AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Greg Rucka (342)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


52, tome 4

[extrait] « Ce 4e et dernier tome de 52, c’est en quelque sorte le feu d’artifice de toute la saga. Car à l’annonce de cet event, de nombreux fans se sont probablement moqué de ses ambitions. Et pourtant, les auteurs l’ont fait ! La saga s’est déroulé pendant 52 semaines sans couac ‘ou presque). Mais surtout elle forme une fresque épisode, qui trouve ici sa conclusion explosive. Dans ces derniers épisodes, chacun des artistes impliqués paraît donner le meilleur de lui-même. Pour le lecteur, c’est du caviar ! À la lecture, on « ressent » réellement cette impression que l’histoire se referme progressivement. Chaque ligne narrative trouve sa conclusion. Elles sont nombreuses, riches et variées, que ce soit la lutte de la famille Steel contre Lex Luthor, l’enquête de Ralph Dibny, le retour d’Animal Man, les liens entre la nouvelle Question et Batwoman, ou le destin de Black Adam (on vous conseille de lire notre série d’articles sur Captain Marvel, au passage). Oui, c’est ambitieux. Oui, il faut parfois une lecture bougrement attentive pour saisir les références disséminées dans l’intrigue. Oui, il y a de fortes chances que vous ne pigiez pas TOUT à la 1re lecture tant 52 est dense. Mais quel plaisir de recomposer ce puzzle narratif brillant et intelligent ! »
Lien : https://topcomics.fr/52-tome..
Commenter  J’apprécie          00
Batman - No Man's Land, tome 2

Un deuxième tome toujours aussi bon avec une base que j'adore toujours autant. En fonction des récits je ne suis pas fan de tous les dessins mais je me suis bien plongé dedans malgré tout. Après avoir bien aimé le tome et avoir toujours passé un bon moment ici, j'ai hâte de retourner à Gotham avec le tome 3 😉
Commenter  J’apprécie          00
Batman - No Man's Land, tome 2

Voici donc le second volet de cette série prévue en six tomes, qui est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Pour rappel : Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter avait totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman avait disparu de la circulation.



Batman étant réapparu en cours de tome précédent, on s’attendait à ce qu’il fasse un peu le ménage lors de cette suite. Malheureusement, cet album reprenant les épisodes « Legends of the Dark Knight » #118-119, « Batman Chronicles » #16, « Shadow of the Bat » #86-87, « Azrael » #53-55, « Batman » #566-567, « Detective Comics » #733-734, « JLA » #32 et « Young Justice No Man’s Land » #1 est surtout compose de tie-ins qui n’apportent pas grand chose à l’ensemble. Batman n’est donc pas trop présent et ses collègues super-héros, tel que Superman, constatent très vite leur impuissance face à cet environnement hostile dominé par l’instinct de survie, qui fait par moments penser à l’excellente série « DMZ« . Malgré les mouvements stratégiques du Joker et de Double-Face, visant à agrandir leur territoire, l’intrigue principale n’avance donc pas beaucoup.



Au niveau du graphisme, malgré des styles qui varient parfois beaucoup d’un récit à l’autre, l’ensemble est de très bonne facture.



Bref, si le tome précédent faisait le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight, celui-ci se concentre surtout sur des personnages qui gravitent autour de Batman et s’avère du coup déjà beaucoup moins intéressant. Espérons donc que la suite renouera très vite avec l’intrigue principale.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Batman - No Man's Land, tome 6

Après cinq tomes que j'ai beaucoup aimé dans leur construction et leur concept, je suis ravi d'en avoir fini avec "No man's Land". Ce tome 6 est aussi plaisant que les autres avec un final assez fort et dans l'ensemble, ça m'a beaucoup plus dans cette saga de voir la richesse de l'univers de Batman. Une excellente série à lire 🙂
Commenter  J’apprécie          00
Batman Meurtrier et Fugitif, Tome 1

#CycleUrbanComics #N7 : "Batman Meurtrier & Fugitif T.1" de Greg Rucka, Chuck Dixon, Ed Brubaker et Devin Grayson chez @UrbanComics



Synopsis :



"Vesper Fairchild vient d'être assassinée, et son corps sans vie a été retrouvé dans le Manoir Wayne ! Et le seul suspect de l'enquête n'est autre que Bruce Wayne. Mais il lui est impossible de dévoiler son véritable alibi, sous peine de révéler qu'il se pare tous les soirs du costume du Chevalier Noir. Arrêté et emprisonné, c'est à la Bat-Famille qu'il incombe de découvrir l'identité du meurtrier."



Scénaristes : Greg Rucka, Chuck Dixon, Ed Brubaker et Devin Grayson ;

Collection : Dc Classiques ;

Editieur : Urban Comics ;

Prix : 28.00 € TTC ;

Commander le sur Urban Comics.



Un meurtre au manoir...



