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Critiques de Harry Roselmack (6)
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Il n'est pas trop tard pour naître

Ce livre me laisse quelque peu dubitatif.

On n'attendait pas Harry Roselmack sur un registre mêlant l'astrophysique et la métaphysique.

Il y a des aspects intéressants et des aspects qui sont beaucoup plus discutables.

C'est d'ailleurs sa volonté de créer le débat.

Mais comme on va le voir et pour que sa pensée profonde puisse émerger dans le monde actuel, c'est certainement pas demain la veille comme dirait l'autre...



Le livre est séparé en deux : "ce que je comprends" et "ce que je pense" :

D'abord il vulgarise (mais pas toujours) les dernières notions astrophysiques et quantiques de notre univers.

Il parle du big bang, de l'espace-temps, des 4 forces fondamentales (la gravité arrivant en dernier), de l'expansion, des trous noirs, de l'énergie, de l'entropie, ...

Puis vient quelques lignes que je trouve très spéculatives mais diablement intrigantes sur les trous blancs - pas autant bien sûr que Carlo Rovelli dans son excellent et récent ouvrage "Trous blancs" -

Voici ce qu'il dit:

" Notre big bang est-il un trou blanc ? Vivons-nous à l'intérieur d'un trou noir, de l'autre coté de sa singularité gravitationnelle ? "

--> Il ne va pas plus loin, mais la question pourrait être posée à Rovelli !

Et pourquoi pas ?



Ensuite, il va au fond de ce qu'il pense :

Le célèbre ajustement fin des paramètres identifiés et tellement précis qu'il est impossible que le hasard soit de la partie.

Il admet et croit au principe anthropique faible.

Plus loin :

" la création de la matière, de toutes les structures qui font l'univers observable, procède de deux mouvements : l'expansion (entropique) et la contraction (néguentropique) "



Ensuite, il parle de l'humanité, des religions, et de celui qu'il nomme le Créateur.

Il cite souvent le philosophe Claude Tresmontant (1925/1997) et les astrophysicien Hubert Reeves et Aurélien Barrau. Parfait.

Mais quand il cite par deux fois les frères Bogdanov (!) , là je ne le suis plus du tout ! Je vois bien pourquoi il les rajoute, mais pour moi, Ils n'ont rien à faire dans ce livre.



Suit ensuite de nombreux passages sur le désir, l'amour, la conscience, la conscience humaine unifiée, du bien et du mal, de la notion de création et du Créateur, qui pour lui est une évidence et qu'il aimerait que beaucoup de monde assimile et y croit.

Questions de croyance, oui.

Il aborde une autre idée spéculative :

" Si nous vivons un jour dans l'état suggéré, c'est à dire sans enveloppe charnelle (...), nous pourrons vivre l'amour dans toute son ampleur, dans toutes ses directions."

(voir alors un excellent roman de SF sur des âmes errantes de Lem ou de Strougatski ?? Je ne sais plus... Si quelqu'un peut m'aider à retrouver ? )



Mais laissons Roselmack conclure:

" Je veux croire en une nouvelle période de lumières qui guidera sur quelques générations une évolution salvatrice des principes moraux et des règles de vie commune."

--> Il y a du pain sur la planche, mais dans notre monde brutal et perdu,

d'où pourrait venir cette petite étincelle d'amour ?...



"Je pense donc j'essaie. "

" Le but de la vie, c'est de nous permettre de naître vraiment, pour apporter notre contribution à l'évolution de l'univers."



Un étrange essai que "Il n'est pas trop tard pour naître",

mais qui pose quelques questions intéressantes...


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Il n'est pas trop tard pour naître

On connaissait le sympathique présentateur du journal TV, première personne Noire à présenter le journal, mais il se découvre ici un rôle de penseur, vulgarisateur de données scientifiques, tout à fait impressionnant.



Ce livre est court mais tellement dense en informations ou rappels des dernières avancées en matière d’astro-physique ou de physique quantique..

Toutefois, et il insiste longuement là-dessus en préambule de son livre, la démarche de l’auteur n’est pas scientifique. Son but ici est de réaliser une pensée de métaphysique (« après la physique » donc…)



Très vite, il annonce la couleur : il est croyant et croit en un Dieu-Créateur et nous aurions une place particulière dans la création, ce qui n’exclut en rien nos devoirs vis-à-vis des autres œuvres de la Création. Nous sommes en effet capables de piloter notre évolution biologique et pour lui, l’existence d’un être intelligent et libre était prévue dès le départ. Tout ceci ne repose sur aucune preuve scientifique bien sûr, il s’agit seulement de probabilités, la probabilité qu’il y ait un Créateur et une Création semblant selon lui supérieure à la probabilité qu’il n’y en ait pas.

