Je crois avoir attendu ce livre depuis toujours… Je traque l'utopie depuis 30 ans dans les romans, les recueils de nouvelles, les mangas, les BD, les essais, les documentaires,...
J'ai pu lire dans cette revue écrite en 2043 -qui nous est parvenue par la magie de la littérature- : des nouvelles, des interviews et des reportages, des planches de BD, des définitions de mots qui nous manquaient, des images inspirantes, de la poésie,…
Un patchwork de rêvalités qui font du bien. Découvrir tant de personnalités prêtes à défendre l’Utopie réunies en un seul ouvrage c’est comme un aboutissement dans mon parcours de lectrice car j'ai une attirance irrépressible pour la SF et l'anticipation qui sont les racines de cette co-oeuvre marquante.
C’est un recueil qui apaise, qui me donne envie d’espérer et de continuer à affiner ma posture face au Vivant.
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"Il s'appellera 'Gwenaël' ou je m'en désintéresse"
L'auteur nous propose une bande dessinée touche à tout et assez intime.
A travers cette BD il retrace son enfance, sa vie et partage ses interrogations d'hier et de demain.
C'est un film en noir et blanc qui se déroule sous mes yeux, au fil des pages. L'auteur s'interroge, ce qui fait que le lecteur, lui aussi se pose des questions. C'est un peu une introspection finalement.
Ce n'est pas un récit très gai, très léger. C'est assez sombre, même triste.
Cette histoire, c'est celle d'un petit garçon qui a souffert. Mais comment se construire une vie d'adulte après avoir vécu entre un père absent et une mère violente ?
Amis amateurs de bandes dessinées, je vous conseille cette lecture.
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Célèbre auteur de BD de "Messire Guillaume" ou du "Dernier Atlas", Gwen de Bonneval nous livre un récit très personnel sur son enfance et sa vie d'adulte.
Il nous dessine une enfance chaotique et pas toujours très heureuse, ballottée entre une mère violente et un père absent. On y croise, également, un grand-père dont le destin a été lié à celui de la France comme ancien déporté et aide de camp du Général de Gaulle.
Gwen de Bonneval a souffert de ces silences familiaux. Néanmoins, il nous raconte sa construction personnelle en tant qu'adulte, en tant que père et en tant que citoyen.
J'ai été touchée par cette introspection honnête et sincère d'un homme qui s'interroge sur son douloureux passé et sur un avenir incertain face à l'enjeu climatique.
Bref, une bande dessinée qui vous bouscule et vous amène à réfléchir sur votre propre parcours de vie!
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C’est un roman graphique qui m’a plu, mais m’a laissé un peu perplexe dans sa construction.
Pour commencer, je ne suis pas fan de ce coup de crayon. C’est purement personnel, et le trait de Gwen de Bonneval est agréable en soi, lisible aussi et semble correspondre aux messages qui sont véhiculés ce qui est le principal.
Concernant le fond, cela m’a laissé perplexe et je m’interroge à lire la suite. j’ai trouvé le contenu plutôt sombre, un peu déprimant. Il y a l’histoire de Gwen qui nous livre son enfance, ce qui est touchant forcément, mais j’ai trouvé certains passages assez décousus et je pense que cela peut facilement perdre certains. L’angoisse, la douleur de cette enfance se ressentent, mais j’aurais aimé une pointe de joie, de quelque chose de plus léger peut-être justement dans le coup de crayon, mais ce ne fut pas le cas malheureusement…
Alors certes, la démonstration de comment l’enfance forme l’adulte de demain est intéressante et c’est ce qui m’a tenu dans l’histoire, mais bon…
Une lecture autour de la famille, de ses traumatismes, des conséquences sur demain… À lire, tout en gardant à l’esprit que cela peut-être un peu lourd !
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Deuxième étape de la trilogie.
La première mettait en avant des truands et des méchants dans des lieux divers et variés rappelant l’histoire de la France et de l’Algérie du temps où les relations n’étaient pas les plus heureuses …
La deuxième étape débute par un départ d’Inde d’une équipe de bras cassés, reliques des conflits d’hier, prêts à tout pour sauver le monde …
Toujours ce mélange de fiction historique, de polar, avec un soupçon de fantastique et de science fiction, un cocktail généreux …
Des détails croustillants sur le projet obus de Le Corbusier et de Jeanneret (1), et sur la création des camps de regroupements en Algérie (2) qui éveillent notre curiosité…
Les dessins sont toujours aussi plaisants et accompagnent le récit avec une belle réussite.
Le tome 3 attend patiemment son tour sur les étagères !
(1)
Pendant 4 années, Le Corbusier n'a cessé de proposer à la Municipalité des solutions de plus eu plus précises, dont l'effet serait de permettre à cette ville actuellement dans une impasse dramatique de trouver les moyens nécessaires à son extension imminente.
Le Corbusier et P. Jeanneret ont établi d'abord un projet général, dénommé "projet obus", destiné à briser une fois pour toutes les routines administratives et à instaurer en urbanisme les nouvelles échelles de dimensions requises par les réalités contemporaines.
