Citations de Gine Daniels (21)
– Tu as peur de t'être attaché à elle et qu'elle te trahisse et te blesse en profondeur
En son contact, en sa présence, j’étais touché, à terre. Elle faisait remonter l’homme derrière le masque et les émotions enfouies sous les ruines de mon cœur.
« Son regard se porta alors sur elle, surveillant son fils comme la mère ultra-protectrice qu’elle était. Malgré toutes ses accusations contre elle, il devait lui reconnaître son amour inconditionnel pour son fils. Cependant, il ne voulait pas perdre de vue qu’elle avait tué son ami sans être inquiétée « jusqu’à maintenant ».
- [...] Tu es plutôt mystérieuse comme fille et tu ne dévoiles pas beaucoup de choses sur toi.
- Ça te fait peur?
- Non, ça m'intrigue. Tu attises ma curiosité.
- Pourtant je ne suis personne, juste une fille banale avec une vie simple.
- Quelque chose me dit que tu es tout sauf ça.
Je suis là pour voir ça de mes propres yeux, pour vivre ce moment hors du temps. Il pourra se passer n’importe quoi à l’avenir,ici et maintenant, je vis.
– Nathan, vous perdez votre temps avec moi. Je n'ai pas de temps ni de sentiments à accorder à un homme. Je suis... comme un vase Ming avec des motifs compliqués et brisé en mille morceaux. Je ne peux pas être réparée.
La partie était très loin d'être gagnée, mais il était prêt à rejouer. Maintenant qu'il la connaissait un peu mieux, Beth représentait un défi exacerbant son intérêt, et il était bien décidé à redoubler d'efforts pour parvenir à ses fins.
– Tout mon temps libre est concentré à mon fils. Je m'efforce de créer une bulle autour de lui pour qu'il se sente bien et je vois d'un très mauvais œil les incursions imprévues dans ma vie privée. Je ne vous connais pas, monsieur Reed ; vous avez beau être milliardaire, vous pourriez aussi être un psychopathe et représenter un danger pour Joshua.
– Parce que tu es le seul homme qu'elle ait laissé l'approcher intimement depuis des années et que tu l'as brisée. Elle n'est pas près de redonner sa chance à un autre homme.
– Tu veux me prendre mon fils et ma liberté, mais je me battrai. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon.
- Je finis toujours pas obtenir ce que je veux, Beth.
Avec elle, je m'évadais, j'échappais à la vie qui pouvait me dévorer à chaque instant ; avec elle je me sentais vivre.
-Tu n'es pas prête pour ça, tu n'as pas besoin de ça.
-Et selon toi, de quoi ai-je besoin en ce moment? demandais-je, piquée au vif.
-D'amour, de douceur, de tendresse, de romantisme, révéla-t-il comme s'il lisait en moi. Tu as besoin qu'on te cajole, qu'on te touche, qu'on te garde dans les bras, qu'on te regarde jusqu'à en devenir aveugle.
Sa perspicacité me laissa bouche bée et son comportement me laissa perplexe.
-Tout ça, ce n'est pas ton truc, on le sait tous les deux...
-Mais, je suis encore là
– Cette femme est un mystère.
– Parce qu'elle ne ressemble pas à l'image de monstre que tu t'étais faite d'elle ?
« Vais-je pouvoir contenir toute ma haine et ma colère en la voyant ? »
– Il faut que tu choisisses, Nathan. Je ne peux pas être deux personnes en même temps, l'ange et le diable, la victime et la meurtrière sans cœur Beth et Eli. Je ne suis qu'une seule et même personne. Tu ne peux pas vouloir m'embrasser et me le reprocher la seconde suivante.
Alors, y avait-il une porte de sortie ? Un moyen de survivre et de surmonter cela ? Elle n'en voyait aucun et son avenir n'était plus qu'un écran de fumée noire, âcre, irrespirable et sombre. C'était fini.
« Je dois me faire une raison. C'est un manipulateur froid et sans cœur. Il m'a toujours menti. Je dois arrêter de l'aimer et me reprendre », se répéta-t-elle des dizaines de fois. Mais les images de son sourire, de son regard, de sa tendresse et de sa douceur revenaient la hanter et la poignarder encore et encore. Ses larmes, la douleur et la peine effaçaient alors le moindre de ses progrès et la plongeaient à nouveau dans un désespoir infini.
– Et si elle est vraiment honnête ? Tu y as pensé ?
Nathan fut le premier à quitter la chambre, sans un mot de plus, sans un regard, comme si elle n'existait déjà plus. Chaque seconde qui s'écoulait lui renvoyait à la figure chacune de ses désillusions, comme des gifles, des coups qui ne s'arrêtaient plus de pleuvoir.