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Citations de Gilles Vigneault (137)


Et l'intégrale ... à l'heure où j'entre dans la jeunesse d'une retraite de l'agitation du monde, bien mérité me semble-t-il ... ?

Oisivetés

... Je me mettrai un jour
A travailler vraiment
Et mon premier souci
Sera de surveiller la forme des nuages

Ils en changent si facilement
Et si souvent
Par le vent
Chargé d’hirondelle
Et surtout
Par le vent
Qui joue à perte d’aile
Et de feuille et d’étés par les matins d’automne

Peut-être aussi
S’il m’en reste le temps
Certains midi de l’hiver pâle
Porterai-je très douce et très grande attention
Aux différents cristaux de neige

Ils sont si neuf et si pareils
A ceux d’hier-demain
A ceux de l’an dernier
Ils se ressemblent tant
Par la fenêtre
Et sont si semblables
Sur le bord de la fenêtre
Qu’on en oublie de regarder dehors
Qu’on en oublie de regarder dedans
On est tout blanc on est tout seul
On meurt de feu on meurt de vent
On est l’hiver et l’univers
On est dans les mains du soleil
On est si neuf et si pareil

Je me mettrai un jour à travailler vraiment
Et je vous le dirai en millier d’exemplaires
Et si cela n’a point le bonheur de vous plaire
Je me ferai nuage et j’irai vers le Nord*.
(p. 89, 90, 91)
Gilles Vigneault, “Balise”, éditions de l’Arc, Bougainville-Québec, 1967

* Dans la tradition Lakota Teton, le Nord [pierre-rouge] symbolise le messager “aigle à tête blanche” le Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) qui vit en Amérique du Nord, qui dispense la puissance féconde, la santé et la maîtrise de soi.
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Petit nocturne ancien

Tout au sommet de la journée
A la dernière marche du soir
Tout au bout de la journée
Tout en haut de l'escalier
Sur la dernière marche . . . au faîte de la nuit
Je veille sur votre sommeil au loin
Et sur toute la ville. Ici du moins
La page blanche dort comme une jeune fille
Et j’y pose des mots pour qu’elle rêve un peu
Au réveil dans cent ans il n’y paraîtra plus
Même à l’aube . . . demain on y verra à peine
Que je suis seul en moi. A la fois capitaine
Et matelots de moi. Et vous tout à la fois
Proche et pourtant lointaine . . .
Veille avec moi votre pensée
Que je n’aille point m'endormir
(p. 34)
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Présages
...
Ouvrez les mots que je vous donne
Ils sont de coquille très mince
Ce ne sont point des mots de prince
A dure écorce et rien dedans

Ouvrez les mots de notre automne
Qui ne sont ni bouquet ni gerbe
Mais vous parleront de belle herbe
En la saison qui nous attend

Ouvrez le mot : mélancolie
Vous y trouverez mon attente
Pour les moments de loin de vous

Ouvrez les mots que l'âme oublie
Au jardin d’hiver et que hante
Le dernier cri du soleil roux
...
(p. 20)
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...
Car depuis long de temps je sais
Que sans peine il n'est point d'aimer
Qu’il est difficile . . .

Qu’il est difficile d'aimer
Qu’il est difficile . . .

Que sans peine, il n’est point d’aimer
Et sans amour, pourquoi chanter
Qu’il est difficile . . .

Qu’il est difficile d’aimer
Qu’il est difficile . . .

(p.88)
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Mijouet vous propose un petit texte qui frise l'actualité !!!!

Le roi

Lorsqu'il ne resta plus qu'un seul roi dans le monde, on eut grand peur qu'il ne voulût dominer la terre et pour protéger l'idée de république universelle, on l'assassina. Mais c'était pure politique et on le lui prouva, sitôt mort, par des obsèques internationales. Partout dans le monde ce furent des cortèges avec landaus, bannières, cloches et cantiques. La messe dite, chacun s'en retourna chez soi, avec sa petite idée derrière la tête, en criant: "Vivent les républiques".
Au même moment, derrière un vieux hangar, des enfants jouaient à se réunir en conseil pour désigner le successeur au trône.




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On change les habits, pas les habitudes.
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Une somme d’erreurs…
N’est qu’un produit de l’inexpérience…

La sagesse n’est qu’un produit de réflexion.
Sur une somme d’erreurs…
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J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un œil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille (62)
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Et nos corps en dérive
Iront de par la ville
Iront de par la vie
En quête de la grève
Ou vivre la sagesse
Et la paix des épaves. (167)
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L'arbre qui bouge et fait
semblant que c'est le vent

L'homme qui parle et fait
semblant que c'est lui-même. (135)
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Je me mettrai un jour
À travailler vraiment
Et mon premier souci
Sera de surveiller la forme des nuages
(89)
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Chacun a ses outils pour séduire. Les miens, ce sont mes mots, mes rêves, mes mirages.
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Le nationalisme, c'est comme un couteau à pain qui est sur la table de la cuisine. Certains s'en servent pour trancher le pain, d'autres pour assassiner leur voisin.
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La folie, c'est une espace de frontière.
Un lieu de limite à ne pas dépasser, donc à dépasser.

Pour choisir la sagesse, il faut connaître la folie.
Absolument.
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On écrit pour ne pas mourir...
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Toute cette aventure n'est qu'un pont tendu, qu'une tentative de passer l'éternelle rivière qui coule entre les êtres.
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« Rides », c'est un joli mot, quand elles sont assumées ! Les pattes d'oie nous disent que les gens ont beaucoup ri, pleuré quelquefois, donc vécu. Voilà quelqu'un avec lequel il est intéressant de parler tout de suite.
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L'arbre, on ne pense pas assez à ses feuilles. Si on y pensait, on prendrait plus soin de ses racines.
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Aujourd'hui, un poète, cela sert à nommer des gens et des lieux sur la terre et cela devrait servir à avertir l'humanité des bêtises qu'elle est en train de faire sur son bateau, parce que nous sommes prisonniers d'un bateau qui s'en va dans l'espace et nous sommes là pour un moment dans l'univers. Et ce vaisseau prend l'eau par un trou dans la couche d'ozone, par les gaz à effets de serre, par la déforestation, par la terre qui ne peut plus retenir la pluie, parce qu'elle n'a plus les racines qu'il faut. La terre fait eau de partout. Ce vaisseau, c'est le nôtre, mais surtout celui de nos enfants, et, si on a des enfants et si on nous affuble du chapeau de poète, il me semble que ce qu'on a à faire avec ça, c'est d'avertir nos enfants de ce qu'ils sont en train de faire avec nous de cette terre, à leur vaisseau. Qu'ils n'ont que ce vaisseau et qu'il faut protéger le navire pour que l'humanité puisse continuer.
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C'est important de nommer les choses, autrement elles n'existent pas. Sur le million de lacs du Québec, il y en a beaucoup qui sont sans nom. Mais si on dit qu'on va au lac Sans Nom, on l'a déjà nommé. Il existe.

Magie des mots.
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