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Critiques de Hugues Wenkin (17)
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Sur les traces de la Brigade Piron en Norma..

Les deux guerres mondiales ont noué un lien éternel entre la Belgique et la Normandie. Pendant la première le gouvernement belge trouva refuge dans la banlieue du Havre, à Sainte Adresse. Lors de la seconde, l’armée belge libéra la côte fleurie (Cabourg, Deauville et Honfleur) et s’approcha du Havre avant de partir vers Bruxelles et la libération du Royaume.



JML38 a fort bien commenté l’ouvrage que Hugues Wenkin consacre à la Brigade Piron et je me garderai donc de commettre une critique exhaustive de ce livre fort instructif qui rend un hommage mérité aux héros belges tombés pour la libération.



Ces pages sont plus tactiques que stratégiques et ne rappellent pas ce qu’était le plan allié ; elles oublient l’adversaire et rares sont les lignes consacrées aux allemands et à leurs actions défensives.



Être instructif ne signifie pas être passionnant et j’ai trouvé que cette évocation masquait « le sang, la sueur et les larmes » qui font de ces soldats, tous volontaires, des hommes avec un cœur et des tripes. C’est mon seul regret qui ne m’empêche pas de recommander ce beau livre reçu de l’éditeur dans le cadre d’une opération Masse Critique qui honore 75 ans après leur victoire les libérateurs belges.



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La course à la Meuse

La première chose qui frappe, en plus de la photo sur la couverture où l’on voit une colonne allemande dans le paysage enneigé, c’est la qualité de finition de l’ouvrage : une solide couverture cartonnée protégeant un papier glacé satiné mettant en valeur les multiples photographies, les cartes de toute beauté, les organigrammes très clairs des unités en présence, les dessins des véhicules et pièces d’artillerie minutieusement reproduits dans des couleurs aussi proches que possible de ce que cela pouvait être sur le terrain.



Bon ! D’accord ! C’est un très bon point ! Et le texte alors ?

Hugues Wenkin n’y va pas avec le dos de la cuiller ! Alors que tout le monde s’est habitué à ce que la Bataille des Ardennes ait été livrée presque exclusivement par les Américains autour de Bastogne, il nous entraîne, par ses recherches minutieuses, à examiner le rôle des Britanniques et du maréchal Montgomery en particulier. J’avoue, la tête basse et rouge de confusion, que sa démonstration a fait plus que me troubler dans la mesure où je n’avais pas beaucoup d’admiration pour Monty (Montgomery) et que le rôle des Britanniques dans cette bataille me semblait insignifiant ! Après guerre, les Américains ont tout fait pour minimiser le rôle du maréchal anglais.

S’agit-il d’un livre « révisionniste » ? Pas du tout ! Hugues Wenkin s’est détaché des images d’Épinal et d’une certaine propagande américaine qui a pratiquement tout centré sur Bastogne, alors que la Bataille des Ardennes, c’est bien plus que cela et que des combats très rudes se sont tenus ailleurs, notamment plus au nord de la ville. Que l’on ne s’y trompe pas : Wenkin ne nie pas le rôle des troupes américaines ayant défendu Bastogne, il le remet en perspective par rapport à un secteur bien plus large, celui de l’offensive allemande visant à reprendre le port d’Anvers. Il y parle, notamment, de divisions américaines qui ont été étrillées aux premières heures de l’attaque allemande et qui n’ont pas fait l’objet de multiples éloges auxquelles elles auraient pu prétendre de par leur sacrifice. Il montre aussi qu’avec les années, les Américains ont eu tendance à gonfler la puissance des effectifs engagés par les Allemands. Un exemple ? L’artillerie allemande était surtout composée de « petits calibres » (75mm et 105mm) qui ne tiraient, faute d’obus, que pour appuyer leurs offensives. On est donc très loin des déluges de feu. Les Américains, dans la bonne ville de Bastogne, n’étaient pas pris sous des bombardements constants (mais cela n’a pas empêché la petite ville de connaître des destructions importantes, vu son importance stratégique de nœud routier).

Les fans de “Band of Brothers” (Frères d’Armes), dont je fais partie, risquent d’être déçus par le rôle joué par la « Easy Company » lors de ces combats où ils étaient loin d’être aux premières loges, là où cela a cogné le plus fort. Hugues Wenkin ne les dénigre pas. Il remet les choses à leur juste place. Les troupes du génie, en minant les routes, et l’artillerie en grand nombre du côté américain, ont aussi joué un rôle considérable. Non, la bataille des Ardennes, ce ne sont pas les paras de la 101e Division aéroportée seuls contre tous. Ils y ont tenu une place cruciale… aux côtés d’autres unités moins célèbres. Les paras ont été envoyés à Bastogne alors qu’ils commençaient à peine à se reposer pour freiner autant que possible l’avance allemande avant que des unités mieux équipées et organisées puissent venir repousser les troupes ennemies.

