Heike Faller

L'Amitié avec un grand A ... Je cours après depuis mon plus jeune âge, croyant parfois l'effleurer du bout des doigts pour mieux me rendre compte que ce n'était qu'une chimère. Malgré tout, je persiste à aimer les grandes et belles histoires d'amitié, ces amitiés sincères et fidèles que rien ni personne, pas même le temps ou l'éloignement, n'est capable de briser.



L'Amitié, voici donc la thématique de cet album qui se lit en quelques minutes à peine : quelques mots à chaque double-page uniquement, l'accent est mis sur les illustrations plus que sur le texte ... et c'est clairement ce qui m'a posé problème, vu que je n'ai pas véritablement apprécié le style de ces illustrations. Trop brouillonnes, plus des esquisses trop colorées que des dessins poétiques qui colleraient avec la douce thématique de l'amitié.



Cette amitié qui, dans cet ouvrage, se noue et se dénoue, avec ces amis qui sont tantôt très fusionnels, qui s'éloignent ensuite pendant des années pour mieux se retrouver. Je reste un peu sur ma faim, puisque je m'attendais à quelque chose de plus fourni, une vraie ode à l'amitié sous toutes ses formes, alors qu'on n'a finalement que le portrait d'une amitié parmi toutes les autres.



Mais ça reste assez mignon sur le principe, on ressent vraiment cette tendresse que l'autrice a cherché à insuffler à son "récit", et j'ai beaucoup aimé le texte explicatif de la fin, dans lequel elle nous relate comment l'idée lui est venue d'écrire sur l'amitié. Bref, c'est loin d'être le coup de cœur que j'espérais, surtout à cause des illustrations qui ne m'ont pas fait vibrer, mais c'est tout de même sympathique !

Un très bel album aux dessins colorés, emplis de douceur et de poésie, au texte minimaliste et émouvant, pour célébrer l’amitié avec un grand A.



Celle qui est le fruit d’une alchimie soudaine, qui nous lie à jamais à l’Autre, qui nous porte, nous emporte. Celle qui nous fait parfois faux bond mais qui toujours nous réunit. Celle qui est le meilleur remède à tous les aléas de la vie. Celle qui ne dure qu’un moment ou toute une vie. Celle qui devient amitié amoureuse ou amour tout court... Et bien d’autres encore, elles sont toutes là, esquissées et illustrées avec beaucoup de tendresse, quelques touches d’humour et de nostalgie aussi.



Amis d’enfance ou de plus tard, chacun puisera dans ses souvenirs et se reconnaîtra au fil des pages de ce nouvel album intergénérationnel de Heike Faller et Valerio Vidali qui avaient signé avec brio "100 ans Tout ce que tu apprendras dans ta vie".



Une jolie postface avec un clin d’œil à Coup de foudre à Notting Hill évoque l’origine de cette ode à l'amitié.



C’est beau, c’est doux et par les temps qui courent cela fait un bien fou ! À savourer, à partager !



Merci aux Éditions du Seuil et du Sous-Sol et à Babelio.

Un bande dessinée (est ce qu'on peut l'appeler ainsi ? ) qui propose une vision de l'amitié par l'utilisation de phrases simples et factuelles qui font remonter en chacun de nous des souvenirs ancrés ou lointains. Les couleurs sont vives et le dessin appuyé, les premieres pages peuvent dérouter, nous paraître grossièrement dessinées, cependant plus on avance dans l'album plus cette impression se dissipe. Les personnages sont paradoxalement inexpressifs dans les traits et pourtant ils nous font partager des émotions diverses et variées. Est ce parce que chacun peu de ce fait prendre la place de ces personnages et s'imaginer vivre leur quotidien ? Probablement, car le thème de l'amitié est universel et à la fois personnel, toute personne vivant différemment les liens qui les lient à une autre personne.



Il est vrai que j'étais sceptique lorsque j'ai feuilleté l'album mais une fois plongée dans l'histoire, je me suis totalement sentie emportée par les illustrations et la narration. Chaque dessin cache une émotion, chaque phrase réveille un souvenir dans nôtre esprit et nous pouvons des lors nous approprier le récit.



Merci à Babelio et aux éditions Seuil du Sous Sol :)

J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une masse critique privilégiée. Je remercie au passage Babelio et les éditions Seuil pour cet envoi et pour la découverte, puisque je ne connaissais pas du tout les auteurs.



Ce joli album est dédié à toutes les amitiés, celles qui restent éphémères, celles qui nous structurent tout au long de notre vie, les amitiés improbables, celles qui se muent en amour, mais aussi celles que nous n’avons pas su sauver de l’usure du temps. J’ai décidé de l’intégrer au Pumpkin Autumn Challenge dans la catégorie « Sarah Bernhardt : monstre sacré » pour sa part artistique. (menu Automne des enchanteresses).



