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Critiques de Helen Simonson (229)
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La dernière conquête du major Pettigrew

Helen Simonson a passé son enfance en Angleterre dans l'East Sussex et vit aujourd'hui à New-York. La dernière conquête du major Pettigrew est son premier livre.

Le Major Pettigrew, régiment de Royal Sussex, veuf et en retraite, vit dans un cottage du petit village d'Edgecombe Saint Mary. Sa vie est rythmée par ses rencontres avec ses amis du club pour les parties de golf, ses courses chez Mme Ali d'origine pakistanaise et le bal costumé organisé une fois par an.

Son frère vient de décéder et il va devoir régler des différends dans la famille entre sa belle-soeur, sa nièce et son fils chez qui tout est calculé!

Au fil des 539 pages, j'ai eu du plaisir à prendre le thé avec le Major Pettigrew qui va maintenant me manquer. Ce personnage, plein d'humour, de bon sens,de délicatesse avec madame Ali et aussi d'obstination est très attachant.

J'ai trouvé ce livre délicieusement anglais!
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La dernière conquête du major Pettigrew

À Edgecombe Saint Mary, près de Londres, en plein coeur de la campagne anglaise, le major Ernest Pettigrew, veuf de 68 ans, a pour seule compagnie ses livres, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. C'est un passionné de chasse que lui a inculqué son père qui était colonel. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, d'origine pakistanaise, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Le major tombe alors amoureux malgré les préjugés des habitants du village.



Ce premier roman d'Helen Simonson est un pur régal, qui se lit confortablement avec une tasse de thé. L'auteure a une écriture très "raffinée" dans le sens où elle nous transporte dans un monde très British. L'histoire d'amour entre les deux protagonistes est très belle et nous montre sans niaiserie que on peut tomber amoureux à n'importe quel âge et malgré les traditions. C'est un très bon moment à passer pour se détendre et une autre façon de lire un roman d'amour.

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L'été avant la guerre

Comme son titre l’indique, ce roman se déroule pendant l’été 1914, mais il va au delà et la dernière partie (qui est peut-être la meilleure) se passe pendant la guerre.

L’histoire principale (mais qui finit par se fondre parmi d’autres) retrace l’arrivée de Béatrice Nash, une jeune enseignante orpheline et célibataire, dans le village de Rye et son intégration dans le microcosme local. Mais ensuite la guerre vient bouleverser l’équilibre de ce petit monde si british.

Pour ma part, j’ai trouvé que ce livre manquait un peu de rythme malgré de bons passages et des personnages intéressants, et surtout j’ai été déçue par comparaison avec La dernière conquête du major Pettygrew que j’avais beaucoup aimé. J’ai retrouvé par moments la plume d’Helen Simonson, mais un ton en dessous.
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La dernière conquête du major Pettigrew

« – Mon frère est mort. »

Quatre mots lâchés dans un abandon. La brusque franchise du major Ernest Pettigrew face à Madame Ali, garde une certaine retenue… toute désespérée.

Sur le perron de sa maison, il retient le regard de celle qui vient chercher le paiement pour l’abonnement du quotidien. Habillé du peignoir dessiné de clématites de sa femme, il est, silhouette fragile, ridicule et empruntée, dans un état absent.

En deux pas, Madame Ali s’invite et prépare le thé…



Le major, soixante-huit ans, est veuf depuis six ans. Son fils, l’ambitieux Roger, vit à Londres et travaille dans les finances. A Edgecombe St Mary, l’ancien officier du Royal Sussex mène une retraite paisible et confortable dans sa gentilhommière du XVIIème siècle, entre ses livres, son club de golf, les mondanités de bon voisinage, les parties de chasse chez lord Dagenham et ses souvenirs en photos.

Madame Ali, cinquante-huit ans, est veuve depuis deux ans. Pakistanaise de religion musulmane, elle continue à assumer la tenue de son épicerie à Edgecombre St Mary, seule touche exotique dans une campagne très anglaise. Sans enfant, son neveu Abdul Wahid est venu l’aider (façon très diplomatique de dire qu’il est venu chercher son héritage).

Tous deux ne se côtoient qu’entre les murs de la petite boutique aux senteurs épicées. Politesses discrètes, petits sourires bienséants, échanges brefs sur les thés exposés en vrac et les bougies aux couleurs d’un autre monde, l’invisible barrière des différences les distance.



Bertie, l’unique frère, est décédé.

