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Citations de Hervé Leuwers (27)


Hervé Leuwers
Maximilien de Robespierre naît à Arras, le 6 mais 1758. Petit-fils et fils d’avocat du côté de son père, il se destine au droit, mais c’est dans la Révolution française qu’il se fait un nom. Il meurt sur l’échafaud, le 28 juillet 1794 (10 thermidor an II).
Que de débats autour de ce personnage, alors qu’aucun autre acteur des années 1790 n’atteint sa célébrité ! Est-ce un homme froid, insensible, un pourvoyeur de guillotine, un « dictateur », seul responsable du moment le plus tragique de la Révolution ? Ou au contraire, un martyr de la liberté, un saint laïc, un ami calomnié du « peuple » ?
Il ne faut attendre ni la mort du conventionnel, ni même le gouvernement révolutionnaire (1793), pour voir s’affronter deux images de Robespierre. Dès 1790, l’homme est adulé par les uns, honni par d’autres. Afin de détacher Robespierre de la gangue d’un a priori qui l’entoure, il est nécessaire de l’approcher dans sa complexité d’homme, à chaque étape de sa vie.
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La presse reconstitue l'agora ou le forum des républiques antiques ; elle rapproche les citoyens les uns des autres, leur permet de s'informer, mais aussi de partager et d'échanger. Son importance est d'autant plus grande, que les pratiques de lecture publique en autorisent la découverte collective, dans la rue, au café ou dans les clubs.
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"l'opinion publique" est désormais un jugement collectif, savant et écrit, reconnu par l'expression nouvelle de "tribunal de l'opinion". A la faveur des Lumières, les hommes de lettres et les juristes se permettent de débattre de tout, de juger, de proposer ; les concours organisés par les académies de province, les procès célèbres ou ordinaires, la vie littéraire, la politique des ministres sont alors autant d'occasions d'écrire et d'échanger devant un public socialement toujours plus large. En recherchant le soutien de l'opinion publique, des ministres comme Turgot ou Necker affermissent d'ailleurs la légitimité de celle-ci et, de fait, opposent son autorité à celle du monarque (K. Baker).
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A la veille de la Révolution, la procédure criminelle, de type inquisitoire, reposait sur une instruction écrite et secrète menée par un seul magistrat, dont les résultats étaient présentés à la Cour par l'intermédiaire d'un rapporteur.
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Le XIXe siècle s'est déroulé à l'ombre de la Révolution et de l'Empire.
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Le Directoire, par son refus simultané des royalistes et des démocrates, son pragmatisme politique, sa fermeté, son confiance dans l'exécutif, aussi, apparaît comme le laboratoire d'une "république du centre", ou comme de "l'extrême centre" - pour reprendre les expressions de l'historien Pierre Serna.
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En résumé, n 'ayant aucune valeur fondatrice du point de vue de l'histoire républicaine, le Directoire se voit réduit à un temps de médiocres quasi-anonymes, pris entre les deux destins révolutionnaires de l'Incorruptible et du jeune général.
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"Les gouvernements de nos jours et de l'avenir qui n'ont ou n'auront pas pour objet le bonheur national, mais celui d'un prince, mais celui de quelques hommes, mais celui d'une caste privilégiée, voudront anéantir cet ouvrage ; leurs efforts seront superflus."