Tout d’abord, je suis frappée par la tendresse qui émane de ces pages. Ici, nous faisons le tour de toutes les amitiés de la plus simple à la plus improbable, de la rébellion à la tendre complicité. L’absence est évoquée, la distance aussi, celle qui sépare et celle qui rapproche et qui n’arrive pas à briser l’amitié. L’amitié salvatrice est très justement montrée, qu’elle nous pousse vers le sommet ou qu’elle nous évite de nous noyer dans l’abîme des aléas de la vie. Le dessin vient souligner le propos de manière très douce et percutante, même si formulé ainsi cela peut sembler paradoxal. Il y a une réelle justesse dans l’illustration et cela permet au lecteur de faire une pause et de se dire que la formule est véridique. Cela nous invite aussi à réfléchir un peu à nous, à nos amitiés, à celles que nous avons perdues et à nous demander si nous n’aurions pas pu les sauver, car oui, il est des amitiés qui meurent d’elles-mêmes et d’autres que nous ne parvenons pas à maintenir parce qu’à un moment de notre vie nous n’avons pas la force de nous battre. Et ce livre est un hommage à toutes ces amitiés. Il souligne à la perfection l’ambivalence de ce sentiment – qui n’exclut pas les disputes tout en nous nourrissant-. L’amitié est ici plurielle. Ce sont toutes ces rencontres qui nous aident à grandir, à nous réaliser, à avancer, à nous structurer. Chacune est importante à sa façon, entraînant dans son sillage un indéfectible attachement, une connaissance nouvelle, un regret ou un éclat de rire.



Le dessin est très agréable. Il se veut simple, parfois à la limite du naïf, mais le jeu des couleurs – vives -, le dynamisme du trait et la vie qui s’en échappe nous emporte dans une ronde humaine. Le travail sur la page aussi est signifiant. Selon les planches, le dessin excède le format pour envahir une double page, comme la continuité d’un sentiment fort qui a besoin de temps et d’efforts pour se nouer; ou, au contraire, il se concentre en deux pages complémentaires, suggérant alors les apports mutuels qui structurent les amitiés et qui les renforcent. J’ai beaucoup aimé aussi les clins d’œil artistiques au pop art et notamment à Andy Warhol et aux « Campbell’s Soup can ». C’est toujours jubilatoire de discerner ces références et d’entrer en connivence avec les artistes.



Enfin, cet album se lit très vite malgré son format volumineux. Nous pouvons y voir la métaphore de la vie qui s’écoule et des amitiés qui vivent avec nous, mais je crois surtout que c’est plus prosaïque : Heike Faller et Valerio Vidali parviennent par l’alliance du texte et du dessin à nous emporter dans une farandole joyeuse et vivante. C’est le mot, ce texte est vivant et respire la joie de vivre, par delà les amitiés mortes, portant au fond un message d’espoir : l’amitié sera toujours là, multiple et plurielle, il suffit de la laisser s’exprimer et s’épanouir.



Ainsi, Amitié, tout ce qui nous lie est un très chouette album doux et tendre, avec de jolis accents poétiques et de belles inspirations artistiques. Il est très plaisant de le lire.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..

Cet album, je le regardais d'un oeil torve, tout en finissant le livre de Hugo Lindenberg, et je me disais que, franchement, c'était encore du n'importe quoi de ma part d'accepter toute lecture proposée sans regarder de quel livre il s'agissait. Je ne suis pas très BD, ni très roman graphique.



Mais une fois installée avec l'album sur les genoux, j'ai dû me rendre à l'évidence, C'est beau. C'est touchant. D'un mot, d'une phrase, sur une double page illustrée, quelqu'un parle d'un ami. Ou d'une amie. Du jour où ils se sont rencontrés, du temps passé ensemble, de l'endroit où ils allaient, ce que l'ami lui a apporté, une écoute, un soutien, des disputes parfois, des découvertes faites ensemble. Mais aussi des moments où l'on a perdu de vue un ami, une amie, pour des raisons parfois graves, parfois, on a juste perdu l'adresse, ou l'autre a déménagé. Et on se retrouve, heureux de se rendre compte du chemin parcouru. L'auteure Heike Faller dit que son film préféré est "Coup de foudre à Notting Hill", lorsque Hugh Grant présente à ses amis Anna, alias Julia Roberts. Des amitiés profondes qui s'entraîdent et se pardonnent tout. C'est un livre qui fait du bien, et qui peut être lu à tout âge. Les illustrations sont de Valerio Vidali.
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Amitié, tout ce qui nous lie

J'attendais ce nouvel ouvrage avec impatience car j'ai adoré "100 ans".



Coup de coeur à nouveau pour ce bel ouvrage intergénérationel aux textes et aux illustrations douces.

Un livre de〝ié à toutes les amitiés: les éphémères, celles qui durent une vie, celles qui sont devenues des histoires d'amour et celles que nous n'avons pas osé sauvé.

Une ode à l'amitié qui a encore plus de saveur en ces temps confinés: Loin des yeux près du coeur !

À glisser sous le sapin des copains.

Tout d’abord je remercie Babelio et les éditions Seuil pour l’envoi de ce livre. J’espère que l’un comme l’autre ne m’en voudront pas trop d’être un peu à contre courant des autres critiques plutôt élogieuses. Attention je suis loin de m’y connaître en roman graphique ou BD donc il s’agit ici de l’avis d’une néophyte.



