Henri Ortholan

Je remercie les Editions Massin et Babelio.com, grâce à qui j'ai découvert «Paris et son patrimoine militaire», lors de l'opération "Masse critique graphique".

C'est un très beau périple auquel nous invite Henri Ortholan.

Le livre, richement illustré des photos de Pierre Nicou, nous invite à regarder Paris sous un angle pour le moins original : celui de son histoire militaire.

Très documenté, il nous permet, tel un guide, de traverser les siècles et de visiter cette ville depuis ses premières enceintes jusqu'au fameux Hexagone Balard.

Un livre passionnant, qui nous fait découvrir une cité imprégnée par son patrimoine militaire.

Ce livre a été déniché dans la librairie maritime de Marseille et m'a été offert par quelqu'un qui connaît mon intérêt pour la première guerre mondiale et les sous-marins. De ce double point de vue ma curiosité a été satisfaite. Voilà un ouvrage précis et très documenté sur cet aspect peu connu (puisqu'il a peu concerné la France) de la guerre 14-18.

L'auteur a pris la peine d'aller puiser ses sources chez tous les belligérants, en laissant une place importante aux témoignages, et il propose une très intéressante introduction historique sur les évolutions des submersibles.

Le style est agréable et la lecture aisée.

Je n'avais pas pris la mesure de l'importance du conflit naval entre l'Allemagne et le Royaume-Uni (quasiment un point de bascule en 1917) et encore moins comment l'évolution technique des sous-marins avait pu en bouleverser les règles, préfigurant la IIème guerre mondiale quasiment point par point.

L'auteur propose une histoire de la bataille qui opposa Américains et Japonais, de Juillet 1942 à Février 1943, sur la plus grande des Iles Salomon. Contrairement à l'historiographie américaine qui est pléthorique, il y a peu d'ouvrages en Français sur le sujet.



C'est une bonne synthèse des enjeux stratégiques et des épisodes de la bataille. L'ouvrage montre bien comment ce front mineur devint la première grande bataille de la Guerre du Pacifique. Pendant six mois, Américains et Japonais furent engagés dans des opérations terrestres, au nord de l'île, mais aussi navales et aériennes, d'importance égale.



Du coté américain, cette bataille fut leur première opération combinée. Cela explique en partie leurs différents revers, principalement sur mer, dont ils surent tirer partie. Elle fut aussi un événement fondateur pour les Marines, principales troupes à être engagées. L'auteur rappelle aussi le rôle de leurs alliés, anglais et australiens, en particulier comme observateurs-espions, dans le réseau des Coastwatchers.



Pour les Japonais, l'auteur insiste sur la désunion entre la Marine et l'Armée de terre, sur la décision désastreuse de renforcer leur armée par le débarquement de petits contingents, aussitôt décimés. Les pertes en équipement et surtout en soldats expérimentés, en particulier les pilotes, furent irrémédiables pour l'empire nippon. Au bout de six mois, le commandement retira ses troupes, reconnaissant sa défaite dans cette bataille d'usure.



Je regrette que l'auteur ne traite que l'aspect militaire. Il aborde peu les conditions de vie et l'état d'esprit des soldats de base, en particulier du coté japonais. Il ne parle pas non plus du sort des populations locales. Certains aspects, comme les soins aux blessés, ne sont traités qu'en note.

Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Massin et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce beau livre lors de l'opération Masse critique.

Ce livre est un petit bijou qui explore près de deux mille ans d'urbanisme et d'architecture. De sublimes photos accompagnent les textes de ce livre.

J'ai passé un très bon moment à découvrir ce superbe livre et surtout l'histoire de Paris au fil des siècles.

Le petit plus : l'odeur du livre neuf ;)

Si vous avez envie de découvrir Paris et que vous aimez les beaux livres. C'est l'occasion rêvée. C'est aussi un très beau cadeau à offrir.

Ortholan Henri, Lecaillon Jean-François, Labayle Eric, Giovanangeli Bernard – "1870, Les soldats et leurs batailles" – Giovanangeli et Ministère de la Défense, 2006 – (ISBN 978-2-909034-95-X)

– format 29x26cm, 160p. – ouvrage abondamment illustré de reproductions de tableaux, plans des différentes batailles, table des illustrations pp. 156-158, bibliogr p. 159



Trois des auteurs (H Ortholan, JF Lecaillon et B Giovangeli) de ce beau livre, co-édité avec le Ministère de la Défense, ont participé à d'autres publications portant sur l'histoire de la guerre 1870-1871, et sont des spécialistes reconnus en ce domaine, ayant l'habitude de largement exploiter les archives militaires.