Marcellin Matton-Gaillard, La République, ou le plus parfait des gouvernements, 1848.
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Ö ma chère Lucile, j'étais né pour faire des vers, pour défendre les malheureux, pour te rendre heureuse, pour nous composer, avec ta mère et mon père, et quelques personnes selon notre cœur, un Otaïti. J'avais rêvé une république que tout le monde eût adorée. Je n'ai pu croire que les hommes fussent si féroces et si injustes. Comment penser que quelques plaisanteries dans mes écrits, contre des collègues qui m'avaient provoqué, effaceraient le souvenir de mes services. Je ne me dissimule point que je meurs victime de ces plaisanteries et de mon amitié pour Danton.
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« Remettons entre les mains des peuples leurs propres destinées. Proclamons chez eux la Déclaration des droits, et la souveraineté des nations ; qu’ils s’assemblent sous ces auspices ; mais qu’ils règlent ensuite la forme de leur gouvernement. S’ils veulent se réunir à la France, la Convention délibérera sur cet objet ; s’ils veulent former une république séparée et indépendante, nous contracterons une alliance avec eux, contre les despotes et contre les aristocrates qui déclarent la guerre à la liberté des peuples. »
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Pour l'heure, Robespierre est présenté comme un libertin, ambitionnant d'accéder à la couronne par la "terreur" et la traîtrise. Pour les vainqueurs du 9 thermidor, l'urgence est de détruire "l'idole" dénoncée et de lui dénier toute vertu. Outre son ambition supposée, son premier crime aurait été la loi du 22 prairial ; ce n'est que dans les mois suivants, parallèlement à un rejet toujours plus large de l'an II, que se construit la légende d'un Robespierre incarnant "la Terreur".
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Le temps perçu par les contemporains des événements n'est pas le temps de l'historien.
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Dès ces premiers mois de 1789, Robespierre est persuadé de vivre un moment unique de l’histoire. Il affirme par la phrase qui ouvre À la nation artésienne : « Nous touchons au moment qui doit décider à jamais de notre liberté ou de notre servitude, de notre bonheur ou de notre misère. » Ces mots, d’une force exceptionnelle, trahissent la certitude que l’occasion offerte par 1789 ne se représentera plus ; il faut la saisir, ou renoncer à jamais.
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Éléonore :
_Quand on n'écoute pas son peuple, mon ami, alors il cherche à reprendre sa liberté. Alors émergent des révolutions.

Quand on n'écoute pas le peuple, alors viennent des hommes comme Brutus... ou Maximilien.

Pour le meilleur ...

... et pour le pire.
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Bien que "rendue au nom du roi" (loi des 16-24 août 1790, II 1), la justice nouvelle n'apparaît plus sous l'autorité de Dieu et du souverain-monarque, mais sous celle de la Loi et de la souveraine-nation ; sa légitimité change, tout comme se transforment son organisation et sa logique, dans le prolongement d'un débat public devenu vif depuis les années 1760 et l'édition française du Traité des délits et des peines de Beccaria (1766), qui a prôné la dépénalisation des crimes ne causant aucun dommage à la société (suicide, blasphème, hérésie…), la légalité des délits et des peines (leur définition par la loi), la disparition de la torture judiciaire ("question") et l'abolition de la peine de mort.
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Deux ans plus tard (1797), le contre-révolutionnaire Joseph de Maistre reprend cette lecture providentialiste , cette fois pour décrire la Révolution comme une "punition" des crimes humains et la promesse d'une "exaltation du christianisme et de la monarchie"
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Une nouvelle distribution de la richesse produit une nouvelle distribution du pouvoir.
BARNAVE
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La république ne peut voir dans les rois conjurés contre elle des ennemis ordinaires, mais des assassins de l’humanité, des brigands révoltés contre la souveraineté des nations. La seule négociation permise à nos généraux, c’est de les battre.
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Robespierre est français et artésien, simultanément. Chez lui, le mot « nation » renvoie tantôt à la France, tantôt à l’Artois, auquel il reste profondément attaché. Comme la plupart de ses contemporains, il pense que la régénération nationale va s’accompagner de la régénération « des nations » du royaume, que la liberté et le bonheur doivent d’abord se gagner dans les provinces. En lieu et place des États d’Artois, il réclame des « États vraiment nationaux », librement désignés, qui, enfin, représenteraient la société et défendraient avec vigueur ses intérêts.
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Il faut,« conduire les hommes au bonheur, par la vertu, et à la vertu, par une législation fondée sur les principes immuables de la morale universelle, et faite pour rétablir la nature humaine, dans tous ses droits et dans toute sa dignité première ; renouer la chaîne immortelle qui doit unir l’homme à Dieu et à ses semblables, en détruisant toutes les causes de l’oppression et de la tyrannie, qui sèment sur la terre, la crainte, la défiance, l’orgueil, la bassesse, l’égoïsme, la haine, la cupidité, et tous les vices qui entraînent l’homme loin du but que le législateur éternel avait assigné à la société »
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