« Quelle est la légitimité de ce monsieur Wenkin ? », me demanderez-vous fort à propos. Je vous répondrai qu’il suffit de jeter un coup d’œil à sa très imposante bibliographie qui contient des dizaines et des dizaines de sources « primaires », sorties tout droit des archives de l’armée US avec notamment les interrogatoires des protagonistes au lendemain de la bataille par les services historiographiques de l’armée américaine, documents non amendés (contrairement) ce qui se fera par la suite) et qui révèlent toutes les erreurs, mais pas que, commises par les unités américaines. Contrairement à beaucoup d’auteurs qui ont compilé des ouvrages d’autres auteurs pour donner leur vision de cette bataille des Ardennes, Hugues Wenkin s’est plongé dans des documents purement militaires rédigés directement après les faits. Il a aussi puisé dans les archives militaires britanniques trop souvent méconnues et ignorées. Quant aux archives militaires allemandes, elles ont été, en partie, embarquées par les Américains et se trouvent aux USA.

Alors ? L’intervention des Britishs, essentielle ou accessoire ? Eh ! Eh ! Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous refiler la réponse, non ? Lisez « La course à la Meuse » ! J’interroge dans un mois !



Mise en garde :



Monsieur Wenkin est historien militaire. Son ouvrage ne se lit pas comme un roman ! Il utilise les termes précis, y compris les abréviations en usage dans les diverses armées. Il les explique lors de leur première utilisation, après, il faut s’y faire… Et ce n’est pas facile… Toutes ne sont pas explicitées. Je présume que CCD correspond à Combat Command Division (Commandement de Combat de Division) et CCR à Combat Command Regiment (Commandement de Combat de Régiment). L’auteur a l’habitude de s’adresser à un public averti qui est familiarisé avec ces appellations. Pour atteindre un plus large public, il convient de faire œuvre de pédagogie et de donner plus d’explications.

Un glossaire en fin de volume aurait été le bienvenu. L’écriture en entier lors de la première utilisation du vocable ne suffit pas. Un exemple ? 902. Pz-Gr-Rgt (appellation officielle allemande) désigne le 902e Régiment de Panzer grenadiers. Le lecteur lambda qui s’intéresse à l’histoire militaire sans connaissances précises risque de ne rien y comprendre.



De même, il n’aurait pas été inutile de préciser la hiérarchie : en simplifiant, une armée (un pays peut en compter plusieurs) se subdivise en corps d’armées, comprenant chacun au moins deux divisions qui se subdivisent à leur tour en au moins deux régiments qui comprennent au moins deux bataillons qui à leur tour comptent plusieurs compagnies (infanterie), escadrons (chars), batteries (artillerie). Chaque compagnie/escadron/batterie se subdivise en pelotons, etc. Il existe en plus des unités spécifiques qui appartiennent au corps d’armée, ou à la division, comme, par exemples des troupes des transmissions ou du génie.

Pour suivre les opérations narrées par Hugues Wenkin, je recommande l’excellente carte des pages 78-79 qui donne une localisation précise des lieux autour de Bastogne et qui permet d’interpréter au mieux les textes.



Conclusion :

Un excellent ouvrage précis et méticuleux qui nécessite d’être un minimum habitué avec les appellations militaires et l’organisation des diverses unités qui composent une armée. Certains lecteurs, peu familiarisés avec le fait militaire, peuvent tout simplement trouver leur bonheur dans les nombreuses photos et leurs légendes à défaut de connaître la composition et le placement précis de chaque unité ou sous-unité. Ils y trouveront aussi des témoignages à l’échelle humaine et des portraits de personnages, dont celui de McAuliffe qui commanda si brillamment à Bastogne. Ce livre peut donc aussi plaire à un très large public.

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Sur les traces des chasseurs ardennais

Si en Belgique, de très nombreuses personnes ont déjà entendu parler des Chasseurs ardennais, hors du pays rares sont ceux qui savent à quel point ces soldats se sont illustrés lors de l’invasion de la Belgique par les Allemands le 10 mai 1940.



Pour qui a tâté de la question militaire, il n’est pas difficile de reconnaître le rôle fantastique tenu par ces soldats d’élite… qui se battaient en moyenne à un contre vingt sans armes lourdes ! Leur connaissance de la région, leur discipline, leur équipement léger mais moderne, leur moral, leur a permis d’assurer leur tâche en ralentissant l’envahisseur au-delà de ce que celui-ci escomptait.



