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Critiques de Herman Melville (524)
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Taïpi

A la fois roman anthropologique et récit de voyage, Melville nous livre ses réflexions sur la colonisation et la vie « sauvage » tout en remettant en question de nombreuses idées reçues.



Quelques pages après le début de ce récit, j’ai cru que j’allais l’abandonner rapidement. Grave erreur … Comme quoi, il faut toujours lire un livre jusqu’à la centième page de la juger ! Malgré mes premières impressions, j’ai beaucoup aimé ce roman qui raconte l’histoire vraie (mais romancée) du séjour de H. Melville dans les îles Marquises. Evadé d’un baleinier avec un autre matelot, Herman Melville restera plusieurs semaines sur l’île de Nuku-Hiva, habitée par les Taïpis, réputés féroces et cannibales. L’auteur décrit la vie, les mœurs et les superstitions des indigènes qui l’ont accueilli, soigné et nourrit. Isolé du monde, ne parlant pas la langue des Taïpis il parviendra cependant à communiquer avec ses hôtes et à se faire aimer par la séduisante Faïoahé.
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Taïpi

Taïpi, c’est le premier roman de Melville, et son plus gros succès de son vivant. Basé sur la propre expérience de l’auteur dans les îles polynésiennes, le roman oscille entre récit anthropologique et autobiographique.



Au début de l’histoire, la nourriture commence déjà manquer à bord du baleinier où le jeune Tommo, narrateur et alter ego de Melville, a embarqué. L’équipage n’a pas vu l’ombre d’une baleine depuis des mois, le capitaine est un tyran… Tommo décide de fuir à la première occasion, accompagné par Toby, un autre marin. Le bateau mouille finalement dans la baie de Nuku Hiva, ce qui permet à nos deux larrons de prendre la poudre d’escampette tranquillement. Sauf que leur fuite précipitée les amène chez les Taïpis, une tribu réputée féroce, sanguinaire, et... cannibale. Bien évidemment.



Mais dans Taïpi, rien n’est simple, et surtout rien n’est figé. La tribu se montre accueillante et pacifique, et si au début nos deux héros ont peur de finir à la casserole, c’est un sentiment de courte durée. Ils s’habituent doucement à vivre la vie édénique des natifs.



Cependant, plusieurs événements viennent perturber ce tableau trop parfait pour être vrai. Toby disparaît, et le cannibalisme des habitants se trouve avéré. Dans ces moments-là, le regard colonialiste de Tommo, dont il s’efforçait de se défaire, refait surface. Selon son « humeur », il voit les natifs comme des enfants, des guerriers, des cannibales, ou des geôliers.



C’est ce qui fait la force de ce roman, son regard instable qui permet la remise en question des idées reçues qu’on peut avoir, non seulement sur le sujet de cette « étude anthropologique », mais aussi sur l’anthropologue lui-même. Finalement, Melville nous en dit bien plus sur l’occident, et le regard eurocentriste (ce qui comprend aussi l’Amérique, qu’on se le dise) au XIXe siècle que sur la Polynésie.

Un chef-d’œuvre.
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Taïpi

Magistral! On a gardé "Robinson Crusoé", " le loup des mers", "les révoltés du bounty" et on oublierait presque ce "taïpi" tapi sous la mousse tropicale... La Polynésie avant qu'elle soit souillé par les essais nucléaire, avant, avant... Et on navigue sur les flots, on remonte le temps. Roman d'aventure, roman initiatique, roman? Juste ça? Non, Melville raconte une époque révolue. La magie de la littérature est bien là, faire ressurgir du néant le passé. Et on va, d'îles en îles, on tombe amoureux de ces polynésiens, on admire l'eau écarlate, on nage dans ces eaux chaudes, on vit sur ces plages qui n'existent plus et quand la dernière page arrive, c'est le dernier rivage qui s'estompe. On sait qu'on rentre au Port, que s'en est fini de l'exil, du périple en mer du sud. On regrette alors que le voyage n'ait pas été plus long...
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Taïpi

Herman Melville, jeune matelot embarqué sur une baleinière la Dolly, las des conditions de vie à son bord − nourriture insuffisante et malsaine, capitaine tyrannique, campagne de pêche très longue, etc. −, profite d’une escale dans la baie de Nuku Hiva, île de l’archipel des marquises, tandis qu’ y débarque l’Amiral Français Du Petit-Thouars, pour s’évader avec Toby, un autre matelot. Ils espéraient rejoindre les cimes escarpées de l’île et attendre quelques jours le départ de la Dolly. Mais leur excursion, dans une nature exubérante, au milieu de mornes et de gouffres humides, devient vite difficile, en sorte qu’il leur faut choisir de façon hasardeuse entre deux vallées, celle des Hapaas ou celle des Taïpis, deux peuples rivaux. Ce sera celle des Taïpis, lesquels passent pour de redoutables cannibales. Mais contrairement à tout ce que les deux hommes pouvaient craindre, l’accueil est chaleureux bien que regorgeant très vite d’inquiétants mystères… Herman Melville sera accompagné de Kory-Kory et de la belle Faïaoahé. En dépit de mœurs qui demeurent pour lui le plus souvent incompréhensibles, il découvre alors un peuple insouciant, qui semble ignorer le travail et le chagrin, la nature pourvoyant à ses besoins, un peuple menant une vie heureuse et simple, loin des raffinements et des vices de nos civilisations. Melville est souvent frappé par leur beauté, une sorte d’harmonie, qui agit un peu sur lui comme un sortilège. Mais très vite il doit se rendre à l’évidence : il est devenu leur captif et les Taïpis sont bien d’intrépides guerriers qui dans le secret d’une religion idolâtre pratiquent à l’encontre de leurs ennemis des actes de cannibalisme. Il tentera donc de fuir. Ce premier roman de Melville est d’abord un récit autobiographique et une relation de voyage, voire, dans ses descriptions de la vie d’un peuple et de ses coutumes, une œuvre, quoique improvisée, d’anthropologue.





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