Le projet est en trois parties:
A. - Création d'une Cité d'Affaires sur les terrains de la Marine, voués actuellement à la démolition (au bout du cap d'Alger).
B. - Création d'une Cité de résidence sur les terrains actuellement inaccessibles de Fort-l'Empereur (côte à 200 mètres), par le moyen d'une passerelle jetée de la Cité d'Affaires vers ces terrains libres.
C.- Liaison des deux banlieues extrêmes d'Alger : St-Eugène à Hussein-Dey - par une route autostrade établie à la cote 100 mètres, au-devant des falaises ; cette autostrade est supportée par une structure de béton d'une hauteur variant le sol de 90 mètres à 6o mètres, et dans laquelle seraient aménagés des logis pour 180000 personnes. Ces logis sont dans des conditions optima d'hygiène et de beauté. Le projet fournit ainsi les deux solutions indispensables à toute ville : aménagement des circulations rapides et création des volumes d'habitations nécessaires.
(2)
Pendant la guerre d’Algérie, les camps de regroupement sont créés dans le but de priver le FLN de l'appui de la population. Les regroupements de population désignent les déplacements massifs de populations dans des lieux ad hoc et sont à distinguer des recasements, qui sont des déplacements de population dans des villes ou villages préexistants.
À partir de 1957, les autorités en Algérie française décident de lutter contre la guérilla menée par le FLN en reprenant le contrôle de la population et en privant le FLN des moyens logistiques (abri, nourriture) qu'il obtient de gré ou de force auprès de la population. Pour cela, des zones interdites sont créées, où tout être vivant, homme ou animal, est abattu sans sommation. La population qui y vit est chassée de ses habitations et regroupée dans des villages de tentes ou construits à cet effet, sous la surveillance de l'armée. Les villages vidés de leurs habitants sont souvent détruits pour ne pas pouvoir être utilisés par le FLN. Le déplacement de la population est en général forcé, même s'il est parfois arrivé que la population elle-même d'un village demande la protection de l'armée française pour échapper aux zones de conflit ou à la pression du FLN.
Environ 3 525 000 personnes ont été déplacées de force durant le conflit, soit 41% de la population colonisée. 1 175 000 se sont recasés en construisant des habitations de fortune par leurs propres moyens ou en rejoignant des villages ou des villes et 2 350 000 ont été regroupés dans des camps créés par les autorités françaises, soit un tiers de la population rurale musulmane d'Algérie.
La population éloignée des champs qu'elle ne peut plus cultiver, privée de son bétail, est à la merci des conditions d'alimentation prévue par l'administration, et celle-ci est souvent insuffisante, entraînant des carences alimentaires. Les conditions sanitaires se dégradent et la mortalité infantile est importante. L'historien Fabien Sacriste estime à 200 000 la surmortalité des regroupés au cours de la guerre.
Il existait trois types de camps.
* Les camps en dur d'habitations construites sur un plan quadrillé. Ce sont ceux qui ont été photographiés, parfois à des fins de propagande pour montrer les mesures d'hygiène et de sécurité bénéficiant aux occupants, gommant la situation d'enfermement à l'intérieur de ces camps entourés de fils barbelés.
* Des camps-localités où les personnes sont regroupés dans des villages entourés de barbelés à l'habitat densifié ou avec bidonvilles s'établissant en lisière. Ces camps se sont ensuite confondus avec les extensions urbaines.
* Des camps-végétaux, les plus misérables, de huttes précaires construites dans l'urgence par les habitants expulsés de leur village. Ces camps-végétaux se sont rapidement désagrégés et leurs traces ont disparu peu de temps après l'indépendance.
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Il m'aura fallu du temps avant de me plonger dans cette trilogie. Je ne suis pas très fan de Science Fiction. Et le style graphique du Dernier Atlas n'est pas celui que j'affectionne le plus.
Et pourtant, je me suis laissée happée par cet univers, cette histoire, ces personnages... J'ai lu les trois tomes en deux jours. Une chance d'avoir autant attendu pour pouvoir tout lire d'un coup !
Dans un univers à la fois proche et en décalage, reconnaître des endroits précis de la ville de Nantes est gratifiant et rare. Le passage de Nantes à Paris en passant par l'Algérie se fait de manière très fluide, ciselée et naturelle à la manière d'un scénario pour un film ou une série, ce que cette trilogie deviendra sûrement un jour.
Les immenses robots, le dernier Atlas et l'UMO constituent des personnages omniprésents, dont on découvre à la fois les subtilités et les pouvoirs au fil des pages. Ils en viennent à être aussi fascinants qu'effrayants et attachants. Ils sont au coeur de l'histoire et parviennent à impressionner, alors même qu'on ne les voit pas bouger. C'est la magie du roman graphique, qui arrive à faire vivre l'histoire en mouvement. On entend même, parfois la puissance surnaturelle s'exprimer. Du grand art !