Alors, lorsque le major se perd dans les yeux noirs de Madame Ali, qu’il se laisse mener les jambes flageolantes dans son petit salon, lorsqu’il la voit accomplir le rituel du thé, qu’il admire ses gestes délicats, la courbe de son bras, l’élégance racée de son port de tête, son sourire serein et plein de compassion, quand il la voit occuper son espace intime… Ernest Pettigrew succombe à la grâce et à ses subtiles attentions. De façons naturelles, presque familières, il accueille cet apaisement spontané comme un réconfort légitime.

La solitude du deuil, plongeon dans un néant tangible, se tempère et il est même prêt à accepter son assistance pour le véhiculer le jour de l’enterrement, même si certaines choses doivent se vivre avec courage et dignité, sans tuteur pour son rôle d’aîné. Dès sa naissance ce sont des forces qu’on lui a inculquées avec l’honneur, la patrie, l’estime, la pudeur, le respect et toute autre considération loyale et sincère.



L’amitié d’un homme droit, empreint d’un héritage fier, ancien, militaire et colonialiste, de valeurs traditionnelles… pour une femme de couleur et de confession étrangères, n’est pas une histoire simple et banale dans ce coin de l’Angleterre.

Très vite, ils se promettent de se revoir. Parmi les liens qui les unissent, la solitude, le veuvage, il y a les livres. L’un et l’autre, de tempérament réservé, s’enthousiasment pour la littérature et les œuvres de Rudyard Kipling. Voler un après-midi au quotidien pour converser du patrimoine livresque devient un échappatoire indispensable. Ils prennent donc la petite voiture de Madame Ali (qui la conduit de façon sportive !) et partent en villégiature quelques heures dans la ville la plus proche. Leurs mémoires racontent leurs vies, leurs aspirations et leurs déconvenues. Qu’ils sont doux ces moments secrets ! Ils inspirent une ivresse et un éclat de jeunesse longtemps annihilés, oubliés.



« Major, lui demanda-t-elle, je voulais savoir s’il me serait possible de vous consulter davantage à propos de M. Kipling, quand j’aurai fini le livre ?

Le ciel se mit à cracher de grosses gouttes de pluie, et une rafale de vent froid fouetta la poussière et les détritus contre ses jambes. La tristesse disparut et il songea combien cette journée était splendide.

« Ma chère dame, j’en serais absolument ravi, lui répondit-il. Je suis à votre entière disposition. » »



Cependant, la vie prend une accélération peu attendue… Après le décès de Bertie, une polémique sur une paire de vieux fusils, léguée en héritage aux deux frères, de facture ancienne et rare, soulève la convoitise de Roger et sa cousine Jemima, la fille du frère défunt. Ils verraient bien la vente des armes combler leurs finances. Aussitôt l’idée émise, les fibres nerveuses du major s’agitent et se révulsent ! Roger présente à son père une jeune américaine… sa fiancée… et lui confie leur désir d’habiter une vieille demeure de caractère près de chez lui… ça fait chic et authentique. Le club de golf, institution huppée, décide d’organiser une soirée aux parfums de l’Asie et demande des conseils à Madame Ali… l’exotisme est follement attractif. Un riche Américain souhaiterait acheter les terres de lord Dagenham et construire, dénaturant ainsi le paisible village. Le neveu de Madame Ali se retrouve dans une position déshonorante…

Rien est simple et tout semble se liguer pour contrer la naissance d’une estime, une affection… peut-être une amourette.



Entre petits tours au jardin pour admirer les roses écloses, louer les clématites et le chèvrefeuille, boire le thé et en respecter l’art et la manière, s’immerger dans les lectures et en raconter la trame, des minutes et des heures, fuir le temps et fuguer comme des adolescents, retrouver la passion et redécouvrir la vie, délasser les corsets, faire sauter les boutons, désamidonner l’étiquette, se libérer des contraintes, jouer le coquet et l’effrontée, reconnaître les sentiments, être conciliant avec l’autre, sourire, être simplement heureux et vivant… Entre tout cela, et bien avant, il y a… les voisins, la famille, les amis, l’extérieur… le conservatisme ambiant, le conflit des générations, des ambiances guindées, de l’impolitesse et du mépris dans les sphères de la bourgeoisie, le racisme sophistiqué et condescendant, la grossièreté et l’irrévérence des gens incultes et fortunés, l’ambition avide, l’intégrisme religieux, les traditions dévastatrices et castratrices… autant de conceptions, de notions, de combinaisons, de croyances, que de situations impossibles à respirer.



« »Excuse-moi, Ernest, il y a une femme étrange dehors, elle dit qu’elle t’attend. », lui glissa Marjorie qui fit soudain son apparition et lui posa la main sur l’épaule. Il leva les yeux, toussa pour dissimuler ses yeux humides. « Attends-tu une femme de couleur dans une petite Honda ?

