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Critiques de Guilhem Gallart - Pone (30)
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Un peu plus loin

Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée, reçue le 14.05.2023 et aux Éditions JC. Lattès.

Le RAP, une culture un peu éloignée de la mienne, même s’il m’arrive d’en écouter Bercée, par le hip-hop et l’émission de Sydney, c’est un retour en arrière que j’ai effectué avec cette lecture fait de moments de liberté musical. L’auteur nous livre une biographie nécessaire qui nous plonge dans l’univers et le début du RAP, qui va nous faire voyager de Toulouse à Marseille, en passant par Cannes et New- York. Atteint de la maladie de Charcot, l’auteur appréhende avec beaucoup de pudeur cette partie de son livre.

Dans ce roman, on va suivre l’histoire de l’auteur de sa jeunesse à Toulouse et Marseille jusqu’à maintenant. Il en ressort beaucoup de sincérité de ce livre et des moments très drôles.

Un livre qui m’a plongée dans un univers musical, qu’en fait que je connaissais peu, mais qui m’a vraiment intéressé. J’ai également apprécié cette histoire pleines d’émotions.

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Un peu plus loin

Grâce à Babelio et aux éditions J.-C. Lattès j'ai eu le plaisir de recevoir, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, : Un peu plus loin de Guilhem Gallart dit Pone.

Cet ouvrage est une autobiographie, celle d'un homme que je ne connaissais pas du tout et pourtant, j'ai été captivée. Ce n'était pas gagné d'avance car en général je lis peu ce genre, surtout quand je ne connais pas l'auteur. Mais ici, allez savoir pourquoi.. j'ai été captivée !

Guilhem Gallart dit Pone a mis plus de deux ans avant d’écrire ces lignes. Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir été encouragé.

Cet homme a fait carrière au sein du groupe mythique Fonky Family. Depuis 2015 il souffre de la maladie de Charcot. Il est d'ailleurs paralysé.

Plus que sa vie, il nous raconte sa reconstruction avec des mots forts. Une telle maladie, qui entraine une paralysie, doit être analysée, digérée, avant que la vie de cet homme soit dévoilée au grand public.

Il s'est livré à nous, et franchement chapeau pour ce très joli texte jamais larmoyant, positif. Cela force l'admiration !

Il n'aime pas parler de lui et pourtant, il l'a fait avec brio.

Ce qui est fou, dans un sens, c'est qu'il aime cette nouvelle vie difficile, passionnante et pleine de défis. Il ne la souhaite à personne, mais elle vaut la peine d’être vécue.

J'ai adoré ma lecture, j'a souvent été émue aux larmes et je vous recommande Un peu plus loin sans aucune hésitation.

Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité.
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Un peu plus loin

Guilhem « Pone » GALLART. Un peu plus loin.



Un grand merci à Pierre KRAUSSE, de Babelio et aux Editions Lattès pour l’envoi de cette biographie de « Pone ».



J’ai reçu cet ouvrage lundi 15 mai et ce matin, mercredi 17, les larmes aux yeux, le cœur serré, j’achève ma lecture. Je suis très touchée par la vie de Guilhem. Je le félicite pour sa force de caractère, son moral d’acier, sa persévérance, son amour incommensurable pour son épouse, ses deux filles, sa famille, ses amis.



Dès son plus jeune âge, il a manifesté son désir de s’exprimer dans le domaine des arts. Tagueur à ses débuts, il est ensuite tombé dans la marmite de la musique. Il nous conte, de façon chronologique son aventure musicale, des années 1980 à nos jours, entre Toulouse et Marseille. Il a fait de belles rencontres dans le milieu musical, parcouru le monde avec son groupe de potes. Il nous dévoile les coulisses du métier. C’est un acharné, un battant, un perfectionniste et il nous le prouve dans ce récit intime. Aujourd’hui malheureusement, atteint par la maladie de Charcot, sur son lit médicalisé, il continue le combat. Oui, à nouveau, il compose, écrit, ce livre en est la preuve et il a encore des trésors enfouis dans des tiroirs… Nous devons encore patienter afin de lire ses histoires, pour enfants, ses mémoires, ses rêves couchés sur papier…. Nous serons patients. Écrire avec les yeux, n’est pas une sinécure, il laisser le temps au temps...



Chapeau, RESPECT, COURAGE, et merci pour votre obstination, votre ténacité, votre opiniâtreté. C’est un fort bel exemple pour tous ceux qui, comme vous sont gravement malades. Et votre exemple doit donner matière à réflexion à tout le personnel médical réuni. Vous repoussez les limites de la médecine qui souvent baisse les bras face à une maladie orpheline. Je pense, sincèrement que l’amour témoigné par votre entourage n’est pas étranger à cette lutte. Je les félicite de tout mon cœur . Vous affrontez, sereinement cette dure épreuve, nous décrivez votre quotidien.



