Mon chagrin était comme un gouffre noir, plus insondable que la mer; je ne pouvais pas plus le comprendre ou le borner que des eaux profondes.
J'étais evidemment un étranger et un barbare, mais j'étais tout aussi evidemment riche. Mes vêtements pouvaient être sales, mais ils étaient teints d'un rouge couteux, décorés de perles d'or et fermés par des attaches d'or, et mon poignard avait une monture incrustée de joyaux. J'étais une contradiction. Il n'était pas étonnant que je sois dévisagé.
Les ténèbres bouillonnaient entre ses mains et en suintaient, se répandant dans toute la pièce, noircissant le peu de lumière qui y régnait.
C'est la futilité du monde et l'orgueil des hommes qui obligent les filles à se marier alors qu'elles ne le désirent pas.
- "C’est un raisonnement de femme. Je ne le comprends pas.
- C’est une arrogance d’homme. C’est parfaitement clair."
Parfois, j'y apportais ma harpe et je chantais pour les vagues qui venaient s’échouer sur la plage, coulaient dans le bassin à marée haute et bruissaient sur les galets à marée basse.
Les habitants de Tyr et les ouvriers qui fabriquaient la pourpre se moquaient peut-etre de son odeur, mais pas les procurateurs, nommés par l'empereur pour veiller sur ses manufactures, sur sa flotte et ses teintureries, car ils étaient rarement originaires de la ville; le palais du procurateur se trouvait loin du port, à l'abri des vents porteurs d'effluves.
C'étaient des êtres énormes, blonds, barbus, caparaçonnés et armés jusqu'aux dents; depuis le départ, ils n'avaient cessé de chanter à tue-tête des chants goths et thraces, de rire à gorge déployée à d'incompréhensibles plaisanteries, de terroriser les populations par leur simple aspect.
Tu es vraiment un homme brave, pour combattre Ariantes alors que tu ne sais même pas tenir une épée. Il a tué plus d'hommes qu'il n'y a de dents dans ta bouche.
"Je suis du coté du 6ème Dragon. Je suis du coté de mes hommes. Ils m’ont suivis dans les raids contre les Romains, ils m’ont suivi à la guerre, et nous sommes devenus des morts pour notre propre peuple, mais ils ont du me suivre encore, à travers l’océan, vers une ile de fantômes. Tout ce que nous avions est perdu, mais tant qu’eux et moi vivrons, ils sont liés à moi et moi à eux. Je ferai tout ce que je pourrai pour eux. Si cela signifie me romaniser, je me romaniserai, autant qu’il faudra. J’ai autant de raison que n’importe qui de haïr les Romains, mais je ne peux pas choisir mes alliances par haine. L’honneur et la sécurité de mes gens sont entre mes mains, et je préfère les protéger que me venger de n’importe quel ennemi – particulièrement un ennemi que nous avons juré sur le feu de servir."