– Oh, oui, dit-il, c’est Mme Ali, elle est venue me chercher.

– Une femme chauffeur de taxi ? s’étonna son fils… »



Le major Ernest Pettigrew et Madame Jasmina Ali devront résister et faire acte de persévérance.

Si l’une veut s’enraciner et se concilier les bonnes âmes locales, l’autre songe de plus en plus à la fuite du temps et aux obstacles qui se dressent.

Une balade en voiture, un charmant sourire, un livre offert, une danse, une étreinte esquissée en rêve, des paroles… tout est artifice et l’amour ne se gagne pas aussi facilement.



« – Puis-je vous préparer un peu de thé ? »



Mes premiers mots seront pour remercier Christelle, des Editions Laffont. J’ai aimé ce livre et je l’ai lu avec un plaisir gourmand.



Il m’est difficile de vous résumer cette histoire qui est dense en émotion, en scènes, en rôles. L’auteur, par son écriture légère, pleine d’humour, de poésie, nous mène dans un petit village typique de la vieille Angleterre. C’est la campagne que l’on arpente à travers les écrits de Jane Austen ou Elizabeth Gaskell ou E.M. Forster. Le charme des cottages, des vieilles pierres, des civilités, de l’exubérance distinguée, du thé-party, des cotillons, des chasses privées… Elle allie à cette peinture du 19ème, une touche lointaine aux couleurs bollywood. Le plus cocasse dans ce livre, c’est que les personnages indiens sont (sinon plus) aussi compassés et stylés que les personnages britanniques qui donnent d’eux, sous un vernis de bonne éducation, l’image de la grivoiserie et de la muflerie. Je ne vais pas reprendre tous les thèmes abordés, mais sachez qu’ils s’articulent autour de la discrimination raciale et religieuse, des désaccords générationnels, du Made in England si prisé par les Américains, de l’héritage des valeurs morales et philosophiques, la littérature… et bien d’autres sujets encore. Le noyau de l’histoire, bien représenté sur la couverture du livre, est Ernest et Jasmina. Les premières scènes suscitent une ambiance raffinée et intelligente, silencieuse aussi, et rigide. Puis une petite folie, comme soufflée par une brise, anime l’imagination et les rêves.



Je vous conseille donc ce livre, une belle histoire d’amour, qui ne génère aucun ennui, qui a la verve fantaisiste et malicieuse, qui garde l’intérêt du lecteur dans toutes ses pages, qui nous fait admirer la bucolique campagne, nous fait aimer le thé, nous fait imaginer des soieries lumineuses et diaprées, nous incite à ouvrir un Kipling, à moins appréhender le temps et à ne pas le gaspiller, à nous montrer honnête, disponible et bienveillant…

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La dernière conquête du major Pettigrew

J’ai eu du mal à accrocher au début de cet épais roman. Mais autant vous le dire tout de suite, 500 pages plus loin j’étais sous le charme, et j’aurais tout donné pour qu’il continue encore un peu …



J’ai tout d’abord apprécié le charme et l’ambiance très british qui se dégagent de ce texte, me ramenant aux quelques mois que j’ai passé au fin fond de la campagne anglaise il y a deux ans. Sauf qu’ici on est plongé au cœur même de ce monde, celui de l’aristocratie anglaise qui bouge difficilement de ses positions, pourtant parcourue de petits séismes, comme celui de l’histoire entre Madame Ali et le major Pettigrew.



Une histoire qui parsème le récit de détails exotiques et pittoresques semblant venir tout droit de l’Inde, ou plutôt de ce que les Anglais imaginent être l’Inde … Les clichés abondent ici en effet, mais le major Pettigrew grâce à son intelligence et son ouverture d’esprit les démolira un à un, revendiquant sa liberté face à sa famille et amis.



On ne peut donc que sourire tout du long face à cette histoire touchante d’un amour improbable mais peint avec retenue et vérité,



“Je ne crois pas que les vues les plus superbes du monde soient superbes parce qu’elles sont vastes ou exotiques, lui répondit-elle. Je crois que leur force vient de ce que l’on sache qu’elles ne changent pas. Vous contemplez, et vous savez qu’elles sont restées inchangées depuis mille ans.



- Et pourtant, à quelle vitesse elles peuvent se renouveler, quand on les voit à travers les yeux de quelqu’un d’autre [...] Les yeux d’une nouvelle amie par exemple.”



et dotée d’un humour britannique imparable :



“Les lanciers du Bengale étaient un célèbre régiment anglo-indien, paraît-il. Mais bon, comment les Britanniques ont-ils pu conquérir leur empire en tenue de clown, ça me dépasse.