« Être le meilleur sans me prendre pour le meilleur », quelle belle devise ! Votre envie de vivre, de repousser les limites de la science, vos désirs de créations, non seulement pour vous mais pour les autres, votre générosité, tous ces traits qui vous caractérisent me laissent pantoise. Je vous souhaite tout le bonheur possible, à vous et à votre famille. Encore une fois je vous félicite : vous êtes une belle personne, humble, généreux, respectueux, modeste. Je vous souhaite d’aller encore « Un peu plus loin ».



Je ne peux que recommander la lecture de cette stupéfiante biographie de « Pone ». Encore un immense merci pour cette confession intime. Je m’adresse en partie aux futurs lecteurs de ce témoignage mais également à l’auteur et à tout son entourage. Bonne journée à vous tous…

(17/05/2023).
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Un peu plus loin

Voici un livre détonant et positif malgré l’évocation de la maladie de Charcot dont Pone ancien producteur du groupe de rap marseillais Fonky Family est atteint. Etant totalement paralysé et alité il a écrit cette autobiographie avec un système de suivi oculaire par ordinateur, petits chapitres par petits chapitres.



Il narre ici son histoire personnelle entre Toulouse et Marseille et plusieurs voyages à l’étranger. Il évoque largement bien entendu la formation et la vie du groupe Fonky Family plutôt un collectif d’ailleurs.



Ces pages sont incroyables d’optimisme et de positivité. Un livre rayon de soleil et pourtant j’avais un a priori inverse, me disant qu’il allait être déprimant et non pas du tout !

Merci en tout cas à Babelio pour cette masse critique privilégiée !!!

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Un peu plus loin

P***N !!! Quelle claque !!!! Jamais je n’aurais été, de moi-même, acheter ce livre. Jamais je n’ai autant voulu remercier Babelio et les Editions Lattès pour cet envoi. C’est un roman qui peut toucher « une large audience », plus grande que celle qu’espérait Pone à priori !



Pone nous enjoint, à un moment de son autobiographie (écrite au moyen de ses pupilles qui font office de souris dans un logiciel spécifique), de ne pas « jouer aux cons » et d’exhorter nos proches à acheter son livre. Il explique cette volonté par le fait qu’il n’a quasiment jamais connu l’échec (à part une fois) et que ce n’est pas le moment de commencer ! Je vais expliquer différemment pourquoi je l’écouterai, pourquoi, dès lundi, je parlerai de cette pépite à mes élèves de troisième (pour lesquels le genre autobiographique est au programme ; j’aimerais d’ailleurs que « Un peu plus loin » cartonne et sorte en poche afin de suggérer cette lecture édifiante au plus vite à nos ados qui se plaignent souvent un peu trop facilement et baissent si facilement les bras face à la difficulté!!!)



J’y reviens : pourquoi je dirai à tous de lire ce récit de vie ? D’abord parce qu’il nous fait vivre les montagnes russes !!! On rit, on pleure, on se dit « quel gamin ! » puis « ouah ! le mec !!! » …

Une des choses que j’ai le plus appréciée, c’est d’avoir l’impression d’être proche de Pone (que je ne connaissais pas vraiment, si ce n’est pas le biais des « Bad Boys de Marseille » !!) ; il nous parle, fait de petits apartés pour nous expliquer certains mots, pour nous dire que oui, ils ont un peu fraudé à quelque moment, que oui, on sait bien compter et que vu sa liste d’invités au voyage, ça ne pouvait pas rentrer dans la voiture de façon réglementaire… « Voilà voilà » !). J’ai trouvé que Pone avait beaucoup d’humour (l’appel à la prière en Egypte, jugé « spatial » par Armstrong, « et il s’y connaissait en genre spatial !!! »…).



On vit, dans ce récit, toute une époque, toute une ambiance ; certains propos nous expliquent le fonctionnement des quartiers ainsi que du milieu artistique. Des événements restés un peu obscurs nous sont révélés, tels que la brouille avec IAM, le feu dans la ville de Marseille à la veille de la finale de la coupe du monde… On a ainsi le sentiment d’entrer dans la confidence.



