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Critiques de Hugo Meunier (26)
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Le patron

Un journaliste chevronné quitte son journal pour « relever de nouveaux défis » et devenir patron dans un média numérique. Il y rencontre un groupe de génération Y ou Z, de « milléniaux » caricaturaux, des mœurs vraiment différentes des siennes. En parallèle, la vie d’un journaliste des années 80 qui devient chef d’une salle de rédaction qu’il doit adapter au numérique.



Il s’agit donc d’hommes qui traversent le choc de la quarantaine, avec remises en question de leur travail, de leur vie de couple et de leurs relations et responsabilités envers leurs enfants.



Un roman avec beaucoup de références à des personnages « pipole » ou des situations réelles, avec des clins d’œil au lecteur pour établir une complicité.



Plein d’humour aussi, un peu absurde, mais l’auteur en met parfois un peu trop, comme lorsqu’il s’arrête entre deux chapitres pour conseiller le lecteur et même proposer des lignes pour les critiques…



Sans révéler l’intrigue qui met quand même pas pas de temps à se mettre en place, on peut dire que l’histoire tombe éventuellement dans le fantastique.



Un premier roman québécois plutôt surprenant, un ton généralement léger, mais avec quand même une part de dramatique.

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Olivia Vendetta

La vengeance est un plat qui se mange froid mais qui n'en est pas moins savoureux pour Olivia Vendetta... Après une retraite en Inde lui ayant permis de devenir experte en arts martiaux et d'accéder à la "sagesse", une jeune femme qui a été victime d'intimidation à l'école secondaires décide de se venger de ses anciens bourreaux vingt ans plus tard, lors d'une soirée de retrouvailles, avec l'aide de ses amis de l'époque, également souffre-douleur. C'est donc à la croisée de "La revanche des nerds", de "Carrie" et de "Kill Bill", en faisant un petit détour par "Fight Club", qu'Hugo Meunier nous convie.



Il est question d'intimidation, d'homophobie et de masculinité toxique. Des sujets lourds et empreints de violence, mais le tout est agrémenté d'une bonne dose d'humour noir et de références nostalgiques à la musique des années 90. Comme à l'habitude avec cet auteur, l'exagération est le maître-mot. Malgré tout, j'ai trouvé ce roman-ci plus "sérieux" que "Le patron". Personnellement, j'ai trouvé cette histoire de vengeance servie bien saignante un peu difficile à digérer! Je n'ai pas été convaincue par la "logique" censée justifier cette revanche gore. Même si tout est mis en place pour nous faire détester les méchants, la finale n'a pas été pour moi la catharsis attendue. J'aurais aimé que ce soit encore plus over-the-top, plus absurde, comme dans le précédent roman.



Cependant, j'ai trouvé le personnage principal très convaincant, et j'ai aimé les références à la pop culture sorties tout droit de ma jeunesse. J'ai appris toutes sortes de choses intéressantes sur les coutumes indienne. J'ai aussi apprécié l'ironie subtile du roman, qui critique la violence tout en en faisant un objet de divertissement. Bref, un avis un peu mitigé mais somme toute positif!
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Raté

Parce que la vie n’est point un film, les sentiments mimés à brûle-pourpoint démasqués qui implosent, qui enveniment l’équilibre et qui, de son mobile, ne tient plus que par un fil du firmament. Et pourtant, on s’affaire à batifoler avec la faucheuse jusqu’à s’amputer les doigts, jusqu’à s’embrumer l’esprit, jusqu’à ce que son ombre ensorcelle et envoûte la réalité de sa vérité. « Raté » d’Hugo Meunier, là où la plénitude trace la voie de son nimbe, mais là où les limbes sont chéris, où la vie finit par faire sens et mystifie de ses droits acquis.
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Le patron

Dans la catégorie "What the fuck did I just read", le gagnant est : le patron!



C'est un roman satirique humoristique sur la crise de la quarantaine et le clash des générations en milieu de travail. Il y est notamment question d'actualité politique, d'événements historiques, de terrorisme et de condition féminine, mais le traitement caricatural maintient ce qui aurait pu être lourd à des hauteurs stratosphériques! Jusque-là, ça va, mais à tout ça s'ajoute une enquête policière, les potins du showbiz québécois, une théorie du complot et un retournement final à la "From Dusk Till Dawn", qui fait basculer le récit dans l'absurde!



