AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Iris Brey (65)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sororité

Mon correcteur d’iPhone me propose “sorority” mais me souligne “sororité”! Ça en dit long sur le sens de ce mot. Il n’existe pas.

Ce qui ne s'énonce pas, n'existe pas.



Sororité n.f.

Pendant féminin de la fraternité masculine. (wiktionary)

Concept féministe qui se développe en réaction à la notion de fraternité. (Ecosia)

Attitude de solidarité féminine. (Larousse)



J’éprouve un malaise à me dire que cette solidarité féminine ne se définit, la plupart du temps, que par réaction aux hommes.



Mais on ne va pas réécrire la passé: LA femme s’est construite dans l’invisibilité, LES femmes se sont construites dans la concurrence.

Comment un tel sentiment, la sororité, pourrait-il avoir une quelconque place ou valeur dans ces constructions?



Le terme fait donc tout juste son apparition dans le grand public. Merci #MeToo! Et comme de nombreuses femmes, je le découvre, j’essaye d’y mettre un sens depuis plusieurs mois.



Cet ouvrage est une mine. Il évite deux écueils: tomber dans l’acception de tous les comportements féminins aveuglément; en faire un phénomène de mode.



La profondeur des textes de chacune de ces femmes, autrice, metteuse en scène, journaliste, chanteuse, activiste… la diversité des visions et des approches de la sororité, enrichissent ce concept essentiel à un monde qu’il est nécessaire de faire évoluer.



Elles se rejoignent souvent sur le fait que la sororité s’apprend, se réfléchit et par conséquent, la “non sororité” se comprend.



J’ai été particulièrement interpelée par 5 textes. Ceux de Lola Lafon, Lauren Bastide, Ovidie, Alice Coffin et Estelle-Sarah Bulle. Je me suis d’ailleurs empressée d’emprunter “Là où les chiens aboient par la queue” de cette dernière. J’ai aussi l’intention de lire “Le génie lesbien” d’Alice Coffin.

J’ai noté quelques podcasts bien tentants.



Je conseille bien sûr cet ouvrage à toutes les femmes intriguées par le concept. Ces visions, sans assener de vérité, donnent a réfléchir à nos rapports.



Un grand bravo aux @editionspoints pour ce petit ouvrage très abordable!
Lien : https://carpentersracontent...
Commenter  J’apprécie          30
Le regard féminin : Une révolution à l'écran

Le female gaze et le male gaze, qu'est ce donc? Regards masculins et regards féminins, oui mais ?

Iris Brey nous apporte des précisions. Il s'agit de la manière de filmer les femmes, de les mettre en scène à l'écran. Le male gaze filmera la femme comme un objet, une convoitise, il placera le spectateur en tant que voyeur de la scène, scène sexuelle notamment. Le female gaze, ne fonctionne pas de cette façon, la femme n'est plus un objet, une personne à part entière, on ne regarde plus les scènes en tant que voyeur: on participe, on ressent les émotions. Le viol par exemple n'est pas érotisé, on le vit comme ce qu'il est: une agression, on en voit les conséquences dramatiques.

Ce livre est très intéressant, bien qu'au début assez complexe à comprendre. Finalement, il est très utile et nous permet de voir films et séries sous un autre angle, de s'interroger sur ce que l'on voit. Très rapidement, on se questionne sur tout! Un exemple très récent: la finale de Pekin Express. Les deux copines parisiennes, tout comme le père et sa fille, doivent glisser sur une longue bâche, au moment de s'enduire d'huile et de savon, gros plan sur le corps des amies et musiques langoureuse. Alors non, il ne s'agit pas de voir le mal partout, mais de reconnaître quand le male gaze est présent.

Le male gaze est pour moi le parfait exemple de la société patriarcale dans laquelle nous évoluons, dans laquelle les femmes sont perçues uniquement comme des objets de désirs. Leurs désirs d'ailleurs ne valent rien comparé à ceux des hommes!