Je m’estime inculte en rap, hip-hop ou même tout autre style musical ; j’ai postulé pour cette masse critique parce que j’étais intéressée par l’aspect autobiographique et par la maladie qui touche Pone. Alors, certes, à certains moments, je me sentais un peu perdue : de nombreux noms inconnus pour moi mais jugés légendaires apparaissent, un certain lexique me créait parfois des obstacles (une galette, un EP, un sample…). Mais en même temps, j’ai été embarquée ! Totalement !



J’ai adoré la sincérité avec laquelle Pone écrit. J’imagine déjà certains qui, en lisant ce roman, se diront « Ah mais c’est lui qui m’avait payé avec de faux billets ! », « Ah mais je me souviens de ce petit jeune qui m’a pris pour un lapin de trois semaines !!! », « Ah mais je sentais bien que l’affaire était pliée avant même que je m’assoie ! » … J’imagine les inspecteurs des impôts qui découvriront l’histoire des factures de croquettes… J’en ris sous cape !!! Ah ! cette fameuse prescription !... « On en parle ou pas ? » On comprend bien que Pone est au-delà de cela, après ses dernières « aventures » !!! J’ai apprécié le recul qu’il prend avec les événements (« cela est ma vision, elle n’engage que moi, il faudrait demander la version d’untel », « j’ai dû demander à ma femme d’appeler X pour vérifier si c’était bien ça » …). Cette proximité qu’il instaure avec son lecteur, il l’installe même de façon stupéfiante sur la fin : ceux qui ont déjà fini le roman me comprendront certainement. Du coup, on a envie de franchir le pas et en même temps on n’ose pas !



Allez, quelques petits reproches puisque la prise de recul, c’est pas mal (mais celle-ci n’entachera pas mes cinq étoiles !!!) : Pone dit souvent que tel événement a fait basculer sa vie, que telle personne est inspirante… Un peu trop à mon sens. Mais quel détail !!! On s’en fout, en fait ! Une autre chose, qui peut déstabiliser, mais qui en même temps fait le charme de ce récit, qui favorise l’effet « discussion avec un pote » : les transitions ! Même sa femme, à ce que j’ai compris, les lui reproche : on passe d’un événement à un autre, d’une époque à une autre… Néanmoins, de ce fait, c’est un texte vivant !



J’étais partie dans ce roman, intéressée par l’accident de vie que constitue le SLA, pas pour qu’on me retrace l’ascension de l’artiste. Et sur le coup, j’ai été un peu frustrée, parce que les 4/5ème du livre portent sur la carrière de Pone. Et finalement, c’est très bien comme ça ! D’une part, parce que la partie maladie est lourde moralement (oui, heureusement que le soleil a refait son apparition pour que je chausse mes lunettes et que je cache les larmes qui coulaient malgré mes efforts de retenue !). D’autre part, parce que Pone explique le plaisir qu’il a eu à raconter sa vie d’avant, au contraire de la souffrance qu’il ressent à « repasser » par les événements depuis 2015. Et dans la même veine, même si j’ai été scotchée par la ténacité de l’homme et de son épouse dans les épreuves, même si cela m’a intéressée au plus haut point, j’ai finalement pris plus de plaisir dans la légèreté première… Et je lirais avec plaisir les 72 recettes que Pone a concoctées (mais qui ne sont malheureusement pas parues ; cela peut être un prochain projet ! 😉) !!!



Dernier point : ce roman m’a chamboulée et m’a amenée à m’interroger. Alors que la question de fin de vie « digne » est remise sur le tapis, alors que je pensais qu’il était inutile de s’acharner, Pone m’a fait changer d’avis. Si, en 2017, sa femme et lui n’avaient pas persévéré dans leur « projet de vie », s’ils n’avaient pas campé sur leurs positions, en opposition avec le corps médical, certains titres musicaux n’auraient pas vu le jour, certains infirmiers ne seraient pas formés grâce à Trakadom, certains malades et aidants ne trouveraient pas le soutien que peut apporter ce merveilleux roman, ne trouveraient pas d’informations sur le site « la SLA pour les nuls » lancé par Pone… Quand je repense au « coût sociétal » évoqué par la docteure des urgences, je me dis que notre société y a gagné, bien au contraire !!! Je ne saurais comment exprimer mon admiration, tant pour Pone que pour sa femme. Ils font partie de la catégorie des héros.

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Un peu plus loin

C'est évidemment très émouvant, d'autant que les propos restent sobres et authentiques : on est autant percé par les récits des débuts musicaux, des raids contre les hooligans que le ressenti face à la maladie. Ce qui reste universel dans le langage est sa capacité à extraire de soi ce qu'on y trouve et à lui redonner vie en le réimplantant chez autrui : qui y retrouvera la même chose. Merci à Babelio et à Pone pour cet échange.
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Un peu plus loin

Hype ? Hope !