J'ai parfois trouvé que l'auteur en faisait trop – des jokes à toutes les deux lignes, à un moment donné, ça perd de son effet –, mais je crois que le but pleinement assumé était justement de beurrer bien épais pour mieux faire passer l'amertume des critiques. Tout le monde est tourné en dérision et personne n'est épargné, mais impossible de choquer qui que soit quand rien n'est sérieux!



Je ne sais pas si c'est insignifiant ou si c'est du génie – ou les deux! –, mais j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte, et j'ai beaucoup ri. Puis, sans être très profonds, il y a quand même des messages pertinents à travers tout ça. Bref, c'est vraiment over-the-top, mais ça reste une lecture divertissante, originale et... déstabilisante!
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Olivia Vendetta

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!



Si vous croyez vous retrouver dans une lecture toute simple, et bien vous vous trompez. Ce nouveau roman d'Hugo Meunier, frappe très fort, plus que vous ne le pensez.

Dans cette histoire, nous allons suivre Olivia, une jeune femme trans, et bien sûr Étienne, celui qu'elle était avant.

La vie d'Olivia-Étienne, était loin d'être drôle à l'adolescence, dans cette banlieue typique au nord de Montréal. La vie est loin d'être facile pour elle-lui, malgré ses quelques amis très proches, elle va souffrir de la pire chose pour un jeune, l'intimidation, qui malheureusement existe vraiment dans la vie, et que les intimidateurs ne peuvent imaginer à quel point ils vont marquer la vie d'une personne, et pour longtemps.

Olivia, quittera tout, elle n'a pas le choix, il en va de sa survie, et Hugo Meunier, nous entraîne à travers le monde, aux Indes entre autres, le côté mystique est très bien développé et Olivia, va grandir, se métamorphoser, mais elle devra revenir.

Et oui elle revient pour une réunion des élèves. Mais elle a une idée bien faite et bien réfléchie, c'est l'heure de la revanche, d'où le titre ''vendetta''.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, il vous faudra la découvrir par vous-mêmes. Je peux par contre vous dire, que ma lecture au tout début n'annonçait pas un coup de cœur, mais après quelques pages, je me suis vue vraiment embarquée, sans être capable de lâcher. Il y a aussi des passages vraiment durs dans cette lecture, à tel point, qu'à certains moments, j'en avais des frissons. On réalise, à travers les mots de l'auteur, les effets à long terme du harcèlement chez les jeunes, bien souvent laissé pour compte, sans avoir la présence des parents, qui se retrouvent un peu comme avec un cancer de l'âme, et qu'il cherche à en guérir. C'est ça, Olivia Vendetta.

J'adore l'écriture d'Hugo Meunier, réaliste, forte, imagée et pourquoi pas avec un peu d'humour, qui vient quand même adoucir ce roman. En suivant le parcours d'Étienne-Olivia, on souhaiterait vraiment que ce roman soit lu par tous les jeunes, et ce, sans exception. On ne peut rester insensible à ce fléau destructeur et qui laisse des marques pour toute la vie.

Un coup de cœur, pour l'histoire bien sûr, pour le langage, pour les voyages dans d'autres pays, mais surtout pour les personnages très forts, une chose est certaine, vous les aimez énormément, et vous les haïssez fortement, pas de milieu et aussi pour les descriptions graphiques qui à certains moments sont même un peu trop fortes et qui viennent nous chercher.



Et j'oubliais de vous mentionner, que si vous aimez la musique des années 90, et bien vous serez choyé avec la musique d'Olivia, que vous retrouverez tout au long de l'histoire.

Je vous recommande cette lecture à 100 % et vous souhaite un coup de cœur comme fut le mien.
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Raté

Roman d'une écriture inégale.

Parfois très intéressante, d'autres fois éditorialiste du cegep...

Là où ça aurait dû être neutre, ça lance une opinion à la limite déplacée.

Quelques choix artistiques sont discutables, selon moi.

Une dernière relecture par l'auteur aurait été souhaitée.



* Attention Divulgacheur *

Les 2 chapitres finaux (pcq la final se déroule sur 2 chapitres...) semble vouloir nous émouvoir au possible. Ça rate la cible.

Une finale digne le la mort de Bobby dans Dallas (que l'auteur confond avec JR...)

Pour moi, ça a gâché ma lecture. Il a perdu une étoile, pour la fin.

