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Critiques de Inès Léraud (194)
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Algues vertes : L'histoire interdite

Bon, oui, j'étais sûrement un public facile : je travaille dans le conseil en climat et environnement, j'aime la Bretagne sauvage, j'ai une nette prédisposition pour m'emballer contre les injustices sociales et environnementales...



Mais comment ne pas être estomaqué devant cette étude ? Quand bien même il y aurait des doutes sur la nocivité des algues (ce que je ne peux concevoir), pourquoi ne pas avoir expertisé plus tôt ces marées vertes et leurs rejets, dès les premiers signalements ? Quand bien même il y aurait des doutes sur l'origine agricole des nitrates (ce que j'ai encore plus de mal à concevoir), pourquoi, là aussi, ne pas avoir étudié la qualité chimique des sols, des eaux de ruissellement et des eaux souterraines sur certaines exploitations ? Pourquoi, enfin, se contenter de ne rien dire et de faire comme s'il n'y avait pas eu de problèmes, de morts, de signalements ?



Bref, j'ai été fortement bousculé par cet ouvrage, et pourtant, je m'y attendais...!



Et je salue au passage la qualité des dessins, de la colorisation, de l'écriture très pédagogue et concise. C'est paradoxalement un plaisir de parcourir cette BD !
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Algues vertes : L'histoire interdite

Une claque !

Voici ce que cette BD, tirée de faits réels et très bien documentée, m'a donnée.

Les algues vertes représentent en Bretagne un danger public pour la population et les ouvriers qui sont en charge de les ramasser.

Le problème est connu depuis de longues années mais il a été caché par les autorités jusqu'à ce que, grâce à la persévérance d'un médecin et de certains citoyens, les médias s'emparent enfin de l'affaire !

A lire absolument pour se rendre compte comment le pouvoir et les administrations peuvent manipuler les consciences.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Quand les politiques couvrent l'élevage intensif en Bretagne, surtout Côtes d'Armor, pour les nitrates déversés dans la nature...

Se retrouvant en mer, ceux-ci agissent comme super fertilisant pour les algues. En bien trop grand nombre, les algues vertes constituent de gros volumes solides mais friable par endroit. Laies, marcassins, chiens, blaireau, cheval, homme, y tombent et se retrouvent asphyxiés par liées émanations chimiques qui s'en échappent : Hydrogène sulfuré (H2S). À lire par tous les bretons, et pas que !!



Petit bémol : l'enquête cherche les causes des algues vertes. Cependant, un tome 2 mériterait d'aborder l'impact des choix des consommateurs, ainsi que la politique agricole et nutritionnelle de l'état français.
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Algues vertes : L'histoire interdite

BD extrêmement bien documentée. Je me sens naïve après l’avoir lue tant je me suis rendu compte à quel point une poignée de dirigeants nous manipulent. Ici, ce sont des marées vertes dont il s’agit mais plus largement, ça peut être étendu à l’environnement et au fonctionnement actuelle des gouvernements. C’est un cri d’alarme et ne rassure pas sur les décisions environnementales ni sur la confiance que nous pouvons avoir dans les personnes qui nous gouvernent.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Je remercie Babélio et la revue dessinée Delcourt qui m'ont adressé cette BD que j'étais curieuse de découvrir, étant intéressée depuis plusieurs années par le sujet, ayant également signé une pétition , en me disant qu'elle était courageuse, mais dont je n'ai plus entendue parler par la suite ;

de prime abord, on pourrait dire Bravo à la journaliste d'investigation Inès Leraud, d'avoir participé à réaliser cette BD qui décrit par le menu l'invasion et la décomposition de ces algues qualifiées de « vertes » ou « laitue de mer » dont les émanations de couches successives représentent un danger mortel (La croissance anarchique de bactéries toxiques et les marées vertes, appelées « eutrophisation », témoignent d'un dérèglement profond des écosystèmes) , et dénonce dans son livre tout le système politique qui a déséquilibré l'agriculture en France, après la deuxième guerre mondiale, toute les magouilles financières, agricoles, politiques, qui sévissent dans notre societé, et particulièrement dans le nord de la Bretagne. "Une économie hégémonique, sans contre-pouvoirs, où règne l'omerta", affirme-t-elle,