Je ne suis pas fan de rap, de son décor, de ses mythes et de son folklore.

J'avais à peine entendu parler de la Fonky Family et leur production que j'ai écoutée depuis ne m'a pas convaincu.



C'est pour dire si la vie de Guilhem "Pone" Gallart, jeune tagueur devenu prince du sample et légende des producteurs made in Marseille (pas un mince exploit après tout en venant de Toulouse) n'était pas destinée à m'intéresser.



Et comme les premières pages ne m'avaient pas vraiment convaincu, je n'étais pas parti pour rester. Je me demandais même si les éditions Lattès n'avaient pas eu le culot de rédiger une fausse préface de Kate Bush, tant le rapport entre cette baboushka magnifique et la petite troupe en survet', m'échappait.



Et pourtant, petit à petit, tout en restant étranger à ce monde du hip-hop (je continue par habitude, culture générationnelle, manque d'ouverture peut-être, à préférer ceux qui comme le dit Cabrel, font jouer leurs mains sur des morceaux de bois, aux personnes qui séquencent la musique des autres) voire assez mal-à-l'aise face à ces histoires de bagarres, trafics, rapports ambigus avec la pègre, je me suis laissé prendre par ce récit.



Pone m'est apparu de plus en plus sympathique -et drôle, au fur et à mesure où justement, il prenait du recul sur ce monde. et j'en suis arrivé à tourner les pages avec impatience... avant de me fracasser sur la page 288.



C'est étrange quand j'y pense. Tout en ayant conscience que le drame annoncé dès l'entame du livre allait survenir, j'avais fini par ne plus l'envisager.



Il m'arrive assez souvent d'avoir la larme à l'oeil devant un film ou en écoutant "Il pleut sur Nantes", mais cela m'arrive rarement devant un livre. Pourtant là, pour des raisons que je ne m'explique pas, le sentiment d'injustice ou d'absurdité m'a cueilli.

Les dernières pages sont admirables, de sensibilité (la lettre de son épouse Wahiba par exemple), de sobriété et de dignité.



Pas de prêches, pas de conseils, pas de vantardise, mais un récit simple et poignant.

Ce livre ne bouleversera pas la littérature, mais il peut provoquer de l'émotion, ce qui n'est pas si courant.



Merci aux éditions Lattès et à l'opération Masse Critique.
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Un peu plus loin

Un immense merci aux éditions JC Lattès et à Babelio pour la lecture de Un peu plus loin, autobiographie très touchante de Guilhem Gallart, alias Pone de la Funky Family !

De Toulouse à Marseille, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt son parcours, ses rencontres, ses amitiés, moi qui suis plutôt étrangère au monde du rap et j'ai adoré ça.

Il faut dire que Pone a eu une vie bien remplie avant d'être atteint de la maladie de Charcot.

J'ai trouvé ici un témoignage sensible et lucide sur le monde du hip hop et de la nuit mais aussi beaucoup de poésie, d'humanité et d'optimisme dans sa façon de raconter son histoire.

Ce n'est à priori pas un livre que j'aurai de moi-même lu mais je serai vraiment passée à côté de ce texte fort et authentique qui m'a fait vibrer, rire et même parfois pleurer et grâce auquel j'ai découvert les albums de la Fonky Family mais surtout un homme sincère et bouleversant !

Un vrai coup de coeur !
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Un peu plus loin

Récit autobiographique de Guilhem Gallart dit Pone , le récit commence de façon émouvante , j’ai fait un rêve dit l’auteur , j’étais guéri et on roulait de nuit en voiture …..

Dès les premières pages , on est dans le vif du sujet , Pone est atteint de la maladie de Charcot , l’histoire commence ou tout semble perdu .

C’est sans compter sur le pouvoir de l’esprit , l’amour inconditionnel de sa femme et de ses deux filles , sa passion pour la musique .

Souvent , les personnes paralysées rêvent qu’elles marchent et ça rend le réveil encore plus cruel , mais ici , Pone nous offre une leçon de courage , d’espoir , il continue à composer de la musique , du haut de son lit médicalisé .

J’ai été un peu déstabilisée par les nombreuses pages sur le rap avant de comprendre que Pone veut partager sa passion , lui qui écrit par le seul mouvement de ses pupilles , il nous montre que l’homme qu’il était avant la maladie n’est pas différent de celui d’aujourd’hui, seules les apparences sont trompeuses .

Un récit fort , lumineux , à mettre entre toutes les mains .