Les personnages sont très bien travaillés, ce qui les rend particulièrement crédibles, tout comme leur psychologie, leurs caractéristiques physiques, leurs failles.
Et pour finir, le scénario et l'histoire sont très bien ficelés et rythmés, grâce à un chapitrage particulièrement efficace. Le suspense et les cliffhanger donnent envie de tourner les pages pour connaître la suite. Sans compter sur la profondeur des thèmes traités, qu'il s'agisse de géopolitique, de guerre, de religion, d'identité, de progrès scientifique, d'écologie ou du nucléaire.
En bref, une trilogie puissante, servie par des personnages marquants, un graphisme donnant la part belle aux effets spéciaux visuels et sonores, et un scénario efficace.
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Je me suis surpris à revenir en arrière dans la lecture, à retrouver les noms, pour bien comprendre ce qui se passait, qui allait où. C'est inhabituel car lorsque mes lectures rencontrent un livre riche et complexe, je me noie, mais là, c'était finalement abordable pour moi.
L'histoire est emberlificotée de corps premiers, de clones appelés échos, de philosophie et de recherches policières basées sur des ressentis. Tout ça se trouve dans un contexte galactique voire universel où les différentes populations extraterrestres se mélangent et font émerger toute la difficulté de l’ambiguïté générée par les différences de culture et de vocabulaire. J'ai trouvé là un terrain de jeu intéressant où j'ai presque failli me perdre, mais accroché à ces idées, j'ai tenu bon.
J'aurais aimé voir développées ces dissonances culturelles, que la philosophie prenne le pas sur les enquêtes, afin de simplifier l'histoire, mais je trouve en définitive que ça se tient dans une sorte d'équilibre. Une lecture intéressante mais qui ne m'a pas transcendé.
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Un ENORME livre (384 pages !) sur la vie de trappeurs-chasseurs en Antarctique, qui vivent seuls ou à deux dans des cabanons pendant des mois (des années). Ils se rendent parfois visite, croisent des ours et tout un tas de bêtes, boivent un peu trop, font circuler leurs fantasmes et tentent de ne pas mourir gelés. C'est drôle et ça s'avale tout seul.
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Ce deuxième tome continue à dérouler une histoire rocambolesque, un tiers policier, un tiers espionnage, un tiers science-fiction, et allez, un quatrième tiers aventure, dont les fils se croisent et se recroisent, sans aller jusqu'à nous perdre, et les pages se tournent toutes seules. Un excellent divertissement !
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Ismaël a réussi son pari : faire décoller le dernier Atlas de son chantier indien, avec à son bord une équipe hétéroclite aux intérêts pas toujours clairs… Direction l’Algérie, où les attend un mystérieux “UMO” qui défie toute logique et sème la panique. Et de chaque côté de la Méditerranée, le parrain “Dieu le père” tout comme les flics sont à la recherche des proches d’Ismaël…
Une uchronie à la française, ancrée dans le passé franco-algérien avec une touche de science-fiction, de paranormal et de polar mafieux. Voilà un cocktail étonnant ! Le dessin m’a encore beaucoup plu, avec des personnages rugueux et attachants. Dans ce tome, l’action nous laisse peu de répit, et les auteurs arrivent à gérer les différents lieux et trames avec brio.
Vivement le dernier tome de la trilogie : on en redemande !
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Trois histoires au Groenland: un chasseur attaqué par un ours, un trappeur et un ancien militaire se retrouvent dans un bateau au sommet d'un ieceberg et pour terminer une femme imaginaire est échangée contre des objets du quotidien.
Des situations absurdes mais drôles dans un milieu rude suggéré par les illustration de Bonneval et Tanquerelle en utilisant surtout le noir et blanc.
On fond de rire. Pour détendre une atmosphère confinée.
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Dans cette bd qui avait le malheur ou pas de se distinguer des autres dans la bibliothèque à côté de chez moi par son volume m’a attirée dans ses pages.
L’histoire raconte celle d’un homme qui dans une humanité ayant acquérir l’immortalité et découvert d’autres espèces ce personnage fait parti de la police philosophique chargée de résoudre les conflits inter-espèces. Il va se retrouver lié à différentes situations qui vont le faire réfléchir sur sa à condition et sur son immortalité.
Dans cette bd superbe et dont les problèmes du narrateur ont été dépassé sans problème tout en ne perdant pas le fil conducteur de l’histoire je pense qu’il n’y a qu’une seule chose que je regrette les dessins en noir et blanc à vous de décider si vous aimais ça beaucoup, un peu ou pas du tout.
Bonne lecture !
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On retrouve dans cette bd, bien servie par un dessin semi-réaliste, toute la truculence des histoires de Jorn Riel où toute la faune du Grand-Nord (et je ne parle pas des ours !) rivalise de folie douce pour nous amuser, voire nous faire rire. A conseiller donc pour débarquer d'un quotidien trop bien calibré.
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