Il rappelle à cet égard que l’univers évolue en fonction de lois physiques cohérentes, favorables à l’organisation de la matière. Les fluctuations quantiques ne peuvent donc, selon lui, expliquer tout.



Quel est le rôle de la religion dans tout cela ? Pour Roselmack, elle sert d’opérateur, à l’instar des opérateurs de téléphonie, c’est un moyen mais ce n’est pas le but…

La religion est vue ici comme un instrument de régulation sociale (cela rappelle un peu Spinoza..)



La Science ne peut répondre aux questions concernant « l’avant Création », notre frontière se limite au mur de Planck, un temps infiniment court après le Big Bang. C’est seulement la philosophie qui permet de se pencher sur ces questions, même si elle peut se baser sur certaines données scientifiques.



A cet égard, notre perception des choses peut fausser notre raisonnement. Roselmack prend un exemple particulièrement parlant, celui du temps : le temps peut être présenté comme une rivière et la temporalité apparaîtrait comme des tourbillons. Le processus qui joue dans la création de la matière, c’est le temps. A notre petite échelle humaine, nous percevons seulement les temporalités, et non le temps dans son ensemble.

La matière va être le résultat de l’information mise en mouvement par l’énergie, tout repose donc sur une information au départ.



Le temps apparaît comme le changement de l’information dans les champs quantiques et la temporalité comme le changement de l’information dans les particules (j’espère avoir bien résumé mais je reconnais que c’est assez complexe et je m’y perds parfois aussi, c’est un livre à lire plusieurs fois..)



Le Big Bang apparaît alors comme l’émergence d’information et d’énergie..)

Si l’Univers a une grande cohérence, il évolue néanmoins vers davantage de complexité.

Qui dit Création, dit Projet. Quel serait le projet du Créateur ?



Cela pourrait être d’arriver à l’existence de créatures libres et conscientes, mais surtout qui soient capables de vivre en harmonie dans l’Univers.

Des scientifiques comme Aurélien Barrau, que Roselmack cite souvent, insistent sur la nécessité de l’Homme d’œuvrer en ce sens s’il veut que son espèce continue sur Terre.

A l’image des particules quantiques dont certains paramètres se déterminent par l’observation humaine, nous sommes en quelque sorte, co-créateurs de la réalité. Il y a une forme d’urgence (d’où le titre) pour naître à certaines réalités et à changer nos comportements pour préserver l’humanité.



J’ai beaucoup aimé ce livre, Roselmack a un talent certain pour cette réflexion difficile. Il part de constats scientifiques pour aller vers des hypothèses, des probabilités sur la naissance de l’Univers, et notre place dans l’Univers. C’est un livre qui fait beaucoup réfléchir et c’est certainement le but attendu de l’auteur.

A noter que Roselmack cite un philosophe peu connu des années 80, Claude Tresmontant, que je vais m’empresser de lire..

Le livre a été fait avec l’assistance de scientifiques comme l’astro-physicien Jean-Christophe Hamilton qui a corrigé, validé et recadré ce qui est relatif à l’astro-physique et n’en a pas moins exprimé des réserves sur certaines interprétations de l’auteur..

La discussion est ouverte donc…



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Il n'est pas trop tard pour naître

Retour sur le livre d'Harry Roselmack " Il n'est pas trop tard pour naître" parut en septembre aux éditions Jouvence. Bien que ce titre ne m'interpellait pas de base, je me suis plongée dedans par curiosité. Harry Roselmack aborde la philosophie, la physique, la métaphysique, le "créateur"... Il développe de son point de vue,  la religion, la pensée, notre rôle sur terre, la signification de la vie... Bien qu'intéressant sur la thématique, je suis totalement passée à côté de cette lecture. Je souligne les recherches de l'auteur et le travail de réflexion qui est dense. Cependant, certains passages me laissent perplexe. Je ne suis pas totalement en accord avec certaines réflexions et le sujet me paraît tellement vaste, que j'ai eu l'impression d'avoir survolé un sujet passionnant. Bref, je suis malheureusement mitigée sur cette lecture. 
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Il n'est pas trop tard pour naître

« Ma pensée n’est ni technique ni expérimentale, simplement conceptuelle et logique. Débarrassée des contraintes qu’impose le formalisme mathématique et des démentis infligés par les vérifications expérimentales (…), elle se permet quelques audaces dans la définition de certains phénomènes physiques et cosmologiques. Mais cela ne veut pas dire qu’elle est fausse ! Cela ne veut pas dire non plus qu’elle a réponse à tout. Des mystères subsistent. »

Quel ouvrage ! Quel homme ! Quel esprit !