Un grand merci à Babelio pour ce Masse critique privilégié ainsi qu’aux éditions J.C.Lattès .
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Un peu plus loin

D'abord un immense merci à Babelio et aux Éditions J.-C. Lattès pour l'envoi de cet ouvrage.



"Un peu plus loin", récit autobiographique de Guilhem "Pone" Gallart. La quatrième de couverture est pourtant loin de me vendre du rêve ...

L'auteur : Pone, l'un des membres de la Fonky Family, groupe culte de la scène rap française malgré une production somme toute limitée, un univers musical assez éloigné du mien, même s'il m'arrive d'en écouter.

Le thème ou plutôt l'urgence qui a poussé Pone à écrire : atteint par la maladie de Charcot, une saloperie neurodégénérative qui paralyse peu à peu tous vos muscles ... jusqu'au cœur. Rideau. Déjà pas joyeux et une réalité dans mon entourage proche ...



Mais la littérature est un voyage, comme le proclame mon pseudo, et je suis à la fois curieux et éclectique dans mes lectures. Alors je plonge avec Pone dans ses souvenirs ...



C'est une claque. A bien des égards. Et pourtant, Charcot n'occupe que 70 pages sur les 360 du bouquin. Mais tout ce qui précède est finalement éclairé par la rage de vivre de Pone depuis que sa vie a basculé. Au point d'être aujourd'hui assigné à résidence dans son propre corps, privé de tout mouvement, privé de la parole.



Parce que toute sa vie n'aura été jusqu'au diagnostic qu'une tempête d'émotions, de découvertes, d'expérimentations, de volonté d'aller toujours là où on ne l'attend pas forcément, quitte à sortir des sentiers battus. Le graff, le hip-hop, la prod, les amitiés, les fidèles et celles qui se délitent.



Pone se livre sans fard, avec beaucoup de sincérité m'a-t-il semblé, et même parfois une naïveté parfois touchante, jusque dans l'écriture. Une écriture traversée par une forme d'urgence, avec une succession de chapitres divisés en courts paragraphes, parfois difficiles à relier entre eux, des digressions. Un livre pudique, aussi, où l'auteur passe certains épisodes de sa vie sous silence, ou en disant le minimum. Un livre drôle, souvent, dans la façon de relater nombre d'événements de sa vie passée ou dans le regard porté sur sa situation actuelle.



C'est bête à dire, mais je suis ressorti gonflé à bloc de cette lecture, frappé par l'optimisme d'un type qui écrit et compose grâce ... aux clignement de ses yeux ... Parce que oui, Pone compose. Ce n'est toujours pas ma "came", mais en revanche, son parcours est je crois de ceux que l'on dit "inspirants".
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Un peu plus loin

Un grand merci aux éditions JC Lattès et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



Je connaissais de nom le collectif Fonky Family mais n'ai jamais eu l'occasion d'écouter des titres, sauf le célèbre Bad Boys de Marseille.

C'est en lisant le résumé de ce livre que j'ai appris que l'auteur était l'un des membres fondateurs du groupe marseillais.



Il fait ici le bilan de sa vie de musicien, de son enfance à Toulouse à ses différents séjours à Marseille, de ses galères, en passant par la fondation du groupe et le succès inattendu, qui l'emmènera entre autres aux Etats-Unis. Il évoque sa vie de famille et l'accident de 2015 qui sera le début de son autre vie, celle d'après diagnostic de la maladie de Charcot.

Pone a écrit ce livre en étant cloué au lit, les membres paralysés.

Il écrit grâce à ses yeux tout ce qu'il a sur le cœur.



Ce témoignage est rempli d'humour, de sincérité, et de résilience.

Il a décidé de ne pas se morfondre, pour sa femme et ses filles, ses moteurs au quotidien.

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C'est drôle les souvenirs. J'ai tout oublié de mes épreuves du bac mais je me rappelle très bien d'avoir eu le live de la FF dans les oreilles entre deux épreuves. Un double CD, gracieusement gravé par un pote (oups), un écouteur pour moi et l'autre pour une copine. Comme quoi ce qui reste, c'est le partage.



Mais c'est loin tout ça. Quand j'ai eu ce livre entre les mains, je ne savais pas trop si j'allais accrocher ou pas. C'était sans compter sur l'enthousiasme communicatif de son auteur. Dans une écriture sans fioritures qui convoque immédiatement un esprit de complicité et de camaraderie, on se promène dans les souvenirs de Pone. Qu'on le connaisse pour son travail de composition musicale ou pour son engagement auprès des personnes atteintes, comme lui, de la maladie de Charcot, il ne fait aucun doute que c'est une personne incroyable, d'une énergie impressionnante et dont la grande ambition n'a jamais empiété sur l'humilité.



