Citations de Gilles Vigneault (137)
Il arrive qu'un mot qu'on a dit de travers ou sans penser ait une influence dans la vie de quelqu'un qui attendait ce mot pour penser différemment. Il faut faire confiance aux mots et les laisser aller, ne pas essayer de refaire les choses qu'on a faites. Il faut laisser les chansons aller, leur donner la permission de tout faire, de tout être et de ne plus s'en mêler ; elles vont faire des merveilles, des heureux, rarement des malheureux.
Il ne faut jamais fermer les yeux et se laisser emmener.
Il faut poser des questions avant.
Il n'y a pas beaucoup de questions bêtes,
il n'y a que des questions curieuses.
J'aime la solitude de la nuit dans les maisons. On dirait qu'elle est rentrée se mettre à l'abri du vent, pelotonnée dans un coin. On la caresse si on veut, on la sort, on la laisse dans son coin, on lui dit « dors », elle dort. C'est un animal, la nuit, la solitude dans une maison.
Quand j'ai connu la musique, elle était vêtue en violon.
L'animal humain n'apprécie que ce qu'il perd. Nous sommes ainsi, inconstants, infidèles et mortels...
Il n'y a rien qui me dérange dans le mot « humanité », tant qu'il n'arrive pas en armes...
Du sable à perte de vue, l'infini de la mer en face et l'infini de la forêt derrière, de quoi manger et boire, de l'eau pure qui n'a pas besoin d'être traitée ; qu'est-ce qu'il nous faut de plus pour vivre ?
Du sable à perte de vue, l'infini de la mer en face et l'infini de la forêt derrière, de quoi manger et boire, de l'eau pure qui n'a pas besoin d'être traitée ; qu'est-ce qu'il nous faut de plus pour vivre ?
Une phrase lue à haute voix donne au lecteur l'occasion de se demander s'il eût pu la dire lui-même.
Océan ou rivière, fleur ou lac ou étang, l'eau reste le plus beau chemin pour aller au plus profond de soi.
Un livre c'est un arbre qui cherche comment dire à toute la forêt qu'il y a une vie ... après la vie.
Nous sommes tous des exilés du pays merveilleux de l'enfance. Et nous restons adroits pour reconnaître l'exilé, qu'il soit l'oiseau, l'arbre ou l'homme.
Mes mots qui font l'amour avec les vôtres rêvaient depuis toujours de ce rendez-vous là !
Tout ce que l'on sème
ne porte pas fruit
dans l'été qui suit
et meurt parfois même
avant que la nuit
n'efface aujourd'hui
Mais on peut voir naître
De tel grain perdu
L'arbre inattendu
Qui dans ma fenêtre
Remettra son dû
À l'oiseau têtu...
Qu'il a dans la tête...
On devrait observer chaque jour une minute de silence
En hommage à tout ce qui naît dans le monde à chaque seconde...
En mémoire de l'avenir
Il faut avoir beaucoup vécu
Beaucoup gagné, beaucoup perdu
Pour apprendre à cent fois renaître
Et que pour avoir trop reçu
On s'approchait de ne rien être.
Renaître
Renaître
Renaître
Les arbres
Quand ils arrivent à leur maturité,
Prennent aux premiers gros vent
Conscience aiguë de leurs racines.
Au coeur de tout arbre,
Il y a un mat.
Un ami que j'avais
S'est absenté de moi.
Nous ne nous sommes pas brouillés,
je sens parfois passer tout près
Comme un écho de sa présence.
Je crois qu'il veut que je respecte son silence.
Il ne m'a pas écrit.
Mais il sait que j'y pense
et je ne saurai rien de son chemin
Avant d'avoir fait son voyage.
Il est parti avec des mots
Pour tout bagage.
S'il revient ce sera sur le mot
Souvenir.
Donner à la beauté sa place dans la vie, c'est donner à l'hiver des promesses d'été, c'est un vrai jeu d'enfants, mais un travail d'ancêtre. On fait les cerfs-volants, les jours calmes, pour être tout prêts les jours de vent.
La rose sauvage que personne ne cueille ou ne coupe à l'automne ne sait pas le bonheur que lui donne un tel anonymat.