On se croirait dans une partie de cluedo, mais je vous rassure cela sera plus palpitant que deviner, que le coupable est le colonel Moutard, avec le chandelier dans la cuisine. Nous sommes en présence ici, du meurtre de Vesper Fairchild, dernière conquête en date du milliardaire Bruce Wayne, survenue, je vous le donne en mille, au Manoir Wayne. Que cette révélation ne vous gâche pas la soirée, ce n'est que le début de la descente en enfer de notre cher play-boy. Vous êtes prévenu. Eh, oui, tout accuse Bruce et la seule personne qui peut l'aider à se sortir de ce merdier (appelons un chat, un chat) est son alter-ego : j'ai nommé notre chevalier masqué : Batman. Mais cela ne sera pas chose aisée, car enfermé dans une cellule, il ne peut se mettre en quête et chercher les indices qui sauveront Bruce d'un destin funeste. Mais, pour ceux qui connaissent Batman, vous savez très bien qu'il a prévu un plan, une échappatoire, mais son identité de Bruce Wayne le gêne et c'est pour cela qu'il va prendre une décision qui choquera jusqu'à la Batfamily. Mais son plan sera-t-il suffisant pour convaincre le GCPD, Gotham et surtout sa très chère Batfamily ? C'est ce que je vous laisse découvrir.



Une famille pas si soudée...



En effet, à l'annonce de l'arrestation de Bruce Wayne pour meurtre, la Batfamily tombe des nues et se met en branle afin d'aider leur mentor dans cette terrible épreuve. Mais plus elle découvre les preuves accumulées contre Bruce et plus le doute s'installe et s'insinue dans leur cœur. Le comportement de Batman, ces derniers temps, joue également en sa défaveur, car à trop jouer en solo, il s'est peu à peu exclu des gens qui tiennent à lui. Cependant, malgré tout ça, Oracle, Nightwing and Co ne lâche rien et essaye par tous les moyens en leur possession de trouver qui a pu piéger avec tant de maestria leur mentor et surtout percer la Batcarapace. Ce n'est pas une tâche aisée pour nos amis justiciers, mais rien ne pourra les faire dévier de leur route, même pas Batman lui-même...quoi que. A vous de juger.



Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ? : 



Les mots "meurtrier" et "fugitif" associés au mot "Batman" m'ont tout de suite mis l'eau à la bouche. En effet, lorsque l'on connaît un minimum l'univers du DarkKnight, on sait qu'il ne tue pas et qu'il n'utilise pas d'arme à feu. Alors, lorsqu'un comics met en avant cette idée de Bruce franchissant la ligne rouge, on s'attend à en prendre plein les mirettes. Et c'est tout simplement ce qu'il se passe, en tout cas pour votre serviteur. L'ambiance est sombre, angoissante et tellement représentative de l'univers de notre anti-héros préféré. Les différentes parties de l'histoire s’enchaînent assez bien et les différents dessinateurs qui ont donné corps à cette histoire amènent un vrai plus à cet opus, pour notre plus grand plaisir. Enfin, les tensions qui apparaissent entre nos héros et leur mentor sont admirablement bien amenées et orchestrées. Que du bon pur faire un très rapide résumé. Je vous conseille donc de la découvrir s'en plus attendre.



Note Tome 1 : 17/20.



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta et un compte @Babelio pour ce blog à retrouver sous le #nametag : yradon4774 (insta) et Paul4774 (Babelio).



See you soon sur les ondes...
Lien : https://wordpress.com/post/y..
Commenter  J’apprécie          10
Batman Meurtrier et Fugitif, Tome 1

Bruce Wayne accusé de meurtre! Et un Batman qui semble finalement plutôt s'accommoder de la situation. Un point de départ étonnant pour "crossover" des titres du Batverse du début des années 2000.
Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
Commenter  J’apprécie          00
Batman/Bruce Wayne : Fugitive

Ce tome fait suite à Bruce Wayne - Murderer? qui contient "Batgirl" 24, 27, "Batman" 599 à 602, "Gotham Knights" 25 à 28, "Batman: The 10-Cent Adventure", "Birds of prey" 39 à 41, 43, "Detective Comics" 766 & 767, "Nightwing" 65 & 66, 68 & 69, et Robin 98 & 99. Le présent tome contient "Birds of prey" 43, "Batman" 603 à 607, "Detective comics" 771 à 775, "Batgirl" 29 et 33, "Gotham knights" 30 à 32 et "Azrael" 91 & 92. Il est possible de lire "Fugitive" sans avoir lu "Murderer?", car il y a une page de résumé en début de tome. Ces épisodes ont été initialement publiés en 2002. Les scénarios sont écrits par Ed Brubaker (sur "Batman"), Greg Rucka (sur "Detective comics"), Devin Grayson (sur "Gotham nights"), Kelley Pucket (sur "Batgirl"), et Dennis O'Neil (sur "Azrael").