Dans ce récit intime et sincère, Pone retrace son parcours dans lequel l'humain et le professionnel sont intrinsèquement liés. Il ne perd aucune occasion de rendre hommage aux personnes qui ont jalonné sa vie, et au vu de la liste on voit bien à quel point l'homme est sociable. On retiendra surtout la force de sa merveilleuse femme Wahiba. Je n'ai pourtant pas eu la sensation qu'il édulcorait ses relations et ses souvenirs, il est même plutôt honnête sur certaines phases de sale gosse dans sa jeunesse et n'omet pas de mentionner les actes incorrects ou les paroles qui blessent. Simplement il semble tendre à retenir le meilleur de toute situation.



Ce texte, c'est de la positivité en intraveineuse.

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Un récit de vie extraordinaire. Comment tutoyer la vie en s’approchant de la mort ? Un grand livre. Et l’histoire de l’auteur ! Entièrement paralysé, ce livre a été écrit avec ses seuls yeux. Une prouesse depuis Le Scaphandre et le papillon de Jean-Dominique Bauby. De Toulouse à Marseille dans les années 80 et 90, du rap de la Fonky Family aux Daft Punk en passant par Aznavour, de New-York à Miami, Pone raconte sa carrière de beatmaker au sein d’un groupe mythique français, mais pas que. La cité phocéenne, ses gens, les parties de carte, le « milieu », l’entraide, sa maladie de Charcot, son combat pour la vie, le combat de sa femme pour le maintenir en vie. Ce livre embrasse tellement de sujets sans jamais nous perdre que j’en suis bluffé. Pour les grands, les petits et les non-lecteurs, voici un livre qui rassemble. Une leçon de vie.
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Je n’écoute pas la FF en écrivant cet avis, mais Tattoo de Loreen (absolument influencée). Mais je ne vais pas vous cacher que la FF a fait partie de moi. C’était le nec plus ultra il y a plus de 20 ans. Je crois qu’une partie de moi est restée fidèle à cette époque (niveau rap). La musique a toujours fait partie de moi. Elle a un effet incroyable pour me ressusciter.





Comme une grande majorité d’entre nous, ce se sont les journaux télévisés qui nous ont appris la terrible nouvelle concernant Pone. Il était évident que son roman atterrisse entre mes mains.





Autobiographie, Pone retrace son enfance, son adolescence. Sa passion pour le graff, sa fuite vers Marseille où il s’épanouira. Puis la musique rentre dans sa vie. Il fracasse tout ce sampler. Il produit, enregistre, il y passe des nuits et des nuits. Les amitiés deviennent la FF et la machine est en marche. Pone produit, met le son sur les paroles de Le Rat. La folie, la reconnaissance, les voyages, les enregistrements, les concerts. Quelques années de pur bonheur puis la scissure.





Mais Pone est un combattant, un fonceur. Très peu de choses lui font peur. Il rebondit.





Les années passent et puis la maladie apparaît, couperet fatal. La maladie ne l’abattra pas. Il est toujours là sur son lit avec son ordinateur de super héros, écrivant, composant, dialoguant.





Cette autobiographie est une leçon de vie. L’humilité transparaît de ces lignes, l’humour, la reconnaissance envers la vie. C’est juste incroyable. Pas de plaidoirie, pas de pitié. C’est ainsi. Un pas après l’autre et toujours aller de l’avant.





Une belle rencontre teintée d’humour et d’amour.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Voici un livre qui m'a beaucoup touchée.



Je ne connaissais la Fonky Family que de nom et je ne connais pas Pone mais quelle jolie rencontre à travers ce livre.



J'ai découvert un homme sincère, courageux, touchant et déterminé. J'ai beaucoup aimé sa manière de raconter sa vie avec ses hauts et ses bas. On sent toute sa passion pour plein de choses dans la vie et sa passion pour la vie. C'est vraiment une personne inspirante.



Le texte est bien écrit et captivant. J'ai passé un très bon moment de lecture et je recommande ce livre avec plaisir.



Un grand merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour être excellente découverte.
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Un peu plus loin

Tout d'abord, je voudrais remercier Babelio et les éditions JC Lattès de m'avoir envoyé ce livre et de m'avoir fait découvrir cette autobiographie !