Elle a enquêté pendant plusieurs années sur ce sujet « sensible », où l'on a dissimulé ou délaissé des preuves... En utilisant des dessins, photos, des textes, des relations des interviews par téléphone, c'est tout un travail pensé pour susciter un maximum d'impact dans le débat public. Des victimes de l'algue verte démunies face à l'omerta, au déni (et à l'ignorance) de la grande famille des agriculteurs, des politiques, des banques, des profiteurs et usurpateurs de tout poil, avec soupçons de manipulation de la justice, le constat de l'engorgement des tribunaux et des délais souvent trop longs… Tout ça laisse à penser que la justice ne fait pas son travail, qu'elle est corrompue, lente, incompréhensible, déshumanisée, élitiste, complaisante, inégalitaire, et conforte, à elle toute seule, la défiance des français à son égard

Puisque le monde de la médecine ne peut se faire entendre face à l'agglomérat immonde des politiques corrompus, des lobbies qui s'agglutinent pour s'en mettre plein les fouilles, puisque les gouvernements successifs qui sont censés protéger les citoyens et qui ont tous fait faillite par péché de pouvoir et de gourmandise, le citoyen français va-t-il devoir se payer sa propre justice en payant, par des dons, des journalistes indépendants donc, s'il en est, qui ne sont payés par aucun « malfrat » de la presse traditionnelle française ? des journalistes indépendants qui ont comme ligne de conduite, comme pour toute la profession des journalistes, cette citation d'Albert Londres, « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie » Mais qui pourraient avoir grande tendance à se présenter en justiciers, à la place de la Justice, et redresseurs de tors, mais ne serait-il pas grand temps que de plus en plus de citoyens « indépendants » se lèvent pour dénoncer toute la corruption de la planète, nous attendons ce moment avec impatience !

En Bretagne les algues, la laitue de mer, le kombu, la dulce, on les mange, on en fait des desserts, des cosmétiques, des engrais, même des restaurateurs en mettent à leur carte, et plein d'autres choses dans une branche florissante de recherches intéressantes, (Les algues alimentaires sont récoltées par fort coefficient de marée, pendant la période s'écoulant d'avril à décembre. Elles sont cueillies de façon artisanale, à la main, en bateau ou en plongée ; en effet, les spécialistes en récolte sous marine vont jusqu'à 15 mètres de profondeur pour aller recueillir certaines espèces.)

Et là, dans le Haut-Léon et le nord des côtes d'Armor, ce sont des algues tueuses qui s'échouent sur les plages!! Pourquoi seulement dans cette région de Bretagne ? Parce que cette algue verte là elle se développe au contact des nitrates et des phosphates d'origines domestiques (les lessives et autres agents nettoyants) et agricoles : parce que quand même, tous ces porcs, ces volailles, les vaches laitières, agglutinés au même endroit sur une si petite surface et qui font tous pipi et dont le lisier et les déjections se répandent dans les sous-sols, dans les rivières costarmoricaines qui se rejettent dans la mer et, qui pollue les jolies côtes bretonnes sinistrées, où le tourisme est en fuite et les habitants locaux privés de leur littoral ? le ramassage de ces algues coûte cher ! et il est payé pour moitié par le contribuable et l'Union Européenne s'en mêle !

On pourrait penser que depuis 1969, avec la création de l'association « Eaux et rivières », on aurait pu quand même trouver la solution chimique du tueur H2S qui est à l'origine de cette polémique : « qui a tuer le cheval blanc des Côtes-d'Armor ? »

on aimerait à travers ce livre en savoir plus, notamment sur un plan scientifique, et on pense que cette BD est sortie pour nous donner une réponse au problème, mais non hélas, on n'en apprend rien de plus que ce que tous les médias traditionnels avaient traité comme informations auparavant , ce ne sont que des redites , des photocopies de journaux accusés de pactiser avec la « Mafia » Bretonne, mises en dessins froids et austères au trait à mon goût grossier , qui donnent de la pesanteur au sujet qui est déjà lourd à assimiler (des visages inexpressifs, sans regards et sans vie), autant par le trait que par la couleur verte et jaune, parfois violents , et les dessins des pages 91 à 97 font penser à une vaste caricature entre tous politiques, banquiers, agriculteurs puissants, grandes fortunes bretonnes, hommes d'affaires de grandes distributions, Hobbies divers et variés, droite, gauche confondues, hommes et femmes, tous mélangés…..

