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Citations de Gilles Vigneault (137)


Gilles Vigneault
Prends pour te connaître le temps qu'il faudra. Rien qu'à te connaître, tu voyageras
Gilles Vigneault
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Deux cailloux bruns enclos
Dans leur coquilles d'eau,
D'un seul regard,
M'ont redonné la mer.
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Ici je parle enfin
À mon tour, en mon nom,
Au nom de mon pays,
Au nom de ma saison.
Je lui dis ma patrie
Et que c’est la rafale…
Verglas et poudrerie
Et bourrasque et froidure
Et blancheur et beauté.
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À celui qui prendra ma place
Dans quarante ans, cinquante au plus
Je souhaite de la grimace
Et de ne pas trop avoir lu

Et chaque fois que je le croise
Il m’évalue à son insu
Me chiffre, me jauge et me toise
Moitié content, moitié déçu
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La Distributrice est déréglée
La Machine Mère est folle
Gubernal Aussi. Détraqué
Les trois matricielles du monde
Sont parvenues à leur secret destin
Le Désordre Intégré
L’Une. Vous lui demandez une heure
De Mécanesprit troisième degré
Elle vous jette l’aller-retour Lune
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Je viendrai mourir où tu m’as aimé
Je viendrai mourir où tu étais belle
Je viendrai mourir où tout me rappelle
Les jours de novembre et les jours de mai

Je viendrai mourir sous une fenêtre
Qui ne vivra plus du feu de ton nom
Je viendrai mourir où tu m’as dit non
Quand je rêvais tant d’entendre peut-être
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Avant que l’hiver par ses poudreries
N’ait mis aux chemins la neige des champs
Les gens du pays plantent des balises
Pour se retrouver dans le mauvais temps

Le printemps venu tombent les balises
Qu’on avait piquées dans le sol tout blanc
Restent les sapins qui tenaient racines
Le long des chemins suivis par le vent

Aussi me faut-il aux neiges qui viennent
Prévoir des chemins pour plus d’un hiver
J’y mets chaque fois mon soin et ma peine
Le Temps ne tient pas ses chemins ouverts (bis)
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Les gens de mon pays
Ce sont gens de paroles
Et gens de causerie
Qui parlent pour s’entendre
Et parlent pour parler
Il faut les écouter
C’est parfois vérité
Et c’est parfois mensonge
Mais la plupart du temps
C’est le bonheur qui dit
Comme il faudra de temps
Pour saisir le bonheur
À travers la misère
Emmaillée au plaisir
Tant d’en rêver tout haut
Que d’en parler à l’aise

Parlant de mon pays
Je vous entends parler
Et j’en ai danse aux pieds
Et musique aux oreilles
Et du loin au plus loin
De ce neigeux désert
Où vous vous entêtez
À jeter vos villages
Je vous répéterai
Vos parlers et vos dires
Vos propos et parlures
Jusqu’à perdre mon nom
Ô voix tant écoutées
Pour qu’il ne reste plus
De moi-même qu’un peu
De votre écho sonore

Je vous entends jaser
Sur les perrons des portes
Et de chaque côté
Des cléons des clôtures
Je vous entends chanter
Dans la demi-saison
Votre trop court été
Et mon hiver si longue
Je vous entends rêver
Dans les soirs de doux temps
Il est question de vents
De vente et de gréments
De labours à finir
D’espoirs et de récoltes
D’amour et du voisin
Qui veut marier sa fille

Voix noires voix durcies
D’écorce et de cordage
Voix des pays plain-chant
Et voix des amoureux
Douces voix attendries
Des amours de village
Voix des beaux airs anciens
Dont on s’ennuie en ville
Piailleries d’écoles
Et palabres et sparages
Magasin général
Et restaurant du coin
Les ponts les quais les gares
Tous vos crimes maritimes
Atteignent ma fenêtre
Et m’arrachent l’oreille

Est-ce vous que j’appelle
Ou vous qui m’appellez
Langage de mon père
Et patois dix-septième
Vous me faites voyage
Mal et mélancolie
Vous me faites plaisir
Et sagesse et folie
Il n’est coin de la terre
Où je ne vous entende
Il n’est coin de ma vie
À l’abri de vos bruits
Il n’est chanson de moi
Qui ne soit toute faite
Avec vos mots vos pas
Avec votre musique

Je vous entends rêver
Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de liberté
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J’ai fait mon ciel d’un nuage
Et ma forêt d’un roseau.
J’ai fait mon plus long voyage
Sur une herbe d’un ruisseau.

D’un peu de ciment: la ville
D’une flaque d’eau: la mer.
D’un caillou, j’ai fait mon île
D’un glaçon, j’ai fait l’hiver.

Et chacun de vos silences
Est un adieu sans retour,
Un moment d’indifférence
Toute une peine d’amour.

C’est ainsi que lorsque j’ose
Offrir à votre beauté
Une rose, en cette rose
Sont tous mes jardins d’été.
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JOS MONFERRAND

Le cul su'l'bord du cap Diamant
Les pieds dans l'eau du Saint-Laurent
J'ai jasé un p'tit bout d'temps
Avec le grand Jos Monferrand
On a parlé du vent
De la pluie pis du beau temps
Pis j'ai dit : Jos, dis-moi comment
Que t'es devenu aussi grand
Que t'es devenu un géant

Il l'dit : Ben, l'cul su'l'bord du cap Diamant
Les pieds dans l'eau du Saint-Laurent
J'ai jasé un p'tit bout d'temps
Avecque l'eau pis l'fïrmament

Là Jos m'a dit : Mon p'tit garçon
Ben, si t'apprends ben ta leçon
Tu viendras qu'ça s'ra pas long
À faire des pas de cent pieds d'long
J'ai dit : Jos, faut qu'ça décolle
Parce que j'viens d'sortir d'l'école
Pis qu'par ici passé vingt ans
On est gréyé pour perdre son temps
Mais t'es gréyé pour perdre ton temps

Le cul su'l'bord du cap Diamant
Les pieds dans l'eau du Saint-Laurent
J'ai jasé un p'tit bout d'temps
Avec le grand Jos Monferrand
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L'arbre qui bouge et fait
semblant que c'est le vent.
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De mon grand pays solitaire
Je crie avant que de me taire
À tous les hommes de la terre
Ma maison c'est votre maison
Entre mes quatre murs de glace
Je mets mon temps et mon espace
À préparer le feu, la place
Pour les humains de l'horizon
Et les humains sont de ma race
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Le travail de ne point mourir
À perte de vue et de peine
Occupe l'heure ou la semaine
Et retient le cœur de courir
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Je m'en vais seul et je le sais.
Le chemin pourrait être pire.
Je ne sais où j'arriverai
Ni quand si tant est que j'arrive.
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Et chacun recommence
En y mettant son nom
Comme un héros
Qui a décidé
Une fois pour toutes
De tirer de sa peur
Le pire et le meilleur
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Je me mettrai un jour
À travailler vraiment
Et mon premier souci
Sera de surveiller la forme des nuages
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Le plus-être de l'homme ne viendra pas de ses actions,
même les plus belles et les plus exaltantes, mais de la contemplation qui les a précédées et qui devrait les suivre.
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Un mur où on a mis la main soi-même nous en apprend plus long sur la liberté de l'homme que tous les philosophes.
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Je voyage à contre-jeunesse
A contre-courant du bonheur.
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Le bonheur voyage toujours à pied.
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