L'ouvrage proposé ici ne vise pas du tout à fournir une vue d'ensemble de cette guerre : après une brève introduction générale, les auteurs exposent le déroulement des 18 batailles décisives selon eux, ayant mené à l'issue malheureuse de ce conflit pour notre pays, avant et après la capitulation de Napoléon III à Sedan.



L'aspect le plus original réside cependant dans l'abondante illustration recueillie et publiée ici, car il s'agit surtout (à quelques photographies près) de reproductions en pleine page (voire plus) de fragments de tableaux peints par des artistes surtout français mais aussi allemands, qui – pour la plupart – participèrent eux-mêmes aux combats ou furent en tout cas physiquement présents sur les champs de bataille évoqués. Le format de l'ouvrage permet une excellente restitution des extraits proposés.



Il est en revanche pour le moins décevant de constater que les auteurs ne tirent aucun parti de ces tableaux ! Aucun artiste ne fait l'objet de la moindre notice biographique, aucun commentaire n'exploite la scène représentée en rapport avec la bataille ou la réalité ainsi évoquée.

C'est d'autant plus regrettable que ces peintres sont généralement restés peu connus de leur vivant, et sont aujourd'hui quasi inconnus. Seule une explication extrêmement laconique est esquissée en quelques lignes dans la conclusion (p. 154).



Heureusement, la "table des illustrations" (pp. 156-158) comprend des notices détaillées qui permettront aux lecteurs intéressés de rechercher des informations complémentaires.



Pour conclure, soulignons qu'il s'agit d'une belle réalisation éditoriale soignée, bénéficiant d'une reliure solide, d'une belle mise en page et d'une grande qualité d'impression (ce qui justifie le prix de 40 euros...)

Ortholan Henri – "L'Armée de la Loire : 1870-1871" – Giovananli (Paris), 2017 (cop. 2005) (ISBN 978-2-909034-68-2) – format 23x14cm, 254p. – nombreux plans des différentes batailles, bibliogr pp. 251-252



L'auteur est colonel (en retraite), historien militaire ayant déjà publié d'autres ouvrages sur les guerres de 1870-71 et 1914-1918.

L'intérêt de son ouvrage réside dans la présentation (relativement) claire des opérations militaires, qu'il s'agisse des mouvements de troupes, des batailles ou des conditions de vie des armées en présence.



Pour lui, (et c'est là sa principale thèse), les responsables militaires de l'Armée de la Loire ont constamment été gênés si ce n'est court-circuités par les politiques réunis autour de Gambetta, et tout spécialement le dénommé Louis Charles de Saulces de Freycinet (cf p. 37), un freluquet à la mode Macron (qui, à peine élu, s'empressa en juillet 2017, de contraindre le chef d'Etat-Major Pierre de Villiers à la démission, se couvrant ensuite de ridicule en osant proclamer devant des soldats "votre seul chef, c'est moi", vérifiant une fois de plus le postulat n°1 d'Audiard).

Ce même Freycinet qui fit ensuite une longue carrière politique bien opportuniste...



Par ailleurs, l'auteur montre combien cette Armée de la Loire, commandée par Chanzy, dut surmonter avant toute chose son inexpérience ainsi que des conditions climatiques féroces, dans un dénuement constant. Il n'oublie pas de présenter également l'état des forces ennemies en présence.



Un bon récapitulatif. - Ouvrage acquis au nouveau musée de la bataille de Loigny le jour de sa réouverture, le samedi 16 septembre 2017.

Au travers d'un livre simple, l'auteur nous fait découvrir les pères fondateurs de l’arme blindée, l'origine des chars d'assaut, les premiers théoriciens et leurs emplois pendant la première guerre mondiale. C'est un livre pour passionné ou pour personne voulant s’initier à ce point de particulier de la première guerre mondiale, qui ne l’oublions pas à participer à la victoire finale.

Livre bien documenté et excellent sur l'histoire de notre armée lors de son entrée dans la première guerre mondiale.

Livre très militaire avec description des différents navires, tonnage, dimensions, équipements de combats et de défense.

Stratégies navales et aériennes. Géographies des différents lieux de batailles.

Brossage des tempéraments des commandants, généraux. Livre d'enseignement.