Quelques précisions historiques d’ordre politique et stratégique. Dans l’entre-deux guerres, en Belgique, deux théories s’affrontent. La première vise à abandonner les Ardennes belges pour mieux se défendre sur la Meuse. La deuxième vise à constituer une ligne de défenses le long de la frontière orientale. Finalement, c’est une sorte de compromis à la Belge qui est trouvé : la défense principale se tiendra sur la Meuse, mais la 1ère Division de Chasseurs ardennais va mener des combats retardateurs et multiplier les destructions qui ralentiront considérablement l’avance que les Allemands voulaient plus rapide jusqu’à la Meuse.



Environ 8200 hommes de cette division vont affronter un ennemi vingt fois supérieur en nombre et doté de chars et d’armes lourdes en quantité. On a été jusqu’à retirer à la Division de Chasseurs ardennais le XXe Régiment d’Artillerie de Campagne pour le positionner sur la Meuse. Les Chasseurs se battent donc sans aucun appui d’artillerie. Ils disposent d’à peine quelques véhicules chenillés T13, très légèrement blindés, équipés de canons de 47 millimètres antichars qui vont faire des merveilles mais seront bien trop peu nombreux pour arrêter complètement des divisions blindées allemandes. Les Allemands vont utiliser massivement des petits avions de reconnaissance Fissler Storch pour déposer des hommes de troupes d’élite sur les arrières d’une position de Chasseurs ardennais afin de les isoler.





Critique :



La 1ère Division de Chasseurs ardennais n’est pas le seul obstacle que l’armée belge oppose aux troupes du IIIe Reich, la 1ère Division de Cavalerie en fera également partie, mais elle ne sera pas traitée dans cet ouvrage, notamment parce qu’elle n’intervient quasi pas le 10 mai 1940, objet de ce livre, où pratiquement seuls les Chasseurs ardennais sont à la tâche sur la frontière orientale. Et puis, le titre est clair : « Sur les traces des Chasseurs ardennais ».



Les points positifs de ce guide ne manquent pas : photographies d’époque de très grande qualité, précision des positions de divers petits groupes de Chasseurs et de leurs faits d’armes, road book pour se rendre sur place et voir les vestiges de ces combats…



Indiscutablement, Hugues WENKIN, l’auteur, connaît son sujet sur le bout des doigts ! Il nous parle de ces hommes avec une telle précision que nous pourrions croire qu’il était personnellement sur place… Ne nous y trompons pas ! Il ne s’agit nullement de fiction. Monsieur Wenkin a effectué des travaux de recherche extrêmement poussés et cet ouvrage ne nous livre qu’une larmichette des innombrables informations sur lesquelles il a mis la main. C’est un travail qui synthétise au mieux les événements du 10 mai 1940 dans l’immense secteur tenu par la Première Division des Chasseurs ardennais.



Mais malheureusement, pour un livre traitant de combats, d’invasion, de mouvements de troupes, de positions fortifiées, il souffre d’un manque cruel : une absence totale de cartes ! Pas même une carte de Belgique pour situer les différents lieux les plus importants ! Pour moi c’était incompréhensible ! Ayant écrit aux Editions Weyrich, j’ai eu l’agréable surprise d’être contacté dès le lendemain par l’auteur. Monsieur Wenkin m’a certifié que des cartes précises devaient bien être incluses dans l’ouvrage mais que malheureusement l’expert qui devait s’en charger a eu un contretemps de taille qui l’en a empêché. L’impression du livre étant déjà planifiée, il a fallu le publier sans. Dans la réédition, ces cartes seront bel et bien présentes.



A la fin de l’ouvrage, il y a un « road book » qui permet de parcourir le front tenu par les chasseurs ardennais le 10 mai 1940. La volonté de l’auteur, me semble-t-il, est d’offrir un guide à tenir en main pour se rendre sur les vestiges de ces combats qui ont marqué l’entrée en guerre de la Belgique, pays dont la neutralité a été violée deux fois par l’Allemagne en moins de trois décennies.



P.S. :



Monsieur Hugues Wenkin nous promet d’autres ouvrages dans cette nouvelle collection des Editions Weyrich qui traite des événements de mai 1940 en Belgique (et au Grand-Duché du Luxembourg). Sachez que les exploits des Chasseurs ardennais ne vont pas s’arrêter le 10 mai 1940 et qu’ils vont se battre jusqu’au bout en illustrant parfaitement leur devise « Résiste et mords » ! La suite, monsieur Wenkin ! La suite !