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Raté

J’adore cet auteur, mais cette fois, je dois avouer qu’en plus de me faire sourire, rire et réfléchir, il a réussi à me toucher. Contrairement à Olivia Vendetta et au Patron, Raté est teinté d’un autre niveau, bien supérieur, de sensibilité. Quelque chose d’encore plus abouti sur un sujet des plus tabous.



L’auteur y aborde des thèmes chers de notre époque comme la tétraplégie, la maladie mentale, le suicide, le divorce, mais aussi certains thèmes universels comme l’amour, la famille et l’amitié. L’art de traiter ces sujets de manière sensibles, mais avec cette petite touche humoristique, pleine de bienveillance qu’on reconnaît de l’auteur, qui, encore une fois, m’a fait beaucoup de bien.



Les personnages sont attachants autant que le style de l’auteur est alléchant. Émouvant, ce nouveau Hugo Meunier, le meilleur des trois jusqu’ici!



Bravo, 4 étoiles et demi!
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Olivia Vendetta

Ridicule. Insipide. Tiré par les cheveux. Sadique. Immature et puéril. Et surtout mal écrit. Une vraie farce. Je déteste qu’on me fasse perdre mon temps avec ce genre de « livre » et je peine à croire que quelqu’un quelque part ait décidé de publier « ça ». Ça ne vole pas haut.
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Raté

Il y a quelques temps maintenant, j’ai rencontré quelqu’un, un ami qui était dans la même situation et son histoire m’a vraiment touché. Donc quand j’ai aperçu ce livre au salon du livre de Montréal j’ai sauté sur l’occasion. Je ne connaissais pas du tout le livre ni l’auteur et ça a été une belle découverte.



Je dois avouer qu'en plus de me faire sourire, rire et réfléchir, l’auteur, Hugo Meunier, a réussi à me toucher.

Il aborde des thèmes sensibles chers de notre époque tels que la tétraplégie, la maladie mentale, le suicide, le divorce, mais aussi certains thèmes universels comme l'amour, la famille et l'amitié, le soutien, avec une petite touche humoristique, pleine de bienveillance.



Dans ce roman, on découvre Christian, qui revient chez lui, après son suicide raté et son long coma. On le suis dans son périple pour retrouver son autonomie et réapprendre les gestes du quotidien.

Comment se faire pardonner auprès de ces proches qui ne comprennent pas le geste. C’est ce que le protagoniste va essayer de faire avec son fils Robin qui considère cet acte comme un abandon face à lui.



La lecture passe très très vite, les pages se tournent sans que l’on se rendent compte. J’ai passé un très bon moment avec ces personnes et aimer la chute de roman qui a été pour moi inattendu.


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Walmart: Journal d'un associé

La vie n'est pas rose au royaume du bonhomme sourire des chutes de prix. Derrière ces temples de la surconsommation vantés pour "améliorer la qualité de vie des gens", les gens oublient de se demander si la qualité de vie de ses propres employés peut être qualifiée de meilleure? Cette entreprise a des réussites, entre autre d'avoir créer un empire immense basé un modèle qui fait niveler toujours vers le bas les prix, mais à quel prix? Le prix pour les gens des pays misérables qui produisent des biens, de l'essentiel au totalement superflus; les prix des salaires minimums qui carburent néanmoins à toujours plus d'efforts, à grand renfort d’infantilisation et d'anti-syndicalisme; le prix que les petites entreprises paient pour ne pas être capable de survivre à ce gigantesque Pac Man qui les engloutie une à une, impitoyablement.



Mais cet essai se veut d'abord une incursion dans le monde de l'employé moyen québecois, grâce à un journaliste d'investigation, Hugo Meunier, qui a passé trois mois dans la peau d'un de ces employés. Avec humour, parfois noir parfois léger, Monsieur Meunier nous fait voir de l'intérieur un petite pan de cette entreprise vorace et puissante qui exploitent aussi bien les gens outre-mer pour sa production que ses propres "associés", ce terme d'une grande ironie qui qualifie les employés. Si au début le journaliste semble fasciné par le cadre atypique de son travail ( notamment avec des séances de chansons dignes des camp de jours et de renforcements digne de mauvais livres de psycho-pop) , il découvre qu'il est somme toute facile de se laisser engloutir par cette immense machine, où la pression, la délation et une absence de déontologie donnent l'impression d'en devenir un rouage. Et derrière ce gros smiley qui leur sert de logo, une seule réalité importe: Faire du cash. Pas "rendre la vie meilleure", pousser les gens à toujours plus dépenser, en leur rappelant sans cesse qu'ils économisent. S'est-on déjà demandé combien "d'économies" nous aurions fait si on allait simplement pas dans un Wal Mart dépenser pour plus encore que nos besoins?