En quelques phrases Heike FALLER tente de tracer les contours de ce qu’est l’amitié, de saisir son essence. Des situations et des instants de vie illustrés par Valério VIDALI, où chacun de nous peut se retrouver et penser à quelqu’un en particulier. Hélas, ça ne va pas plus loin. C’est mignon mais vite oublié. Beaucoup de lieux communs, de mièvrerie pour un rendu finalement assez déprimant.

Les dessins ne l’ont pas séduit non plus. Le graphisme m’est apparu grossier et les couleurs criardes, je n’ai pas eu envie de m’y attarder. L’ensemble textes / illustrations manque d’harmonie.



Les dernières pages où Heike FALLER expose comment lui est venu l’idée de ce livre.sont très intéressantes. Si le livre dans son intégralité avait été plus dans cet esprit je pense qu’il m’aurait plu.



L’objet en lui même est de très bonne qualité et justifie certainement le prix de vente, mais je trouve que c’est cher pour un livre qui se lit si vite et qui ne laisse pas son empreinte.

Comme il se doit, commençons par remercier Babelio (je suis gâtée en ce moment !) et les éditions du Sous-sol (Seuil) pour l'envoi de cet album où tout un chacun pourra trouver un écho à moins de n'avoir jamais rencontré d'ami(e) ! Ce qui, avouons-le serait quand même terrible...

J'ai patienté quelques jours avant de l'ouvrir, sachant que j'allais revoir ce week-end une amie de très longue date, nous nous sommes rencontrées en 6ème, il y a 46 ans ! Ça fait déjà un fameux bail, comme le disait Jeanne : "On s'est connu, on s'est reconnu

On s'est perdu de vue, on s'est r'perdu d'vue

On s'est retrouvé, on s'est réchauffé

Puis on s'est séparé

Chacun pour soi est reparti

Dans l'tourbillon de la vie " Sauf que là il s'agit d'amitié et non d'amour. Des sentiments qui peuvent être très proches, comme le décrit bien ce joli livre, car l'amitié revêt de multiples formes, se fait et se défait au gré des aléas de la vie. Amitié enfantine qui pourra durer toute une vie, ou parfois juste alliance éphémère le temps de la récré. Amitié amoureuse à l'adolescence, ou BFF (best friend forever, meilleur(e) ami(e) pour toujours). Complicité à travers des activités, des goûts communs, partagés épisodiquement, amitié réelle ou virtuelle (ah non, celle-ci ne figure pas dans l'album !). Puis à l'âge adulte, amitié (ou pas) avec les amis de l'autre, séparation d'avec les amis d'avant parfois parce que nos vies ont divergé, parce qu'on a "fait le tri", ou que la distance a effiloché les liens...Arrivent les amitiés entre collègues, les pots avec les potes après le boulot, ou alors plus de temps du tout pour les potes, ça arrive aussi ! Et quand le tourbillon de la vie s'apaise, les amitiés les plus solides auront tout traversé, certaines perdues de vue réapparaîtront, on se la jouera Patrick Bruel sur la Place des Grands Hommes (ou des Grandes femmes, tiens !), on aura parfois des regrets, d'avoir coupé des liens, de ne pas avoir répondu à une invitation, d'être passé à côté de quelqu'un qui aurait pu devenir un ami...

Bref, tout ceci pour vous dire que j'avais envie de revoir ma meilleure amie avant de découvrir ce livre "dédié à toutes les amitiés", pour bien me mettre dans l'ambiance. Et du coup ces illustrations un peu naïves aux couleurs vives ont sans doute trouvé davantage d'écho en moi que si j'avais simplement feuilleté l'ouvrage "à froid". Je nous ai transposées dans plusieurs situations, j'ai ri en nous imaginant à la place de ces personnages juste esquissés, j'ai repensé à d'autres rencontres, potes, copains, amis véritables ou simples étoiles filantes dans ma vie, et j'ai mesuré ma chance de connaître l'amitié et les amitiés.

L'idée de cette auteure et de son illustrateur de travailler ensemble sur l'amitié est née un peu par hasard lors d'une soirée chez un ami. Heike Faller nous explique la genèse et l'évolution du projet en fin d'ouvrage, ce que j'ai trouvé très intéressant. Ma note ne reflète sans doute pas mon ressenti par rapport au sujet ou à la façon de le traiter, mais là où ça a coincé, c'est au niveau de l'esthétique. Certaines images ne m'ont pas plu du tout, trop réductrices, alors que d'autres crèvent la page. Le texte aurait pu être réalisé avec des typographies différentes, un peu plus "fun", je le trouve monotone. Et il m'a parfois manqué un peu de "matière", c'est vraiment très succinct sur certaines doubles-pages. Je comprends bien que c'est un parti-pris de l'auteure, mais personnellement ça me frustre un peu...

Cependant cet album va très certainement faire un ou une heureux (se) parmi mes nièces/neveux (je pense que je vais tirer au sort l'heureux destinataire !).

J'espère que mes amis de Babelio ne s'ennuieront pas trop à lire cette chronique !

Tout est dans le titre.

C'est un album jeunesse ou adulte, c'est une histoire d'amitié unique illustrée avec un beau crayonné et de superbes coloris qui occupent des doubles pages.

