Inès Léraud

Les fameuses algues vertes dont on entend de plus en plus parler. Mais que sont-elles réellement ? D’où proviennent-elles et pourquoi posent-elles tant de soucis ?

Cette bande dessinée « Algues vertes l’histoire interdite » nous livre des témoignages, de la science, des scandales, des cons et beaucoup d’offuscation.

On (re)découvre l’agriculture.

Un conseil : abandonnez Le monde sans fin et filez ouvrir ce bouquin. Il est très intéressant quoiqu’un peu redondant parfois par son manque de nouveauté. On ne peut cependant lui enlever ses justifications et exemples à toute épreuve qui forment même un dossier.



« Algues vertes l’histoire interdite » ou comment la politique nous ment et étouffe ce qui l’arrange.



Bonne lecture !

Les Algues Vertes, c’est l’histoire d’un scandale où à la fin des années 80, les pouvoirs publics et les collectivités locales ont mis sous silence une catastrophe écologique et sanitaire au nom de la rentabilité et du profit.



Ce n’est qu’en 2009 qu’enfin a été reconnue la toxicité des algues vertes. Entre-temps, une quarantaine d’animaux et quatre hommes sont décédés…



Un mensonge d’état

Pourtant, dès le début, des médecins furent lanceurs d’alerte. La presse a relayé. Mais, rien n’y fait ! Trop d’enjeux, trop d’argent et trop de corruption.



Les algues vertes ont, de tout temps, étaient sur les plages de Bretagne. Leur nom plus scientifique est l’Ulva. Avec le réchauffement du printemps et leur position dans des baies, leur décomposition produit un gaz nocif, l’hydrogène sulfuré, H2S, qui, s’il est respiré, peut provoquer malaises ou, en plus grosse concentration, la mort instantanée.



Seulement, pourquoi cette prolifération excessive ? Il faut remonter aux années 50/60 pour comprendre la mutation agricole qui s’est mise à l’œuvre pour produire plus. Avec un plan Marchall de l’agriculture, de nombreux petits exploitants ont été obligés de vendre leur terre à des agriculteurs qui avaient le soutien des multinationales pour développer une agriculture intensive. Et, c’est la prolifération des nitrates qui augmente la nocivité de la décomposition de la laitue de mer. Les nitrates se retrouvent dans les lisiers, mais surtout dans les engrais !



La Bande Dessinée Les Algues vertes, l’histoire interdite raconte l’histoire de la prise de conscience de cette nuisance écologique. En sept parties, les actions des différents protagonistes sont décrites : médecins, les collectivités locales, la presse, différents politiques, les ARS, les industries agroalimentaires, les salariés des établissements concernés et la trop présente FNSEA.



Une documentation de grande qualité

La journaliste d’investigation et documentariste Inès Léraud raconte le fruit du travail de recherche qu’elle mène depuis 2014. À l’inverse du film qui sort actuellement, ici pas d’héroïne, aucun suspens, juste des faits bruts. Du coup, la bande dessinée est un complément nécessaire au film de Pierre Jolivet.



Dessinateur autodidacte, Pierre Van Hove sait parfaitement décrire une ambiance, où la couleur vert claire domine. Mais, le rouge et le noir dominent lorsqu’il s’agit de raconter les luttes. Après avoir fait paraître L’ivresse du pouvoir, Les Algues vertes, l’histoire interdite est son second album.



En tout dernier, Inès Léraud présente tous les documents, notamment les courriers officiels, reçus et envoyés.



Édifiant sont les mensonges des autorités sur l’ampleur de la catastrophe écologique actuelle. La bande dessinée dénonce la corruption d’un état muselé par l’industrie.



Car, si sur les plages fréquentées, le travail de ramassage se fait régulièrement pour éviter que les touristes fuient, dans les endroits inaccessibles, le problème est laissé ainsi sans solution. D’ailleurs, un joggeur est décédé pour avoir choisi des endroits méconnus pour faire sa séance de sport quotidienne.



Parue il y a quatre ans, la bande dessinée Les Algues vertes, l’histoire interdite retrouve un nouvel intérêt aujourd’hui en devenant un complément particulièrement sérieux et documenté au film qui sort actuellement.
Lien : https://vagabondageautourdes..