Connaissez-vous le fort d’Eben-Emael ? Il était réputé imprenable… Une centaine de parachutistes allemands posés en planeur en viendront à bout en 24 heures… Quelque chose me dit qu’il fera dans l’année à venir l’objet d’une narration précise des événements, de magnifiques illustrations et… de cartes ! Weyrich et Hugues Wenkin n’ont pas fini de nous surprendre et de nous informer avec précision sur ce qui se passa en Belgique en mai 1940… Mais pour le moment, découvrez déjà les exploits de la Première Division de Chasseurs ardennais qui devait, non pas empêcher les Allemands de passer, mais les retarder.

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 De la terreur à la Lune

De la terreur, c’est-à-dire de l’instauration volontaire d’un climat de peur lors de la fin du second conflit mondiale, aux premiers pas de Neil Armstrong sur l’astre lunaire. Ne me regardez pas aussi bizarrement je vous prie…Il y a bel et bien un rapport entre ces deux faits et ce livre se propose justement de le justifier et de l’expliquer.

Une iconographie très importante et qui varie entre photos d’époque et schémas technique permet de se plonger au cœur de l’évolution des fusées.

Le leitmotiv de cet ouvrage est le fait, très souvent méconnu car volontairement garder sous silence, que les américains ont récupéré des équipes de scientifique Nazi pour permettre le développement des fusées destiné à la conquête de la lune. Car à la fin de la seconde guerre mondiale s’est aussi le développement de la guerre froide .Et le but premier des USA est de devancer les Russes dans tous les domaines et surtout dans celui de l’aérospatiale.

Voici donc un livre très bien écrit et bien documenté qui alterne les chapitres courts pour des explications assez complètes. Attention tut de même que certains aspect sont très techniques, notamment quand l’auteur explique les principes chimiques et physique de combustion dans les fusées.

Ce qui m’a particulièrement plus c’est les analyses justes et fondées de l’auteur. Bien que l’Allemagne Nazi se savait condamnée et que l’issu de ka guerre était inévitable, ils ont malgré tout continué volontairement et de manière suicidaire à développer des fusées ultra couteuse qui en fin de compte n’ont pas eu les résultats escompté. Le fait également que si les frappes aérienne de fusées auraient été mieux coordonnées l’issue de la bataille aurait peut-être été différents par exemple les frappes auraient été ciblé sur Anvers lors de la bataille des Ardennes et non sur Londres les alliés auraient eu vraiment du mal à continuer d’alimenter le front en troupes et carburant.

C’est ce genre de considérations historique qui sont intéressantes dans ce livre.

Pour moi la réflexion la plus importante du livre est la suivante :comment les Américains ont-ils pu récupérer les scientifiques Nazi en sachant que ceux-ci avaient utiliser de la main d’œuvre concentrationnaire et était donc responsable de milliers de mort ?Les scientifiques allemands ont obtenus la nationalité américaine et n’ont pour la plupart jamais du répondre de leurs actes passé. Et tout ça pour quoi ? Pour devancer une autre nation dans la création de fusées intercontinentale et spatiale.

L’histoire est parfois bien amère…Heureusement qu’il y a des livres comme celui-ci pour nous aider à comprendre et a décortiquer les faits.

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Ardennes : L'éternel champ de bataille

Un nouveau tome, le sixième, de la série Mock 1944, et encore une fois, des tonnes d'informations et de documents d'une qualité exemplaire.



5 gros dossiers cette fois, et j'ai vraiment bien aimé celui de la préparation de l'entrée en guerre de l'armée belge.



Pays neutre s'il en est, la Belgique se prépare inexorablement à ce qui semble être inévitable.



Quelques "indices" vont précipiter les événements en mai 1940.



L'armée allemande se met en ordre de bataille au niveau des Pays-Bas et du Grand-Duché du Luxembourg.



Un avion allemand s'écrase en Belgique et à son bord, une mallette contenant un descriptif des plans d'invasion de la Belgique.



De son côté, l'ambassadeur allemand à Bruxelles passe le plus clair de son temps à brûler des centaines de documents.



Dès lors, l'armée belge se tient en alerte et entend bien jouer son rôle et opposer une résistance à l'envahisseur.



La région de Bastogne, déjà, sera le théâtre de ces opérations, opposant les unités de chasseurs-ardennais aux divisions de panzers et d'infanterie allemandes.



Les allemands vont perdre 18 jours en butant sur les défenses héroïques des unités... cyclistes belges face à leurs chars et unités de fantassins pourtant, parfois douze fois supérieures en nombre.