Vesper Fairchild a été assassinée dans le manoir des Wayne, et Bruce Wayne est accusé du meurtre. Il a décidé de se soustraire à la justice et de couper les ponts avec les autres porteurs de l'emblème de la chauve-souris. Il a renoncé à son identité de Bruce Wayne et opère depuis la batcave. Au cours de ce tome copieux, Batman va se rendre au chevet du policier qui a réconforté le jeune Bruce Wayne sur la scène du meurtre de ses parents. Il va devoir confronter (et parfois affronter) Catwoman, Nightwing, Robin, Oracle, Azrael, pour renouer des liens avec eux, pour remonter petit à petit jusqu'au véritable meurtrier. Il lui faudra aussi faire face à Sasha Bordeaux, sa garde du corps qui est en prison pour son rôle présumé dans le meurtre de Vesper Fairchild.



En 1993, le responsable éditorial du groupe de comics liés à Batman a l'idée d'inclure tous les titres concernés dans une seule et même histoire à la portée significative pour le personnage : il s'agit de Dennis O'Neil et de Knightfall. Au vu du succès de ce récit, DC Comics pérennise le format et produit plusieurs histoires sur le même schéma : Contagion, Legacy, No man's land. Ici l'idée directrice est que Batman a décidé de mettre un terme à son identité civile, autant dire que le bouleversement est insignifiant par rapport aux actions de Bane dans Knightfall. Le lecteur a également du mal à ressentir de l'inquiétude pour le casier judiciaire de Bruce Wayne.



Ce tome présente une bonne tranche des comics de Batman et de ceux gravitant autour. Son premier intérêt est de pouvoir découvrir (ou retrouver) les personnages évoluant en périphérie de Batman. Il y a quelques membres de la police de Gotham dont Crispus Allen (prélude à l'excellente série Gotham Central), Sasha Bordeaux (qui tire sa révérence dans ces épisodes), les compagnons de lutte habituels (Robin, Nightwing, Oracle), Jean-Paul Beaubier (Azrael, toujours aussi détraqué à cause de l'Ordre de Saint Dumas) et une version de Batgirl qui sort de l'ordinaire et qui gagne à être connue (Cassandra Cain).



L'intrigue principale relative à l'identité du vrai meurtrier de Vesper Fairchild est diluée dans tous les épisodes connexes et débouche sur une révélation pas très palpitante faisant intervenir 2 ennemis assez secondaires de Batman.



Fort heureusement, certains épisodes présentent un intérêt pour eux-mêmes, plutôt que pour leur apport à la trame générale. Le premier en particulier sort du lot, Brubaker sachant faire ressortir l'émotion ressentie, provoquée par le réconfort apporté par le policier sur la scène du meurtre des parents du jeune Bruce. Par la suite Greg Rucka est celui qui s'en sort le mieux en faisant réellement exister Sasha Bordeaux au-delà de son simple rôle dans l'intrigue. De manière surprenante le scénariste qui aligne les scénarios les plus convenus et les dialogues les plus lourds est Dennis O'Neil sur la série "Azrael".



Côté visuel, le lecteur contemple le travail de Sean Philips (1 épisode), Scott McDaniel (4 épisodes), Steve Lieber (3 épisodes), Roger Robinson (3 épisodes), Damion Scott, Sergio Carello (3 épisodes), Rick Burchett. Sean Philips sait créer une atmosphère noire et ambiguë. Les autres dessinateurs sont dans un mode graphique à la truelle, qui privilégie les pauses et les chocs, au détriment de toute nuance. Ça bastonne et ça prend la pause, pour des dessins encore assez infantiles entièrement tournés vers l'action, sans autre forme de sensibilité.



Globalement, ce tome lit facilement et rapidement, sans déplaisir. Le lecteur découvre une intrigue légère, dont la résolution n'a au final que peu d'intérêt. Il aura du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages dans la mesure où les scénaristes privilégient l'action et l'intrigue. Les dessinateurs œuvrent dans la même mouvance, sans se préoccuper de leur donner de la consistance. L'intérêt principal réside dans la découverte de personnages oubliés, ou n'étant pas réapparus depuis de nombreuses années, balayés par la remise à zéro de New 52, en 2011.
Commenter  J’apprécie          20
Batman/Huntress, tome 1 : Dette de sang

Ce tome contient une histoire complète ne nécessitant qu'une connaissance superficielle de Batman. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2000, écrits par Greg Rucka, dessinés par Rick Burchett et mis en couleurs par Tatjana Wood. L'encrage a été réalisé par Burchett pour les épisodes 1 à 4, et par Terry Beatty pour les épisodes 5 & 6. Les couvertures ont été réalisées par Burchett.



Le corps d'un cadavre flotte dans la rivière de Gotham, alors que le symbole de chauve-souris s'affiche sur le ciel nuageux. Il s'agit de celui de Claudio Panessa. Sur le quai, la police a délimité un périmètre et le commissaire James Gordon est sur place. Batman examine le cadavre de près. La voix intérieure d'Helena Bertinelli commente sur le fait que tout le monde va croire qu'elle est coupable de ce meurtre, alors qu'en fait personne ne la connaît vraiment. Dans le même temps, elle pense au sens de l'omerta pour les siciliens : la nécessité de se faire vengeance par soi-même, faute de pouvoir avoir confiance dans les institutions gouvernementales. Depuis le trottoir d'en face de l'immeuble d'Helena, une silhouette en pardessus avec un chapeau observe Batman se poser sur le toit. Batman s'introduit chez Helena Bertinelli et observe l'aménagement : la carte de la Sicile, la photographie de famille encadrée avec ses parents et son grand frère, l'ordinateur, le cahier de notes. Il est interrompu par Helena qui le menace d'une arbalète en sortant de sa salle de bain. Batman lui demande si elle a tué Claudio Panessa car il a été retrouvé avec un carreau d'arbalète dans le corps. Elle explique qu'elle était chez elle en train de corriger des copies.