Algues vertes est une BD que j'ai découverte au hasard mais dont l'histoire m'intriguait particulièrement : une catastrophe écologique en cours en France depuis les années 80, des lobbies puissants pour cacher cette affaire, des lanceurs d'alertes qu'on effraie pour qu'ils se taisent... On se croirait dans un roman politico-policier... Et pourtant c'est tout simplement la réalité. L'agriculture intensive dont dépendent nombres d'agriculteurs bretons (et les aliène par la même occasion) cause une véritable catastrophe écologique mortelle pour la faune, la flore et l'espèce humaine. Cette BD sous forme d'enquête retrace la chronologie de l'invasion de l'algue verte en Bretagne, les lanceurs d'alertes, la justice et les politiques. Les auteurices retracent plus de 30 ans d'informations. Le bonus : en fin de BD divers documents officiels qui viennent étayer leurs dires. Une lecture incroyable, impensable et qui met en lumière une catastrophe meurtrière qui est encore loin d'être résolue. A lire absolument !

Grâce à cette lecture, j’ai mieux compris les tensions qui se sont cristallisées autour des algues vertes. Elles sont un vrai problème de santé publique qui a pourtant longtemps été minimisé du fait de toutes ses implications (financières notamment). En fin d’album, on retrouve de nombreux documents authentiques, qui témoignent du travail d’enquête effectué par la journaliste. Cette bande dessinée est donc un bon moyen de mieux comprendre et de s’informer sur ce sujet, à lire sans tarder si ce n’est pas encore fait !

Une enquête intéressante sur les algues vertes bretonnes menée par la journaliste Inès Léraud et illustrée par Pierre Van Hove. Les acteurs sont médecins, élus, préfets, associations et lobbies. On y découvre le rôle discret mais efficace de certaines personnalités pour pousser la poussière sous le tapis. Passionnant et instructif...

Cette BD est une enquête journalistique sur ce que les industriels et les politiques veulent cacher : l’impact des algues vertes sur la santé. Ce récit est étayé de nombreuses preuves avec la liste des sources. Elle dénonce les manipulations des uns, les œillères des autres. Très instructive, elle est à offrir et à mettre entre toutes les mains afin qu’un jour la santé et la sauvegarde de la nature priment sur les intérêts financiers des lobbies.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans cette BD c’est son côté très documenté et approfondi rappelant le contexte, retraçant l’évolution et les causes de ce désastre. En annexe, des documents originaux sont reproduits, une frise chronologiques des événements est mise en exergue et une bibliographie sur le sujet est proposée afin d’exercer notre esprit critique.

Je connaissais le travail d'Ines Leraud grâce à la Revue Dessinée, et j'avais déjà été passablement ébranlée par ce que j'avais découvert : la véritable pieuvre que constitue le lobby Agroalimentaire en Bretagne.

Cette Bretagne que je connais bien pour y vivre et que je vois ravagée par la surexploitation, surtout dans les terres, loin du tourisme et de la carte postale.



Cette BD est une très bonne amorce pour commencer à se documenter sur les dérives de l'agrobusiness qui ne profite qu'à un très petit nombre.

Leur communication est très bien rodée et mise sur la victimisation et les menaces avec pour seul objectif de ne surtout rien changer à ce système d'élevage, de production. J'en veux pour preuve la création de la section Déméter.



On a ici un oeuvre politique, de celle qui permet à tout un chacun d'avoir de l'information et de pouvoir décider de ce qu'il veut en faire.

Inès Léraud, avec « Algues vertes. L’histoire interdite » signe une oeuvre documentaire très intéressante car elle s’appuie sur des faits, des témoignages, des analyses permettant de mettre en perspective cette question de pollution bretonne récurrente. Comme bien souvent -toujours ?- économie, finance, politique- sont imbriquées, au profit des mêmes, du grand capital, au détriment du citoyen payeur. Le dossier final venant apporter la preuve de ce qui est avancé est le bienvenu.

Le choix de la BD est judicieux - même si couleur et dessin ne sont pas la partie la pus forte de cette oeuvre-, car elle met à la portée du plus grand nombre des connaissances importantes. Une enquête du même type ne devrait-elle pas être menée à propos du champ d’éoliennes qui s’annonce dans la Baie de St Brieuc ?

Livre passionnant (et même d'utilité publique, surtout pour les Bretons) qui raconte avec talent et pédagogie, la longue hypocrisie (et le mot est faible) du scandale des algues vertes mortelles en Bretagne nord.