Un compte-rendu de chaque instant nous est proposé afin de revivre ces événements dans leur chronologie. Encore une fois, les nombreux documents, illustrations, photos etc.. rendent ce récit extrêmement passionnant.



La Belgique à tenu, à mordu, à tenu son rôle aussi longtemps que cela lui était permis.



Le dossier sur l'armée "Fantôme", le plus grand leurre de toute l'histoire militaire, vaut également le détour, rien que pour les moyens et la logistique impliquée pour masquer les véritables préparatifs du débarquement.



Bref, pour tous les passionnés de l'Histoire et de cette période en particulier, voici un nouvel ouvrage que je vous conseille vivement.
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La percée allemande

Superbe bouquin qui retrace tous les préparatifs allemands pour cette dernière grande offensive, mais aussi la sous-estimation de ces forces par le renseignement allié dans un premier temps, et la défense héroïque des troupes au sol, face à un ennemi nettement supérieur en force, en matériel et en effectifs.



Le livre est richement documenté de très belles photos de qualité, et illustré de cartes très accessibles.



Un très bel ouvrage, que je nenpeux que recommander aux personnes intéressées par ce grand moment de l'Histoire, et de la 2e Guerre Mondiale en particulier.
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Sur les traces de la Brigade Piron en Norma..

« Sur les traces de la Brigade Piron en Normandie » débute par la création et l'entraînement de cette unité combattante. Ensuite, l'auteur explique de manière précise l'entrée sur le territoire français et ses différentes opérations. Les amateurs de techniques militaires et d'informations concernant l'artillerie s'y retrouveront certainement car cet ouvrage contient de nombreux détails concernant les véhicules et les armes utilisés. Les cartes proposées permettent, elles, de visualiser le trajet emprunté par les militaires belges.



Un livre ne pourra jamais entièrement faire comprendre une situation de guerre, mais le choix des photos et des témoignages qui y sont repris, permettent de s'approcher davantage de la réalités des opérations auxquelles ces militaires ont participé.



Je regrette toutefois un aspect plus humain, axé sur le vécu des membres de cette brigade exceptionnelle et de la manière dont ils ont ressenti le retour en Belgique. Mon lien familial avec l'histoire de la Brigade Piron explique peut-être cela, mais je respecte le choix de l'auteur qui est, dans ce très beau livre, d'analyser la participation de la Brigade Piron à la Libération par ses actions militaires sur le terrain.



A conseiller à tous ceux qui souhaitent (re)découvrir l'histoire de la Brigade Piron en la suivant le long des côtes normandes. Et pour ceux qui peuvent faire le déplacement, pourquoi pas au fil du Road book proposé à la fin de l'ouvrage.



Je remercie les éditions Weyrich & Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique Non Fiction.

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Sur les traces de la Brigade Piron en Norma..

Hugues Wenkin, qui a déjà écrit un livre sur la brigade PIRON, s'intéresse plus particulièrement dans celui-ci au rôle qu'elle a joué en Normandie dans les jours qui ont suivi le débarquement.



Un premier chapitre revient sur l'origine de cette brigade, sa formation en Angleterre en 1940 après la victoire allemande, avec les Belges et Luxembourgeois ayant traversé la manche pour continuer le combat, son organisation et son équipement très détaillé en armes et matériels, ainsi que son utilité avant 1944 dans la défense de l'Angleterre.

On apprend également à quel moment ce «First Belgium Group», véritable appellation de cette unité combattante, devient la brigade PIRON du nom de son emblématique leader, le major puis colonel Jean-Baptiste PIRON.



Avec les chapitres suivants on rentre dans le coeur du sujet avec l'arrivée en Normandie au début du mois d'août 1944, le haut commandement ayant fait le choix de retarder leur départ pour la France afin de les préserver pour la libération de la Belgique. Rattachée à la 6e division aéroportée britannique du général Gale, la brigade est engagée dans l'opération «Paddle» dont le but est la libération des zones normandes encore sous domination allemande, principalement sur la «côte fleurie».



Utilisée comme groupe de reconnaissance de par son organisation en unités indépendantes et mobiles – voir chapitre 1 –, la brigade va faire merveille dans ce rôle. Elle réalise une campagne éclair d'une dizaine de jours de Sallenelles à Honfleur sur la côte, puis Foulbec, avant de passer la Seine en direction du Havre, avec des pertes mesurées en raison d'une opposition principalement d'arrière-garde ennemie, les Allemands reculant régulièrement pour éviter l'encerclement.

Il n'en reste pas moins que la progression décrite avec minutie dans cet ouvrage se déroule sur des terrains copieusement minés, provoquant 45% des victimes, et au milieu des fameux bocages normands propices aux embuscades.



