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Citations de Henri de Turenne (6)


Henri de Turenne
On ne s'attendait pas à un si grand accident que celui de la mort de M. de Vassignac (1) qui, une heure avant, se portait mieux qu'il n'avait fait.


NDL :
Turenne écrit à sa mère en 1629. Lors du siège de Bois-Le-Duc (Hollande actuelle), alors que les Hollandais gagnent la bataille sur les Espagnols, Mr de Vassignac, gouverneur de Turenne, qui l'accompagne dans ses premières campagnes, est grièvement blessé et meurt. Henri de Turenne a 18 ans.
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Henri de Turenne
Carcasse, tu trembles ? Tu tremblerais bien davantage si tu savais où je te mène.
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Pouvait-on empêcher des enfants de s'aimer parce que la génération d'avant s'était entretuée?
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A quelques temps de là, se promenant un dimanche dans Strasbourg, Odile et Louis-Charles Kempf, accompagnés d'Albert et de Rachel Laugel, s'attardèrent devant le monument aux morts de la place de la République. Celui-ci porte l'inscription "À nos morts", et non pas, comme partout ailleurs, "Morts pour la France". La statut figure deux hommes dans les bras de leur mère. Ils sont nus. S'ils portaient des uniformes, l'un serait français, l'autre allemand.
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Pour finir il exposa une fois de plus le malentendu dont souffrait l'Alsace depuis un siècle :
- Faut-il rappeler à ce tribunal que la plupart de nos parents ont changé de nationalité quatre fois ? Mon grand-père, français, a été fait prisonnier par les Prussiens en 1870. Mon père, allemand, fut déporté en Prusse-Orientale en 1914 pour sentiments profrançais. Moi, français, j'ai été fait prisonnier par les Allemands en 1940, et maître Kempf de La Tour, allemand malgré lui, a été fait prisonnier par les Russes en 1943 ! Il semble décidément, messieurs, que le seul uniforme qui convienne aux Alsaciens, ce soit celui de prisonnier !
Des applaudissements s'élevèrent. Cette fois, il y eut des réactions parmi les juges militaires. On les entendit commenter : "Il sort du débat." "Ces considérations n'ont rien à faire ici..." Manifestement ils voulaient bien entendre parler des faits et des témoignages, mais l'évocation du passé alsacien leur semblait incongrue, pour ne pas dire de mauvais goût. Anselme s'en aperçut, mais continua, décidé à ne pas se laisser impressionner :
- Faut-il rappeler à ce tribunal que l'Alsace a payé au cours de la dernière guerre un tribut sept fois plus lourd que le reste de la France ? 43 000 morts, 27 000 civils exilés de force en Allemagne ou en Pologne ; près de 20 000 déportés dans les camp de la mort ; qui porte la responsabilité de tant de malheurs ? Nous-mêmes ? Ou les gouvernements, les généraux, dont une fois de plus, comme en 1870, l'incompétence et l'irresponsabilité nous ont livrés à l'Allemagne ?
Ce fut une explosion d'applaudissement dans la salle.
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Louis toisa le syndicaliste, puis se tourna vers le magistrat :
- Monsieur le président, demanda-t-il avec hauteur, puis-je savoir à quel titre cet individu est ici ?
- Victime des Allemands. Vous l'avez entendu.
Louis haussa les épaules :
- Je ne comprends pas ce que l'on entend par là, en particulier en ce qui concerne ce monsieur. Nous sommes tous des victimes ! La France nous a livrés aux Allemands, pieds et poings liés, après la guerre de 1870, par un traité en bonne et due forme. Et maintenant, elle vient nous le reprocher !
Le président secouait la tête :
- Ne nous égarons pas. La loi est la loi. Voici le décret qui a été pris : "Les Allemands d'origine seront classés en catégorie D, déclarés indésirables et expulsés. Les Alsaciens ayant un ascendant allemand seront classés en catégorie B, et les Alsaciens de parents alsaciens en catégorie A." J'applique la loi.
- Monsieur le président, reprit Louis, cette chasse à l'homme est indigne. Les Allemands nous traitaient de Franzosenkopf, de "têtes de Français". Maintenant vous venez nous traiter de sales Boches.
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