Malgré un travail fourni en documents de toute sorte, où on apprend que le décès de l'ouvrier des algues vertes a été reconnu en 2018, neuf ans après les faits, comme accident du travail par le tribunal des Affaires de Sécurité sociale de Saint Brieuc, même là, après avoir mis les dirigeants de la grande distribution, les politiques avec leur commissions d'enquête bidons et perdues en chemin, les bonnets rouges et les banques pourries, tous dans le même panier d'oeufs qui sentent le pourri, et bien la journaliste ne nous donne rien à nous mettre sous la dent, aucun grain à moudre, en cette fin d'année 2019.

Je ne suis ni scientifique, ni politique, ni journaliste, ni,ni,ni….Seulement Citoyenne Française…qui veut comprendre. Cependant ce livre me parait un mauvais procès à charge, (une orientation politique ?) un sujet qui fait « flopp », sans que nous n'apprenions rien de plus sur cette polémique qui dure depuis 1989 et qui détruit les rapports dans les familles et dans le groupe social rural dans lequel les citoyens se déchirent ! « Aujourd'hui la commune est toujours divisée autour de cette affaire. On n'a pas cherché la vérité à temps et les esprits sont embrouillés »

Chaque journaliste, d'investigation ou pas, traitant le sujet avec impuissance, sans rien apporter de nouveau à part des accusations « invérifiées », sans respect de la présomption d'innocence et de l'intimité due à chaque citoyen (.yenne) qui a encore cours dans notre société, mais aussi sans respect et empathie pour les Paysans et les Locaux qui sont tous malmenés sans que quiconque n'apporte de l'eau à leur moulin et qui en ont plein le dos de toutes ces algues putrides sur et sous les pieds!

Cette BD, qui a certes le mérite d'exister, va-t-elle elle aussi, mettre une énième fois, de l'huile sur le feu, là, sans faire évoluer le problème : « qui est ce tueur H2S qui paralyse la région Costarmoricaine et comment l'éradiquer » ?

Cette affaire à rallonge en rappelle d'autres dans d'autres régions, si sinistrement connues…mais à chacun de découvrir cette BD et de se faire sa propre idée sur le sujet. Bonne lecture.



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Algues vertes : L'histoire interdite

Nous sommes en juillet 2009, le cadre est idyllique : la Bretagne, la mer, les embruns… mais la réalité l’est beaucoup moins. C’est ce que découvre Pierre Philippe, médecin à Lannion, lorsqu’il rencontre un vétérinaire dont le cheval est mort d’asphyxie sur une plage proche. En cause ? Les algues vertes, véritable fléau écologique, qui, lors de leur décomposition, dégagent de l’hydrogène sulfuré, mortel à forte dose. En quelques années, ce ne sont pas moins de trois personnes et d’une quarantaine d’animaux qui en ont fait les frais.

Et pourtant… pourtant, dix ans après les algues vertes persistent. Rien – ou si peu… – n’est mis en place pour endiguer ce phénomène si ce n’est les récolter de temps en temps et fermer des plages entières aux habitants et aux touristes.

Mais pourquoi ?



Par ce reportage, Pierre Van Hove et Inès Léraud tentent de répondre à cette question. Des débuts de l’agriculture intensive en Bretagne aux repas entre politiciens et lobbys de nos jours, rien n’échappe à leurs investigations, dignes des meilleures séries policières. Et leur travail n’aura pas été de tout repos : entre silence des élu.es, puissance des lobbies, falsifications des preuves ou conflits d’intérêt, ils se seront heurtés à bien des problèmes tout au long de cette enquête ! Preuve, s’il n’en fallait qu’une, qu’aujourd’hui encore, les algues vertes sont un sujet extrêmement sensible qui touche et divise toute la population bretonne.

Pour les plus sceptiques, les auteurs n’ont pas hésité à fournir en annexe tous les documents récoltés durant cette recherche approfondie.