Résumé :

C'est une autobiographie sur la vie de de Guilhem Gallart dit "Pone" le producteur et compositeur de "Funky Family", un groupe de rap Marseillais dans les années 90. Il nous parle de son enfance, puis de la découverte du rap et du Hip Hop et aussi sa vie d'adulte en tant que personnalité connue. Le livre se découpe en chapitre mais dans les chapitres il y a des sortes de sous-parties, je n'avais jamais vu ce genre de découpage des évènements et ça ne me dérange pas.



Avis :

J'ai trouvé ce roman intéressant pour les thèmes abordés qui ne me passionnait pas au début, le rap, la musique et les graffitis. Ce qui a contribué a me faire adhérer à ces thèmes, c'est surtout la manière et le style de l'auteur. Il a un style fluide, simple à lire et à comprendre. C'est vraiment agréable à lire, par contre parfois il y a des longueurs et ça alourdit un peu le récit comme la scène de bagarre entre les anglais et les marseillais, je pense que si c'était un peu plus court, ça serait mieux. Le langage est familier mais j'ai apprécié, ça permet ( pour moi) de bien rentrer dans le récit et donc de croire que nous faisons partis de l'histoire.

Pone est très attaché à l'amour, pour la musique, pour sa famille, ses amis. Tout ses actes sont faits pour protéger les personnes qu'il aime ou pour poursuivre sa passion, j'ai bien aimé ce point de vue optimiste. Malgré sa maladie, il vit et garde espoir car il a sa famille qui le soutient.

Dans son ensemble, il est bien.
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Un peu plus loin

Merci à Babelio et aux éditions JClattés pour l'envoi de cette petite tranche-de-vie , une vie à 1000 à l'heure, une vie sous le signe de la musique, du hip-hop, du beat, une vie de voyage et de rencontres, une vie brutalement interrompue puis une vie doucement mais surement resuscité, une vie qui ne laisse pas faire, qui subit parfois mais qui dans tout les cas redonne toujours plus. Cette vie, c'est celle de Guilhem Gallart aka Pone, l'un des membres de la Fonky Family, l'un des plus éminents groupe de rap français des années 90.

Mais, c'est avant tout la vie de son compositeur , producteur, Pone qui est ici racontée dans un style sans effusion mais avec énormément de sincérité , une vie ultra-rythmée, conté par un mec paralysé mais délivré.

En effet, Pone est atteint de la maladie de Charcot au moment de l'écriture. Sa vie a été mise à l'épreuve mais l'ancien musicien de F.F a su garder sa foudre créatrice, une rage de créer , de partager et d'aimer qui est même encore plus importance depuis le début de sa maladie (en tout bien, tout honneur ! )



Concernant Un peu plus loin et mon impression générale, le premier bon point est que ce titre ne nécessité pas d'être un adepte et un amateur de hip-hop pour se lire tranquillement. Pone ne raconte pas sa vie hermétiquement. Le rythme est là et une fois qu'on a fait connaissance, on dévore sa bio sans problème. On voyage depuis Toulouse, les quartiers nord de Marseille jusqu'à New York en passant par l'Egypte.

On l'envierai presque ce Pone ! Car peu de personnes peuvent se vanter d'avoir une vie aussi riche , comme quoi , Guilhem Gallart prouve aussi que la passion et la foudre créatrice peuvent ouvrir des portes et une vie plus trépidante que celle du quidam- lambda diplômé.

La passion, il n'y a que ca de vrai et c'est que ce montre Un peu plus loin.



Bon, je ne vais pas faire mon adorateur hypocrite non plus de la vie de Pone. On y retrouve le cheminement classique d'un enfant du quartier , d'abord Toulouse puis et surtout Marseille. Même si Pone ne tombe jamais dans la délinquance, mon caractère un peu (trop) droit ne cautionne pas toujours les arnaques et embrouilles citées parfois à foison dans le livre. On y retrouve aussi cette fascination pour Scarface et le big New York qui rentre un peu dans le trip classique du jeune de banlieue attiré par le rêve américain...

Mais Guilhem Gallart écrit sa vie comme il l'a vit toujours, sans fioritures, avec passion et entrain, un point de vue honnête sur les moments de tensions comme les moments de déconnes où l'auteur jouait un peu avec le feu.

Bien sûr, le passage le plus poignant demeure celui de sa maladie.