Je trouve un peu dommage que l'autrice ne s'attarde pas davantage sur la société patriarcale et le rôle du male gaze, à savoir de faire perdurer les clichés sur les femmes, et ancrer en nous le patriarcat. Elle rappelle d'ailleurs qu'il ne suffit pas d'être une femme réalisatrice pour faire du female gaze et échapper au regard masculin! Tant d'images male gaze nous ont abreuvé depuis des décennies, qu'il est difficile de nous en défaire. Réaliser un film avec un regard féminin en devient un acte politique.
Commenter  J’apprécie          33
Le regard féminin : Une révolution à l'écran

Je n'arrive jamais à résumer les essais que je lis – et est-ce d'ailleurs intéressant ? Pour ça, on peut lire la 4ème de couverture. Elle est courte, mais elle résume pourtant à la perfection ce livre.



Je vais plutôt parler de mes ressentis. Iris Brey soulève une question qui revient de plus en plus dans les débats, mais que peu de gens définissent : le female gaze. Qu'est-ce que c'est ? Ce que je retiens, c'est que c'est surtout un outil d'analyse qui me permet enfin de comprendre. De comprendre comment la façon dont les films sont filmés définit la façon dont nous les percevons. Le regard de la caméra détermine le nôtre.



Le regard féminin me permet de mettre des mots sur le coup de cœur intersidéral qu'a été Portrait de la jeune fille en feu. Qui me permet de comprendre pourquoi I may destroy you est la meilleure série jamais tournée. Et qui me fait réfléchir, beaucoup : à la façon dont je visionne films et séries, mais aussi – et peut-être que je m'emballe (mais peut-être pas) ? – à la façon dont à l'écrit aussi male gaze et female gaze sont importants. Comme au cinéma, on pourrait analyser les figures de style, les processus de narration, pour changer de regard, de perspective, sur les personnages. Bref, j'ai pas fini de réfléchir à ce livre.
Commenter  J’apprécie          30
Sororité

Si on connaît bien le concept de la fraternité, qu'en est-il de celui de la sororité ?

Prenant la forme de témoignage, de poème ou de nouvelle, quatorze femmes expliquent ce que recouvre pour elles le terme de sororité. Peut-on vraiment se sentir soeurs de toutes les autres femmes ? Au delà de la notion de sororité c'est aussi parfois la conception du féminisme qui est interrogée.



J'ai du mal à lire des essais alors quand @floandbooks a parlé de ce recueil de courts textes je me suis lancée et je n'ai pas été déçue. La structure du livre est très intéressante car elle rend la lecture dynamique en alternant des textes plus ou moins long sous des formes différentes. Il est intéressant de voir comment ce mot résonne en elles à travers leur vécu, leur parcours, leurs blessures... J'ai beaucoup aimé le texte d'Ovidie qui nous parle de cette compétition constante entre les femmes. S'appuyant sur la chanson "A cause des garçons" elle nous montre comment la société envisage les femmes comme des rivales les unes envers les autres. On retrouve dans ce livre des pistes de réflexions nous permettant de forger notre propre idée de la sororité. Qu'ils soient politiques, militants ou plus intimes, ces textes nous offrent surtout un élan d'espoir et de bienveillance. A méditer !
Commenter  J’apprécie          20
Sex and the Series

Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l'expérience des femmes. En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le " regard masculin " est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ? Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur.
Commenter  J’apprécie          20
Sororité

Des textes de femmes sur les femmes, la féminité, le rapport au monde et la façon de le faire évoluer.



Des textes emplis d’amour, de force et de douceur, de solidarité.



Un véritable plaisir à lire !



À lire la tête haute et le cœur plein.

Un véritable plaisir à lire !



À lire la tête haute et le cœur plein.
Commenter  J’apprécie          20
Sororité

Et si la sororité, fraternité, assistance mutuelle au féminin était la clé de réussite du féminisme ? 



Pour explorer ce thème, Chloé Delaume a fait appel à une quinzaine de femmes, artistes, écrivains, philosophes, militantes LGBT, femmes politiques pour tenter de définir ce concept et de voir comment une alliance féminine aiderait à abattre les bastions féminins. 



Quelques pistes intéressantes sont évoquées dans ce recueil, et notamment la nécessité de développer la bienveillance entre femmes : les femmes auraient en effet tendance à être plus sévères entre elles, à demander davantage aux femmes qu'aux hommes



Autant mon expérience personnelle m'a appris qu'il n'y avait pas réellement de différence fondamentale dans les comportements des hommes et des femmes, en constatant qu'il y avait tout autant de chouineurs, d'ambitieux, de tire-au-flanc, d'imbus d'eux-mêmes, de travailleurs, de lécheurs de bottes, ... dans les deux camps, autant cette expérience m'a montré que le terrain n°1 où il était nécessaire de se battre était sur celui de l'égalité professionnelle.



