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Citations de Gilles Vigneault (137)


Vêtu des mots; passion, amour, ou coup de foudre... le moindre élan du corps se prend pour le destin
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Les chemins qui vont droit devant s'escaladent.
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Les mains
...
Pendant un certain temps, cela passa pour de la calomnie mais la rumeur publique est plus forte que toutes les puissances de ce monde ...
p. 43
"Contes du coin de l’œil"
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La liberté

... Il pouvait être huit heures. Il commença la journée par une étude du vol des pigeons sur la place de l'Hôtel de Ville. On l'observa de mauvais œil. Et midi n'avait pas sonné qu'un agent vint lui signaler l'interdiction formelle de flâner sur la place. "Qui êtes-vous d'abord ?"
"Je suis un homme libre."
Et l'agent, même si c'est contre sa nature, pensa. Et pensant, il pensait : "Encore un révolutionnaire."
...
p. 26
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« Il n'y a plus de temps à perdre
Il n'y a que du temps perdu
Touche mes mains calme mes lèvres
Couche tes pieds tout près des miens
Marche et marche et neige au loin
Cherche et cherche on a perdu Amour
Il n'y a plus de temps à perdre
Il n'y a que du temps perdu »
(La chanson du temps perdu)
p. 67 "Avec les vieux mots"
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« Souviens-toi d'un pays comme moi mensonger
Je te l'avais offert avant que de le prendre
Je croyais le tenir, le connaître, l'entendre
Et dans mon propre corps j'étais un étranger
Mais j'apprends chaque jour que nommer ma planète
C'est trouver pour ta lèvre un mot qui soit un nom
Et mon astre battra au bout de ta lunette
Quand tu sauras d'un mot inventer ta saison »
Les vieux mots
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« Nous aurons mesuré le temps
A la force de nos mémoires
Et notre espace
Selon toute la place
Occupée on eut dit de notre mouvement »
(LE TIROIR)
p. 19 - EXERGUES
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« Les nuages qui sont poètes
Et qui passent silencieux
Retournés à leurs jeux
Occupés de leurs fêtes
Ne garderont de ce jour clair
Que l'immobilité de l'air
Et passeront dedans nos têtes
Si lentement que dans mille ans
Je te dirai comme sont blancs
Les nuages qui sont poètes »
(CEPENDANT)
p. 13 - EXERGUES
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Le livre

Des fois i' disent : "Quand il est parti d'ici,
c'est à peine si i' savait lire."

Le livre que j'ai lu, je n'en sais point l'auteur
Le livre que j'ai lu n'est pas chez le libraire
Je n'en sais point le titre et fus mauvais lecteur
Et si vous le trouvez il faut parfois se taire

Ne ferme pas trop tôt le livre
Les fleurs n'ont pas fini de vivre.

A la première page un chemin dans le bois
A la deuxième page une source est cachée
A la troisième page est un indien qui boit
La quatrième page elle est encor tachée
A la cinquième page un canot sur la mer
A la sixième page on l'attend à la côte
Au bas de la septième on dit que la mer perd
A la page d'après la mer est aussi haute

Ne ferme pas trop tôt le livre
Les fleurs n'ont pas fini de vivre.

Page vingt, page trente, un vol de corbijoux
Traverse tout le livre et s'abat sur les plaines
Pour manger des bleuets qui poussent n'importe où
Je n'en ai pas mangé depuis cinq cents semaines
A la page centième il pleut sur l'île aux foins
A la suivante un homme en marche dans la neige
Pour changer de saison il marche un peu plus loin
Mais la trace du loup est perdue et le piège

Ne ferme pas trop tôt le livre
Les fleurs n'ont pas fini de vivre.

Page mille et cent mille on est dans du bois vert
Au matin de mon conte à son premier chapitre
Je m'en vais te laisser avec le livre ouvert
Le cœur et l’œil au large et le front sur la vitre

Ne ferme pas trop tôt le livre
Les fleurs n'ont pas fini de vivre.

Pages 57 et 58
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LE POÈTE (p.165)
Je prendrai dans ma main gauche
Une poignée de mer
Et dans ma main droite
Une poignée de terre.
Puis je joindrai mes deux mains
Comme pour une prière
Et de cette poignée de boue
Je lancerai dans le ciel
Une nouvelle planète
Vêtue de quatre saisons
Et pourvue de gravité
Pour retenir la maison
Que j'y rêve d'habiter....
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Chanson démodée

J'ai trouvé ma mie en haute montagne
La lune était ronde le hibou muet
En haute montagne, je l'y ai laissée
A la nuit tombante j’irai la trouver

Ma mie a les pieds comme biche vive
Sa peau est plus blanche qu’aubier de sapin
Si je l’emmenais courir par la plaine
Comme biche vive s'en irait bien loin

La maison que j’ai n'a pas de toiture
De porte non plus de fenêtre point
J'entre par le haut comme en cheminée
Rentre la fumée quand le temps est doux

A qui j’ai loué, c’est à la chouette
Qui radote un peu mais qui veille à tout
Ma mie est logée, ma mie est à l’aise
Demandez au lièvre, demandez au loup

Ma mie a fleuri dedans une souche
Coupée en hiver, vidée au printemps
Une fois saison, la lune s’y couche
Ce qui donne à l’œil couleur du beau temps

(p. 33/34)
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Des hautes profondeurs du ciel . . .