Cette histoire singulière qui tend à l'universel. On ne se reconnaît pas à chaque page mais certaines nous parleront à tous et à tous, même si ce ne sont pas forcément les mêmes.

L'amitié qui naît, les êtres qui grandissent, se séparent, se retrouvent, se soutiennent, se regardent vieillir. C'est une ligne de vie, mais aussi un cycle.

Les mots sont rares, bien choisis.

Un album à offrir à un ou une ami•e !

Quand Babelio m’a proposé de recevoir Amitié, tout ce qui nous lie, je n’ai pas hésité une minute, attirée par la perspective de découvrir un ouvrage graphique abordant un sujet ô combien important, l’amitié. N’oublions pas, pour reprendre Aristote, que l’homme est un animal social.



Que l’on approuve ou non la pensée de ce grand philosophe, je pense que ce livre pourra plaire à un large public, l’amitié revêtant une place plus ou moins importante dans la vie de chacun. Or ce que nous propose ici Heike Faller, ce n’est ni plus ni moins qu’une magnifique ode à l’amitié, celle d’une vie, celle de quelques instants, celle qui naît d’un centre d’intérêt commun, de circonstances particulières ou du plus parfait des hasards, celle qui perdure malgré la distance et les années, celle qui se délite sans que l’on ne sache vraiment pourquoi, celle qui nous échappe avant de revenir s’imposer dans notre vie comme une évidence ou à l’inverse, celle que l’on n’avait pas vu venir et qui prend le temps d’éclore, celle qui devient histoire d’amour…



Au gré des pages, le lecteur ne pourra que retrouver certaines scènes faisant écho à son propre passé et à ses propres expériences : les discussions jusqu’au bout de la nuit et les secrets murmurés dans le silence de l’obscurité, les jeux plus ou moins sages, les bons moments et les bonbons partagés (importants, les bonbons, mais ça marche aussi avec le chocolat), les voyages, les éclats de rire parfois gênants pour les autres, mais tellement vivifiants pour les amis qui les partagent, la jalousie, l’oreille attentive et le soutien indéfectible malgré les divergences d’opinions et les petits défauts qui font de l’autre ce qu’il est, un véritable ami !



Évidemment, toutes les pages n’ont pas résonné en moi avec la même force, mais toutes m’ont touchée, voire parfois émue, grâce aux souvenirs qu’elles ont fait remonter à la surface. Une raison suffisante, s’il en fallait une, pour se laisser tenter et submerger par ce très bel ouvrage qui bénéficie d’un travail éditorial de qualité : format carré et relié facile à prendre en main, couverture soft touch très agréable qui rappelle la douceur des moments partagés entre ami(e)s dont l’illustration de couverture est, pour moi, un joli exemple, mise en page intéressante et agréable avec des double-pages entièrement illustrées et rehaussées d’un texte toujours économe en mots, mais pas en beauté, en poésie et en émotions…



Il se dégage ainsi beaucoup de lumière et de douceur de cet album illustré par Valerio Vidali qui a pris le parti de nous offrir des illustrations colorées que l’on pourrait qualifier de naïves et épurées. Un style, dont je ne suis en général pas la plus grande amatrice, mais qui se marie ici à merveille avec le texte et qui lui donne encore plus de force. Ce que suggère avec subtilité et concision Heike Faller, l’illustrateur lui donne vie et nous en fait ressentir toute la puissance. On appréciera également, en fin d’ouvrage, les quelques pages expliquant la genèse de l’album.



En conclusion, de par l’universalité du thème abordé et de la douceur avec laquelle cela est fait, Amitié, tout ce qui nous lie est un très bel ouvrage à mettre entre toutes les mains afin de redécouvrir une vérité que le rythme effréné de la vie actuelle aurait vite fait de nous faire oublier : l’importance de l’amitié. Beau, tendre, poétique, doux et chaleureux, un album à lire et à relire seul ou entre ami(e)s…
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Je remercie les éditions du Seuil Editions du sous-sol, et Masse Critique de Babelio, de m'avoir adressé : Amitié, tout ce qui nous lie de Heike Faller et Valerio Valdi, pour en faire la critique.



Amitié, tout ce qui nous lie est un livre composé de deux parties : parlons déjà de la deuxième qui s'intitule « l'idée de ce livre » : ce qui peut pousser quelqu'un à écrire un livre sur l'amitié.

Mais qu'est-ce que l'amitié ? Selon Heike Faller, ce serait une compréhension intuitive, une sorte de « réaction chimique initiale, faite de proximité, et d'étrangeté", qu'il faut "cultiver, en passant du temps ensemble, et en acceptant qu'elle ne soit pas parfaite et même source de conflit", qu'il faut résoudre.

C'est une définition un peu étrange, mais qui sonne assez juste. Heike Faller dépeint ensuite des chaînes d'amis(es) : comment des amitiés se sont nouées, ont survécu, ont permis aux amis(es) de se construire, de s'accepter.

Et l'on revient tout naturellement à la première partie, de petites phrases illustrées par Valerio Valdi.