Batman s'en va en la prévenant que s'il découvre qu'elle est l'assassin, il la mettra hors d'état de nuire. Helena Bertinelli pense qu'il ne peut pas comprendre qu'il s'agit d'une histoire de famille. Leur histoire commence il y a plus d'un siècle quand son arrière-grand-père Giuseppe Bertinelli a immigré à Gotham depuis la Sicile. Il travaillait dur, et également montrait une réelle adresse à se servir d'une arme à feu. Il a intégré le crime organisé, et décidé qu'il dirigerait les 5 familles alors implantées à Gotham : les Bertinelli, les Beretti, les Galante, les Inzerillos et les Cassamentos. La guerre des gangs qui s'en est suivie lui a coûté la vie de deux fils, mais au final il a atteint son objectif d'unir les 5 familles et de régner sur elles en tant que Don. Giuseppe Bertinelli est décédé en 1949, et Alfredo Bertinelli (son seul fils survivant, le grand-père d'Helena) lui a succédé en tant que parrain. Un jour, Tomaso Panessa s'est fait connaitre, demandant que sa famille devienne la sixième du crime organisé à Gotham. Il a essuyé une fin de non-recevoir de la part d'Alfredo Bertinelli. Lorsqu'Helena avait 8 ans, un assassin a fait irruption chez les Bertinelli alors qu'ils étaient à table et a tué sa mère, son père et son frère sous yeux, la laissant vivante. Le sang appelle le sang. La famille Galante a pris la tête des affaires, et a permis à la famille Panessa d'entrer dans les affaires. La famille Panessa a pris en charge Helena Bertinellli et l'a envoyée grandir en sécurité en Sicile. Au temps présent, le soir, elle se rend chez les Panessa pour saluer son oncle Tomaso et pour présenter ses condoléances.



Régulièrement, les responsables éditoriaux font le constat que Batman fait vendre, et passent commande auprès des créateurs, d'un nouveau personnage qui graviterait autour du héros pour élargir la gamme et profiter de son aura. Helena Rosa Bertinelli est le troisième personnage à endosser le costume de Huntress, après Paula Brooks créée en 1947 par Mort Meskin, et Helena Wayne créée en 1977 par Paul Levitz, Joe Staton, Joe Orlando et Bob Layton. Elle est apparue la première fois en 1989, dans sa propre minisérie écrite par Joe Cavalieri et dessinée par Joe Staton. La présente histoire contient une version révisée des origines présentées en 1989. La scène introductive permet d'établir que Huntress est basée à Gotham et qu'elle entretient une relation houleuse avec Batman, celui-ci se défiant d'elle, la soupçonnant d'être capable d'assassiner froidement ses ennemis. Au cours du récit, il apparaît qu'elle ait déjà connue des autres superhéros gravitant autour de Batman. Elle a eu une relation amoureuse avec Nightwing. Oracle (Barbara Gordon) ne lui fait pas plus confiance que Batman. Par contre Robin (Tim Drake) n'a pas de préjugés en sa défaveur. Dans cette histoire, elle bénéficie de l'aide de 2 autres superhéros qui n'appartiennent pas à la Bat-family.



Dès le début, Greg Rucka explicite le genre du récit : il se déroule à Gotham, sous la surveillance de Batman, et il est question de familles mafieuses, et de crime organisé. Le lecteur trouve les conventions attendues : plusieurs familles (5) qui se partagent un territoire, une guerre des gangs qui couve, des règlements de compte, une alliance entre 2 gangs par le biais d'un mariage, une série d'exécutions sommaires qui reprend après plusieurs décennies de tranquillité. Néanmoins, Greg Rucka n'en fait pas de trop : il a conscience qu'il n'est pas Francis Ford Coppola et il se focalise plus sur le passé d'Helena Bertinelli en Sicile, que dans la description des relations au sein de la Famille. Du coup certaines évocations ont un goût de trop peu (les débuts de Giuseppe Bertinelli, la veillée funèbre, la séquence de mariage), mais c'est aussi ce qui évite au récit de sombrer dans le kitsch superficiel. Le lecteur peut être un peu surpris par le choix de Rick Burchett comme artiste, connu pour des adaptations de qualité en comics, de la série Batman la série animée. Effectivement, ses contours donnent parfois une sensation un peu douce, par exemple tirant les visages un registre tout public, ou parfois intemporel. Pourtant l'évocation de la fin du dix-neuvième siècle ou des paysages de Sicile s'avère visuellement convaincante, avec une violence ni gore, ni sadique, mais bien réelle.



