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Citations de Gilles Vigneault (137)


Gilles Vigneault
La meilleure façon de défendre une langue, c'est de la parler bien, de l'écrire le mieux possible et de la lire beaucoup...
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L'arbre qui bouge

L'arbre qui bouge et fait
Semblant que c'est le vent.

L'homme qui parle et fait
Semblant que c'est lui-même.
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Le pont
Vague est le pont qui passe à demain de naguère
Et du milieu de l’âge on est des deux côtés
Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière
Qu’on appelait l’hiver qu’on nommera l’été
Il n’est pierre de moi qui dorme quand tu danses
Chacune est une oreille et chacune te voit
Ton immobilité me tient lieu de silence
Et chacun de tes mots tombe à l’envers de moi
Je dis à mots petits de grands espaces d’âge
Qui font en leur milieu croire qu’il est midi
J’ai peur d’être le pont qui prend pour son voyage
Le voyage de l’eau entre ses bras surpris
Il va neiger tantôt d’une neige si calme
Sur des rives de moi où j’hésite à courir
Que je m’attache à tout ce qui me semble halte
Sur la courbe attelée aux chevaux de mourir
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Gilles Vigneault
Le pont

Vague est le pont qui passe à demain de naguère
Et du milieu de l’âge on est des deux côtés
Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière
Qu’on appelait l’hiver qu’on nommera l’été

Il n’est pierre de moi qui dorme quand tu danses
Chacune est une oreille et chacune te voit
Ton immobilité me tient lieu de silence
Et chacun de tes mots tombe à l’envers de moi

Je dis à mots petits de grands espaces d’âge
Qui font en leur milieu croire qu’il est midi
J’ai peur d’être le pont qui prend pour son voyage
Le voyage de l’eau entre ses bras surpris

Il va neiger tantôt d’une neige si calme
Sur des rives de moi où j’hésite à courir
Que je m’attache à tout ce qui me semble halte
Sur la courbe attelée aux chevaux de mourir
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Dans le grand marché aux puces où l’on vend des papillons dans des bulles de savon
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Gilles Vigneault
Puis j'attellerai les chevaux du vent
Et nous irons voir tous les océans
S'ils sont en vie
Si les océans sont toujours vivants

(" Le grand cerf-volant ")
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Le premier couplet dit que le temps passe
Le deuxième apprend que c’est aujourd’hui
Un troisième a mis le coeur à sa place
L’âme est au couplet qui n’est pas fini
Le cinquième tourne au fond de l’espace
Et les trois suivants vont autour de lui
Le dernier déjà s’efface et m’efface
Encor tout surpris d’avoir fait ce bruit

Encor tout surpris d’avoir pris ma place
Le dernier couplet m’efface sans bruit
Trois couplets tournaient au fond de l’espace
Le cinquième a cru que c’était chez lui
L’âme est un couplet que le coeur efface
Le couplet du coeur n’est jamais fini
Le deuxième apprend comment le temps passe
Le premier couplet s’appelle aujourd’hui
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Quant la nuit fut faite sur le port et qu'on n'entendit plus que le clapotis constant entre les bateaux et les quais, Songo, chimpanzé futé et passager clandestin de son état, descendit lentement de la chaloupe de sauvetage qui lui avait tenu lieu de cabine de luxe durant les sept jours de voyage... Il emprunta un des gros câbles qui tenaient le bateau à quai pour enfin mettre pied à terre.
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Autant de fois que feuille tremble au vent
Autant de fois qu’on y pense
Aussi souvent qu’au bruit meurt le silence
Aussi longtemps que mille ans
Autant de fois que fleurs aux champs
Autant que larmes en pluie
Autant que brins de neige en poudrerie
Il faut parler d’amour aussi souvent
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Quand les bateaux s'en vont
Je suis silencieux
Mais je vois des hauts fonds
Dans le ciment des villes
Et j'ai le pied marin
Dans ma course inutile
Sous les astres carrés
Qui me crèvent les yeux
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Un jour je partirai à la recherche de mon pays géant, à la grande quête des plaines, à perte de vie, et de toute cette langue de nuit qui m’attend, depuis tant d’aurores, tant de soirs aux soleils brisés, la Route.
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Il y a eu beaucoup plus qu'on ne croit d'influences venant de la poésie directement. La chanson, on m'a dit il n'y a pas longtemps que c'était un autoportrait. C'est un autoportrait, un miroir, un tout petit miroir qu'on a mis au service des autres. La chanson, c'est un petit miroir de poche où chacun peut se regarder et probablement se reconnaître s'il se regarde avec attention, puis il le remet dans sa poche parce qu'il l'a dans sa tête. Et il s'en va avec ça. Il peut se reconnaître souvent et se reconnaître, c'est le début de reconnaître l'autre, d'être capable de reconnaître l'autre dans le sens de l'accepter.
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– Vous aurez des flaques d’eau à contourner, mais vous allez pouvoir rentrer pour le souper. Ils sortirent. Le vent faisait parler les trembles.
Le ruisseau de derrière la maison jouait au torrent et, grossi par la pluie, s’essayait à raconter l’orage. Un oriole chantait le retour du soleil dans le vieux chêne.
– Vois-tu, Lucas, la musique, elle n’est pas cachée dans un instrument de musique. Elle est partout où ton oreille veut bien l’entendre. Elle rentre dans ta tête et après, toi, tu la fais entrer dans tes mains et dans les pieds du monde..
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Je cherchais pour mes enfants
De quoi se faire une ronde
Et faire tourner le monde
Sans contrarier le vent
Les amours, les travaux
Même le chant d'un oiseau
Ton cœur, mes mots
Font tourner le monde
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Les chemins de pieds sont ces petits chemins que l'on faits seulement en marchant, qui ne sont que les pas de ceux qui passent, mais qui, en vérité, sont les lignes de la main d'un village.
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Cette histoire à conter dans la main a d’abord été racontée à un enfant en suivant du doigt les lignes de sa main devenues les coulées parcourues par Gaya.
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Connaissez-vous le vieux Jo ? Il est né en Louisiane Il marche avec une canne Mais il joue bien du banjo.
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LE REVERBERE