Le texte rend hommage aux combattants, en leur laissant très souvent la parole pour nous faire vivre avec leurs mots leur quotidien au sein de la brigade, et en citant les noms des soldats ayant perdu la vie dans les affrontements.



Ce livre représente un vrai travail d'historien dans les détails et la recherche des témoignages des membres de cette brigade pour coller au plus près de la réalité, et retranscrire de façon la plus précise possible ce que fut la campagne de Normandie de la brigade PIRON. Des photos illustrent le récit et quelques cartes permettent de visualiser l'avancée des troupes et localiser les lieux de combat.



Là est peut-être le seul petit bémol. Ce souci de privilégier l'aspect historique jusque dans les moindres détails rend la lecture très intéressante, mais un certain manque d'émotion se fait sentir en comparaison avec d'autres récits de guerre comme «Frères d'armes» de Stephen Ambrose par exemple.



Dans les dernières pages l'auteur précise ce que fut la suite de la guerre, avec la libération de la Belgique, où les soldats furent évidement reçus en héros, ainsi que celle de la Hollande.



Hugues Wenkin souligne, que grâce à la brigade PIRON, la Belgique a fait partie des vainqueurs en 1945, mais que la nation n'ayant pas reconnu leurs mérites, ces hommes qui se sont battus pour la liberté ont eu un sentiment amer, se nommant eux-mêmes «les hommes oubliés».



Pour ceux qui souhaiteraient partir en balade sur les traces normandes de la brigade, un itinéraire leur est proposé en fin d’ouvrage.

Merci à Babelio et à Weyrich Éditions pour cette lecture fort instructive.
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Sur les traces du I. SS-Panzerkorps de la N..

Quand une retraite, difficile, est contrôlée pour ne jamais se finir en déroute totale...



La I.SS Panzerkorps, sous le commandement du SS Gruppenführer Sepp Dietrich en 1943.

Tour d'abord stationné dans le Tyrol, puis transféré dans la région de Bruxelles, les premiers mois sont consacrés à la formation de jeunes soldats, généralement âgés de... 17 à 20 ans.

L'encadrement par contre est de qualité, et principalement constitué de vétérans du Front de l'Est.



Mais ces jeunes recrutent devront apprendre vite, et le terrain sera le témoin de leur aptitude au combat.



Cette aptitude, ils vont rapidement devoir la mettre en pratique car le groupe sera très vite envoyé en Normandie pour contrer le débarquement allié.



Mais contre toute attente, tel un roseau, ce groupe va plier, prendre des coups, subir encore et encore, mais jamais, ne sera détruit.



Suite à la puissance du débarquement allié, le I.SS Panzerkorps aura pour mission de fermer la marche de la retraite des troupes allemandes.



Ils se retrouveront rapidement encerclés dans la poche de Falaise, mais réussiront miraculeusement à s'en extraire.



Ensuite, ils devront parcourir pas moins de 600 km en terrain hostile, se retrouvant souvent la cible de l'aviation alliée qui mitrailler leurs effectifs et bombarder leur convoi autant que faire se peut.



Les pertes sont importantes, mais le groupe reste en ordre de bataille.



Arrivé dans les Ardennes belges, là l'Histoire va rapidement prendre une autre tournure.

Les belges n'ont pas oublié le passage des Allemands et leurs exactions quand ils occupaient la région et les résistants, aidés par des SAS les attendent de pied ferme.



Les troupes nazies vont être harcelées et attaquées en permanence, le plus souvent de nuit et dans les zones rurales pour éviter des représailles comme celle qui se déroula à Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, pas loin de Limoges, où les SS dela Division "Das Reich" ont exécuté 643 villageois après avoir subit des attaques de résistants.



Malheureusement, le scénario se répétera, notamment dans le village de Sovet, où 18 civils, dont le curé de la paroisse, seront exécutés après que deux soldats SS aient été pris pour cible.



La guerre d'usure et de guérilla va persister, jusqu'au moment où une brèche dans les défenses allemandes sera ouverte pour les divisions blindées américaines. Mais contre toute attente, les divisions allemandes opposeront une résistance farouche, gagnant un temps précieux, et même si elles perdent terrain après terrain, elles ne sont jamais mises hors de combat complètement.



Ce sera une défaite, mais jamais une déroute, voici leur histoire.
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 De la terreur à la Lune

Quand on se rend compte que c'est sous le régime d'Hitler que sont nés la plupart des programmes militaires, balistiques etc... qui régissent encore le monde d'aujourd'hui, jusque dans la conquête spatiale.