- Et cette remarque nous vient d’une nation qui a conquis le Far West vêtue de jambières en peau et de chapeaux taillés dans de l’écureuil mort, observa le major.”



Mais au-delà de cette seule histoire, qui n’est d’ailleurs souvent qu’en toile de fond, s’entrecroisent plusieurs récits qui multiplient les tensions entre les personnages : la relation entre Amina et Walid, prisonniers des traditions également, de par la volonté de leurs familles et malgré leur amour; celle de Roger, le fils de Pettigrew, jeune homme plein d’ambition (à qui j’aurais volontiers mis des baffes à plusieurs reprises) et de sa fiancée américaine parfois désarçonnée dans ce monde parfaitement britannique (“Pas de religion, pas de politique, le sexe seulement à travers des allusions … pas étonnant que vous, les Britanniques, soyez obsédés par la météo”.), etc.



Au final, Helen Simonson dresse un large panorama d’une Angleterre contemporaine empoussiérée dans ses traditions, contrastant avec l’Angleterre brillante et moderne, par exemple celle de Roger pour qui la City est le cœur du monde. Et au milieu de tout ce chahut, un major Pettigrew, lucide et pourtant naïf sur de nombreux points, qui tente de retrouver ses repères, de se faire entendre, et de vivre sa vie tranquillement, entre son thé et ses livres …



C’est donc avec beaucoup de charme et d’intelligence qu’Helen Simonson s’empare du thème des traditions pour montrer combien elles peuvent être dangereuses, mais aussi combien elles peuvent être aisément oubliées et dépassées lorsque la passion s’immisce dans une vie, et la rend … improbable.



Je tiens à laisser le dernier mot à Madame Ali :



“Attention, attention [...] la passion c’est très bien mais il ne faudrait pas qu’elle renverse le thé.”
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L'été avant la guerre

Après avoir écrit avec brio « La Dernière conquête du Major Pettigrew », Helen Simonson réussit une nouvelle fois à nous surprendre en nous embarquant cette fois-ci dans le délicieux village anglais de Rye, au cours d’un été 1914 inoubliable, dans son roman « L’Eté avant la guerre ».



Béatrice Nash est une jeune femme indépendante, ouverte d’esprit et d’une intelligence supérieure. Après la mort de son père, elle décide de s’affranchir de l’influence de sa famille en postulant à une offre d’emploi atypique : devenir enseignante de latin ! En acceptant ce poste boudé par ses pairs masculins, Béatrice intègre la société locale, dans laquelle elle croisera aussi bien la route d’illustres familles, comme les Wheaton, que d’habitants plus simples, comme le jeune Snout, aux talents linguistiques indéniables. Mais c’est surtout en compagnie d’Agatha Trent, dame au grand cœur et de ses neveux, le médecin Hugh Grange et le poète Daniel Bookham, aux personnalités diamétralement opposées, que Béatrice s’épanouit pleinement. Jusqu’à ce que la Première Guerre mondiale soit déclarée…



Ce roman aux allures de « Downton Abbey » m’a séduite par son charme anglais, la beauté de la plume d’Helen Simonson (digne des plus grands auteurs du 19ème siècle), la description des moments de bonheur qui laissent un sentiment ineffaçable, en dépit de leur brièveté, comme l’explique si bien Béatrice, mais aussi pour son intrigue foisonnante, qui m’a éblouie jusqu’à son final ambivalent, à l’image de la vie. De même, j’ai été sensible à la relation se tissant petit à petit entre Béatrice, qui pense devenir vieille fille et Hugh, jeune médecin prometteur, fiancé à une autre…



Par ailleurs, la guerre, élément central du récit, est finalement dépeinte avec pudeur et justesse sur une centaine de pages seulement, sans occulter la violence ni l’injustice du conflit, tout en insistant sur l’aspect « humain » de la situation. D’autres thèmes y sont abordés, comme la place réservée au peuple Rohm et ce, depuis des siècles, ou encore le regard porté à une amitié masculine jugée trop « intense ».



L’Eté avant la guerre est donc une lecture que je recommande fortement : ce fût un voyage littéraire dépaysant, enrichissant et fort plaisant, qu’on ne peut que déguster, à l’image d’une bonne tasse de thé !



A lire !

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La dernière conquête du major Pettigrew

Je m'attendais à une romance un peu feel-good.

Et c'est exactement cela, mais dans un sens beaucoup plus romantique et profond que ce j'imaginais.

