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Critiques de Gilles Raveaud (5)
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La dispute des économistes

Bienheureux qui comprend quelque chose aux discours contradictoires et aux explications fumeuses des « experts » en économie qui dissertent à longueur de temps dans les stations de radio et sur les plateaux de télévision. Entre eux, jamais ils ne sont d'accord sur rien. Pour l'un, il faut impérativement diminuer les impôts alors que l'autre insiste sur « la nécessité de les augmenter ». Certains pensent que la sortie de l'euro et un retour à un protectionnisme intelligent seraient la solution à la crise où nous sommes englués alors que d'autres hurlent au fou furieux et à la catastrophe absolue. Et les exemples sont légions. Ce livre permet au béotien qu'est le lecteur d'y voir un peu plus clair dans cette science des plus inexactes. Pour l'auteur, les économistes sont à classer en quatre catégories :

1/ Les « libéraux » (souvent qualifiés par leurs adversaires « d'ultra-libéraux », tous disciples d'Adam Smith, voient plutôt l'économie comme un immense marché qu'il faut laisser le plus libre possible car il s'auto-régule toujours, mais à la condition que la concurrence soit « libre et non faussée ». Reagan et Thatcher ont plus ou moins appliqué cette théorie avec les résultats que l'on connaît.

2/ Les « keynesiens » (adeptes de Keynes), pour qui l'économie est un circuit d'échange où l'argent règne en maître et ne fonctionne vraiment bien que si l'Etat intervient, contrôle, régule, redistribue et au bout du compte réinjecte de l'argent. Ce faisant, il finit par accroitre les dettes de façon exponentielle. C'est la ligne suivie par la plupart des pays occidentaux avec les ardoises et la pauvreté que l'on laisse en héritage aux générations futures.

3/ Pour la troisième chapelle, celle des économistes marxistes, l'économie n'est qu'un lieu de rapports de force. Tout y fonctionne selon le principe de la lutte des classes, de l'exploitation de l'homme par l'homme et de l'aliénation du travailleur. Le capitalisme allant de crise en crise ne peut finir que par s'effondrer sur lui-même ou même par être détruit. L'économie socialiste ou communiste qui pourrait prendre sa place a déjà été expérimentée dans plusieurs pays du monde comme l'URSS, les pays de l'Est, la Chine, la Corée du Nord, le Viet-Nam ou Cuba, sans parler de maints pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud. Ce fut une catastrophe.

4/ Pour la quatrième courant, celui des économistes écologistes (Polanyi, Georgescu-Roegen, Meadows et quelques autres), l'économie doit être envisagée de manière beaucoup plus globale et dans son environnement naturel et humain. Dans un monde fini, la croissance ne peut en aucun cas demeurer infinie. Il faut passer à une alternative cohérente plus respectueuse de l'être humain et de l'environnement. (Agriculture responsable, relocalisation des productions, économie solidaire, logement accessible et de basse consommation, objets durables, réseaux de soins solidaires, coopératives de production et de distribution...) Encore fort peu mis en application, cette dernière option fort sympathique reste largement utopique dans le cadre actuel, on s'en doute, bien qu'elle bénéficie de toute la faveur de l'auteur...

Court ouvrage de vulgarisation, (moins de cent pages), bien mené et très facile à lire, « La dispute des économistes » peut être placé dans la lignée de « L'économie expliquée aux Nuls » et peut se révéler fort utile pour qui veut s'initier sérieusement à ces questions délicates.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J'ai jamais rien compris à l'économie mais ça je ..

J'ai adoré ce petit essai écrit avec beaucoup de pédagogie, normal puisque Gilles Raveaud est enseignant d'économie. Ses propos son clairement définis et j'ai dévorer ce bouquin en une après midi alors que ce n'est même pas un roman ! Il permet de revoir les bases de l'économie, même si en le finissant je me suis dit que j'aurais bien voulu que ce soit un peu plus développé. Donc si vos souvenirs de lycée sont loin derrière vous ou si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, si l'économie vous dépasse et que les notions de capitalisme actionnarial, niches fiscales, transition écologique, ... vous sont peu familiers ce livre est fait pour vous.
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La dispute des économistes

Bien que "La dispute des économistes" se révèle être une synthèse simplifiée des quatre grands courants économiques, le libéralisme, incarné par Adam Smith, le Keynesianisme de Keynes, le Marxisme de Marx et l'écologisme de Karl Polanyi.