L'introduction nous fait penser aux premières lignes de « la Guerre des Etoiles » : « à un moment donné, dans une galaxie nommée voie lactée, sous toutes les étoiles, entre tous les humains, toi et moi, nous nous sommes rencontrés ».

Cette rencontre est illustrée par les soins de Valerio Valdi, pour certains ce sera un match de ping-pong, une soirée en discothèque, une partie de pêche à la ligne ou une tasse de thé qu'on va partager. Puis ce sont les phases de l'amitié qui sont évoquées : la distance succède à la rencontre, l'éloignement puis l'absence. Mais la force de l'amitié est qu'elle peut reprendre vie, même si le temps a passé, même si les amis(es) ont vieilli sans se revoir. En quelque sorte on reprend le cours d'une amitié comme on reprendrait une conversation interrompue qui n'a jamais, au fond, continué d'exister, parce qu'on a toujours quelque chose d'important à se dire, à partager.

J'aime beaucoup ces illustrations simples et colorées, qui nous poussent à réfléchir. Au final : quels sont nos amis (es) mais aussi : quelle sorte d'ami (e) sommes-nous ?

Un bel ouvrage, à partager bien sûr entre ami(es).

Un album qui se lit d’une traite… Ce livre est à la recherche de la définition de l’amitié la plus juste possible. Comment naît-elle, meurt parfois, renaît ou encore se transforme ? Pourquoi prend-t-on des chemins différents ? Qu’est-ce qui rapproche les personnes ? Les passions communes, les événements ?

Cet album a fait écho en moi. Je n’ai eu aucun mal à m’identifier aux personnages peut-être parce qu’ils ressemblent à tout le monde. Toutes les couleurs de peau sont présentes : blanc, noir, marron chocolat, jaune ; tous les types, les couleurs et les coupes de cheveux, toutes les morphologies… Certains passages m’ont fait penser à ma vie, ma meilleure amie, mes ami.e.s, les obstacles traversés, les fou-rires, les moments de complicité, les enguelades … D’autres situations me sont un peu étrangères mais on ne sait pas de quoi est fait le futur.

Les dessins ont un effet pastel, ils donnent une sensation de douceur. Ils sont cependant colorés pour souligner les bons moments, les obstacles, cette sensation de pouvoir être soi-même, de ne pas avoir l’impression de devoir jouer un rôle. Ça a un côté reposant même si comme une relation amoureuse, il faut l’entretenir et donner un peu de soi.

J’avoue que cet album m’a bien fait réfléchir et sourire. Une petite bouffée de bonheur !

Je suis bien contente de l’avoir reçu en service presse et lu. Merci aux éditions seuil et à Babelio.
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Voici un livre-album, reçu dans le cadre d'une Masse critique exceptionnelle de Babelio que je remercie ici ainsi que les Editions du Seuil et du Sous-Sol. J'ai été heureuse de le découvrir en avant-première de sa parution, prévue le 4 novembre prochain.

A réception, j'ai été très surprise en ouvrant ses pages, car je m'attendais à un livre avec davantage de texte mais finalement, malgré la rareté de celui-ci, c'est un album qui en dit long...sur le thème de l'amitié.

Les images et les quelques mots qui les illustrent sont en effet des "déclencheurs d'évocation" et souvent... d'émotions.

Chacune des illustrations occupe l'espace d'une double page. Certaines sont poétiques, d'autres plus réalistes, certaines évoquent des lieux que nous n'avons jamais fréquentés ou dans lesquels nous ne nous projetons pas, d'autres au contraire, sont ceux où nous avons rencontré nous-même des amis ou partagé des moments heureux avec eux. Toutes mettent en avant nos différences et le miracle de la rencontre.

Les phrases sont étalées sur plusieurs pages, il n'y a pas de ponctuation mais la lecture est rythmée par les illustrations car nous nous arrêtons un moment sur chacune.

Je dois reconnaître que je n'ai pas été attirée par toutes les pages. Chaque illustration évoque une situation, un moment précis parmi tous ceux qui sont possibles en matière de rencontres, autant de tranches de vie et de partages que de double-pages et immanquablement certaines vont nous toucher plus que d'autres.

Au cours d'une vie, on a eu des amis, certains sont restés, d'autres ne sont plus là, nous avons cultivé l'amitié, ou au contraire nous avons laissé tomber nos amis, parfois sans raison apparente, ou ce sont eux qui nous ont laissé tomber, et puis, nous découvrons un jour pourquoi, et c'est un pas de plus qui nous fait avancer dans notre propre vie, une autre façon de savoir qui nous sommes au fond de nous.

Ce qui est émouvant dans cet album c'est qu'au fil des images, il évoque aussi le temps qui passe, ce temps dont on dispose au début de notre vie et qui peu à peu diminue l'espoir de se revoir, ou de se faire de nouveaux amis, ce temps qui inexorablement nous sépare, mais nous invite aussi à profiter de l'instant présent pour être et vivre ensemble.

Il me paraît évident que ce livre ne s'adresse pas aux enfants, ou aux ados, ou même aux adultes ! Il s'adresse à tous ! Il y a des situations pour tous les âges de la vie : c'est donc bien le genre d'album à partager en famille et entre amis pour en parler ensemble, se souvenir, échanger sur nos ressentis et nos expériences positives ou négatives, heureuses ou douloureuses, celles que nous vivons actuellement, avons vécu ou espérons vivre un jour...