L'auteur prend son temps, même si nous avons les éléments dès le début. Nous prenons plaisir à rentrer dans l'intimité du major et de ses habitudes de militaire anglais à la retraite. Cet homme fait vrai et humain, avec ses défauts et ses qualités. J'ai beaucoup aimé ce vieil homme digne et d'un humour so british, malgré quelques éléments de l'intrigue un peu trop tapageurs pour moi.



Une belle lecture.
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L'été avant la guerre

J'ai flashé sur la jolie couverture des éditions 10/18 et je dois dire que j'ai passé un excellent moment de lecture. C'est ma première rencontre avec Helen Simonson et pourtant La dernière conquête du Major Pettigrew est également dans ma PAL depuis un bon bout de temps.



On plonge dans l'été 1914, et l'on fait la connaissance de Beatrice qui arrive dans un petit village pour y enseigner le Latin. Elle fait la connaissance d'Agatha Kent et de ses deux neveux : Hugh et Daniel. Tout se passe bien au départ, tout le monde est heureux, se rencontre pour le thé ou pour déjeuner... Mais très vite des rumeurs de guerre puis la guerre arrive et tout va changer pour chacun de nos héros.



C'est un excellent roman, un petit peu long à démarrer et avec beaucoup de dialogues qui font que l'on a un peu de mal à suivre entre les multiples personnes que l'ont croisent aux fils des pages. Mais très vite, on s'attache aux personnages et le roman devient vite passionnant. L’écriture de l'auteure m'a beaucoup plu et m'a fait voyagé dans le temps. C'est une jolie découverte et un très bon roman pour les vacances.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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La dernière conquête du major Pettigrew

Le major Pettigrew vient de perdre son frère. Au moment où il apprend sa mort, Mme Ali, l'épicière du village de Edgecombe Sainte Mary, sonne à sa porte. Elle saura trouver les mots pour le réconforter.

Commence alors l'histoire d'une amitié et d'un amour tendre et complice entre ces deux personnages, qui ne manqueront pas d'être confrontés aux ragots et sarcasmes des habitants du village. Un major et une épicière d'origine pakistanaise, on aura tout vu !!



A la lecture de ce roman, on a l'agréable sensation de plonger dans l'Angleterre si bien décrite des romans anglais du XIXe ou encore ceux d'Agatha Christie : les major, les Lord, les apparences, l'heure du thé, les convenances et le rang social, l'humour, le flegme : tout y est. Helen Simonson a très bien rendu cette atmosphère un peu désuète, mais tellement attachante du petit microcosme d'un village anglais.

Cependant, le rythme est assez lent, le major étant un personnage assez indécis finalement. Certaines histoires secondaires m'ont également semblé superflues, certaines d'ailleurs ne trouvent pas vraiment de finalité, ce qui est légèrement frustrant pour le lecteur.



Un roman sympathique que j'ai pris plaisir à lire, avec toutefois une petite touche de déception : je crois que j'en attendais plus.



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L'été avant la guerre

La longueur de ce roman, que j'imaginais comme un roman de plage, me rebutait. Comme quoi: il ne faut pas se fier aux apparences!



J'ai beaucoup apprécié ce roman qui évoque l'été avant la première guerre mondiale dans un petit village anglais. Nous sommes encore dans un monde où les codes priment, entre la noblesse, la bourgeoisie, les plus simples et les oubliés. Chacun connaît sa position et s'y tient. Tout peut devenir matière à rumeur.



Nous croisons la route de Beatrice, une jeune femme à l'esprit vif et indépendant. Elle aimerait bien d'ailleurs obtenir d'être autonome. La voilà professeur de latin, au grand dam de certains.



Nous rencontrons tout un petit monde, et s'il y a peu de surprises, j'ai aimé que le roman prenne son temps. Quelques descriptions, un joli style, j'ai été réellement dépaysée et mise dans le contexte de l'époque. Quelle révolution que cette guerre!



Si le récit semble léger, l'auteur ne nous épargne pas quelques injustices et quelques drames.



Comme cette manière de vivre me semble loin! Et comme la guerre me semble loin aussi. Ils partaient la fleur au fusil, on les y poussait et c'est l'horreur que les hommes ont trouvé dans les tranchées. N'oublions pas.
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L'été avant la guerre

Voici le roman d’été qui m’a fait passer par toute une gamme d’émotions et a fini par me chavirer le coeur ! Je savais que ça ne pouvait que me plaire mais je ne m’attendis pas à sourire et à sangloter à ce point. Ce roman c’est…



C’est d’abord le portrait d’une jeune femme, Beatrice Nash, qui vient de perdre son père bien-aimé et se veut indépendante, malgré la curatelle imposée sur son héritage (dont elle ne pourra disposer pleinement qu’à son mariage) et qui obtient non sans difficulté le poste d’institutrice de latin dans la petite ville de Rye, dans le Sussex. Nous sommes au tout début d’août 1914 et très vite l’entrée en guerre et l’invasion de la Belgique agitent rapidement toute la ville. Le patriotisme anglais se réveille et se révèle dans des nuances parfois bien étroites d’esprit.