Moi qui pensais me prendre la tête avec tout un tas de questions dites existentielles, je m’aperçois non seulement que je ne suis pas la seule, mais plus encore, que d’autres interrogations et possibilités d’existences peuvent être envisagées et/ou envisageables ! Comment vous dire, mes chers lecteurs, que depuis, je suis au summum de ma réflexion sur des questions qui restent toujours sans réponse. C’est très frustrant ! Mais tout aussi puissant ! Car il n’y a rien de plus vivant que la connaissance. Vivez-vous cela également ?

Pour en revenir au livre de notre auteur, il n’est pas question de poser des vérités absolues mais bien d’explorer tout les systèmes de pensées pour répondre essentiellement à ces deux questions : Que faisons-nous sur Terre ? Participons-nous au Projet ?

Alors de quel Projet s’agit-il ? Selon ses croyances nous l’appellerons Dieu, Univers ou Créateur. Bien loin de rentrer dans des croyances religieuses, Harry Roselmack nous embarque dans ce qu’il appelle une « balade mentale ». Et j’aime beaucoup ce terme. Nous allons explorer son système de pensées mais également les nôtres ! A travers la physique quantique, la métaphysique, la philosophie, les mathématiques ; toutes ces expériences qui nous ont amenées a beaucoup de découvertes, finalement tant de parts inconnues restent encore en suspens.

Mes chères lectrices et chers lecteurs, soyez prêts à ouvrir votre esprit critique ! Petit conseil : ayez un dictionnaire sous la main. Pour tout ceux qui comme moi ne sont pas familiarisés avec les notions scientifiques et cosmologiques, une seule lecture peut-être difficile à digérer. Mais ne vous arrêtez pas à cela, car notre système de pensées est fait pour s’interroger, se remettre en question, faire tomber nos croyances limitantes, explorer notre savoir et de nouveaux savoir. Si du big bang jusqu’à l’évolution de l’homme aujourd’hui, l’univers vous tourmentent l’esprit, il est temps alors pour vous de découvrir ce livre. Un ouvrage exceptionnel à ne pas manquer en cette fin d’année !

Je vous souhaite une très bonne lecture 😉
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Novilu

Critiquer ce livre sans dévoiler ce qui pimente cette histoire de serial killer est assez acrobatique pour moi mais je m'y essaye car elle ne m'a pas laissée indifférente.

J'ai été emportée par l'incroyable aventure de Julian au prise avec un tueur avec qui il partage un lien "étrange". (Ses quelques 300 pages ont été effeuillées le temps d'une soirée.)

Au delà des personnages archétypaux que met en scène ce roman, j'ai aimé sa dimension métalittéraire. N'étant que très occasionnellement lectrice de polar, sa duplicité m'a permis de rester vissée à l'intrigue en dépit de mes réticences habituelles face aux scènes abominables que l'on trouve dans ce type de récits.

Étrangement drôle et réflexif le propos m'a plongée dans cette idée qui nous a sans doute tous effleuré à différents niveaux et plus où moins concrètement : "Suis-je un sujet de fiction comme dans Truman Show, Matrix, Free Guy ou même Lego Aventures et tant d'autres ?".

Ce positionnement permet de sublimer chaque moment de vie : je suis le héros de mon roman personnel et, même si je ne maîtrise pas "mon destin", je peux faire de chaque minute quelque chose d'intense, je peux me considérer comme le "gentil" de l'histoire et agir comme tel. Je prends chaque obstacle comme une "épreuve" à surmonter. Je peux gamifier mon quotidien. Une de mes nouvelles préférées de Philip K Dick, "Le monde qu'elle voulait" raconte l'histoire d'une femme persuadée de vivre dans un monde fait pour elle seule...

-L'auteur ne semble pas suivre cette piste mais le raisonnement peut amener à considérer que chaque personne rencontrée est le héros de son propre roman et mérite tout le respect et l'empathie qui est accordé à celui-ci par un lecteur.-

Je ne sais pas si c'est le message que l'auteur aurait voulu faire passer mais c'est ce qui luit au travers des mots.

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Nouvelles d'après 20 h

Nouvelles d'après 20h, un trombinoscope de la société française aujourd'hui en 33 nouvelles (34 dont 33 au sommaire). Support de réflexions en prise avec l'actualité, les histoires dénoncent le racisme, les violences conjugales, les excès de la société de consommation,... le livre est ludique ; deux côtés, deux ambiances très différentes. Côté Harry Roselmack c'est l'émotions sous toutes ses teintes : les chutes déstabilisent, surprennent, glacent ou exaltent le lecteur. Côté Michel Douard c'est l'humour qui clot invariablement les histoires.

Les auteurs jouent avec la langue, les styles et les typographies pour nous faire entrer dans l'univers des personnages et leur langage propre.
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