Citations de Henry G. Bieler (34)
Sir William Osler disait que le rhume devait être traité par le mépris, mais quand il en était atteint il suivait un traitement simple et efficace : repos au lit, un bon livre à lire, et pas de nourriture. […] Mais aussi longtemps que l’homme, obnubilé par la crainte et la superstition, croira qu’il est l’innocente victime d’une attaque extérieure, il continuera à rechercher une forme de traitement pour chasser le rhume et tuer les microbes.
Supposons que vingt globules peuvent filtrer une unité de sang en deux minutes. Si dix globules sont détruits, une unité de sang ne pourra être filtrée en deux minutes que si le double de volume sanguin traverse les dix globules qui restent. Pour pomper le double de volume sanguin à travers le sang, la pression doit être élevée, et le cœur, s’il est sain et solide, élève la pression en battant plus fort. Les glandes surrénales fournissent le tonus et l’énergie dont le cœur a besoin pour produire cet effort, et cette sécrétion accrue des surrénales stimule en même temps le fonctionnement des globules rénaux.
[…] On comprend que l’élévation de la pression sanguine est une mesure de défense et qu’elle a pour cause une défaillance rénale.
Quoique assez petit pour tenir dans la paume de votre main, chaque rein est équipé d’un million d’unités filtrantes. Chaque rein, aussi, est capable de filtrer mille-sept-cent litres de liquides visqueux en vingt-quatre heures. Cinquante substances chimiques différentes sont dissoutes dans ce liquide. Les reins réabsorbent celles qui sont utiles et éliminent les autres par filtration.
Une artiste de cinéma bien connue vint me trouver, avec un fibrome au ventre de la grosseur d’un pamplemousse. Un chirurgien réputé lui avait dit qu’une opération était nécessaire. Je me contentai de lui prescrire un régime comprenant des céréales cuites le matin, de simples salades à midi, et des légumes cuits le soir. Prohibition complète des protéines animales.
Les légumes doivent être, de préférence, cuits à la vapeur ou dans très peau d’eau. Une cuisson trop poussée détruit les enzymes et les vitamines. Utilisez toujours l’eau de cuisson, soit comme potage, soit comme boisson.
Il est parfois important de s’abstenir de manger pour donner un répit au système digestif épuisé. La digestion est si perturbée et si limitée que seuls un ou deux aliments peuvent être tolérés. Voici un exemple. Un homme vint me trouver souffrant de troubles respiratoires et de membres enflés. […]
Le traitement fut simple. Je supprimai tous les médicaments et lui prescrivis un seul repas par jour, à midi, compose d’un mélange de viande de boeuf maigre, de laitue et de céléri, le tout haché menu et légèrement grille. Suivant son appétit, il en mangeait entre 250 et 500 grammes par repas. Après trois semaines de ce régime, il était guéri et pu reprendre ses activités.
L’activité surrénale chez les patients souffrant d’asthme est nettement au-dessous de la normale, et pour cette raison la chimie de la fonction rénale est affectée. Par nécessité les poumons essaient de suppléer les reins affaiblis en éliminant une partie des toxines à travers leur membrane muqueuse. Mais les poumons ne s’accommodent pas bien de ce travail de reins auxiliaires. Les toxines irritantes provoquent une inflammation ayant pour conséquences une dégénérescence et une atrophie des tubes bronchiques.
La levure a un effet bienfaisant sur la peau et a longtemps été utilisée comme remède contre les boutons et l’acné. Les vitamines de la levure aident le foie à oxyder les graisses. Ce sont les graisses imparfaitement oxydées qui bouchent les glandes sébacées, provoquant ainsi l’acné. Quoique la levure soit efficace contre les boutons, il est aussi nécessaire d’éliminer les graisses provenant de l’alimentation, en particulier du beurre, de la crème et des fromages gras. J’entends par là qu’un mélange de levure et d’eau de rose constitue un excellent et peu coûteux masque facial pour les dames.
Le Dr Pottenger a fait des expériences sur des chats qui sont, par nature, des animaux carnivores. Tout au long de ses expériences aucun chat ne fut atteint par la maladie, aussi longtemps qu’il fut alimenté à un régime de protéines crues.
Mais les chats mis au régime des protéines cuites furent tous atteints de maladies similaires à celles de l’homme ; pyorrhée, perte de dents, perte de cheveux, affaiblissement des os, arthrite, gastrite, atrophie et cirrhose du foie. […]
La première génération de chatons est marquée de tares anormales. La seconde naît malade ou mort-née. Il n’y a pas de troisième génération car les chattes sont devenues stériles.
Il y a un temps encore la science médicale croyait qu’un excès de protéine finissait par être éliminé, surtout par les reins. Maintenant nous savons que l’excès de protéine peut être mis en réserve dans les cellules avec des résultats désastreux. Par exemple, une des principales causes de ce qu’on appelle « hyper-acidité » est un excès de protéines dans les tissus.
Si je pouvais revivre ma vie, je la consacrerais à prouver que les germes recherchent leur habitat naturel –le tissu malade- sans être eux-mêmes la cause de la maladie du tissu. Par exemple, les moustiques recherchent l’eau stagnante, mais ils ne sont pas la cause qu’une mare d’eau est stagnante.
-Rudolf Virchow-
L’individu moyen n’est guère disposé à renoncer à ses habitudes alimentaires. Il ne se rend pas compte que presque toutes les mauvaises habitudes sont prises par désir de stimulation. Cela veut dire que le corps réclame automatiquement ce qui peut lui procurer un soulagement momentané, masquant ainsi, pour un court laps de temps, les symptômes de la fatigue ou de la dépression.
Le mal n’est pas trop grave si l’excès résulte d’une consommation trop forte d’aliments naturels (c’est-à-dire tels qu’on les trouve dans la nature, et non trafiqués par l’homme), correctement préparés et bien tolérés par le foie.
La maladie […] telle que je la vois, est un processus d’élimination anormal. Pour accélérer ou faciliter l’élimination naturelle des matières toxiques j’estime qu’il est nécessaire soit de s’abstenir de toute nourriture (un jeûne de quelques jours), soit de s’abstenir des aliments qui ont causé la toxémie.