Un mafieux a été assassiné et Huntress est la principale suspecte, à la fois aux yeux de la police, des familles du crime organisé et de Batman, ainsi que d'Oracle. Helena Bertinelli n'a aucune intention de se laisser intimider, mais elle se retrouve vite dépassée. Un individu prend sur lui de la retirer de l'échiquier et de la mettre au vert : The Question. Le lecteur peut être un peu surpris par son irruption dans le récit : il peut supposer qu'il s'agit d'une occasion pour le scénariste d'écrire le personnage, en s'inspirant de la version développée par Dennis O'Neil qui était également le responsable éditorial originel sur cette histoire. Du coup, le récit prend une direction originale en sortant de Gotham le temps d'un épisode. Le lecteur éprouve vite de l'empathie pour cette femme qui refuse de se laisser intimider par Batman, qui refuse de se soumettre à sa volonté, qui envoie balader son ancien amoureux bien intentionné mais inféodé à Batman, et qui accepte l'aide d'un étranger à la façon de faire bizarre. Le scénariste développe donc 2 récits en parallèle et complètement liés : l'enquête sur le vrai meurtrier de Claudia Panessa, et l'histoire de la jeunesse d'Helena Bertinelli. Il se laisse charmer par l'apparence claire des dessins de Rick Burchett. Il voit qu'il a du mal à tenir le rythme sur les 2 derniers épisodes avec quelques cases sans décors, et l'appel à la rescousse d'un encreur un tout petit peu plus carré que lui.



L'artiste représente des personnages civils crédibles avec des morphologies variées et des âges différents. Il concilie avec l'élégance la dureté intérieure d'Helena Bertinelli et sa capacité de sourire, en évitant soigneusement d'exagérer ses courbes et ses mensurations. Les auteurs se montrent facétieux en incluant une représentation d'artiste de Huntress dans un journal : elle semble avoir été dessinée par Rob Liefeld, avec un niveau d'agressivité maximal, et une poitrine hypertrophiée. Burchett s'implique dans les scènes d'action, avec des affrontements bien découpés, induisant une accélération du rythme de lecture, au cours desquels les personnages bougent en fonction des caractéristiques de l'environnement des obstacles, les coups et les parades s'enchaînent de manière logique, sans aller jusqu'à devenir un ballet. Le lecteur sourit à plusieurs reprises : la caricature de Huntress, l'échange de regard butés entre Batman et Huntress, la prise de bec entre Nightwing et Helena, le regard amusé de Vic Sage. Rick Burchett sait rendre les personnages vivants, facilitant la projection du lecteur en eux. Greg Rucka raconte une histoire d'omerta (en modifiant un peu le sens du mot en passant), bien ficelée, sans sortir des sentiers battus. Il fait aussi en sorte que Helena Bertinelli puisse évoluer et devenir plus étoffée. Lorsqu'elle est retirée de force de Gotham, elle se retrouve en présence d'un maître des arts martiaux qui va remplir l'office de sensei le temps d'un épisode, lui apprenant à mieux se maîtriser.



Ce tome constitue une bonne occasion de faire connaissance avec ce personnage gravitant autour de Batman. Le scénariste connaît son affaire : il sait raconter une histoire de gangsters sans abuser des clichés, et il sait écrire un personnage féminin qui sache en remontrer aux hommes sur leur terrain sans en devenir un. L'artiste amalgame une narration tout public sans violence trop graphique, avec les conventions visuelles attendues d'un récit de superhéros sans se contenter d'aligner des poses déconnectées, des personnages à la corpulence normale, et une direction d'acteurs nuancée. L'histoire présente un bon niveau de saveur, s'élevant au-dessus de la production mensuelle, sans atteindre la catégorie des indispensables.
Commenter  J’apprécie          70
Batwoman Omnibus

Contient :

Detective Comics #854-863

Batwoman #0-24

Batwoman Annual #1



L'aventure Batwoman a commencé pour moi dès la publication des New 52, alors que l'univers DC Comics repartait de zéro, il y a de cela une bonne décennie.



A l'époque déjà, alors que je me familiarisais avec les comics et ce personnage, les planches et les couleurs m'avaient laissé un beau souvenir.



Cela se vérifie alors que je relis et achève ma lecture de l'ensemble de ces numéros. Cette fois, l'arc narratif est complet. Je peux lire le tout à mon propre rythme.



Le préfixe "Bat" suggérerait que Batwoman est le pendant féminin officiel de Batman. Or, il n'en est rien. De Batman, Kate Kane n'emprunte que le symbole et s'en inspire pour combattre le crime à sa manière. Son affiliation est avant-tout à son égard et à sa famille.



Au fil de ses aventures, l'héroïne affronte légendes urbaines et créatures mythiques dont les étranges apparitions seraient liées à un groupuscule obscur. A ses côtés, nombre de héros connus se succèdent et l'intègrent dans leur longue liste d'alliés.