Un peu plus loin n'est pas un témoignage sur la maladie de Charcot , c'est avant tout la vie de Pone. L'épisode Charcot arrive en dernier sans être le point final de cette vie trépidante. On savourera l'enfance de celui qui s'est découvert une passion pour le tag ainsi que la rencontre et la fondation avec la Fonky Family qui est aussi un reflet miroir du rap et du hip-hop dans les années 90. Des personnages forts comme le Rat Luciano entre autres ou des ingés du sons venu tout droit de l'Amérique. L'épisode Charcot est bien sûr intense, l'auteur se met à nu et on est bouleversé par ce qui lui est arrivé. Mais bien sûr , cela n'empêche pas Un peu plus loin de s'achèver sur une belle renaissance et par un beau message d'amour.



Un peu plus loin, le titre est fort à propos , et on ne peut que souhaiter à Pone d'aller toujours plus loin.



En somme, si vous recherchez une autobio palpitante, écrite sous l'influence d'un beat passionné, je vous conseille le récit de Pone qui nous fait voyager que ce soit à travers les quartiers, New-York ou le bled mais aussi à l'amitié, la famille, le combat victorieux face à la maladie et surtout l'éloge de la passion créatrice. Un bon flow qui ravira aussi bien les amateurs plus ancrés de hip-hop qu'un lectorat plus général, amateur de récit poignant, drôle et frénétique.







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Un peu plus loin

Merci beaucoup à @babelio_ & @editionsjclattes pour ce SP !



J’ai eu une véritable claque en lisant ce roman de Guillaume Gallart ! Je pense que je ne l’aurais pas acheté de moi-même alors je tiens vraiment à remercier encore une fois @babelio_ & @editionsjclattes pour l’envoie de ce SP !



L’auteur, ici, nous livre une autobiographie qui nous plonge dans l’univers du RAP. Ce n’est pas du tout mon délire en général mais j’ai beaucoup aimé et découvrir cet univers. L’auteur nous fait voyager entre Toulouse, Marseille, Cannes ou encore New-York.



Pone est atteint de la maladie de Charcot, il nous offre une leçon d’espoir. Il compose et continue la musique même sur son lit médicalisé. C’est une véritable passion pour lui. Il nous montre que même si l’Homme est atteint d’une maladie, il ne faut jamais perdre espoir et il nous montre également l’homme qu’il était avant que la maladie l’atteigne.



C’est un roman riche et fort en émotion, c’est une belle leçon de vie. Je me suis laissé prendre par le récit même si, je le redis, ce n’est pas du tout mon univers. J’ai appris beaucoup, c’est un récit simple et poignant.



C’est un livre avec beaucoup de sincérité que je ne peux que recommander !
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Un peu plus loin

Guilhem Gallart, est paralysé à cause la SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) dite maladie de Charcot. Son livre est écrit avec les yeux.

Pone, son nom de musicien, nous dévoile sa vie d'artiste entre la découverte du Hip-Hop : art de rue, musique et la création de son groupe marseillais la Fonky Family.

Un texte autobiographique touchant sur la résilience, l'amour : de la musique, de sa femme, de ses enfants, de ses amis. Et son combat contre la maladie, le temps qu'il a maintenant et qui est source de créations multiples.

Un grand merci aux Editions JC Lattès et à Nicolas de Babelio pour m'avoir envoyé ce livre. J'avais répondu positivement à cette proposition car j'ai été touchée dans mon environnement amical par cette maladie incurable et je voulais voir comment un malade pouvait l'appréhender en connaissant le côté irrémédiable de cette maladie.

Je n'ai pas d'affinités avec le Rap, j'en aurais certainement encore plus apprécié le livre si cela avait été le cas, mais la vie de Pone est un vrai film : ses rencontres, le Milieu marseillais, ses voyages... c'est une vraie fiction qu'on a sous nos yeux et pourtant c'est une vie tumultueuse, riche et impressionnante mais bien réelle.

Merci pour ce livre, merci pour ce courage et cet espoir donné et ce, au-delà de cette "charognerie" de maladie. Un grand bravo.
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Un peu plus loin

Le témoignage fort d’un des membres fondateurs de la FF. Le beatmaker Pone revient sur sa vie, ses débuts dans le rap, sa jeunesse à Toulouse. Il découvre en 2017 qu'il est atteint de la maladie de Charcot. Après des années de lutte il retrouve l'envie de composer et celle plus nouvelle d'écrire. Ce livre en est le résultat. Au gré des anecdotes et avec un ton plein de sincérité, l’auteur écrit sur un riche parcours de Marseille à New York, les épreuves et expériences qu’il a traversées. On découvre un beatmaker hors pair, véritable passionné de rap et autre genre musical à sampler. On repère vite de nombreuses références passionnantes à creuser. "Un peu plus loin" forme un récit autobiographique qui touche le lecteur, dans la lignée des livres édités chez La Grenade. Un texte fort et marquant.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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