Le tout magnifiquement illustré, ce qui rend ce constat encore plus troublant !
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La Bataille de Normandie, tome 4 : La percée ..

Dernier opus de la série, et une victoire alliée qui révèle quelques effets inattendus...



Une belle lutte d'influence entre les Généraux et gouvernements alliés, quelques hésitations coupables entre anglais et américains qui derrière certaines "victoires" auront néanmoins coûté pas mal de vies inutiles parmis les soldats engagés sur le terrain...



Quand la fierté et l'orgueil des uns décident du sort des autres, pourtant dans le même camp, il n'y a qu'un seul vainqueur ; l'ennemi, les Allemands, qui en profitent pour se réorganiser, se replier, et ainsi obtenir l'opportunité de créer de nouveaux fronts alors que la cause semblait entendue dans la poche de Falaise.



La révélation aussi, celle de grands généraux, des Hommes qui sont sortis du bois au bon moment, tels que les Généraux Patton et Wood, tout comme l'efficacité d'une coordination entre les différents coprs d'Armée quand ils sont mis en place.
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La Bataille de Normandie, tome 1 : Le choc ..

Le débarquement en Normandie ne s'est pas décidé le 6 juin 1944 au matin, loin de là.

Des mois, des années de préparation ont en effet été nécessaires pour planifier dans ses moindres détails cette Opération Overlord.



Dans cet ouvrage, on découvre les méandres de cette planification menée par Winston Churchill, bien aidé par l'entrée en guerre des Etats-Unis et de l'arrivée d'Eisenhower dans cet exercice conjoint.



Mais aussi, les conclusions de l'inspection du Mur de l'Atlantique par le Maréchal Rommel, bien loin de l'image et la réputation qui accompagnaient l'évocation de son nom.



Un mur de papier, un rapport accablant, des propositions ignorées, des prédictions qui vont toutes, tour-à-tour se réaliser....



Un chouette livre qui nous explique le préambule de la plus grande bataille de la IIe guerre Mondiale.
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La Bataille de Normandie, tome 3 : Tigres s..

Certains endroits deviennent le point d'orgue de batailles illustres, ou tout simplement la naissance de "Légendes".



A priori, Villers-Bocage n'avait rien de prédestiné à devenir le témoin de l'avènement de Michael Wittmann, comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur, chef de char blindé.



12 juin 1944.

Alors que les troupes anglaises s'installent dans le petit village, Michael Wittmann décide de passer à l'attaque avec son char Tigre.



En déboulant à vive allure (toute relative en pensant à cet engin de plus de 57 tonnes) de la route de Caen, il prend par surprise les britanniques et détruit directement 3 chars sur son passage. Sans s'arrêter, il entre alors dans Villers-Bocage, et aligne : dix half-tracks, 4 transports de troupes chenillés, 2 camions, 2 canons anti-chars, 3 chars légers, 3 chars lourds.

Une fois dans les rues du village, son compteur s'affole encore car viennent s'ajouter à son palmarès 2 chars Sherman, une voiture de liaison et un halftrack, avant d'immobiliser un nouveau Sherman.



31 véhicules hors de combat en l'espace de quelques minutes, à lui tout seul, Michael Wittmann vient de porter un gros coup contre l'offensive des alliés et le moral des anglais.



Mais... la journée n'est pas finie ...
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La Bataille de Normandie, tome 2 : L'assaut..

6 juin 1944

Une opération dépassant toute mesure est lancée : Overlord !



Des plages qui n'auront rien de paradisiaque, mais dont les noms de code resteront gravés à jamais dans la mémoire collective : Utah et Omaha pour les américains, Sword, Juno et Gold pour les anglais et canadiens.



Un récit agrémenté de photos et témoignages de divers intervenants qui aident à comprendre pourquoi ...

- l'opération est un succès pour les Alliés bien que la plupart des objectifs ne soient pas atteints au crépuscule du 6 juin.

- la défense allemande, bien que féroce a été paralysée de longues heures, voir jours avant de commencer à réagir.

- les difficultés des uns aura finalement plus aidé les autres que leurs propres plans, effectifs etc...
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L'épopée du fort de Loncin

J’ai reçu ce livre lors d’une Masse Critique non-fiction de Babelio. Merci à eux et aux éditions Weyrich ! Ce livre a attiré mon attention car je connais le fort de Loncin, il ne se trouve pas très loin de chez moi et je suis passionnée d’Histoire, davantage de la Seconde Guerre mondiale en réalité mais j’étais ravie de pouvoir en apprendre plus sur l’héroïsme des Belges durant la guerre 14-18. En effet, la résistance de Liège et de ses troupes durant la percée allemande de 1914 est reconnue bien au-delà de nos frontières et on dit souvent qu’elle a contribué à l’enlisement ennemi par la suite, même si ce n’est pas tout à fait exact comme ne manque pas de le mentionner l’auteur dans le livre.