C’est donc aussi le portrait de la société anglaise, la « bonne société », et parmi eux ceux et celles qui s’efforcent avec honnêteté de faire avancer leur époque, comme Agatha et John Kent et leurs neveux Hugh et Daniel, et ceux qui sont corsetés dans leur code moral fermé… et font écrire à l’auteure des scènes et des dialogues pleins de piquant… ou à pleurer de bêtise. Dans cette ville de Rye, il y a aussi des réfugiés belges et des romanichels toujours en butte aux préjugés des bien-pensants, mais qui feront évoluer les mentalités de Beatrice et de Hugh. C’est aussi un état des lieux de la condition féminine anglaise en 1914, avec une diversité bien croquée de personnages féminins.



Au delà des descriptions bucoliques de cet été resplendissant, au delà de la peinture de la société anglaise, ce roman parle aussi de façon très concrète de la guerre en France, en emmenant ses personnages, leurs qualités, leurs fragilités, leurs contradictions sur les champs de bataille. Je me demandais comment Helen Simonson allait terminer son roman mais je dois avouer que la dernière partie et l’épilogue sont très habilement amenés et m’ont arraché de grosses larmes inoubliables.
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La dernière conquête du major Pettigrew

Ce roman a occupé les blogs pendant de longs mois et a fini par attirer ma curiosité. Merci à Paikanne de me l’avoir prêté.



Ce roman a le charme indéniable de l’Angleterre. Comme les amateurs d’épluchures de patates avant lui, il nous plonge dans une petite ville aux cottages ancestraux où la vie s’écoule calmement, entre gens de bonne compagnie. Traditions, éducation, humour britannique… concourent au charme désuet de ce récit qui se lit avec plaisir, fondant lentement comme une pastille de menthe.



Si vous aimez l’aventure, les intrigues retorses, les rebondissements imprévus, ce livre n’est pas pour vous. Si par contre, la campagne anglaise vous ravit, si les bonnes manières vous enchantent, si le raffinement anglais vous séduit, alors n’hésitez plus.



Avec délicatesse et humour, Helen Simonson aborde des sujets graves du quotidien comme la mort d’un proche, l’amour chez les personnes du troisième âge, l’arrivisme, l’acceptation des autres cultures… D’une écriture parfaite et savoureuse, elle crée une ambiance, une atmosphère et campe des personnages profonds et attachants.



Un petit bijou de littérature à savourer lentement.


Lien : http://argali.eklablog.fr
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La dernière conquête du major Pettigrew

Comment Ernest Pettigrew, veuf de son état et amoureux de Madame Ali, l'épicière du village, va arriver à ses fins sans créer un tsunami dans ce village anglais pétri de préjugés ? C'est la trame de ce roman agréable truffé d'humour so british qui vous aide à passer un bon moment.
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La dernière conquête du major Pettigrew

So mais so British ! So mais so charming ! Oui totalement sous le charme de cette délicieuse lecture. Un récit qui nous tiraille tout le temps entre cette pression et ce stress tout modernes et la tranquille assurance des traditions ancestrales. Une quête identitaire pour certains dans un monde qui ne leur ressemble PAS et pour d'autres, dans un monde qui ne leur ressemble PLUS.

Un récit ayant la délicatesse et la solidité de la fine dentelle sociale faite de fils inextricables et bien tissés. La campagne anglaise dans toute sa splendeur, ses habitants dans toute leur arrogance, ces communautés dans toute leur suffisance, leur morgue et leur dédain. Cette peur du dérangement et de l'étranger fait resurgir tout leur mépris. Il me semble que toute cette indifférente réserve très anglaise est bien exprimée ici : (page 213) " "Ma chère jeune dame, nous sommes de complets inconnus, vous et moi, n'est-ce pas ? Nous formulerons bien sûr l'un sur l'autre des jugements creux et très possiblement erronés. Je suis certain, par exemple, que vous m'avez déjà catalogué comme un vieux con, moi aussi, n'est-ce pas ?" Elle ne répondit rien, et il crut déceler un petit rictus coupable. " Mais nous n'avons aucun droit d'exiger davantage l'un de l'autre, n'est-ce pas ? continua-t-il. Je veux dire, je suis persuadé que votre vie est compliquée, mais je suis également convaincu que rien ne m'incite à y réflechir et vous n'avez aucun droit d'exiger cela de moi."