Un reportage pointu, terriblement intéressant ! Les auteurs auraient pu faire une BD dénonciatrice sans aller plus loin mais ils reviennent sur l’évolution du métier d’éleveur et d’agriculteur au fil des années pour expliquer comment on en arrive là ; et plus que les professionnels, ce sont surtout les politiques et le lobbys qui sont pointés du doigt. En lisant cette BD, attendez-vous à aller de (mauvaise) surprise en (mauvaise) surprise…
Lien : https://leschroniquesviennen..
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Algues vertes : L'histoire interdite

J'ai vue en bd concert, en festival, Algues vertes en 2021. C'était un peu punk, ça m'avait grave énervé contre les élites et politiques bretonnes (et national).



Du coup, quand une collègue ma proposé de la lire je me suis dit pourquoi pas , je suis un peu trop calme en ce moment. Et c'est une grande enquête co-édité par la grande revue "La Revue Dessinée". Elle mériterais de faire tombé des tête pour de la mauvaise utilisation de l'argent publique, pour la participation à une crise environnementale importante et pour la mise en danger de la vie d'autrui. Je n'avais pas de musique (punk) en lisant cet ouvrage. Mais ça m'a quand même énervé.



A lire !



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Algues vertes : L'histoire interdite

Cette BD est une enquête sur les Algues vertes en Bretagne. Elle est très intéressante d'un point de vue historique, sociologique et écologique.

Nous en apprenons beaucoup également sur les lobbys, les politiques qui opèrent en simultané, sur ces analyses non réalisées ou oubliées.

Tous ces actes aboutissent à une véritable omerta.

C'est très bien fait, très bien documenté, un travail riche.

A ne pas manquer pour comprendre ce phénomène.

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Algues vertes : L'histoire interdite

Lire cette bd informative au même moment où la justice rend son arrêt pour le Mediator crée un contexte particulier. Le principe de la BD et sa rédaction sont très bons.

On en sort avec la nausée quand on voit presque tous les partis politiques, les syndicats et les hommes d’affaire firent cause commune pour étouffer l’affaire. Heureusement, quelques personnes et associations vont faire bouger la chape de plomb de l’affaire et justice sera progressivement rendue. une belle leçon de courage qui nous est bien utile dans un contexte d’affaires similaires aujourd’hui (Civid and co.) Cela nous interroge aussi sur notre responsabilité : si nous étions un Breton vivant sur la côte, qu’aurions-nous fait ?
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Algues vertes : L'histoire interdite

Ceci n’est pas qu’une BD, c’est aussi et avant tout une enquête d’investigation sur le phénomène des marées vertes et des décès qu’elles ont causés ces dernières années. On y découvre la puissance des intérêts politiques et économiques dans ce dossier qui cible clairement l’agriculture intensive et ses acteurs. On y voit aussi l’engagement de médecins, de scientifiques, de victimes et d’activistes dans ce combat de longue haleine. De par la fluidité des explications et la qualité des illustrations, on se plonge avec aisance dans cette controverse (sans s’intoxiquer cette fois) nourrie de nombreuses sources et de témoignages de premier plan.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Après des années de recherche, de rencontres et de lecture de rapports, Inès Léraud, journaliste et documentariste et Pierre van Hove, dessinateur, publient une bande dessinée sur un scandale écologique toujours en cours : des algues vertes amassées sur les côtes bretonnes dégageant un gaz toxique. Le récit commence par la mort d’un cheval et l’évanouissement de son cavalier. Pierre Philippe, médecin urgentiste, fait un rapprochement entre plusieurs cas de décès (trois hommes et au moins quarante animaux) et la toxicité des algues vertes. Il alerte les autorités sanitaires, sans succès. Puis on revient aux origines du phénomène : l’agriculture intensive qui pollue les eaux mais rapporte beaucoup d’argent, non aux agriculteurs lésés, mais aux grands groupes industriels, lobbyistes et politiques. Et on comprend pourquoi ça n’avance pas. [...]

Chronique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2020/12/12/algues-vertes/
Lien : https://poussedeginkgo.wordp..
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Algues vertes : L'histoire interdite

On connaît tous plus ou moins vaguement l'histoire des algues vertes.



