, un classique. Mais aussi le seul à savoir comment concilier ce classicisme avec l’exubérance, les pulsions, les torsions, la théâtralité de la peinture rubenienne, unique en son genre.
De la santé il en a trop, ce qui lui permet, comme en se jouant, de dompter la nature par son art et de donner à humain , et surtout la représentation féminine , le rôle dominant.
Elle choisit son camp: non pas l'avant garde sujette à caution et à fluctuations, synonyme de crève la faim, mais un mélange subtil de post cubisme et de néo classicisme à la mode avec un zeste d'Ingres pour satisfaire ses propres pulsions érotiques ainsi que les rêves libidineux des bourgeois, ses futurs clients, ceux qui ont de l'argent pour acheter.
Il serait quand même trop restrictif d'inscrire l'œuvre de Tamara de Lempicka dans un catalogue de l'art post-cubiste et classico-deco. l'intensité psychique et somatique de ses modèles, de leurs méta-anatomies et tics, pour ne pas dire rictus cristallisées dans les visages, introduit dans sa manière l'outrance très particulière de la Neue Sachlichkeit.
Tamara résiste à tout .... sauf la tentation.
J'étais révoltée, je recherchais un métier qui n'existait plus. Je travaillais très vite avec un pinceau souple. J'étais en quête de technique, de métier, de simplicité et de bon goût. Mon but: ne pas copier. Créer un style, des couleurs lumineuses et brillantes, retrouver l'élégance dans mes modèles.
J'étais révoltée, je recherchais un métier qui n'existait plus. Je travaillais très vite avec un pinceau souple. J'étais en quête de technique, de métier, de simplicité et de bon goût. Mon but: ne pas copier. Créer un style, des couleurs lumineuses et brillantes, retrouver l'élégance dans mes modèles.
Elle choisit son camp: non pas l'avant garde sujette à caution et à fluctuations, synonyme de crève la faim, mais un mélange subtil de post cubisme et de néo classicisme à la mode avec un zeste d'Ingres pour satisfaire ses propres pulsions érotiques ainsi que les rêves libidineux des bourgeois, ses futurs clients, ceux qui ont de l'argent pour acheter.
Il serait quand même trop restrictif d'inscrire l'œuvre de Tamara de Lempicka dans un catalogue de l'art post-cubiste et classico-deco. l'intensité psychique et somatique de ses modèles, de leurs méta-anatomies et tics, pour ne pas dire rictus cristallisées dans les visages, introduit dans sa manière l'outrance très particulière de la Neue Sachlichkeit.
On a souvent tendance à ne retenir de l'entre guerres que les avant gardes. Tous ces ismes qui vont de l'expressionnisme et du fauvisme au dadaisme, au surréalisme et ... à l'art abstrait. C'est oublier que cette époque a vu surtout fleurir, partout dans le monde, un nationalisme exacerbé, dont la représentation officielle était un réalisme monumental au service des gouvernements