Pettigrew, Major retraité, aura à affronter et ce malgré son intelligence, sa bienveillance et son entendement, la présomption de ces voisins et amis, la cupidité de son fils, la convoitise des développeurs et la religiosité des autres. Tout cela en tentant de se convaincre de la justesse de ses choix. Une jolie histoire d'amour, de pardon, de tolérance et de compréhension mutuelle. Ce qui fait du bien dans ce monde qui en manque cruellement.

Autant les auteurs italiens ne manquent pas de nous faire saliver avec leur goût gourmand de la cuisine et toutes les recettes qu'ils nous jettent aux yeux, autant me semble-t-il, les auteurs anglais affectionnent et admirent la campagne anglaise, son harmonie, ses jardins et leurs fleurs . Que cela semble beau sous leur plume ! Pour une jolie promenade page 54 : "...la descente depuis la colline jusqu'au village ne cessait jamais de lui procurer du plaisir. La petite route était fortement bombée, comme si l'étroite chaussée d'asphalte recouvrait une chambre souterraine. Les épaisses haies de troènes, d'aupébines et de hêtres enflaient toutes ensemble, aussi grasses et révérencieuses que des bourgeois du Moyen Âge. L'air était parfumé de senteurs sèches et épicées où flottait l'odeur familière des animaux dans les champs à l'arrière des cottages. Des portails et des allées permettaient d'entrevoir les jardins bien garnis et les belles pelouses parsemées de touffes de trèfles et de pissenlits. Il aimait le trèfle, preuve discrète que la campagne ne relâchait pas son étreinte, sabotant tranquillement les efforts de quiconque souhaitait domestiquer la nature pour la soumettre à la périphérie banlieusarde. Il s'engagea dans le virage, et en place des haies, la banale clôture grillagée d'un champ de moutons s'ouvrait sur une vue de la campagne du Sussex qui s'étendait sur une trentaine de kilomètres par-delà des toitures du village, en contrebas. Dans son dos, au-dessus de sa maison, les collines gonflaient vers les hauteurs de ces coteaux crayeux pour se fondre dans l'herbe broutée par les lapins. À ses pieds, le Weald du Sussex se couvrait de champs gorgés du seigle tardif et du jaune acide de la moutarde. Il aimait s'arrêter à l'échalier, un pied sur la marche, et ne pas perdre une miette du paysage."

Malgré tout, dans La dernière conquête du Major Pettigrew, il y a so much, so much love!

P.S. Mention spéciale à la jolie illustration de couverture .
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La dernière conquête du major Pettigrew



Humour british pour ce roman qui se passe dans un petit village du Sussex.



Le major en retraite Pettigrew est veuf et père d’un homme très ambitieux aussi différent de lui que possible. Il mène une vie tranquille ponctuée de tasses de thé, de parcours de golf et de visites à l’épicerie du village tenue par madame Ali, d’origine pakistanaise.

Peu à peu, il se rapproche de madame Ali à la faveur d’un goût commun pour la littérature et de promenades. Mais cette amitié qui se mue peu à peu en amour ne plaît pas à tout le monde.



Il y a de nombreux personnages tant du côté de la famille de madame Ali que des gens du crû, souvent bizarres pour ne pas dire loufoques.



Un roman agréable





Challenge Plume Féminines

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L'été avant la guerre

Entre le thé de quatre heures, les petits fours et canapés et les potins du jour, les habitants de Rye dans le Sussex vivent leur été sans se douter que ce sera le dernier avant la guerre. Depuis l’assassinat du duc François-Ferdinand d’Autriche le 28 juin 1914, les tensions sont vives entre les états européens et c’est dans cet environnement que débarque Beatrice Nash, la nouvelle institutrice de latin. Avant tout désireuse de gagner sa vie par ses propres moyens, elle doit impérativement s’intégrer dans cette petite communauté fermée sur elle-même, engoncée dans d’étroits codes sociaux.

Helen Simonson a créé toute une galerie de personnages typiques pour illustrer la fin d’une époque aux conventions découlant directement du règne de la reine Victoria et de son fils le roi Édouard VII : la tante bienveillante mais pétrie de préjugés, le comte déférent et magnanime, l’écrivain renommé, la logeuse un brin commère, le maire et sa femme arriviste, un garçon prometteur mais issu d’une famille modeste, un couple sulfureux et des romanichels au ban de la société, sans oublier un prétendant sans défaut pour faire rêver les futures mariées. Un récit classique, bien documenté, mais qui pèche toutefois par sa longueur et sa langueur. Autant le premier roman de l’auteure, La dernière conquête du major Pettigrew, était empreint d’humour piquant et d’une vivacité dans la narration, autant celui-ci m’a paru terne et plat. L’audace n’était pas au rendez-vous et pourtant, entre les mondanités et l’hypocrisie caractéristiques de cet univers coincé, il y aurait eu place pour des dialogues plus percutants.

