Le nouveau roman de Glendy Vanderah, "Dans la forêt des larmes", sera disponible le 29 août en librairie et en ebook.
Plus d'informations https://bit.ly/danslaforetdeslarmes
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- Amazon : https://www.amazon.fr/dp/2385290332
- Cultura : https://www.cultura.com/p-dans-la-foret-des-larmes-9782385290337.html
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-Je trouve ça courageux, intriguant et … oui, j'imagine un peu bizarre pour une femme de randonner seule.
-Et si un homme faisait la même chose ?
-Ça resterait intrigant.
-Mais ni courageux, ni bizarre ?
-Moins, disons.
Elle hocha la tête.
-Pas de sermon sur le sexisme ? demanda-t-il.
-Non, vous avez raison, je reconnais qu'il est plus dangereux pour une femme de voyager dans des coins isolés. Les femmes ont perdu à la loterie de l'évolution pour ce qui est de la force physique. Dans la plupart des situations, les hommes les dominent physiquement. Et l'anatomie des parties génitales humaines accentue ce déséquilibre.
- Vous abordez souvent ce genre de sujets avec les gens que vous venez tout juste de rencontrer ?
- Désolée, la faute à mes études de biologie, je ne peux pas m'en empêcher.
-Vous êtes biologiste ? demanda-t-il.
-J'étais censée le devenir.
-Que s'est-il passé ?
-La vie.
Elle n'avait pas l'habitude de recourir à ce type de répartie clichée, mais la réponse eut l'effet escompté : il ne chercha pas à en savoir plus.
Son cocktail et la carte arrivèrent, et il leva sa bière pour trinquer.
-A la plus intéressante des randonneuses bizarres que j'aie jamais rencontrée.
Elle fit tinter son verre contre sa bouteille.
-Au plus sympa des fanatiques tordus de Mon Petit Poney.
Il récupéra le jouet et lui chuchota à l'oreille :
-Ne sois pas jalouse, chérie, tu restes ma préférée.
(p.87)
_ Qu'est-ce que tu fais encore là?
_ Je t'ai déjà dit, je suis descendue des étoiles et...
_ Rentre chez toi!
_ Je vais le faire! Promis. Dans cinq miracles.
On est toujours des singes essayant d'exprimer nos pensées avec des grognements, alors que l'essentiel de ce que l'on aimerait communiquer reste coincé dans notre cerveau.
Au bout d’un moment, on comprend qu’aucune réponse ne viendra. Et c’est encore mieux, en vérité. Parce qu’alors on peut avouer sans crainte tous ses secrets. C’était la seule chose qui comptait, épancher ses mots avant qu’ils ne débordent, afin de ne pas se noyer.
Les survivants sont capables de vivre et d'aimer plus intensément que ceux qui n'ont jamais affronté la mort en face.
Quand j'ai appris que ma mère allait mourir, deux solutions s'offraient à moi. Soit je prenais de la distance avec la douleur, soit je m'en rapprochais. Peut-être parce que j'ai perdu mon père sans pouvoir lui faire mes adieux ou lui dire combien il comptait pour moi, j'ai décidé de me rapprocher. Je me suis tellement impliquée que sa souffrance et sa peur ont fini par devenir miennes. On partageait tout et on s'aimait plus fort encore, que lorsque la mort n'était qu'une idée lointaine. A la fin, une part de moi est morte avec elle. Je ne m'en suis toujours pas remise, mais j'ai fait le choix conscient de plonger dans la noirceur avec elle. Tous mes proches qui ont perdu quelqu'un, m'ont un jour exprimé leurs regrets - de ne pas avoir fait ci ou ça, de ne pas avoir aimé plus fort. Je n'ai pas de regrets. Aucun.
Savourant sa première relation, Gabe se mit à vivre à la façon d'Ursa, dans un présent infini déconnecté du passé ou du futur.
C'est quand on a le plus besoin de trouver les bons mots qu'ils nous font défaut.
Notre environnement - ce qui se passe autour de nous - a un impact sur les substances chimiques à l'intérieur de notre corps.
C'était comme un étrange miroir du temps, l'ainé face au visage de sa jeunesse, le jeune homme confronté à son avenir.