L'autrice a reçu des menaces et en reçoit toujours. Cf article de Libération.

Une BD à lire absolument pour s'informer sur cette catastrophe écologique et sanitaire que sont les algues vertes et sur l'acharnement des puissants à vouloir nous cacher certains faits, pour préserver le tourisme et continuer à engranger de l'argent. Le tout au mépris de notre santé. Une enquête approfondie et très bien expliquée, avec des documents d'archives pour étayer le tout.

Glaçant!

J’en ai entendu beaucoup de bien et j’avais vraiment envie de lire ce roman graphique aussi je me suis empressé de cocher la petite case lors de la dernière masse critique.



Le travail de recherche d’Inès Léraud et la chronologie du déroulement de cette affaire sont fait avec minutie.

Les dessins de Pierre Van Hove sont simples et le découpage colle bien avec la narration de l’histoire.

Les deux auteurs nous permettent de suivre de manière ludique les explications de ce fléau que sont les algues vertes.



Tout commence par un fait divers local breton et qui deviendra au fil des années un problème politique et économique.

Nous plongeons au cœur de mensonges et compromissions orchestrés par l’état, les lobbies agricoles, les multinationales de l’agro-alimentaire.

Tout ce monde affairiste essaie de décrédibiliser les lanceurs d’alerte pour sauver une filière expansionniste et ne pas affoler le tourisme au détriment de la santé publique.



Voilà un roman graphique révoltant et passionnant à lire pour prendre conscience qu’il faut changer de système.

La bande-dessinée d’Inès Léraud et Pierre Van Hove remonte le fil d’une « histoire interdite » qui, malheureusement, n’est toujours pas réglée : celle du dépôt d’algues vertes sur le littoral breton en raison de trop fortes concentrations de phosphates et nitrates issues de l’agriculture intensive, s’écoulant vers la mer.



Ce dépôt, au-delà de « gâcher » le paysage, constitue un réel danger du fait d’émanations ultratoxiques d’hydrogène sulfuré ou H2S qui paralysent le système nerveux et respiratoire aussi rapidement que le cyanure.



N’en déplaise à ses détracteurs, qui au nom de l’économie libérale ou du tourisme préfère être guidé par l’omerta, la BD s’attache à décrypter avec minutie les faits et les événements dramatiques qui entourent le décès brutal de plusieurs personnes. Elle rend aussi hommage à ceux qui veillent, qui alertent, qui tentent d’informer.



Avec une dominante de teintes jaune et verte, elle met en lumière et en images, une histoire qui dure depuis plus de trente ans et dont personne ne veut être jugé responsable. Alors, on continue et à défaut de limiter les concentrations d’algues, on nettoie plus régulièrement les plages.



Une BD courageuse, extrêmement bien documentée, qui ose questionner tout un système productiviste et de lobbys dont les paysans sont eux-mêmes devenus les victimes, tout comme nous, consommateurs...

Autour du scandale des algues vertes ce sont de nombreuses manipulations politiques et médiatiques exercées par les lobbies au service de l’industrie agroalimentaire.

des pratiques hors-la-loi des grands groupes avec incidence sur la population en pollution avec un rôle dévastateur des lobbies dans la désinformation généralisée.

Une information qui rejoint les nombreux scandales en médecines ayant tués pendant plusieurs années avant d’être seulement envisagé comme entendable

Et toujours la relaxe des mis en cause ou du sursis, les morts eux restent morts. Justice à revers pour peuple dominé.

Édifiant

Un Erin Brockovich Breton

Pendant que certains s’engraissent que l’état les protègent le peuple meurt

"L’équilibre ancestral sol plantes animaux a été rompu. ... c’est l’agriculture intensive qui est directement responsable du phénomène des marées vertes."



Des campagnes de décrédibilisation menées par les puissants du monde agricoles heurtent les meneurs d’Alerte assoc/IFREMER

La stratégie de l’incertitude participe à semer le doute dans la population et sert toujours les mêmes. Les puissants.

Filière agroalimentaire et politique.

On crée, on tente de réparer en créant de nouveaux dégâts et on tente de réparer sans fin renouvelé.

Les emprunts empêchant d’arrêter l'intensif pour les agriculteurs prient à la gorge.