Magnifique livre que « Paris et son patrimoine militaire ». Si vous n’avez pas le temps ou la possibilité de visiter les milles et unes places historiques, les lieux qui ont fait l’histoire militaire de Paris, alors ce livre est l’ouvrage qu’il vous faut. En tant que francilienne, je découvre moi-même beaucoup de ces lieux alors que j’ai dû les parcourir à de nombreuses reprises sans y prêter une attention attention particulière. Les illustrations et diverses photos sont vraiment superbes, merci au principal photographe M.Pierre Nicou. Mon petit coup de cœur ira bien sûr aux deux formations militaires de Paris, la Garde Républicaine et le Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris (BSPP). Je ne connaissais pas du tout l’origine de la création de la BSPP et j’ai été ravie de découvrir l’anecdote sur le grand incendie du 1er juillet 1810 lors du bal de célébration du mariage de Napoléon 1er. Le chapitre sur les gloires du 1er empire est très intéressant et permet de découvrir quels monuments ont été érigés pour célébrer les victoires de cette période. Ce livre, je dirais même « beau livre » est une visite guidée agréable et une occasion de découvrir un peu le patrimoine militaire de notre belle capitale.

Merci aux éditions Massin et à Babelio de bous permettre de découvrir des ouvrages que l’on aurait pas forcément l’idée de sélectionner parmi nos lectures mais qui sont au final de belles découvertes.

Ortholan Henri – "L'Armée de l'Est : 1870-1871" – Giovanangerli (Paris), 2010 (cop. 2009) (ISBN 978-2-7587-0035-7) – format 23x14cm, 222p. – nombreux plans des différentes batailles, bibliogr pp. 219-222



Comme dans ses deux autres ouvrages consacrés respectivement à "L'Armée de la Loire" et à "L'Armée du Nord" (voir recensions), l'auteur rend compte des opérations militaires, qu'il s'agisse de la bataille de Villersexel, de la marche vers Belfort, des combats pour Héricourt, ou de l'épouvantable retraite de cette troupe en haillons, sans ravitaillement, souvent sans chaussures (!!!), à travers le Jura, par un hiver extrêmement rude (jusqu'à moins vingt degrés) via Pontarlier jusqu'au franchissement de la frontière Suisse.



Henri Ortholan s'attache par ailleurs à réhabiliter la mémoire du général Charles-Denis Bourbaki (1816-1897), qui assuma courageusement ce véritable calvaire, encore accentué par l'indécision des responsables politiques ; parallèlement, il dresse un constat accablant de la (non) activité de Garibaldi, de son rôle néfaste si ce n'est calamiteux à la tête de l'armée des Vosges.



Les derniers chapitres relatent l'entrée en Suisse, les conditions de l'internement puis du retour des soldats en France après la cessation des hostilités, et se conclut par des "Réflexions sur un désastre" rendant justice à la mémoire des ces hommes qui subirent un véritable martyr faute d'avoir été commandés correctement.



Un ouvrage nécessaire pour éclairer ce chapitre particulièrement malheureux de notre histoire.

Ortholan Henri – "L'Armée du Nord : 1870-1871" – Giovanangeli (Paris), 2011 (ISBN 978-2-7587-0072-2) – format 23x14cm, 158p. – nombreux plans des différentes batailles, bibliogr



Chose rarissime, voici un ouvrage traitant spécifiquement de cette "Armée du Nord" de la guerre de 1870-1871, qui parvint – aussi modestement que ce soit, en raison de son faible effectif qui ne dépassa jamais 40.000 hommes – à contenir l'invasion des troupes "allemandes" réunies sous l'égide de la Prusse, après les désastres que furent Sedan (abdication de Napoléon III) puis Metz (rôle pour le moins ambigu du maréchal François Achille Bazaine).

Il revint au général Louis Faidherbe (1818-1889), né à Lille, de diriger brillamment cette modeste armée réunie à la hâte, faite de bric et de brocs et surtout de soldats quasiment inexpérimentés, de la commander dans les pires conditions matérielles et climatiques en menaçant constamment les lignes de communication de l'ennemi, et d'éviter ainsi au Nord de la France de connaître l'occupation.



Comme déjà signalé dans la recension de l'ouvrage du même auteur consacré à "L'Armée de la Loire" de Chanzy, l'ouvrage est centré sur la restitution et l'explication des opérations militaires : les batailles d'Amiens, de Pont-Noyelles, de Bapaume, de Saint-Quentin ainsi que les opérations autour de Péronne et la tentative de jonction avec Paris font ici l'objet d'explications détaillées.

En revanche, les aspects politiques (rôle de Gambetta et de son gouvernement provisoire) ainsi que le calvaire enduré par les populations locales ne sont qu'effleurés.

On regrettera aussi l'absence quasi totale de toute allusion aux procès qui se tinrent après la guerre, et qui – entre autre chose – mirent en relief les trafics odieux des fournisseurs de tenues, tout spécialement de ces souliers en carton remis aux soldats dont la plupart eurent les pieds gelés.



Le Général Faidherbe lui-même publia en 1871 un livre intitulé "Campagne de l'Armée du Nord" que l'on peut télécharger sur BnF-Gallica.



Un ouvrage indispensable sur le sujet.