Un album à découvrir !



Heike Faller et Valerio Vidali ont déjà publié ensemble précédemment un livre intitulé "Cent ans : Tout ce que tu apprendras dans la vie" que je ne connaissais pas.

Les auteurs nous expliquent à la fin du livre comment est né ce projet d'écrire ensemble sur l'amitié, un miracle pour deux personnes dans ce vaste monde, que de se rencontrer, de se plaire assez pour avoir envie de poursuivre et d'approfondir la rencontre...

Heike Faller est rédactrice au sein du magazine Zeit.

Valerio Vidli est un illustrateur italien installé à Berlin. Il publie dans des revues internationales et a été sélectionné de nombreuses fois pour de grand prix.

L'ouvrage est traduit par Olivier Mannoni.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..

Amitié, tout ce qui nous lie est un album qui met à l'honneur les rencontres d'une vie. Toutes les pages sont illustrées et quelques mots suffisent pour parler d'un lien fort, qui dure parfois, qui s'estompe d'autres fois. J'ai aimé la simplicité du message et découvrir ces doubles pages colorées, qui illustrent des moments où l'amitié est là, naissant, important, apaisant, naturel.





Ce livre illustre des rencontres en toutes occasions, partout. Il montre à quel point on peut devenir proche d'une autre personne, pour longtemps, ou au contraire pour peu de temps. Il montre combien ça compte, combien ça transforme aussi. Toutes ces rencontres, celles qui durent comme les plus courtes, peuvent changer quelque chose en nous.





Et puis il y a les amitiés qu'on oublie. Celles auxquelles on repense parfois. Celles qui nous ont soutenus un temps puis qu'on a laissé partir parce que c'est la vie, parce qu'on évolue différemment. Clairement, il n'y a pas de règle en amitié. C'est un lien qu'on n'explique pas tout à fait. Et ce livre illustre parfaitement et en toute simplicité la beauté de l'amitié. Il parle de toutes ces personnes avec qui il est agréable d'emprunter le même chemin, et devant qui on ne se cache pas.

Tourner les pages de ce livre, Amitié, c'est comme lire le tweet du jour, sous la forme d'une phrase, concoctée par Heike Faller ou Valerio Vidali, accompagnée d'un ou de plusieurs dessins.





Une des grandes qualités de l'ouvrage se trouve justement dans les illustrations qui parfois sont juste posées sans un commentaire. le commentaire est aussi succinct que "et encore" qui se promène sur la page de gauche, quand sur la page de droite deux cerfs-volants finissent par voler ensemble et s'harmoniser..





Le livre qui me semble proche d'Amitié, serait pour moi le Petit Prince de Saint Saint-Exupéry. On n'y trouve l'apprentissage de la relation amicale entre le petit prince et le renard.

On se rencontre, on se rapproche, on partage, on s'amuse, puis on se pose mutuellement des questions, pourquoi es-tu venu vers moi ?





Parfois une séparation se fait jour, tu es parti, tu n'étais pas là, tu as trouvé de nouveaux amis, la vie nous éloigne et puis un jour on se croise.



Un nouveau cycle de l'amitié alors s'engage plus loin, tu me soutiens quoi que je fasse, tu ne confis un secret, ce que nous éprouvons se ressemble, l'amitié devient alors plus forte, plus profonde.



Ayant avec moi un panel de garçons et deux filles de deux à 18 ans, je me suis posé simplement cette question,

à qui s'adresse les deux auteurs de ce livre, Heike Faller ou Valerio Vidali.

Mon idée toute personnelle, et de cibler les 13, 14 ans, la pré adolescence, période un peu difficile où les jeunes se confient peu ou pas du tout.

les dessins sont si expressifs qu'ils offrent aussi à ce qui font du théâtre ou des activités artistiques comme la peinture, des idées très variées pleines de vie et d'imagination

Les couleurs explosent avec bonheur dans toutes les dimensions de l'arc-en-ciel.





En un mot pour ceux qui connaissent « Cherche Amis », c'est le livre idéal pour se projeter dans le futur. Utile pour percevoir ses échecs en amitié comme des passages indispensables et coutumiers avant d'aller vers des relations plus fortes et plus durables.

Très belle esthétique,

et de l'optimisme

c'est si rare...

"En amour, nous sommes des adolescents pour toujours, c'est ce que tu as dit une fois"

[SERVICE PRESSE].

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Amitié {tout ce qui nous lie} de Heike Faller et Valerio Vidali, publié chez Éditions du sous-sol.

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Je remercie chaleureusement cette maison d’édition, ainsi que Babelio.com pour ce service presse.

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Ce livre met en scène l’amitié, sous toutes ses formes.

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Mon ressenti final :.

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C’est un service presse exceptionnel, que j’ai eu la chance de recevoir.

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A travers des dessins d’une intensité rare, mêlant couleurs vives, personnages croqués de manière assez bonhomme, bonheur, vieillesse, moments importants de la vie, entre autres, les deux auteurs nous expliquent leur visions de l’amitié, mais également ses aléas.