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La dernière conquête du major Pettigrew

Super sympa ce petit livre à l'humour so british, sourires voire rires garantis !



Entre un major du Régiment du Royal Sussex, à la retraite, un peu collet-monté et la jolie épicière "paki" du village aimant lire Kipling, aussi veuve que lui va naître une belle histoire qui, malheureusement, même au 21ème siècle, en suscitera de moins belles dans leur entourage. L'amour vaincra-t-il ? Vous le saurez en vous jetant dessus ....à l'heure du thé, par exemple !
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La dernière conquête du major Pettigrew

J'ai passé un délicieux moment de lecture avec ce très cher major Pettigrew, un homme raffiné, respectueux des traditions et à l'humour mordant (un gentleman), qui s'éprend de Mme Ali, la gérante d'origine pakistanaise de la boutique d'un petit village du Sussex, ce qui (vous vous en doutez) va bousculer les « bonnes convenances » de ce village.

Une atmosphère so british et une romance qui véhicule un joli message de tolérance, et donne le sourire !

J'ai bien aimé que l'histoire soit raconté d'un point de vue masculin, cela change vraiment des romans de ce type.

J'ai connu Helen Simonson avec L'été avant la guerre (lu il y a 3 ans) que j'ai beaucoup apprécié et j'espère qu'elle écrira d'autres romans.
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L'été avant la guerre

C’est le premier livre que j’ai lu de cette auteure et j’ai adoré.

L’histoire d’abord, même si elle est dans l’air du temps, est très jolie : une jeune fille orpheline fuyant sa propre famille – sa tante en l’occurrence – prend un poste d’enseignante à Rye, non sans quelques difficultés car la femme du Maire veut à toute force y mettre son neveu. Beatrice est quasiment sans ressource (son héritage étant bloqué selon la volonté paternelle jusqu’à ce qu’elle se marie) et donne des cours d’été de latin à trois élèves : Snout dont le père tient la forge près du Strand, Jack Heathly dont le père est berger et Arty Pike dont la famille tient une quincaillerie et mercerie. Et comme elle leur explique à tous les trois : « Le latin n’est pas seulement la langue des Césars. C’est aussi celle de la science. On en a besoin pour étudier la médecine, le droit et même la religion. C’est la clé de nombreux domaines. » Juste pour cette phrase, le livre m’a plu. A l’heure où on supprime l’enseignement du latin dans les classes françaises, on devrait la méditer. Beatrice a un autre atout : elle s’essaie à écrire. Par chance, un écrivain, Monsieur Tillingham, réside dans l’une des plus belles maisons de la ville. Elle essaie de se rapprocher de lui toute éblouie par son aura. Désillusion. Tout près aussi il y a un couple d’écrivains anti-conformistes : Algernon Frith et sa femme, Amberleigh dont Beatrice tombe également sous le charme ! Autre désillusion. Les écrivains semblent bien imbus de leur petite personne dans ce roman. Déclaration de guerre de l’Allemagne et invasion de la Belgique. Fuite des habitants de ce plat pays vers l’Angleterre et arrivent dans le village, un professeur et sa fille, Céleste. Curieusement le professeur sera hébergé par l’écrivain, M. Tillingham, et Céleste ! Elle trouvera asile dans la pension de Mme Turber où loge Beatrice. Tout un petit monde en vase clos. J’ai évité de vous parler volontairement des autres protagonistes. Ce livre est une petite pépite. A vous de vous y plonger : une lecture d’été peut-être car c’est très facile à lire et bien divertissant.

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La dernière conquête du major Pettigrew

Amis et amoureux de la british touch, ce livre est fait pour vous. Un petit village anglais, un major à la retraite vivant dans son cottage, un club de golf, un lord, des dames patronnesses, une épicière pakistanaise, quelques tasses de thé,des livres de Kipling, les médisances d'usage ; secouez le tout et vous aurez un roman prenant et plein de charme aux personnages attachants ou hauts en couleurs.



Le plaisir de la lecture a été gâté par une traduction laborieuse et par une scène de bal, certes essentielle à l'intrigue,mais plombée de longueurs inutiles.



Ce bémol mis à part, les personnages sont le point fort de ce roman et on le dévore pour savoir ce qui va leur arriver.



Une jolie découverte.
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