Bienvenus dans les rangs de Wal Mart, là où les chutent de prix justifient de piler sur l'éthique et la dignité, parce que l'humain a bien moins de valeur que le produit, finalement.



La question qui se pose: Que faisons nous contre ça? Wal Mart n'est-il pas le navrant constat de notre débauche financière et de notre dépendance au matériel? Il y a matière réflexion sur nos propres comportements de consommation, en songeant au fait que chaque achat est politique et duquel résulte une conséquence bien réelle dans notre univers capitaliste. Consommer c'est avoir du pouvoir et c'est ce pouvoir qu'exploitent les entreprises mammoutesques et sans vergognes comme Wal Mart et autres industries du genre. Mais tout pouvoir peut se renverser. À vous de voir.









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Raté

Il y a quelques temps maintenant, j’ai rencontré quelqu’un, un ami qui était dans la même situation et son histoire m’a vraiment touché. Donc quand j’ai aperçu ce livre au salon du livre de Montréal j’ai sauté sur l’occasion. Je ne connaissais pas du tout le livre ni l’auteur et ça a été une belle découverte.



Je dois avouer qu'en plus de me faire sourire, rire et réfléchir, l’auteur, Hugo Meunier, a réussi à me toucher.

Il aborde des thèmes sensibles chers de notre époque tels que la tétraplégie, la maladie mentale, le suicide, le divorce, mais aussi certains thèmes universels comme l'amour, la famille et l'amitié, le soutien, avec une petite touche humoristique, pleine de bienveillance.



Dans ce roman, on découvre Christian, qui revient chez lui, après son suicide raté et son long coma. On le suis dans son périple pour retrouver son autonomie et réapprendre les gestes du quotidien.

Comment se faire pardonner auprès de ces proches qui ne comprennent pas le geste. C’est ce que le protagoniste va essayer de faire avec son fils Robin qui considère cet acte comme un abandon face à lui.



La lecture passe très très vite, les pages se tournent sans que l’on se rendent compte. J’ai passé un très bon moment avec ces personnes et aimer la chute de roman qui a été pour moi inattendu.



Je sais pas si ce livre existe en France mais en tout cas je vous le recommande.
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Raté

Le commentaire de Lynda: ♥Coup de coeur ♥

Que puis-je vous dire sur ce roman, qui m’a tout simplement bouleversé.

Encore une fois Hugo Meunier, n’a pas peur des mots, n’a pas peur de toucher à des sujets vraiment difficiles. Et cette fois, il nous parle du suicide, réussi ou raté, de là le titre de ce livre.

Le suicide est un sujet assez difficile à parler, mais qu’en est-il du suicide raté ? Sur la personne elle-même, sur son entourage. Comment réapprendre à vivre après un tel geste et surtout quand cette tentative a laissé des séquelles assez marquantes ?

Ici, je vous parle de Christian, qui revient chez lui, après son suicide raté et son long coma. Il y a tant de choses à réapprendre pour retrouver son autonomie, du moins une certaine autonomie, et puis comment faire comprendre à son fils, pourquoi on a posé ce geste, ce fils qui ne comprend pas le geste de son père, et considère comme un abandon face à lui. Un long chemin à faire pour regagner son estime. Et son ex, parce que oui, il est divorcé, par la force des choses, elle devient aidante naturelle, et doit s’occuper de Christian.

On peut vraiment dire que celui-ci a chamboulé la vie des siens et des gens en plus de sa propre vie.

Beaucoup de sujets sont touchés dans ce roman, la maladie mentale, le couple, le divorce, le handicap physique, les enfants, la dépression. Hugo Meunier, touche à tout, sans oublier les mentions de gens célèbres qui se sont enlevés la vie, comme par exemple Nelly Arcan.

Hugo Meunier, vient nous chercher avec ce roman, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas ici et là, des petites touches d’humour, et c’est bénéfique, ça vient un peu alléger l’atmosphère, on commence à bien connaître Hugo Meunier. Mais, selon moi, il frappe fort avec ce titre, pour moi, c’est son meilleur roman sans hésitation.