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Au cours d’une vie, les amitiés se font, se défont, commencent, finissent, s’étiolent ou se renforcent, et nous en captons l’importance grâce à des illustrations tantôt tristes, tantôt gaies.

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La première chose qui m’a frappée, c’est l’odeur de ce livre. Cette odeur particulière de l’imprimerie récente, du papier, du carton. J’aime cette particularité, c’est même une des premières choses que je fais lorsque je me saisi d’un livre : je le sens. Et celui-ci ne déroge pas à la règle. Il est intimiste, il m’est réservé.

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Ensuite, plus que tout, j’ai adoré les dessins, souvent accompagnés d’une petite phrase d’accroche, minimaliste, à la juste mesure de la définition de l’amitié du moment.

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Bien entendu, j’ai tout de suite fait le parallèle avec mes amis, la définition et surtout, l’importance que je porte à l’amitié.

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Je suis ravie d’avoir pu découvrir cette façon qu’ont les deux auteurs de voir l’amitié sous leur angle, car je me rends compte que c’est aussi le mien.

Quel bonheur de recevoir en cadeau un livre que l’on n’aurait peut-être pas lu de prime abord, et de découvrir un nouvel auteur et son univers ! J’en profite pour remercier Babelio et les éditions Seuil et du sous-sol pour leur envoi accompagné d’un agréable petit mot, les deux auteurs pour leur réflexion sur l’amitié.

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L’idée de départ est très originale. Elle est expliquée à la fin du livre, mais en deux mots, l’auteure a interrogé des personnes ayant des liens d’amitié entre elles, chaque entrevue en entraînant une autre, formant ainsi une chaine d’amitiés. L’objectif était de mieux comprendre ce qui nous unit les uns aux autres, pourquoi certaines amitiés durent toute une vie, alors que d’autres sommeillent parfois pendant plusieurs années, ou au contraire meurent définitivement.

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L’autrice a consigné le fruit de ses recherches dans ce bel album de 180 pages, de format carré, qui se lit très vite. La couverture est épaisse et les feuilles de qualité.

Le texte, écrit en majuscules d’imprimerie, sans pratiquement aucune ponctuation, est composé de suites de mots juxtaposées, formant comme une chaîne qui lie les pages et les illustrations entre elles. Le choix restreint de mots fait échos et ouvre des portes vers les pensées du lecteur.

L’illustration prend ainsi toute sa place sur la double-page et est un prolongement du texte. Les dessins vivants et colorés sont eux aussi assez simples, s’attachant plus à des moments, des scènes de la vie quotidienne, déclencheurs de souvenirs et d’émotions pour le lecteur. Ceci est d’autant plus facile que l’illustrateur a peu détaillé ses dessins afin que le lecteur puisse y substituer ses propres souvenirs.

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J’ai été assez déroutée au départ de ne pas suivre un personnage, mais beaucoup, ce trouble accentuée par l’absence de visage. Aucun trait du visage n’est dessiné, sûrement pour exprimer la portée universelle de l’amitié. J’aurais pensé essentiel d’ajouter les expressions du visage pour traduire les sentiments.

Mais en y réfléchissant, le parti pris de l’illustrateur est intéressant car d’après moi, il souhaite que le lecteur puisse mieux s’identifier à des personnages, une situation. Les personnages dessinés peuvent ainsi être incarnés par toute un chacun.

Les émotions sont exprimées par la position des corps, révélant des sentiments forts d’amitié profonde, de bonheur, d’éloignement, de tristesse.

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L’album est comme une ligne de vie évoquant l’amitié dans la durée, relatant les différentes rencontres, les amitiés qui se créent. Mais parfois, la relation change, les amitiés s’étiolent, pour différentes raisons : manque de communication, peur d’être jugé, comparé, peur d’être remplacé par d’autres amitiés plus fortes... On peut garder de la tendresse, une certaine nostalgie pour cette amitié perdue. Parfois le hasard fait bien les choses, nos chemins se croisent à nouveau et le lien se renoue, se renforce.

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Une belle découverte. Ce livre touchant, nous rappelant des souvenirs heureux ou plus tristes, ne s’adresse pas uniquement aux enfants. Sa lecture est multi générationnelle et intergénérationnelle. On peut tous se retrouver dans cet album qui se partage, encourage les échanges autour d’expériences communes (ou pas) et peut être déclencheur d’émotions. Sentir, ressentir, éprouver, regretter, espérer, s’énerver, se confier, encourager, aider, aimer, vivre… L’amitié se cultive, se nourrit de communication et d’honnêteté. Mais pour cela, il faut être deux !

Un livre à offrir.

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« Ne laissez pas une petite dispute briser une grande amitié. »

Dalaï-Lama

J’ai reçu cet album dans le cadre d’une masse critique Babelio. La proposition de le découvrir en avant-première m’avait immédiatement séduite car j’étais curieuse de prendre connaissance de ce nouveau livre après 100 ans des mêmes auteurs que j’avais trouvé original. Bizarrement, je n’ai pas ressenti l’émotion attendue à la lecture d’Amitié, tout ce qui nous lie, alors que je trouvais le sujet intéressant.