En amont de l’attaque du fort, l’auteur nous raconte la genèse des forts et de la ceinture de résistance entourant Liège par le Vauban belge et nous présente le Général Leman, bien connu des Liégeois d’aujourd’hui car il a donné son nom à une place bien connue. Malgré cette introduction, j’ai trouvé que le tout manquait un peu de contexte sur la situation globale en ce début de guerre. Cela n’était pas forcément nécessaire mais elle aurait aidé à la compréhension du début.



De nombreuses photos d’époque parsèment le récit ainsi que des plans du fort et de la région, cela permet d’illustrer efficacement le livre. Malgré les digressions militaires, il se lit comme un roman car l’auteur n’entre pas dans les considérations trop techniques et même si je connaissais l’issue fatale que va subir le fort, j’ai suivi avec plaisir les différents assauts des Allemands et les replis successifs des Belges, les décisions cruciales des généraux et les petits détails qui vont mener à la perte du Fort. Je pense qu’il serait très intéressant de compléter cette lecture avec la visite du fort, ou de ce qu’il en reste… Cela permettrait sûrement de se rendre compte de l’enfer vécu par les soldats reclus dans le Fort sous les bombardements pendant plusieurs jours. Avec une police d’écriture plus grande qu’à l’accoutumée et un découpage en sept chapitres, les deux cents pages du livre sont rapidement lues.



C’est donc un essai nécessaire pour la mémoire des soldats morts dans ce Fort devenu nécropole. La forme aurait mérité un peu plus de soin mais le tout est quand même réussi et on en apprend beaucoup sur cet épisode clé de la Première Guerre.

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L'épopée du fort de Loncin

J’ai découvert cet ouvrage dans le cadre d’une Masse Critique Babelio. Habitant à proximité du fort de Loncin et n’ayant jamais visité le site, j’ai découvert au travers de ce livre richement illustré l’histoire du lieu mais également le rôle stratégique de toutes les fortifications de la région liégeoise lors de l’invasion allemande de 1914. L’ouvrage est richement illustré de dessin et de photos d’époque. L’auteur aborde d’abord la construction des différentes places fortifiées puis ensuite la vie si particulière au sein des garnisons. Dans ces descriptions, il utilise un langage adéquat sans tomber dans des descriptions trop techniques ce qui rend la lecture facile et agréable. Le livre insiste également sur le rôle jouée par la prise des forts liégeois. Les défaites successives de l’armée belge et la bravoure des soldats qui la constituait n’ont en rien mis à mal le plan d’invasion des allemands mais ont renforcé l’esprit patriotique de toute une nation qui s’apprêtait à entrer dans une période sombre de son histoire. Je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Weyrich de m’avoir fait découvrir ce livre. Je ne manquerai pas non plus de me laisser tenter par un autre ouvrage du catalogue de cette petite maison d’édition belge.
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L'épopée du fort de Loncin

Tout d'abord merci à Babelio pour ce livre, et merci aux éditions Weyrich pour leur petit mot et la présentation de leur catalogue fort varié.

Le livre est au format poche, la couverture en papier glacé reflète bien l'esprit de l'épopée. Environ 210 pages divisées en 7 chapitre, richement illustrées de photos d'époque et de plans, et au format d'écriture plus grand que d'habitude d'où une lecture aisée.

Il y est question du fort de Loncin, un des ouvrages défendant le noeud stratégique de Liège, depuis sa conception et son armement jusqu'à sa destruction et son entrée dans la légende belge.

De manière fort précise on y découvre sa place stratégique dans les stratégies belges et allemandes, sa place tactique dans la défense de Liège, la vie dans ce fort.

Cet ouvrage a échappé à une description trop technique de l'histoire de ce fort et a su rendre compréhensible même pour un néophyte cette bataille de Liège, avec ceux qui résistent et ceux qui simultanément se replient, l'héroïsme de certains et le manque de combativité d'autres, le rôle des civils pris entre 2 feux.

En outre l'auteur est franc dans ses conclusions et montre que si la mort de ses défenseurs a été sans aucun effet sur les déroulement du plan allemand, elle a permis à toute la Belgique de monter au monde ce qu'était le sens de la patrie et la conscience du bon droit de toute une nation.

Lecture très intéressante historiquement et humainement.
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