Ces personnages sont très forts, on s’y attache, mais il faut savoir qu’à travers tout ce drame, il y a de l’espoir, pour bien des choses, pour l’estime de soi de Christian, pour la famille, et à quelque part, on peut sentir qu’il y a une lumière au bout du tunnel.

Hugo Meunier, a ce merveilleux talent de toucher son lectorat avec ses mots, et pas qu’un peu.

Un coup de cœur pour cette lecture, et ce, sans aucune hésitation !
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Raté

Dernier roman de cet auteur. Résumé ; Christian se lance sous une rame de métro mais rate son suicide. Pourra-t-il continuer sa vie ? Un roman qui porte à réflexion sur les grands enjeux de notre société. La famille, les enfants, le divorce, la santé mentale, les amis. Une fin pas rapport ,par contre qui m'a étonnée !! Je donne 7/10 car ce livre a réussi à me toucher.
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Jimmy Diamond est une merde

Ébouriffant. Voilà le premier mot qui me vient en tête pour parler de ce roman d’Hugo Meunier, qui arrive en littérature ados (jeunes adultes) avec un style bien à lui qui se ressent entre autres dans le narrateur « omniscient en esti » (interpelant son lectorat pour lui rappeler qu’il est mieux de ne pas aller sur tiktok s’il veut avoir une chance de comprendre, par exemple), ainsi qu’une histoire qui mélange psychologie adolescente, mauvaises idées, motards, mafia, quête de pouvoir, recherche de soi, manipulations et trahisons (et encore, j’ai fait une sélection). Unique en son genre dans le paysage littéraire québécois, ce roman me semble être un tout ou rien : soit on aime beaucoup, soit on déteste ! Pour ma part, je penche du premier côté.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Jimmy Diamond est une merde

Mention "Olibrius" Jeune Adulte 2021*



Version courte:



Un roman atypique qui semble à la fois tenir du roman policier, des intrigues de crime organisé et des tribulations d'adolescents, sous un épais verni d'humour à plusieurs visages, "Jimmy Diamond est une merde" n'est pas ce qu'on pourrait attendre de lui au premier coup d’œil. C'est pourtant un lecture réellement divertissante, addictive, comique, ludique et même ...éducative?! Avec quatre ados qui sont plus que le cliché qu'on leur colle, des chefs de gang de et de mafia colorés, un policière en quête d'émancipation et une ordure notoire dont le nom est connu de toutes les grandes pointures, la table est mise pour le huis-clos partiel le plus déjanté et jubilatoire de son genre! Et comme il est un peu seul dans son genre, ce roman, difficile de contester cette dernière phrase...



Version exhaustive :



Si je devais vous expliquer mon ressenti global face à ce roman, je vous raconterais cette courte anecdote: Un jour de grande chaleur, nos parents nous ont offert une "slush" ( Barbotine). Entre la rouge et la bleue se trouvait une slush NOIRE. Je vous laisse imaginer notre expression de dégout à nous, enfants, devant cette masse mouvante couleur goudron, dont on flairait l'ignoble goût de réglisse noire en grimaçant. Plus téméraire que les membres de ma fratrie, j'ai tenté cette sorte, qui a un goût de...limonade?! Wouah! Mais en fait, c'est vraiment original ce truc! Et j'en ai prit un verre complet. Donc, moralité: Ne vous laissez pas berner par cette couverture aussi laide que mal adapté à son lectorat, les ados et jeunes adultes, en plus du nom un peu foireux, parce que ce roman est en réalité original ( et étonnamment rafraichissant)!





Autant être honnête avec vous, quand j'ai vu, avec mes collègues ce roman, avec un titre pareil et cette couverture peu esthétique, on s'est tous interrogé sur ce dernier. Sorte de blague pas claire, roman peu crédible, on l'a jugé assez rapidement, en fait. Néanmoins, comme je craque souvent pour les romans atypiques et qu'en tant que libraire, je voulais être fixé, je me suis mis sur son cas. À l'origine, ce roman devait porter le titre : "Jimmy Diamond est une ordure", que je préfère, personnellement, avis partagé par mes collègues jeunesse.