Sauf que notre cher Gilles Raveaud est terriblement partial... et cela se ressent rien qu'en lisant les références ! Sur 14 références littéraires dans la bibliographie pour la séction de l'écologisme, seuls trois sont présents pour le libéralisme !



Cela à pour conséquence de présenter grossièrement le libéralisme, en s'en débarrassant rapidement pour se hâter de proposer un nouveau système utopique proche de la décroissance (débunké de nombreuses fois par les libéraux d'ailleurs, mais encore faudrait-il que Gilles Raveaud mette la même énergie pour contre-carrer les idéaux écologistes (ce qui n'est pas complexe à effectuer par ailleurs) que l'énergie qu'il a mis pour reprocher le modèle "libéral" (Reproches d'ailleurs assez grossier et qui ne correspondent qu'au final qu'à une version primaire et peu avancée du libéralisme)...



Si vous recherchez une définition claire et moins biaisé des principaux courants économiques, économisez votre argent, ouvrez simplement Wikipédia, mais ne perdez pas votre temps avec cette impasse idéologique qui se déguise en description simple des principaux courants de pensée économiques.



Je conclurai avec une citation de Drieu Godefridi sur l'objet de fantasmes de quelques privilégiés, dont Gilels Raveaud, la décroissance "



" La croissance économique signifie la progression de la production économique nationale. En décroissant, une nation produit des fruits moins nombreux – phénomène observé lors des grandes crises économiques. Se pose la question du moins-disant : quels sont les citoyens, individus, familles qui verront se réduire leur niveau de vie ? Sont-ce les personnes âgées, via les retraites ? Sont-ce les « riches », la classe moyenne, tout le monde ? Faut-il instaurer un « permis de procréer », de façon à réduire rapidement et drastiquement la population ? Il ne s’agit pas de soutenir que la décroissance n’est pas l’objectif des écologistes : elle l’est. Mais cela ne fait pas un système économique".
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J'ai jamais rien compris à l'économie mais ça je ..

Nous voilà en présence d'un objet éditorial agréable à manipuler et donc à lire traitant pourtant d'un sujet qui rebute (presque) tout le monde. Si l'économie n'a pas (plus ?) la cote aujourd'hui, c'est paradoxalement elle qui impose des choix politiques forts mais discutables alors qu'elle est rarement débattue autrement que sous les auspices d'une posture politicienne. L'économie n'est plus une science exacte au sens "mathématique" du terme car de nos jours elle n'est plus employée que comme une arme idéologique, d'où l'importance de se réapproprier cette science sociale et ses concepts intrinsèquement simples mais pas toujours triviaux. Ici ces concepts (inflation, dévaluation, valeur ajoutée, PIB, dette, etc) sont abordés sous un angle macro-économique et donc dans une vue d'ensemble, refaisant l'histoire économique depuis les trente glorieuses jusqu'à aujourd'hui, à l'aide d'une mise en page moderne et aérée et à grands coups de schémas colorés. Tout ceci se lit très vite et bien, non seulement car ces 140 pages n'en représenterait en vérité que la moitié si la mise en page n'était pas si généreuse, mais aussi parce que le sujet, dont le fil de la lecture est si bien entretenu par l'auteur qui ne tombe jamais dans la pontification ni la simplification outrancière, est assez passionnant. le chapitre le plus roboratif étant celui de la dette et des déficits publics : ce sujet est au coeur des préoccupations politiques et économiques d'aujourd'hui et malgré tout souvent mal traîté par les médias (comme nous avons pu le voir lors du traitement médiatique de la crise grecque à travers les analyses condescendantes à l'égard d'Alexis Tsipras). Cet ouvrage est donc approprié pour donner envie aux novices souhaitant entrer dans l'économie par la petite porte et réviser les classiques du domaine afin de pouvoir commencer à débattre tout en formulant les questions les plus élémentaires avec ces rudiments (l'économie étant souvent rendue complexe pour le profane, ce qui lui donne l'impression qu'il n'en maîtrise pas tous les tenants et les aboutissants et l'empêche de s'y intéresser sérieusement). A lire assurément.
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Économie : On n'a pas tout essayé !

Gilles Raveaud résume dans ce livre les objections faites aux théories de l’économie libérale, avant d’en prendre le contrepied. Ces objections ont acquis, il est vrai, une plus forte visibilité ces derniers temps, en étant notamment plus souvent partagées par des économistes réputés, mais sans doute pas au point de supplanter celles-ci, comme il voudrait nous le faire accroire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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