Une longue histoire mêlant drame familial et menace apocalyptique sur fond littéraire et mythologique. Batwoman est à part dans la Bat-Family et son rôle est loin d'être négligeable.



Quant au soin apporté aux planches, aussi bien dans la mise en scène, le dessin ou la colorisation, c'est tout ce que j'aime. Quelques variations apparaissent alors que les artistes se succèdent mais le rouge flamboyant de Batwoman devient un fil conducteur uniformisant l'ensemble de manière subtile et suffisante.
Commenter  J’apprécie          30
Batwoman, Tome 0 : Élégie

De bons chapitres pour découvrir le personnage et son histoire, mais une intrigue plutôt laborieuse. J.H. Williams III en fait malheureusement trop la plupart du temps, avec des mises en pages surchargées et un peu caricaturales.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
Commenter  J’apprécie          00
Batwoman, Tome 0 : Élégie

J'ai été agréablement surprise par le style des dessins de ce comics: assez classique pour la vie quotidienne de Kate, pour les flashback et un peu "free style" lorsqu'elle devient Batwoman avec plein de couleurs et d'effets originaux. Je les trouve très réussis dans l'ensemble.



Un scénario intéressant, même si la trame de l'histoire n'est pas toujours évidente à suivre. Lors de ma première lecture, je suis un peu passée à côté de la mystérieuse prophétie, me concentrant davantage sur le passé de Kate mais tout s'entremêle un peu, j'envisage de relire les passages qui m'ont un peu échappée.



Enfin, une héroïne charismatique, volontaire, avec le sens des valeurs (celles de Batman), j'espère la retrouver dans le prochain tome, pour d'autres aventures.


Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
Commenter  J’apprécie          10
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Difficile de passer à coté de ce bouquin sans en dire un mot : amalgame hétéroclite (**), il mélange les styles et l'équipe graphique - attribuer toute la gloire au seul dessinateur serait un déni de justice tant il y a fusion complète entre le dessin, la couleur et les effets de traitement d'image sur certaines planches que l'on pourrait attribuer à Mucha dans le meilleur de ses affiches ou à Windsor Mac Cay dans ses pages au plus fort de ses tendances "art nouveau" irisé - l'équipe graphique, donc, fait des merveilles ... mais pas tout le temps. Le parti pris de traiter les flashbacks dans un style différent (le genre Bob Kane ancienne manière, trait gras et vignette très schématique) est assez décevant même si, en fin de compte, il fait ressortir nettement la virtuosité du reste. Donc ce n'est pas un pur chef-d’œuvre - un dernier petit coup de griffe au passage - et les personnages qui sont sensés être des "hybrides" donnent lieu à quelques vignettes franchement ridicules.



(**) le terme sonne bizarrement par rapport au contenu de l'histoire... :) mais je garde pour moi le détail des explications que pourrait fournir à ce sujet mon esprit pervers.
Commenter  J’apprécie          140
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Le scénario de Rucka est mis en valeur d’une façon vraiment magistrale par Williams III qui donne ici une vraie leçon de mise en page. […] Batwoman est vraiment une valeur sûre du label DC Comics.
Lien : http://www.actuabd.com/Batwo..
Commenter  J’apprécie          00
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Il y avait longtemps que j'avais entendu parler de cette nouvelle Batwoman apparue il y a une dizaine d'année. Je l'avais croisé dans un des "épisodes" du Batman par Grant Morrison et elle m'avait eu l'air intéressante et avec un caractère bien trempé. Cette nouvelle Batwoman avait aussi fait le buzz au moment de sa création car elle est une héroïne qui assume son homosexualité. Mais la limiter à cela serait faire fausse route. Créer une nouvelle figure batmanienne pouvait être très périlleux, vu le nombre de personnages qui gravitent déjà autour du Dark Knight, de Robin à Huntress en passant par Damian. Avec ce tome, on découvre à la fois une histoire dont Batwoman est l'héroïne mais aussi son histoire (d'où le tome 0), les deux s'entremêlant de manière réussie, notamment grâce au changement de style de dessin pour les parties flashback. Globalement, la dimension graphique est agréable, avec des double pages régulières qui donnent une impression de déconstruction mais qui restent lisibles et soulignent tour à tour la dynamique des scènes d'actions ou les différences de point de vue. Le caractère de Batwoman/Kate Kane et les relations avec sa famille sont bien construits et permettent de ne pas avoir un clone de Bruce Wayne et de ses proches (même si certains archétypes sont mobilisés). Batman est présent mais de manière discrète ou comme contrepoint dans la deuxième partie du tome. Celle-ci m'a d'ailleurs un peu moins convaincu, ce parallèle avec le chevalier noir étant un peu trop systématique dans la mise en scène. La lecture reste agréable mais sans forcément donner une envie irrépressible de lire un autre tome. A creuser pour voir si un scénariste a, depuis ce tome 0, su s'emparer de ce personnage pour proposer une histoire avec une certaine ampleur.
Commenter  J’apprécie          30
Batwoman, Tome 0 : Élégie

J’ai lu Batwoman dès sa sortie en 2012, après avoir lu quelques critiques assez élogieuses. C’est donc pour moi une relecture, trois ans plus tard. Je ne vais pas faire de suspens : j’aime toujours autant ! Et je vais vous expliquer pourquoi…

Dès les premières pages, nous sommes plongé.e.s dans l’action,et autant vous dire qu’on s’en prend plein les mirettes !