" Aujourd'hui en Bretagne 1% des producteurs de porcs et de volaille sont indépendants. Les 99% restants sont intégrés dans des groupes ou l’adhèrent de base y est devenu un simple ouvrier sans les avantages du salariat, il n'y a ni congés payés ni chômage » les grands groupes vendent tout sans négociation possible de "l’esclavage ou le producteur n’a pas son mot à dire".

Donc

" l’agroalimentaire breton pompe l’argent public issu des contribuables européens et enrichit ses dirigeants Un DRH de triskalia touche 9000 euros/mois et 26000 euros de prime annuelle_Un directeur général de coopérative gagne plusieurs dizaine de milliers d'euros mensuels. »

En parallèle, les agriculteurs se suicident.



L’espoir : des initiatives citoyennes pour favoriser une agriculture plus respectueuse

Produire moins en gardant plus d’autonomie et de valeurs.

Dénoncer et donner des clefs c’est la force de cette bd indispensable à la compréhension et l’action. Le problème est d’abord de sortir de l’emprunt afin d’éviter d’être poings liés cou corde.



Il y a des initiatives mais : " pendant ce temps-là, l’agriculture exportatrice, industrielles, cause des algues vertes (empoisonneuses) continue de se développer."



Les puissants savent mais ne font rien ils perdraient de l’argent et de la puissance même si la vie à court terme, ça intéresse qui? Manifestement pas eux! Et les plus forts sur les bateaux qui flottent sur les eaux souillées. A terme, personne ne pourra la boire.



Et aujourd’hui ? c’est toujours pas gagné ! Du paysage disparu les algues cachées forment des poches de gaz toxiques à l’abri des yeux la faune et la flore en disparition, encore.



Ne faisons pas de vagues, ne faisons pas fuir le tourisme, un jogger de temps en temps et une poignée de sangliers, à quoi bon alerter! Oui à quoi bon!



Grand merci de dire "le scandale nourri de flou" pour replacer la réalité face dirigeants.

Inlassables Nous devons continuer de demander des comptes.

Le format dessiné donne force aux propos évite la lourdeur documentaire ouvre le lectorat.

Une enquête détaillée sur le phénomène des algues vertes, conséquence de la pollution liée à l'élevage intensif. Sans concession, l'enquête d'Inès Léraud et le dessin de Pierre van Hove nous font découvrir l'historique et les mécanismes de cette situation, les complaisances locales ou d'Etat, et le combat épuisant des David locaux contre les Goliath aux gros intérêts économiques.

C'est une BD d'information, énergisante pour ne pas lâcher prise !

Je pensais tout savoir de ce phénomène de pollution des cotes bretonnes. Pourtant à la lecture de cet album très bien documenté et précis, je suis allé de révélations en révélations. Le graphisme en couleur est agréable et l'histoire monte crescendo comme un récit sur un complot. Sauf que là tout est vrai. Très intéressant.

« Depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes se sont aventurés sur une plage bretonne, ont foulé l'estran et y ont trouvé la mort. »



Ce roman graphique dont une partie a été publié dans #larevuedessinée s’intéresse aux phénomènes des marées vertes en Bretagne. Une enquête journalistique de plusieurs années qui tente de faire la lumière sur des morts inexpliquées, qui analyse les pratiques agroindustrielles et les omertas internes et externes.



C’est un travail très complet, très intéressant qui a fait beaucoup de bruit par chez moi (tout près de certaines des plages les plus touchées par les algues vertes en Bretagne). En effet, ce livre et son autrice ont été mal accueillies par toute une partie de la population, preuve que son enquête dérange. En effet, malgré les apparences ce phénomène est loin d’avoir disparu et l’on compte donc plus de 40 ans d’inactions pour agir à la source du problème !

L'ouvrage 'Algues vertes - L'histoire interdite' n'est pas aisé à aborder tout comme ne l'est pas l'histoire traitée. Il ne s'agit pas d'un roman graphique mais plutôt d'une investigation graphique menée par Pierre van Hove et Ines Léraud sur le scandale des algues vertes qui ont envahi la Bretagne. Ces algues, loin d'être inoffensives, sont un véritable fléau lié au système d'agriculture intensif. Les auteurs remontent jusqu'à leur origine et nous montrent l'impuissance des agriculteurs qui ne sont pas de taille à lutter contre les puissances économiques et politiciens véreux. Il s'agit d'un véritable engrenage effrayant dont il est compliqué de se soustraire. Tant que les puissances actuelles continueront à être dans le déni, les algues vertes pestilentielles et tueuses risquent encore de faire d'autres victimes.