Ce domaine n'est malheureusement pas du tout évoqué dans ce recueil qui vise un cran plus loin, et est, à mon avis un peu trop axé minorités, reconnaissance de chacune voire communautarisme LGBT, racial et féministe. 



Bref, un nouvel aspect du questionnement féministe mais encore une fois un peu trop radical pour moi !



Je remercie NetGalley et les Editions Points - Féministe qui m'ont fait parvenir cet ouvrage et ma fille pour me l'avoir conseillé :) 



 #Sororité #NetGalleyFrance



 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          20
Sororité

💜 Interroger le sens de la sororité en 2021 et sa mise en pratique - voilà l'objectif de cet ouvrage collectif. Il résonne fort en moi après en avoir terminé la lecture.



🖋 Chloé Delaume demande à une douzaine de femmes de participer à cet exercice en leur laissant carte blanche. Juliette Armanet partage un poème à sa sœur, Alice Coffin nous livre ses entretiens avec les femmes politiques et journalistes qui l'ont attaquée à l'été 2020, Fatima Ouassak appelle les mères à s'engager ensemble pour protéger leurs enfants.



✊🏿✊🏽✊🏻 De cette pluralité de textes ressort la vitalité du féminisme aujourd'hui, ainsi que l'ampleur - s'il était nécessaire - des combats à mener: vie politique, égalité salariale, discriminations, violences sexistes et sexuelles, représentation dans les arts, etc. Le tableau que ces femmes dressent de la société française n'est pas reluisant, mais elles gardent leur combativité. Je vais donc m'essayer moi aussi à plus de sororité dans la vie de tous les jours, et vous invite à lire ce recueil au plus vite!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Sororité

Quel magnifique mot que celui de sororité ! Cet ouvrage collectif donne la parole à des autrices, des journalistes, des artistes et propose de s'interroger sur ce concept. On y trouve différents formats : poème, récit de vie, dialogue, article, analyse de chanson, etc. Ces écritures multiples, ces idées plurielles, ces plumes tellement fortes, font de ce livre un objet littéraire puissant. J'ai particulièrement aimé les textes d'Ovidie qui décortique la chanson "À cause des garçons", d'Alice Coffin qui a contacté les femmes ayant "publiquement mis en cause son travail" (Anne Hidalgo, Marlène Schiappa, etc.) et retranscrit leurs rencontres, de Jeanne Cherhal et sa douce poésie et of course ceux de Camille Froidevaux-Metterie et d'Iris Brey, brillantes comme toujours. Merci Chloé Delaume pour cette réunion de queens !!
Commenter  J’apprécie          20
Sous nos yeux

On ne parle pas ou ne montre pas les règles qui pourtant occupent une grande partie de la vie d'une femme. On voit peu de femmes qui n'ont pas d'enfants par choix, de vrais amitiés ou des couples qui ne sont pas hétérosexuels. On va éviter de parler de la diversité car cela prendrait trop de temps. Par contre, on peut évoquer les ravages du porno. C'est 12 ans l'âge moyen du premier visionnage du porno. Qu'est-ce qu'un enfant de cet âge peut comprendre à ce qu'il voit? Et dans les images, on constate encore des hommes qui dominent, qui violentent, qui agressent... Ils croient même que leur sperme à des pouvoirs magiques à vouloir les forcer à avaler ou étaler sur le corps. Par contre, ce n'est pas assez exceptionnel pour qu'il mange le leur. Etrange! Petit pas après petit pas, les choses changent et pour cela il faut sensibiliser, discuter, échanger tout le monde même ces messieurs vicieux et narcissique. Mirion Malle insuffle grâce à son dessin de la rébellion, de l'investissement, du peps, de la colère et de la hargne... Une artiste de conviction qui met son talent au service du féminisme et de la lutte contre le sexisme.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          20
Le regard féminin : Une révolution à l'écran

Iris Brey théorise avec de nombreux exemples une grille de lecture féministe de la critique cinématographique, celle d'un regard féminin, dénué de scopophilie (plaisir du voyeur) et ancré dans l'expérience de ses héroïnes. Une véritable révolution !
Commenter  J’apprécie          20
Sororité

