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3.88/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montbrison , 1874
Mort(e) à : Menton , 1906
Biographie :

Poète français.
Dandy, amateur du Moulin-Rouge, de bars louches, d'histoires étranges, mais aussi diplomate en Indochine, à Manille, à Las Palmas et coureur de mer.
Il débute dans les lettres en collaborant au "Courrier français", où il fait paraître des contes, des chroniques et des poèmes (1895-1896). En 1897, il publie une plaquette de 6 sonnets "Le Pavillon, ou la saison de Thomas W.Lance", suivie d'une autre plaquette de 5 poèmes "Le Drame de l'allée". Avec les poèmes que ses éditeurs baptisèrent "Cartes postales" et qu'il adressait à ses amis depuis des terres lointaines ou de la Côte d'Azur, quand il y soignait la phtisie qui allait l'emporter à 32 ans, il inaugurait la poésie des paquebots, des fuseaux horaires, du multilinguisme, des civilisations entrecroisées.

Source : Dict.des auteurs
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Frédéric Vitoux rend hommage à un oublié de l?Histoire, le poète Henry Jean-Marie Levet. Après l'avoir découvert à l?âge de 16 ans, l'écrivain lui consacre aujourd?hui un livre intitulé : « L'Express de Bénarès », publié aux éditions Fayard.

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
REPUBLIQUE ARGENTINE : LA PLATA

Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses à cheval dans la pampa,
N’ont le pouvoir de distraire de son spleen
Le Consul général de France à La Plata !

On raconte tout bas l’histoire du pauvre homme :
Sa vie fut traversée d’un fatal amour,
Et il prit la funeste manie de l’opium ;
Il occupait alors le poste à Singapoure…

- Il aime à galoper par nos plaines amères
Il jalouse la vie sauvage du gaucho,
Puis il retourne vers son palais consulaire,
Et sa tristesse le drape comme un poncho…

Il ne s’aperçoit pas, je n’en suis que trop sûre,
Que Lolita Valdez le regarde en souriant,
Malgré sa tempe qui grisonne et sa figure
Ravagée par les fièvres d’Extrême-Orient…
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AFRIQUE OCCIDENTALE
À Léon-Paul Fargue


Dans la véranda de sa case, à Brazzaville,
Par un torride clair de lune congolais
Un sous-administrateur des colonies
Feuillette les « Poésies » d’Alfred de Musset...

Car il pense encore à cette jolie Chilienne
Qu’il dut quitter en débarquant, à Loango...
— C’est pourtant vrai qu’elle lui dit « Paul je vous aime »,
À bord de la « Ville de Pernambuco ».

Sous le panka qui chasse les nombreux moustiques
Il maudit « ce rivage où l’attache sa grandeur »,
Donne un soupir à ses amours transatlantiques,
Se plaint de la brusquerie de M. le Gouverneur,
Et réprouve d’une façon très énergique
La barbarie des officiers envers les noirs...

Et le jeune et sensitif fonctionnaire
Tâche d’oublier et ferme les yeux...

« Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux,
Où Vénus Astarté, fille de l’onde amère... ? »
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ALGERIE-BISKRA

Sous les terrasses du Royal défilent les goums
Qui doivent prendre part à la fantasia :
Sur son fier cheval qu’agacent les zornas,
On admire la prestance du Caïd de Touggourth…

Au petit café maure où chantonne le goumbre
Monsieur Cahen d’Anvers demande un cahouha :
R.S. Hitchens cause à la belle Messaouda,
Dont les lèvres ont la saveur du rhât-loukoum…

Le soleil, des palmiers, coule d’un flot nombreux
Sur les épaules des phtisiques radieux ;
La baronne Traurig achète un collier d’ambre ;

La comtesse de Pienne, née de Mac-Mahon
Se promène sur le boulevard Mac-Mahon…
-Hein ! Quel beau temps ! Se croirait-on fin décembre ?
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Outwards
À Francis Jammes

L’Armand-Béhic (des Messageries Maritimes)
File quatorze nœuds sur l’Océan Indien...
Le soleil se couche en des confitures de crimes,
Dans cette mer plate comme avec la main.

— Miss Roseway, qui se rend à Adélaïde,
Vers le Sweet Home au fiancé australien,
Miss Roseway, hélas, n’a cure de mon spleen ;
Sa lorgnette sur les Laquedives, au loin...