Cet ouvrage est extrêmement bien documenté et il est plus que nécessaire de le faire connaître. Je trouve d'ailleurs extrêmement intelligent d'avoir utilisé un média graphique pour toucher un plus large public. Je ressors par contre effrayée de cette lecture et dégoutée de voir que certains hommes sont encore capables de sacrifier des vies impunément au profit de l'argent et d'un système économique pourri ! J'espère qu'avec le temps, les multiples alertes finiront par se faire entendre et que la classe politique arrêtera de faire l'autruche...



En attendant, faites attention aux amas d'algues vertes le long du littoral. Ne laissez pas vos animaux de compagnie s'y promener (valable pour un chien aussi bien qu'un cheval) et n'allez pas vous balader au milieu des algues.



Quel gâchis...



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La Bretagne est ici révélée dans toute sa contradiction et simultanément dans un mode de fonctionnement tellement "français", collusion d'intérêts, dissimulation et lâchetés diverses. Il y a heureusement des journalistes et des scientifiques tenaces, d'une grande probité. La richesse économique de la région se construit sur deux activités qui ne font pas bon ménage : l'agriculture industrielle et le tourisme, je laisse la pêche, moins concernée par le propos. La lecture de cette enquête laisse perplexe sur l'état de nos institutions et de nos services techniques. La soumission desdits services à l'industrie agro-alimentaire est digne d'une république bananière, au mépris de la santé publique, la manifestation limite mafieuse des intimidations vis à vis de militants associatifs m'a surpris, je pensais ces pratiques réservées à d'autres latitudes mais, à y réfléchir, les conflits d'intérêts mêlent toujours les mêmes acteurs, pourquoi la Bretagne serait-elle vertueuse ? Elle a engendré des Leclerc, Bolloré et autre Pinault, peu sujet aux états d'âme, alors... Autre sujet d'étonnement , le comportement de la justice par des non-lieux systématiques, un blanchiment de l'activité industrielle, au nom d'une soi-disant paix sociale, nécessaire apparemment à la bonne santé économique de notre région. La courte vue de ces jugements laisse pantois, tant ce calcul minimise la portée catastrophique de tels accidents sur l'opinion publique, image mortifère liée à de magnifiques paysages. C'est d'autant plus grave qu'il y a eu morts d'homme, toute la chaîne de responsabilités au niveau régional s'est trouvée impliquée. La visite d'un premier ministre donnera lieu à quelques mesures, peu contraignantes mais la rumeur a fait taire la mauvaise foi et inverser les sensibilités. La logique économique est tenue aujourd'hui de prendre en compte, de trouver des solutions à ce problème, les produits alimentaires bretons ont souffert de ce déni qui n'a que trop duré.

Remarquable enquête, graphisme plaisant, à lire impérativement

Une enquête édifiante à lire absolument! Depuis plus de 50 ans, les algues vertes sont un sujet de santé publique sans que élus et administrations de l'Etat ne s'en saisissent avec sérieux. Au contraire, la mafia agricole a toujours obtenu leur soutien pour la poursuite de ses pratiques mortifères.

Les auteurs font preuve d'une grande pédagogie , rendant le sujet parfaitement accessible à tous. On se doute qu'il leur a fallu du courage pour créer cette oeuvre salutaire. Un grand merci à eux.

La journaliste fait la chronologie des différents accidents en lien avec la prolifération des algues vertes sur les plages du littoral breton.Les dessins sont sobres, les éléments présentés sont des témoignages, articles et entretiens avec différents acteurs de ces affaires où la mauvaise foi et l'hypocrisie sont présents à chaque instant.

Il y a beaucoup d'informations très intéressantes qui expliquent comment on a pu laisser faire de telles dégradations.

Je me souviens des manifestations des opposants au remembrement et à la préconisation d'une agriculture industrielle.

Les suicides et le désarroi de certains de nos voisins agriculteurs complètement piégés par les systèmes instaurés par les coopératives.

C'est un livre à mettre entre toutes les mains pour que le débat ne soit pas confisqués par des cols blancs organisés en lobby.