Oui mais voilà, on démarre sur ce qu'on pourrait appeler un "fait divers", un homme et son cheval retrouvés morts sur les plages de Saint-Michel-en-Grève dans les Côtes d'Armor. On embraye sur une enquête mettant en relation cette mort (et d'autres à venir) avec les algues vertes, mais la méga-machine politico-économique freine des deux pieds et l'enquête s'embourbe dans ces sables nauséabonds.



Entre petits secrets et méga conflits d'intérêts l'enquête documentée d'Inès Léraud est É-DI-FIANTE et nous emmènera voyager plus loin que les côtes bretonnes.



Agriculture / Écologie / Politique... Ces relents d'algues vertes sont encore terriblement d'actualité.



À lire et à faire lire.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Concernant ce livre,



C’est une enquête sur les fameuses et « mystérieuses » algues qui envahissent les côtes bretonnes. En France, et ce depuis quelques années, tout le monde en a plus ou moins entendu parler aux informations et à la radio. Mais qui connaît vraiment cette histoire ? Que c’est-t ’il vraiment passé et qu’est-ce qui se passe encore pour que ce phénomène prenne tant d’ampleur ?



téléchargement



L’histoire et les dessins



Dès les premières planches, on est placé au cœur de l’histoire. C’est comme dans les séries policières, on atterrit sur la scène du crime, les enquêteurs arrivent et ensuite les recherches commencent. Sauf qu’ici l’arme est biologique et que les enquêteurs ne portent pas l’uniforme qu’on imagine. Le grand enquêteur c’est le lanceur d’alerte Pierre Philippe, le premier à avoir compris d’où venant le problème ainsi que le danger que peuvent représenter ses algues.



L’histoire est retracée sous la forme d’une enquête, chaque preuve et chaque écrit sont annexés. Chaque rôle est souligné, les problèmes sont posés et des questions sont soulevées. Tout est très riche.



Concernant les dessins, c’est assez surprenant pour ce genre de BD de retrouver un style assez vulgarisateur et non réaliste (enfin peut-être pas si surprenant que cela). Le trait est plaisant mais le plus marquant c’est l’usage des couleurs. Le vert tranche avec le reste des couleurs plus nuancées. Il fait tâche, toxique ou « extraterrestre » près des décors marins. D’autres scènes sont soulignées par l’urgence faisant appel à toute la signification des couleurs. C’est alarmant.



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Mon avis



Cette BD m’a été vivement conseillé à la bibliothèque universitaire (merci) et je n’ai pas été déçu ! Une lecture assez rapide malgré des planches parfois bien chargée et une joie de retrouver les articles sources, témoignages et éléments de l’enquête à la fin du livre. Après tout, une vraie enquête et un tel sujet nécessite bien des sources.



Aussi, il est intéressant de le lire afin de comprendre l’importance de l’écologie, la souffrance des agriculteurs, la situation actuelle, celle de la politique (et la politique de l’autruche) et des lobbies mais aussi la cause des lanceurs d’alerte en France (et sûrement ailleurs). Ce serait aussi chouette de le faire sortir de son étiquette livre/BD pour écologiste et biologiste (dans le sens scientifique) et de le mettre entre de nombreuses mains. Il touche la politique, le droit, le journalisme, la science, la sociologie, les médias et un peu l’Histoire. En bref c’est une lecture très riche qui touche des sujets sensibles que j’aimerais propager/ partager à tous (et avec une vitesse de propagation supérieure à celle des algues ^^)



Pour aller plus loin









J’aimerais aussi souligner quelque chose (contre les gros boomers)



J’en ai vraiment marre d’entendre certaines idioties. Me dire que ce n’est pas parce que « je suis une ptite meuf qui étudie l’écologie, hip hip hip Greta, que je dois bassiner tout le monde avec cela ». Déjà je ne suis pas petite (faut que j’arrête de rire de tout vraiment…) mais surtout parce que je ne veux pas « bassiner » avec ce sujet. C’est un sujet que j’évite lors des repas de famille afin de déjouer les conflits pimentés, parce qu’à notre époque il faut beaucoup de mauvaise volonté pour nier les catastrophes environnementales passées, actuelles et futures. Lire des écrits sur l’environnement peut alors nous instruire et « éclairer » sur les actions à faire ou à ne pas faire pour que ça aille mieux…