J’avoue, cette double page est simple à comprendre, mais ce n’est pas le cas de toutes. Heureusement, on s’y fait très vite.

Autant vous dire que non seulement le dessin de J.H. Williams III est très beau, très dynamique, mais en plus il est superbement mis en valeur par les couleurs de Dave Stewart, qui a fait un travail remarquable ! Et quand le récit fait un bon dans le passé pour nous raconter comment Kate Kane est devenue Batwoman, le changement est radical : un dessin totalement différent, et des couleurs en aplat, avec très peu d’ombres. J’aime moins mais, pour le coup, il n’y a aucun risque d’incompréhension, et c’est très efficace.

Pour ce qui est de l’histoire, il n’est pas uniquement question de cette métamorphose en chauve-souris, mais aussi des combats que mène notre héroïne à Gotham, face au Culte du Crime qui a une nouvelle dirigeante. Et elle est complètement cinglée. Cette dernière se fait appeler Alice, et son look et ses propos ne sont pas sans rappeler une certaine petite fille ayant voyagé au Pays des merveilles. Excepté qu’elle aurait un pet au casque, et qu’elle doit voir quinze ans de plus.

[...]



Ce tome 0 est riche en action, en rebondissements, et il est visuellement superbe ! C’est donc pour moi un sans faute, et je ne peux que vous conseiller de vous ruer dessus, si ce n’est pas déjà fait.
Lien : https://malecturotheque.word..
Commenter  J’apprécie          10
Batwoman, Tome 0 : Élégie

« Batwoman – Elégie pour une ombre » contient les épisodes #854 à #860 de Detective Comics, dessinés par J H Williams III et écrits par Greg Rucka (lisez « Queen and Country » !!!).



Si le scénariste nous narre les démêlés de son héroïne avec une mystérieuse secte criminelle, il dévoile surtout les origines de cette quête vengeresse costumée et parvient ainsi à faire sortir Batwoman de l’ombre de son pendant masculin qui règne sur Gotham City. Si, à l’instar de Batman, c’est également un traumatisme subit durant l’enfance qui l’incite à protéger les plus faibles dans une tenue de super-héroïne, l’auteur ne cherche pas forcément la facilité. L’homosexualité de Katherine Kane ne manquera par exemple pas de surprendre dans un ouvrage issu d’un pays extrêmement puritain et la carrière militaire abruptement interrompue de l’héroïne ne manquera d’ailleurs pas de faire écho à la mentalité qui règne encore dans certains milieux (et probablement pas seulement outre-Atlantique).



Construisant son récit à coups de nombreux flashbacks afin de revenir sur le passé de Kate, l’auteur met également une adversaire redoutable sur son chemin. Sorte de version féminine du Chapelier de Batman, saupoudrée d’une touche de Joker, la prénommée Alice fait clairement allusion à l’héroïne de Lewis Carrol. Si j’ai fortement apprécié cette mise en place des personnages qui permet de donner une véritable identité à cet alter ego de l’homme chauve-souris, j’ai moins accroché à l’affrontement avec Alice et à cette touche de fantastique qui permet d’intégrer d’étranges créatures à cette lutte.



Visuellement, par contre, c’est un vrai régal. Adaptant son style en fonction du contexte et de la chronologie de l’histoire, il propose également un découpage phénoménal et des cadrages sublimes. Et soulignera-t-on jamais assez l’incroyable talent de Dave Stewart à la colorisation ? Bref, un graphisme de toute beauté !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Ce fascicule de Batwoman nous offre une très bonne histoire, doublée d’un retour sur les origines pertinent, magistralement illustré par un artiste en grande forme. On pourra regretter qu’il n’y ai pas un petit rappel des événements de la série 52, mais cela reste anecdotique.
Lien : http://www.actuabd.com/Batwo..
Commenter  J’apprécie          00
Batwoman, Tome 0 : Élégie

on a une image très dynamique, expérimentale, voir même très ambitieuse, et on a une écriture plus posée, plus attachée à la psychologie
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          10
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le brillant dessinateur réalise une véritable prouesse artistique, en faisant varier son style de façon à l’adapter parfaitement au très bon scénario de Greg Rucka. Une occasion en or de découvrir une héroïne atypique, trop souvent laissée de côté.
Lien : http://www.bdencre.com/2012/..
Commenter  J’apprécie          00
Batwoman, Tome 0 : Élégie

Ce tome comprend les épisodes 854 à 860 de la série "Detective Comics", parus en 2009/2010. Ils sont tous consacrés à Batwoman, écrits par Greg Rucka et illustrés par J.H. Williams III, avec une mise en couleurs de Dave Stewart. Il se décompose en 2 histoires.