Est-ce le graphisme? Est-ce le propos? Est-ce le texte? Je ne sais pas mais ce livre n’a pas eu de réel écho en moi. Pourtant, je vous rassure, le concept d’amitié ne m’est pas complètement étranger et je me trouve plutôt bien entourée de personnes qui me suivent depuis très longtemps mais aussi d’autres rencontrées au fil des années dans des circonstances diverses et variées. Alors, peut-être que j’attendais autre chose de ce livre.

De fait, je n’ai pas réussi à suivre le cheminement de la narration qui n’en est pas vraiment une… Alors que 100 ans décomptait des années, Amitié nous offre des réflexions diverses et variées sur les chemins que peuvent emprunter l’amitié. Mais je n’ai pas réussi à m’y diriger de façon éclairée. Je m’y suis perdue. Même s’il y a un lien, ténu pour moi, je n’ai pas adhéré à cette façon de présenter les choses. Je suis restée à la surface, attendant peut-être le moment, la phrase, l’illustration, la page qui allait enfin me faire entrer dans la valse de ce livre qui, comme 100 ans, suscite déjà un réel engouement auprès de ses lecteurs et lectrices. Ca n'est pas un coup de coeur pour moi mais cela le sera peut-être pour vous.

Voilà un beau livre sur l'amitié, ses contours semblant flirter parfois du côté de l'amour.

Les personnages n'y sont pas clairement définis, ni même leurs visages ou leurs expressions, ils n'en sont d'ailleurs même pas pourvus : pas de bouche ni de regard le plus souvent, encore moins de prénom, les êtres qui le parcourent n'expriment pas leurs émotions ou leurs sentiments dans leur figure pâte à modeler, c'est le lecteur qui semble invité à y inscrire ses propres histoires.

L'émotion jaillit plutôt des postures, des situations dans des illustrations simples et belles ou alors par l'entremise du texte. L'album est construit sur des doubles-pages images-phrase, qui peuvent être en harmonie ou en décalage.

La poésie y fonctionne malgré tout à merveille, comme une porte ouverte sur la projection de ses histoires personnelles.

L'histoire paraît floue aussi par la multitude de personnages et des situations, sujette à ouverture, elle semble multiple à la lecture, et l'explication par l'auteur de sa manière de procéder en postface pour son projet l'éclaire en ce sens, la rendant universelle.

Il ressort néanmoins de l'ensemble un ton de déclaration nostalgique à l'ami adoré.

En tout les cas une bien belle réussite pour un livre qui invite à la rêverie introspective.

Plus qu'album avec une histoire classique, on pourrait le classer beau-livre (à offrir ?).



Un gros merci à Babélio, ainsi qu'aux éditions du Seuil et du sous-sol.

Merveilleux, olympien, « Amitié tout ce qui nous lie » est perpétuel. Touchant, relevé, pictural de vie, il est salvateur. Tant son sujet universel est source. L’amitié… Suivez le fil rouge de cette vertu, de cette appartenance formidable au relationnel qui se polie aux entrelacs des années. L’amitié est une saveur unique. On tourne les pages doucement comme une gorgée de nectar. Les textes sont des couronnes de précision, d’attention, d’exactitude. Interrogeant les parcours de vie qui diffèrent, les changements de caractère, l’éloignement géographique. « Possible que nous ayons simplement été trop différents. » « Et pourquoi au juste ne m’as-tu jamais posé de questions sur ma vie ? » « Jusqu’au jour où nous nous sommes revus ». Ce très bel album illustré sonne juste. Sociologique, l’idiosyncrasie de l’amitié est dévoilée pas après pas. Les illustrations sont d’un réalisme avéré, posé et aérien. Les couleurs semblent s’échapper des pages. L’osmose est nourricière, l’amitié à fleur de peau. La contemporanéité est une mise en avant subtile. Une projection infinie. Et si c’était vraiment moi, le lecteur au cœur des pages ? On ressent une complicité avérée entre les auteurs et le lecteur. L’importance de l’amitié. Une montre arrêtée en regard de ce qui ne meurt pas. L’amour, l’amitié, la fraternité sont des alliances. Entre ces trois, règne ce qui rime à l’autre et aux autres, au monde aussi. « L’amitié tout ce qui nous lie » est une bouffée d’oxygène, un ouvrage qui recueille les gestes, les endurances, ce que la vie nous offre de meilleur. Un pilier, un roc, une fleur, la générosité, la tendresse, l’entraide. L’amitié est capitale. On ne peut pas vivre sans apprendre de l’autre. A l’inverse l’autre est notre semblable. L’amitié est le noyau de la terre. Un edelweiss sur un rocher en haute montagne. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » Magistral. Les textes sont de Heine Faller et les illustrations de Valerio Vidali. Traduit de l’Allemand par Olivier Mannonni. Les Editions Seuil et les Editions du sous-sol se sont liées d’amitié pour mettre au monde ce joyau. Merci à ces dernières et Babelio pour l’envoi de ce grand livre qui fait suite à « 100 ans tout ce que tu apprendras dans la vie ».