Je vais être franche : si lire ceci vous soule, bye bye je ne veux pas d’ondes négatives par ici ! 😉



Sinon, il y a une différence entre écologie et écologie :



Premièrement, l’écologie c’est un terme qui nous vient du grec oikos signifiant maison/ habitat et de logos signifiant science. Il est inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel et désigne la science qui étudie la dynamique des populations et des peuplements (animaux, végétaux ou microbes) et le fonctionnement des écosystèmes et des paysages (cycle de matière, flux d’énergie). C’est la science qui s’intéresse aux relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement. Ainsi l’écologie s’appuie sur des disciplines telles que la génétique, l’éthologie, la géologie ou encore la climatologie. Car l’écologie est une science holistique (qui s’intéresse à un phénomène/objet dans sa globalité) qui se soucie non seulement des interactions entre les éléments d’un système, mais encore de l’évolution de ces interactions en fonction des modifications apportées à leur environnement. L’objectif des écologues — encore appelés écologistes, même si le terme est devenu ambigu — est donc de déchiffrer la complexité des écosystèmes naturels. (Merci https://www.futura-sciences.com/). C’est donc une science, soit quelque chose autour duquel on peut discuter mais qui est basé sur des faits réels. A différencier de : « l’écologie politique qui est un ensemble de courants, largement diffusé depuis les années 1970, insistant sur la prise en compte des enjeux écologiques dans l’action politique et dans l’organisation sociale. » Je vous glisse un lien plus complet : https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2010-2-page-41.htm#



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À la suite d’études ou de certaines prises de conscience, on a tendance à « associer les deux ». Il est clair que les deux définitions du terme écologie sont effectivement liées : la doctrine se base sur la science et la science est faite par des humains ayant des idées (même en se considèrent comme apolitique ou sans opinion nos actions ont toujours un but… C’est complexe et c’est aussi un autre débat). Cependant, ce qui serait bien, c’est de comprendre que ce « mouvement » est censé venir de connaissances acquises sur les enjeux écologiques. C’est quelque chose qui nous touche tous peut-importe notre statut social, notre richesse ou que sais-je. Après, (je grossis la chose) riches comme pauvres ne vont pas vivre les conséquences de la même manière, et oui l’argent ça aide, mais une fois que les choses sont abimées c’est difficile de revenir en arrière. EN BREF. Ce que je veux dire c’est que j’en ai marre des personnes qui ferment les yeux ou parlent sans savoir. On n’est pas obligé d’être zéro déchet, végétarien, végétalien, de faire Paris Genève à pied, ou de pédaler pour faire tourner sa machine. Ce serait l’idéal pour l’empreinte carbone mais on a tous nos impératifs. Essayons juste de ne pas «ne pas aggraver la situation » et de ne pas voir de l’argent partout et sur tout. Personne n’emmènera son fric au « Ciel » / ou à sa « juste mort ». AUSSI on n’a peut-être pas tous les mêmes positions mais L’ECOLOGIE N’EST PAS UN SIMPLE TRUC A LA MODE (voilà maintenant j’arrête les majuscules). ET je vous conseille vraiment ce livre pour apprendre plein de choses !



Autres liens :



[...]
Lien : https://lescuriositesducamel..
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Algues vertes : L'histoire interdite

Une BD édifiante sur la toxicité des algues vertes, mais également sur le déni éhonté des pouvoirs publics. On voit que malgré les nombreuses alertes, les signes concordants, les morts qui s'accumulent et les preuves irréfutables, les instances du pouvoir font tout pour que le problème reste sous silence. Mais cela va plus loin: cette BD a également l'intelligence d'expliquer comment on est arriver à cette situation, en mettant en lumière le rôle de la FNSEA, des industriels de l'agriculture chimique et de l'élevage intensif, ainsi que le rôle mafieux que ces derniers exercent sur les agriculteurs via les crédits accordés. Un grand bravo à Inès Léraud pour son travail d'investigation !
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Algues vertes : L'histoire interdite

A lire d'urgence ! Enquête édifiante au pays des algues vertes... Où l'on voit comment la Bretagne et ses élevages porcins intensifs est devenue une manne financiere pour quelques uns, soutenus par les politiques, au détriment de la population et surtout de la nature.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Il s’agit d’une enquête journalistique précise et détaillée présentée en bande dessinée.

