Citations de Helen Falconer (20)
Ceux que l'on aime ne nous aime pas toujours en retour.
(Enael à Shay au téléphone)
- Je ne t'entends pas !
- Oh, alors écoute !
- Ce n'est pas ma faute, tu ne parles pas assez fort.
- Bon d'accord. Très bien. Parfait. JE T'AIME, ENAEL O'CONNOR !
Et dans le brouhaha des voix aussi éméchées que réjouies, il ajouta :
- Alors, là, tu as entendu ?
« C’est un monde très beau, où personne ne vieillit et ne meurt jamais. La vie est éternelle parce que la mort a été vaincue »
L'eau était gelée. Les aubépines qui flottaient à la surface embaumaient: une odeur sucrée qui montait à la tête. Ses longs cheveux s'étalaient autour d'elle comme une auréole d'or. Elle avança vers le centre du lac, et l'eau glacée se referma sur elle...
Quand il était petit, sa grand-mère avait insisté pour qu'on accroche le tisonnier au-dessus de son berceau. Il fallait empêcher les fées de venir le voler, en déposant à la place l'un des leurs, un changeling.
« - Les chevaux sont emballés ! On va droit sur la maison !
- Je croyais que tu ne voulais pas la rater, fit remarquer Dorocha. Et de tout façon, qui construit une maison en plein milieu du pays des fées ?
- Mais on fonçe sur le mur !!!
Une lumière s’alluma automatiquement devant le porche. Pendant un instant, la calèche lancée à tout allure sembla prête à filer entre les colonnades du perron, lais elle vira à la dernière seconde pour monter sur la pelouse, renversant une fontaine au passage. Des visages épouvantés apparurent à la fenêtre du salon.
- La pelouse ! hurla Lois
Dorocha se pencha à la portière pour ordonner au cocher :
- Sors de la pelouse !
Obéissant aussitôt, le dullahan fit dévier la calèche brusquement sur la droite, droit sur les portes-fenêtres de la véranda…
- Non ! Pas la maison !
Dans un fracas terrible de verre cassé, l’équipage se fraya un chemin au milieu des palmiers en pot, entre la télévision et le bar….
- Nooooooon ! »
Enael, tu te souviens de la légende d'Osin ? C'était le héros de Fianna. Il a suivi la fée Niamh dans le royaume de la jeunesse éternelle. Il pensait qu'il s'était absenté trois ans, mais quand il est revenu, des centaines d'années s'étaient écoulées.
"- Et ça raconte quoi ? (...)
- Que les Sheogs attirent les enfants dans la tourbière pour les noyer ; que les lenanshees aspirent toute vie chez ceux qui en tombent amoureux ; et que les banshees volent les bébé pour les revendre au diable
Transie de froid dans sa robe, Carla grimpa sur une barrière qu se trouvait près de là. Elle se pencha pour observer le champ. L'averse s'était transformée en bruine et les collines fantomatiques commençaient à apparaître sous le ciel gris, un voile de nuage devant le ciel matinal.
La vie naîtrait de la mort. C'était un cycle sans fin.
Pourquoi s'inquiéter de la mort, ce qui compte c'est de se sentir vivant!
Elle ne suivit pas le chemin des fées, mais sans savoir comment, elle se trouva quand même devant le cercle d'aubépine. Elle avait pris l'ancienne route de la lande, puis laissé son vélo sur le bord pour passer sur le sentier empierré avant de gravir le raidillon de la colline, fréquenté d'habitude par les chèvres. Les baies rouges se ridaient tous les jours un peu plus sous le vent cinglant d'octobre.
Il y a des milliers d'années, dans l'ouest de l'Irlande...
Il avait dix-sept ans quand il la surprit, occupée à laver ses cheveux d'or rouge dans l'eau douce d'un petit lac. Des aubépines poussaient sur les berges. Il avait la beauté de son âge. Elle lui jeta un regard et sourit, tout en tordant sa chevelure mouillée. Il ne lui en fallut pas plus, il oublia sa mère, son père, ses frères et soeurs, ses devoirs de jeune guerrier fenian. Quand la jeune fille se laissa glisser dans l'eau profonde, il se défit de son manteau, de son épée et la suivit. L'eau glacée lui recouvrit d'abord les genoux, puis la poitrine et très rapidement les épaules. Les pétales d'aubépine flottant à la surface dégageaient une odeur sucrée qui montait à la tête. La jeune fille lui adressa un nouveau sourire. Ses cheveux s'étalaient autour d'elle comme une auréole d'or. Il lui tendit la main, mais elle fit un pas vers le centre du lac, et l'eau glacée se referma au-dessus de sa tête. Un instant plus tard, le jeune homme disparaissait à sa suite.
La pooka se léchait les babines; il ne restait plus une miette de la vieille dame. Elle croqua les os croustillants à souhait, mais laissa les pieds, trop durs sous la dent.
Ils ont semé derrière eux la terreur, et les hauts faits,
Dans le sillage des combats de l’enfer
Sur la montagne Conmaicne de Connacht…
Sans vaisseaux ils poursuivent leur course infernale
Et la vérité n’apparut jamais sous les étoiles
Personne ne sut s’ils venaient du ciel ou de la Terre »
iens, prends une caille rôtie ou quelques fraises des bois, ou un peu de champagne d'aubépine... C'est très doux, pas du tout comme la liqueur de Donal. Et enlève ce châle, on dirait une vieille.
C'est une bûche qui est enterrée là. Les fées adorent se moquer des humains en mettant une bûche à la place des corps.
Un rêve m'a réveiller
Sous les aubépines,
il me relève d'un baiser.
Le vieux McNally n'arrête pas de dire partout que la femme de son neveu est une lenanshee, et que c'est la raison pour laquelle son neveu s'est mis à écrire de la poésie. Il ne fait strictement rien d'autre, et il est en train de mourir d'épuisement.
Les banshees viennent des collines sacrées, elles volent les nourrissons pour les vendre au diable, et elles laissent des bébés de l'enfer à la place. On les reconnaît très bien : ils sont roux comme l'incendie et ils ont le coeur mauvais. Ils n'ont pas d'âme, tu vois.