En 2001, les physiciens suisses Gisin et Suarez montent une expérience plus subtile pour confirmer de façon certaine ce phénomène tout en supprimant la notion de temps. (...)
Tous les scientifiques quantistes attendirent les résultats de cette expérience avec impatience, convaincus cette fois-ci que le phénomène d'intrication ne pouvait pas exister, sous peine de disparition des notions de distance et de temps ! Mais, comme dans l'expérience d'Aspect, le phénomène d'intrication persista bel et bien.
Ces deux expériences ont une portée matérielle et métaphysique considérable : elles démontrent que deux photons intriqués se comportent comme si ni les distances (phénomène de non-localité pour l'expérience d'Aspect) ni le temps (phénomène de non-temporalité pour celle de Gisin et Suarez) n'existaient.
Actuellement, seules la téléportation et la cryptographie quantiques laissent entrevoir, dans un avenir relativement proche, des applications industrielles sérieuses. L'ordinateur quantique n'est donc pas pour demain [...].
On peut même jouer avec l'idée vertigineuse que, entre deux "quanta de temps", le temps n'existe pas. Le temps ne s'écoulerait-il alors que de temps en temps? [...] Le temps lui-même serait de nature quantique, s'écoulant de façon granulaire.
Selon les instruments de mesure actuels, le monde qui nous entoure s’étend de l’infiniment grand (planètes, étoiles, galaxies) à l’infiniment petit (les particules, composants ultimes de la matière). Coincé entre ces deux extrêmes : le monde familier que nous pouvons voir, appréhender, manipuler, mesurer...
Les scientifiques ont donné des noms à ces trois facettes :
- le monde céleste s’appelle l’univers, né avec le fameux Big Bang il y a 13,7 milliards d’années,
- le monde macroscopique est celui de notre quotidien,
- le monde microscopique est celui de l’infiniment petit, qui échappe totalement à nos sens, s’étendant du milliardième de mètre (10-9) au milliardième de milliardième de mètre (10-18).
Actuellement, dans l’attente d’une théorie physique unique (« théorie du Tout »), ces trois mondes paraissent homogènes au niveau des lois scientifiques. Pourtant, individuellement, ils sont décrits par des lois physiques et des concepts mathématiques distincts qui permettent aux scientifiques de les expliquer de façon quasi indépendante.
Ces résultats sont totalement inattendus.Pour Planck, suprême blasphème