Cette BD retrace toute l’histoire des algues vertes qui polluent les plages costamoricaines et sont un vrai danger en terme de santé publique (il y a eu quelques morts tout de même). Cette enquête revient sur les causes et conséquence, les lobbies, les politiques électoralistes, l’histoire de la naissance de l’agriculture intensive en Bretagne, le monopole de quelques coopératives qui étranglent les agriculteurs et dont seuls les bénéfices importent, etc. C’est déroutant, choquant, énervant, révoltant !

J’ai énormément appris.

J’ai aussi beaucoup aimé le dessin et la construction du récit. J’ai retrouvé ce que j’aime dans la Revue dessinée que je lis de temps en temps.

En fin de BD, certains documents cités dans la BD sont proposés.

Document complet pour comprendre le phénomène des algues vertes en Bretagne.

A lire absolument.
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Algues vertes : L'histoire interdite

J'arrête! Ayant vu le film, j'ai eu envie de lire la BD mais c'est trop.

C'est remarquablement construit, avec beaucoup de documents en annexe mais la réalité dépasse terriblement la fiction.

On ne saurait que dire " arrêtez les mensonges et l'hypocrisie, dites seulement que l'argent mène le monde."
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Algues vertes : L'histoire interdite

C'est bien fait, bien expliqué et très clair, ce qui est appréciable pour un tel sujet qui est passé sous le tapis. On comprend rapidement les enjeux et on est immédiatement plongés dans l'histoire.

Ici, pas de fiction, que de la réalité. On ne suit pas un personnage en particulier mais plutôt une multitude de personnes et d'avis divergents. Evidemment, on connaît tout de suite l'avis de l'auteure et on sait que tout est orienté. C'est normal, c'est un livre qui est fait pour dénoncer.

J'ai beaucoup aimé les différences de présentation et de rythme à certains moment, notamment celui où l'on croise Jean-Yves Le Drian sur plusieurs planches.

Le seul point un peu négatif, c'est qu'il aurait été intéressant de voir une issue à ce problème, pour l'instant, il semblerait que notre impression de voir moins d'algues vertes vienne seulement du fait qu'elles sont nettoyées tous les jours. Pourtant, ceci n'est pas une réponse au problème puisqu'elles existent encore. En plus du travail de recherche et des documents fournis à la fin de l'ouvrage, une petite porte vers des idées de solutions aurait été intéressant.

En tout cas, un album important et intéressant qui parlera aux Bretons et à tous ceux qui ont marché au bord de la mer et ont fait une atroce grimace en prenant une "bouffée d'air frais" pour sentir finalement cette horrible odeur d'algues vertes.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Ce livre est une pépite ! Inès Léraud, dans ce roman graphique, nous expose son enquête concernant les algues vertes en Bretagne. Que de rebondissements auprès de l'administration public, des lobbys, des agriculteurs...

Merci pour la transcription de ce long travail qui nous permet d'ouvrir les yeux. Le format est intéressant et ludique afin de permettre à tout public de comprendre la problématique des algues vertes. J'ai particulièrement aimé aussi les documents et la frise temporelle situés en annexe.
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Algues vertes : L'histoire interdite

Ce livre DOIT être lu par tous les bretons, mais pas que! (BD documentaire)

Le scandale des algues vertes qui recouvrent nos plages, les non-dits parce que ça nuirait au tourisme ou à l'agroalimentaire. En revanche nuire aux animaux, aux hommes là visiblement c'est moins gênants!

Choquée, écœurée de voir comment tout ça est géré, caché, la complicités des uns et des autres ,... Les algues vertes, une omerta dans un système mafieux fait de lobbys et d institutions

Il n y a pas qu'un seul coupable, il faut gérer les solutions en amont, revoir la politique agricole de production intensive, réfléchir à la protection de l environnement, etc ... L enquete de l'autrice amène à réfléchir tout naturellement. Apres on partage son avis ou pas là c'est autre chose.
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