Si je devais donner un comparatif via la littérature adulte, je vous dirais que je lui trouve plusieurs similarités avec la populaire série pince-sans-rire et déjanté du "Bourbon kid". Moins violent, mais aussi explosif: les évènements s'enchaînent joyeusement comme une ligne de dominos qui s'écroule. Il y a aussi les nombreuses allusions ou appellations à connotation infernale, comme les noms des gangs, par exemple, ou la chanson "Highway to Hell", d'AC/DC. En outre, on a plusieurs références cinématographiques , comme dans la série d'Anonyme, avec lui aussi des références de films de Série B ou de mafia. Un petit gang de jeunes à la moralité douteuse qui se retrouve mêlé aux affaires d'un gang criminalisé ( des motards et des mafieux), ça fait aussi très Anonyme. Par contre, il n'y a aucune dimension fantastique dans cette débâcle. On a aussi un langage cru, beaucoup de jurons ( dont des "sacres", ces jurons typiques du Québec inspirés de termes chrétiens et plusieurs vilains mots anglais). On ne censure pas en littérature Jeune Adulte, c'est un de ses grands privilèges! À sa décharge, le milieu criminel n'est en effet pas un modèle de langage raffiné. Néanmoins, le tout n'est pas mal écrit non plus et certains personnages s'expriment très bien.





Alors qu'avons nous côté scénario? Un groupe de quatre vieux ados entre 16 et quasi-18 qui veulent faire de l'argent, tout en conservant une certaine forme "éthique", une sorte de code "Arsène Lupin", si on veut . C'est ainsi qu'ils ont commencé à enlever des personnes âgées ( que des hommes), les garder "au frais" dans leur entrepôt le temps de leur soutirer deux fois 1000$, un peu avant minuit, puis juste après. Pas de violence, toujours polis, presque courtois, ils les redéposent ensuite dans le quartier avec assez en poche pour appeler un taxi. On a aussi une policière qui veut faire carrière en tant que SD ( Sergent Détective), mais est confrontée au fait que son père est une Légende du corps policier dont l'Ombre porte loin. Nous avons également Raymond Leduc, équivalent du "Parrain" pour son gang de motards criminalisés, les "Satan's disciples" ( Référence manifestement aux "Hells Angels", un gang de motard criminalisés qui ont fait régner la terreur dans tout l'Amérique du Nord, dans les années 80). Ce dernier devait être la dernière victime des quatre ados, parce qu'il devenait évident qu'ils ne pourraient pas continuer à être chanceux ad vitam æternam et que tôt où tard, ils feraient une gaffe ou seraient trop confiant. Et bien, disons que ces possibilités étaient tout-à-fait plausibles, mais c'est finalement le fait d'être tombé sur LA mauvaise personne, un poisson qui s'avère être un grand requin blanc. Bref! Ça va barder! Littéralement.





Dans les romans jeunesse, j'observe deux façons de traiter les clichés. Il y a les auteurs pas très inspirés qui reprennent de vieux clichés doublés de stéréotypes en se croyant vainement originaux ( hélas, très nombreux chez les auteurs américains, je constate), et il y a les auteurs/autrices qui s'amusent à reprendre des clichés pour mieux les malmener. Ici, on est dans cette dernière logique. On nous présente d'emblée les personnages avec leur "archétype" type, pour mieux constater par la suite qu'ils ne s'y prêtent pas tant que ça au final. Voici:





Édouard, l'archétype du Boy scout beau bonhomme nés avec un surplus de qualités , d'ailleurs au centre d'un triangle qu'il ne soupçonne pas ( entre un gars et une fille, ce qui est somme toute rare), qui au final n'est ni le meneur, ni le plus intelligent. Charismatique, certes, mais pas très stoïque ni très courageux. Il a en outre la particularité de bégayer quand il a peur.





Liam, la grande perche à chevelure rousse en pétard, qui est supposé être le "geek" de service à lunettes, a en fait un côté sombre et téméraire qu'on ne lui soupçonne pas à priori. Pour une fois qu'on a un personnage qui a l'air d'un Intello, mais qui tire vers le "Bad boy". Il a aussi le béguin pour Édouard et il a un frère qui est "du côté obscure de la force", disons.





Will ( Nom complet), surnommé le Kid ( Référence à Billy the Kid et Charlie Chaplin) est le petit jeune du groupe, qui se régale volontiers de briser les règles et a une petite propension aux comportements à risque, développe une certaine admiration pour Liam. Il me fait surtout l'impression du jeune qui aime le risque et la violence sans en avoir l'expérience.