Des hautes profondeurs du ciel
Une larme est tombée
Sur terre
Et ce discret météore
Eût perforé le monde
Si mon cœur
Ce palpitant caillou d'humanité
N’en portait aujourd'hui la fêlure
Des hautes profondeurs du ciel
Une larme tombée
M'a parlé d’une peine d’étoile
Habitée par l'amour

Bel oiseau de si loin
Larme d’œil égarée
Sur ma triste planète
Te voilà faite perle
Pour la durée de ce mauvais caillou
Dont ton feu dévorant
A fait un coquillage
Plein de sel et d’échos . . .

p. 151 « Étraves »
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LA CHANSON DU FEU ET DE L’EAU

Je serai la flamme
Si tu es le Bois
Je serai la neige
Si tu es le Froid
Le verglas la braise
Et femme à la fois
Feu de toi et moi
...
(p.115)
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COMME les SAISONS . . .

Comme les saisons
Laissent derrière elles
Épais de feuilles mortes
Et peu de fruits
Nous laisserons mourir
Aux jardins des années
Nos gestes stratifiés
Dans leur incertitude
Et cet épais tapis
De paroles tombées
Aux arrière-saisons
De nos lèvres
Du temps que les nuages,
Portaient les pluies heureuses

Sur les routes fragiles
Du ciel venteux
Les fumées inodores
De chaque jour consumé
Montent
Et bientôt ne sont plus
Que lambeaux invisibles
Pendus aux quatre coins de l’air
Il faudrait que quelqu’un le dise
Chaque jour
Pour que tout ne soit pas perdu
De ce qui aurait pu être
Et ne fut point peut-être

(p. 80/81)
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PAYS DU FOND DE MOI

Pays du fond de moi
Sache que je te suis fidèle
Et que la planète est fragile
Autour de toi
...
(p. 61)
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ATTENDUE

J’ai dit à des cailloux qui ne vous savaient pas
J’ai dit à des cailloux comme vous étiez belle
Ils ont promis de vous attendre
La mer ne les cassera pas
Les polira peut-être avant de nous les rendre
Une île vous attend que vous ne savez pas
Une source très loin rêve votre visage
Vous voici coupable d’attente
Responsable de paysage
A de lointains chemins j’ai promis de vos pas
J’ai dit de mes amours à quelques hirondelles
Aussitôt reparties
Chacun ayant a réparer
Le printemps de l’hiver passé.
(p. 53)
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Les beaux mots que je mettrais
A parler de mille choses
Tout en gardant le secret
Du ciel vert et de l'herbe rose
Et de trois pas dans le soir
Que je pose sans rien voir
Au bord des mots et des choses
(p.41)
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L’ESPACE

Un enfant
Couché dans l'herbe
Avec la terre
Sur son dos
C’est un pilote
Un capitaine
A tout le moins
Un matelot
...
p. 45
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La maison morte

Au coin de la rue aux Chimères
Il y a une maison morte
Le soir venu elle a fermé la porte
Et rendu l’âme ainsi qu’une petite fille
Harassée de chagrin de trop vivre
Elle a fermé sa porte avec un gros soupir
Et s'est éteinte doucement dans l'hiver
On a fait vœu de n’en rien dire
Et de ne point l'enterrer
A cause de la lune qui guette
Et qui se vanterait d’avoir tout vu
Mais ce que nul ne sait
C’est que la maison morte
A rendu l'âme et que son âme
Se promène toute nue dans le froid de la nuit
Dans la nuit allongée dans la rue aux Chimères
Et qu’elle chante
Une espèce de chanson malade
A propos d’une maison vieille
Qui s’en ira vivre à la mer
Dans les brumes venues du large
Et se prendra pour un navire
Avec en figure de proue
Une tête d’enfant sirène
Et sur le seuil
Un mât étrange aux vergues pourvues
De mains d'homme
Au coin de la rue aux Chimères
Il y a une maison morte
Elle a tout doucement fermé sa porte
Un soir d’hiver

(p. 40-41)
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Pour apprendre. . .

Pour apprendre à connaître
Par son nom une étoile
Et s'en faire un souvenir
Serti au métal de la mémoire,

Il m’a fallu aller
Au rendez-vous de la rivière,
A l'heure où l'aube hésite
A devenir le jour.

Pour apprendre que les villages
Ne sauraient exposer aux midis
D’un soleil trop curieux
Une âme trop fragile à mourir de clarté.

(p. 19)
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