La volonté de tourner la page donne aux Asiatiques une forte capacité de résilience. Peu enclins à la vengeance ils peuvent parler de leurs souffrances sans pathos ni haine, avec calme et même sourire (politesse oblige). L'importance que nous donnons à la mémoire passée leur est difficilement compréhensible.
Sans relation rien ne peut se faire en chine.
La première question posée à un cadre lors de son embauche est "quel est votre réseau ?"
L'entraide, la parole donnée ne s'applique qu'aux membres du réseau. En dehors, tous les coups sont permis. L'individu n'a de valeur que s'il est relié à un réseau. La première exigence pour en faire partie est de savoir "perdre son temps". Ce qui est difficile pour un Occidental qui vit dans l'urgence et a de moins en mois de temps à consacrer à la relation. Pour un Chinois l'amitié implique que l'on ait fait du chemin ensemble à travers les joies, les frictions quotidiennes et même les conflits d'intérêts. Paysan dans l'âme, il oeuvre dans la durée. La nature lui donne encore ici le tempo : longue maturation, brusque mutation.
Dans les organisations Chinoises, la première qualité requise n'est pas une personnalité forte capable d'imposer ses décisions, mais un homme discret capable d'obtenir une adhésion spontanée de ses collaborateurs. Agir sans forçage ni tapage est le meilleur moyen de parvenir à un consensus sur un projet ou une décision. L'absence de leader charismatique fait qu'il est souvent difficile pour un étranger de savoir qui tire les ficelles.
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Dans la langue, discussion et division, sont homonymes. Les Chinois n'imaginent pas que celle-ci (la discussion) puisse être productive et aider à progresser.
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En raison de l'absence de débats contradictoires le Chinois a un esprit critique beaucoup moins développé qu'un Occidental, qui craint bien plus de se faire avoir que de perdre la face. Cela explique l'importance que prend l'écrit dans le monde des affaires, outil de protection contre les mauvaises surprises. Le Chinois ne lui apporte pas la même valeur. "Un contrat se déchire, la parole reste"