— Je vais me préparer — sans entrain ! — pour la fête
De ce soir : sur le pont, lampions, danses, romances
(Je dois accompagner miss Roseway qui quête

— Fort gentiment — pour les familles des marins
Naufragés !) Oh, qu’en une valse lente, ses reins
À mon bras droit, je l’entraîne sans violence

Dans un naufrage où Dieu reconnaîtrait les siens
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Voulant encourager ses aurores charmées,
Le soleil, qui vous remarquait et vous baisa,
Laissa sur votre peau ses teintes plus aimées,
Pour poser ses rayons qu’aux reines il lança !

De larges papillons aux ailes imprimées,
Laquais trop effrontés qu’un vent jaloux chassa,
Sans répondre à l’élan des roses alarmées,
S’envolèrent désorbités de-ci, de-là...

Respirai-je la fleur par le soleil élue,
Rayonnante aux jardins enfiévrés de chaleur,
Déplorant le conseil d’une sainte mévue,

Car le soleil, jaloux du poète voleur,
A lâchement placé, sentinelle imprévue,
Qui veillait, le serpent-minute dans la fleur.
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COTE D’AZUR-NICE

L’Ecosse s’est voilée de ses brûmes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M’exile sur les bords de la Méditerrannée…

J’aurai un fauteuil roulant « plein d’odeurs légères »
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver, sur la Promenade des Anglais…

Pendant que Jane, qui est maintenant la compagne
D’un sain et farouche éleveur de moutons,
Emaille de sa grâce une prairie australe
De plus de quarante miles carrés, me dit-on,

Et quand le sang pâle et froid de mon crépuscule
Aura terni le flot méditerranéen,
Là-bas, dans la nouvelle Galles du Sud,
L’aube d’un jour d’été l’éveillera… C’est bien !

(Remarque personnelle du transcripteur :
Ach ! je ne voudrais pas prétendre… mais c’est tout à fait ça !)
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FABLE


Le sable est gai, venu des rivières chanteuses —
Le Scarabée — et son dos aux rais éclatants
Reflète l’or du ciel et le vert du Printemps —
Nageait tranquillement sur les pierres laiteuses,

Seul ; et ses yeux trop gros que le dédain penchait
— De grâce ! — vers les bas insectes de la Terre,
Qu’un matin parfumé doucement aguichait,
Regardaient leurs accouplements, beau solitaire !

Vers le faîte envié des blanches pâquerettes,
Vers les calices frais que les cieux cultivaient,
Oh, pour boire à la coupe en fleur les gouttelettes,
Il vit les moucherons frêles qui s’élevaient...

Regrettant son trop grand, mais trop petit, état :
L’amour étant trop bas, trop haute la fleur vaine,
Au milieu de l’allée en gaîté s’arrêta ;
Et, triste et beau, pour trépasser de noble peine —
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RÉPUBLIQUE ARGENTINE — LA PLATA

À Ruben Dario

Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses à cheval dans la pampa,
N’ont le pouvoir de distraire de son spleen
Le Consul général de France à la Plata !

On raconte tout bas l’histoire du pauvre homme :
Sa vie fut traversée d’un fatal amour,
Et il prit la funeste manie de l’opium ;
Il occupait alors le poste à Singapoore...

— Il aime à galoper par nos plaines amères,
Il jalouse la vie sauvage du gaucho,
Puis il retourne vers son palais consulaire,
Et sa tristesse le drape comme un poncho...

Il ne s’aperçoit pas, je n’en suis que trop sûre,
Que Lolita Valdez le regarde en souriant,
Malgré sa tempe qui grisonne, et sa figure
Ravagée par les fièvres d’Extrême-Orient...
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Afrique occidentale
À Léon-Paul Fargue



Dans la vérandah de sa case, à Brazzaville,
Par un terrible clair de lune congolais
Un sous-administrateur des colonies
Feuillette les Poésies d’Alfred de Musset...

Car il pense encore à cette jolie Chilienne
Qu’il dut quitter en débarquant, à Loango...
– C’est pourtant vrai qu’elle lui dit « Paul, je vous aime »,
À bord de la Ville de Pernambuco.

Sous le panka qui chasse les nombreux moustiques
Il maudit « ce rivage où s’attache sa grandeur »,
Donne un soupir à ses amours transatlantiques,
Se plaint de la brusquerie de M. Le Gouverneur,
Et réprouve d’une façon très énergique
La barbarie des officiers envers les noirs...

Et le jeune et sensitif fonctionnaire
Tâche d’oublier et ferme les yeux...

« Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux,
Où Vénus Astarté, fille de l’onde amère... ? »
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