Enfin, notre personnage féminin, Vanessa, est pour sa part une rare représentante du port du hidjab ( on lui suppose donc une confession musulmane) et à mon sens, elle est à la fois la Cheffe et l'Intello, bien qu'on aura pu la caser au début comme la fille qui suit juste pour avoir le beau chef, ce qui n'est pas totalement faux non plus. Mais, elle est plus rusée, songée et a un meilleur sens pratique que tous les autres de son groupe, en plus d'être stoïque et pragmatique. Elle a d'ailleurs le mérite d'avoir impressionner le Chef du gang criminalisé Raymond Leduc. Ce qu’elle voulait faire de l'argent gagné est également louable - bien que gagné de manière questionnable.





Nous avons également ce vieux bonhomme, Raymond Leduc, chef des Satan's disciple, est un homme très intelligent et observateur. Un homme d'expérience, quoi! Pas le genre vieux débris grabataire à moitié sourd, il a également un côté fleur bleue.





Petite mention spéciale au personnage Vincenzo Ivaldi ( 3e du nom), le chef de la mafia calabraise, surnommé très justement "Il Insegnante" ( L'enseignant/Le prof), qui a un esprit cartésien, un côté veille école très élégant, assez de principe pour un représentant du crime organisé et un physique terre-à-terre et intellectuel qui a plus en commun avec le prof de science que le sanguinaire parrain caricatural. Je l'aime bien ce personnage!





On a aussi une jeune policière qui cherche à sortir de l'ombre parentale d'une sommité de la Police, un chef de gang rival albinos sans pitié et complexé, un jeune Chef Mafioso calabrais qui ressemble plus à un professeur de sciences à QI élevé, un gardien de sécurité perfectionniste et trop jovial, avec en prime un vieux libraire zélé amateurs de vieux classiques littéraires.



Enfin, on ne peut contourner Jimmy Diamond, dont la légendaire réputation de parfaite raclure de l'humanité n'est plus à faire, mais qui étonnamment, pour un personnage dont le nom figure dans le titre et abondamment cité par les autres personnages comme la dernière des ordures, est aussi le plus incroyablement absent du décor. On ne le verra que durant quelques minutes, mais c'est en même temps ce qui est drôle: on en attends parler, très négativement, mais on ne le croise pas. Un personnage absent à la manière de Légende, dans le premier tome de "Caraval" ( S.Garber).Bref, une sacrée palette de personnages. Si on reste sur certains clichés, on sort des stéréotypes.



Le traitement des personnages se veut féministe ( égalité des sexes, je rappelle), ce qui est quand même excellent si on tient compte du machisme du milieu criminel et on y trouve une certaine diversité ethnique avec les personnages de Vanessa, le SD Massoud et la policière Garon.



À propos des thèmes, sachez que monsieur Meunier a été journaliste durant une dizaine d'année sur le sujet des gangs criminalisés, ce qui explique les nombreuses explications sur ces groupes, sur leur mœurs, leurs différences, leur codes, leurs enjeux et les rivalités entre elles. J'ai réellement trouvé cet aspect intéressant. Toute la question entourant l'intouchabilité des femmes, du code d'honneur familiale et des différences entre générations étaient souvent ramenées pour expliquer le contexte ou les actions des divers personnages.



J'observe une fâcheuse tendance de répétition sur les mots "milieu interlope" ( Franchement monsieur Meunier, en tant que journaliste, un petit emplois de synonymes n'aurait pas fait de mal), mais que je peux facilement pardonner vu la diversité des formes dans le roman, dont un court acte de théâtre, des clin d’œil au lecteur, des bas de pages assez tordants ( qui me rappelle ceux de "Félicratie") et des commentaires sur les références, quant à elles nombreuses, d'ailleurs. Il y a une petite préférence pour Harry Potter, mais on a aussi des références à Star Wars, Indiana Jones, Le Hobbit, Le seigneur des anneaux, plusieurs films cultes, un bon nombre de livres classiques, etc. Je note aussi - comme l'auteur nous invite à le faire d'ailleurs - la présence de nombreux faits scientifiques, des Lois de physique, entre autre ou même des personnages historiques, comme Fibbonacci. Effectivement monsieur Meunier, on en apprend avec vous, c'est presque subtile! ( notez le sarcasme sympathique ici).



Côté fin, elle est aussi explosive qu'on peut l'imaginer, avec quelques hasards commodes en surplus, très "Hollywood", comme l'étaient les films de Mafia et de gangsters états-uniens. Une fin en clair-obscure, où les notions de Bien et de Mal se partagent la vedette.