Une petite fille qui avait son jardin à elle y avait planté des ampoules électriques dans l'espoir (un bien petit espoir) qu'il y pousserait des fleurs lumineuses ou peut-être, elle ne savait pas trop sous quelle forme, simplement de la lumière. Comme il n'y poussait rien au bout de plusieurs semaines, elle n'insista pas davantage et finit par oublier la chose. Elle avait grandi d'ailleurs pendant ce temps.

Quinze ans après, alors qu'elle arrivait parfois, avec bien des conditions difficiles, à être encore une petite fille, elle se rendit à son ancien jardin.

D'abord elle n'en reconnut rien. Une rue passait par là. Il y avait des maisons plus loin. Ici tout près, à peine un petit coin de parc. Mais à deux pas d'un vieil orme qu'elle avait bien connu, à la place exacte de son jardin, avait poussé très haut et fleurissait pour la nuit toute proche, un réverbère.
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CHACUN PORTE SON AGE

Cette chanson pour ceux
Que je n'ai pas nommés,
Moi qui croyais nommer
Ton village et ta ville
Ceux qui s'en vont d'un pas
Que l'on dirait docile
En chemin fermé
Les derniers arrivés
Que je ne connais pas
Et que voici chez nous
Pour avoir fui des guerres
Et qui ne disent rien...
Mais qui ne s'en vont guère
Retenant leurs pas
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.
Qui chantera les nuits
De la serveuse au bar?
Qui chantera l'ennui
Du client qui s'attarde?
Chacun est le miroir
De l'autre et le regarde
Le temps d'un départ
Qui chantera le jour
Pareil aux autres jours
De ce vieux retraité
Du métro de cinq heures
Qui ressasse au milieu
Des foules qui l'écoeurent
Ses chansons d'amour?
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.-Et ceux qui sont ici
Depuis la nuit des temps,
Toujours surpris de voir
Qu'on vende et qu'on achète
Comme peau d'animal
Des morceaux de planète
Avec de l'argent...
Pour obtenir un peu
Ils nous demandent tout
En fuyant sans arrêt
Nos ciments sédentaires
Et mettre un peu leur jeu
Dans l'ennui millénaire
Que hurlaient les loups...
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.
Chanter aussi ceux-là
Qui ne m'entendent pas
Et qui n'ont ni mon pas
Ni mes mots, ni mes rêves!
Ceux-là pour qui la vie
Est une courte trêve
Entre deux combats
Chanter enfin pour toi,
Chanter enfin pour vous
Qui choisirez sans fin
La mort ou la survie
De mes mots, de mes pas,
De ce qui nous convie
À rester debout
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays
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GROS-PIERRE


Quand elle est partie en ville
La trop belle Laurelou
Quand elle est partie en ville
Gros-Pierre est resté chez nous

REFRAIN:
Ti de li dam tidelamdidelou
Ti de li dam tidelam dame lit doux

Il est passé des semaines
Du mauvais temps du temps doux
Il est passé des semaines
À perdre le goût de tout

REFRAIN

Il a reçu une lettre
C'est la belle Laurelou
Il a reçu une lettre
Qui n'en disait pas beaucoup

REFRAIN

Il l'a dit à Charles-Émile
Il passait ses nuits debout
Gros-Pierre est parti en ville
Un soir entre chien et loup

REFRAIN

Quand il eut marché des milles
Quand il eut cherché partout
Quand il eut payé la ville
Est revenu sans le sou

REFRAIN

« C'est pour quand les fiançailles?
C'est-y en ville ou chez nous? »
Quand tout le village raille...
Gros-Pierre attend Laurelou

REFRAIN

Grande visite au village
C'est la belle Laurelou
Qui traverse le village
Au bras d'un amant jaloux

REFRAIN

Ils ont retrouvé Gros-Pierre
Dans le chemin des cailloux
Ont récité les prières
N'attendra plus Laurelou

REFRAIN


Elle... est repartie en ville
Et n'en a rien su du tout
S'en est repartie en ville
On n'en parle plus chez nous

REFRAIN

Est morte seule un novembre
Adieu, belle Laurelou
On a trouvé dans sa chambre
Une lettre et des bijoux

REFRAIN

Tout était pour le Gros-Pierre
«Mille fois pardon pour tout»
Et c'est la sœur à Gros-Pierre
Qui portera les bijoux

REFRAIN

Hier... elle est partie en ville
Un collier de perles au cou
Hier elle est partie en ville
On aurait dit Laurelou

REFRAIN
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