Elegy (épisodes 854 à 857) - Batwoman opère à Gotham et elle enquête par la manière forte sur la Religion du Crime. Elle reçoit l'assentiment de Batman pour mener à bien cette mission sur son territoire. À partir de sa base d'opérations, elle travaille avec son père qui lui sert de tacticien. En enquêtant, elle finit par se retrouver face à face avec la nouvelle Madame de la religion du Crime : Alice. Elle croise également plusieurs membres d'une tribu d'individus garous aux des animaux totémiques très divers.



Go (épisodes 858 à 860) - Dans cette partie, Kate Kane essaye d'accepter la découverte terrible de la première partie, et c'est également l'occasion pour elle de se remémorer plusieurs moments clefs de sa vie : 20 ans, 7 ans et 4 ans auparavant.



Cette version de Batwoman est apparue pour la première fois dans l'épisode 11 (juillet 2006) de la série 52 (dans 52 1, en anglais), sous la plume de Greg Rucka, puis de manière anecdotique dans la maxisérie "Countdown to final crisis". Ensuite Greg Rucka l'a intégrée dans Five Books of Blood (2007, en anglais), et dans Revelations (2008/2009, en anglais).



J.H. Williams (l'illustrateur) est essentiellement connu pour la série Promethea d'Alan Moore et Desolation Jones de Warren Ellis. Ses illustrations pour la première partie relèvent de l'extraordinaire. Il alterne 2 styles différents suivant que la scène s'attache aux pas de Batwoman ou de Kate Kane.



Pour les séquences consacrées à Batwoman, la composition des pages, et des doubles pages est très sophistiquée avec des cases en forme d'éclairs ou de triangles qui s'emboîtent les unes dans les autres pour accentuer l'impression de mouvement, ou l'impact des coups portés. L'encrage est assez soutenu pour donner plus de densité aux personnages, plus de noirceur surtout pour les combats. Lors de ces scènes, J.H. Williams III se rapproche des techniques utilisées par Alex Ross pour donner de la texture à chaque surface, à chaque matériau et en particulier à la combinaison en cuir de Batwoman. Ses illustrations sont rehaussées par une mise en couleurs exceptionnelle de Dave Stewart qui pioche dans toute la palette chromatique pour des juxtapositions de teintes vives et colorées parfois osées, ou au contraire pour des teintes pastel d'une grande sensibilité. La méchante de service ressemble à une lolita gothique japonaise avec une préférence pour les couleurs pastel. Chaque page et chaque case sont d'une incroyable richesse. Ces épisodes ne peuvent pas se lire comme une bande dessinée traditionnelle, la virtuosité de l'illustrateur est telle que le regard s'arrête de lui-même pour contempler ces images ahurissantes et séduisantes.



Pour les séquences consacrées à Kate Kane, J.H. Williams III utilise un style plus classique, détaillé, précis, méticuleux, sans être obsessionnel. À nouveau, chaque case est gorgée de des détails nécessaires et très spécifiques. La mise en page redevient plus sage, à base de rectangle. Les couleurs de Dave Stewart sont moins éparpillées et plus contenues.



La deuxième partie "Go" conserve la même différence de style entre les scènes consacrées à Batwoman et celles consacrées au passé de Kate Kane. Sauf que pour ces dernières, le lecteur à l'impression de voir resurgir le style que David Mazzuchelli a employé pour Batman Year One, classique, sobre, efficient, magnifique d'évidence.



Rien que pour cette leçon d'art graphique, ce tome mérite ses 5 étoiles.



Pour la partie "Elegy", Greg Rucka ressort encore une fois sa Religion du Crime qui correspond à un concept peu abouti et encore moins crédible. Voilà une bande d'allumés qui se réclament d'une Bible du Crime, qui attendent la réalisation d'une prophétie dans laquelle Kate Kane est censée jouer un grand rôle, et qui ne valent pas tripette comme criminels. Heureusement que les illustrations pallient la simplicité du scénario ! Je préfère également ne pas évoquer la présence de ces créatures garous diverses que rien ne vient expliquer ou justifier. Par contre, les relations entre Kate Kane et son mentor sonnent juste, ainsi que celles qu'elle entretient avec ses relations amoureuses.



Pour la partie "Go", Greg Rucka se retrouve en terrain plus familier à décrire l'évolution de Kate Kane de son enfance jusqu'à sa décision de prendre l'identité de Batwoman. Là il est nettement meilleur et plus convaincant en établissant les motivations et l'éducation de son héroïne qui n'a rien de banal. Certes il utilise le cliché du traumatisme infantile pour expliquer sa vocation, mais sa description du développement affectif et psychologique de Kate Kane a emporté mon empathie et ma sympathie en quelques pages.



En fin de volume se trouvent les magnifiques couvertures variantes de J.G. Jones, Adam Hughes, Jock et Alex Ross.



Je recommande chaudement ce tome pour ses illustrations exceptionnelles et pour le scénario de la deuxième partie qui fait exister Kate Kane comme une personne à part entière.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Greg Rucka (838)Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}