Je conçois toutefois que ce genre de roman à versant humoristique et volontairement absurde sur certains points ne sera pas aux goûts de tous. L'humour est un élément très personnel en lecture comme dans les autres domaines culturels, il faut donc, à mon avis, avoir une certaine "inclinaison" pour ce genre,





Au final, ce roman aux figures de styles très imagés, est un drôle de mélange décapant entre un roman policier, un demi huis-clos criminel, sur fond d'humour tantôt ironique, tantôt trash, tantôt pince-sans-rire, le tout agrémenté de sauce tabasco. Il devient le premier roman jeunesse Jeune Adulte a recevoir ma mention ( très peu officielle) d'"Olibrius", parce que c'est une sorte de roman inclassable qui sort des conventions, moqueur à sa façon et hautement divertissant.



Et en toute franchise, avoir enfin ce genre de roman en jeunesse, c'est un soulagement. Oui, c'est parfois cru, c'est rempli de sacres, mais ça reste un bon roman qui nous sort des conventions, qui est féministe ( égalité des sexes) et qui ne se prend pas au sérieux! Et en ces temps difficiles de pandémie, ça fait du bien au moral. Oh, d'ailleurs, il y a une allusions aux masques, on est donc dans le contexte de la pandémie le temps d'une scène.



Pour un lectorat Jeune Adulte, 17 ans+.



Pour les bibliothécaires et profs: Oui, je le redis, il y a des "f**k", des sacres, du joual, des vilains mots de temps à autre, mais côté violence, rien de bien méchant sauf une fusillade entre gangsters, et rien côté sexe. Si ce n'est du langage injurieux, c'est très accessible, même aux 13-16 ans.





** Qu'est-ce que cette mention? Une petite nouveauté personnelle de libraire qui aime mettre de l'avant les romans atypiques, originaux et inclassables ( ou presque). Ça n'a donc rien de très "glorieux", mais ça vous donne une idée du genre de roman présent ici.
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Walmart: Journal d'un associé

Ce court récit d'Hugo Meunier journaliste, nous relate son infiltration en tant qu"associé" chez le géant Walmart. Un coup de fouet pour nous rappeler notre engourdissement face cette compagnie où le profit est roi au dépend des petits salariés.

Sommes nous capables de se tenir debout et de boycotter cette entreprise quasi esclavagiste ?
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Les péchés ordinaires

Le journaliste Hugo Meunier décline les sept péchés capitaux dans ce roman choral qui parle du Québec d'aujourd'hui.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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Raté

Dès les premières lignes, je me suis sentie appelée par ce livre. L'histoire me touchait beaucoup. Les personnages étaient au prise avec des émotions complexes qui ne n'étaient pas inconnues.



J'avais hâte de recommander ce livre à mes amis. J'allais même le faire avant d'avoir terminé la lecture. Heureusement, je ne l'ai pas fait. Les deux derniers chapitres m'ont fait l'effet du baffe en plein visage. De l'ordre d'une paresse infinie. Je comprends le message derrière cette fin de mauvais goût, mais même là je crois que c'est inacceptable de prendre ce détour. J'aurais aimé un peu plus d'imagination de la part de l'écrivain. J'ai été incapable de ressentir quoi que ce soit d'autre que de l'exaspération.



Comme Christian, ce livre a "raté sa fin".



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Le patron

Une satire du choc des générations teintée d humour de réalisme, et cette petite touche d'absurde qui ne discrédite en rien son oeuvre.



J'ai aimé le style littéraire de Meunier: pas de demi-mesures, à l'image de sa démarche journalistique. Des réflexions souvent justes, percutantes.



Une belle découverte!



Un auteur québécois qui me parle et qui touche quelques-unes de mes cordes sensibles.
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Olivia Vendetta

Un conventum, revoir d’anciennes connaissances, ça peut sembler amusant pour certains, mais ça peut devenir troublant, voire traumatisant pour d’autres.

Ce roman m’a ouvert les yeux sur une réalité qui nous échappe. Étienne, euh… Olivia nous le confirmera. Il, euh…elle nous prouvera qu’il faudrait y penser deux fois avant de commettre des gestes répréhensibles à l’école.



Disons que j’ai été assez impressionné par le scénario mûrement préparé par Olivia. Disons que… j’ai dû avaler ma salive à quelques reprises.

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