Que peut-il y avoir de mieux, lorsqu'on s'intéresse à un tel personnage, que de trouver ses correspondances ? Véritable mine de renseignements, les lettres d'Hildegarde apprennent émormément au lecteur. Il faut savoir qu'à cette époque, la correspondance n'était jamais privée. Donc, inutile d'en savoir plus sur la vie personnelle d'Hildegarde. En revanche, on comprendra les attentes des religieux de l'époque, leurs rôles et leurs actions.
On sait qu'Hildegarde se faisait passer pour quelqu'un d'inculte pour ne pas froisser ses supérieurs. Pourtant, on se rend vite compte qu'elle connaît parfaitement le latin et la Bible, ainsi que le germanique. Bien plus, sa correspondance montre que beaucoup lui écrivaient pour lui demander des conseils, que ce soit des religieux ou des laïques. Pape, archevêques, Comtes, Rois et Reines, tout le monde faisait appel à elle.
Ceci dit, cette femme, qui avait des visions et qui s'en rendait malade au point de devoir être alitée car elle n'osait en parler, avait elle aussi besoin de se confier. Lorsqu'elle écrit à Bernard de Clairvaux pour lui demander conseil quant à ses visions, celui-ci reste très évasif dans sa réponse. Et même s'il la défendra lorsqu'elle en aura besoin, on remarque quand même qu'elle n'était pas forcément aidée, ce qui, au final, la rendra d'autant plus forte.
On apprend énormément à la lecture de cette correspondance et mon seul regret est qu'il n'y ait qu'une soixantaine de lettres.
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