Un recueil sur le concept de sororité en France qui a le mérite d’exister et qui donne la parole à des femmes connues et moins connue dans le domaine artistique et intellectuel. Une certaine diversité dans le choix de ces femmes qui ont toutes droit à un chapitre sous forme de récit autobiographique, de chanson, d’opinions etc, sur la notion de sororitè. Cela manque, à mon avis, de diversité géographique et les points de vue ne vont pas tous résonner de la même manière en chacune d’entre nous. Grave à ce recueil, j’ai découvert Maboula Soumahoro que je prendrai plaisir à lire plus en profondeur.
Commenter  J’apprécie          10
Le regard féminin : Une révolution à l'écran

Iris Brey reprend dans cet essai le concept de « male gaze » développé par la théoricienne du cinéma Laura Mulvey dans les années 1970. Une majorité de films seraient mis en scène de manière à présenter au spectateur un point de vue masculin sur les femmes, qui s'en trouveraient réduites au statut d'objets du regard. le spectateur est invité à prendre du plaisir en observant les corps des femmes (le « gaze » c'est le regard qui fixe), à travers des plans qui les sexualisent. La thèse d'Iris Brey, c'est qu'il a existé, et ce dès les débuts du cinéma, un autre cinéma, qui invite les spectateurices à ressentir l'expérience des personnages féminins, jusqu'à entrer dans un partage d'expérience actif avec elles. C'est ce principe filmique qu'elle appelle le « female gaze ». Brey se sort bien de la critique de la binarité de genre sous-jacente à sa démarche théorique (pourquoi revendiquer un female gaze face au male gaze à une époque queer et fluide?), en disant simplement que l'expérience spécifique des femmes (de toutes les femmes, trans et cis, avec ou sans enfants etc.) n'est pas encore sortie de sa place marginale, pas plus qu'elle n'a fini de déranger. le livre revient alors sur l'histoire du cinéma en traversant un corpus de films qui mettent en oeuvre un female gaze. Ce parcours passe par des noms attendus, comme ceux d'Agnès Varda, Chantal Ackermann, Jane Campion ou Céline Sciamma (ce qui ne veut pas dire que leurs films aient été beaucoup vus), mais il explore surtout les marges du cinéma, en présentant les films (entre autres) de Maya Deren, Dorothy Arzner, Barbara Hammer, Barbara Loden ou encore de Marie-Claude Treilhou. le female gaze peut être mis en oeuvre par des hommes, et le livre contient une analyse passionnante du film Elle de Paul Verhoeven allant dans ce sens. le livre explore aussi un corpus sériel.

Cette mise en valeur de films souvent peu connus est à mes yeux l'un des aspects les plus stimulants de ce livre, qui sait nous inviter à aller vers ces oeuvres et à nous plonger dans des expériences de cinéma inédites, à partager un moment de la vie d'héroïnes qu'on aurait aimé rencontrer plus tôt. En tant que cinéphile et en tant que femme, je partage le point de vue défendu par le livre. Je pense en effet qu'une grande partie des films tournés aux XXe et au XXIe siècles représente très pauvrement la vie et le point de vue des femmes, donne une fausse impression de leurs désirs et de leurs expériences, voire les réduit au statut de potiches. J'ai toutefois une réserve concernant la forme du livre, dont j'assume qu'elle soit liée à ma formation académique. Je suppose qu'Iris Brey a voulu écrire un essai accessible à toustes, court et écrit dans un style compréhensible. Cette démarche est évidemment louable, mais je trouve que le propos gagnerait beaucoup de force en entrant dans une discussion plus approfondie avec le matériel théorique sur lequel il repose (l'approche phénoménologique des films, l'écriture féminine etc.), et en affinant les analyses de films. Dans la conclusion, Iris Brey montre que l'équipe rédactionnelle des Cahiers du cinéma à l'époque de Stéphane Delorme ne comprend pas les enjeux qui entourent le genre du point de vue au cinéma, et reste bloquée dans une perspective critique sexiste. Or, à mes yeux, les Cahiers de Delorme (du moins ce que j'en ai lu), représentent un idéal de ce qu'on peut faire en terme de profondeur critique. J'en conclu que j'aimerais lire (et écrire) des textes qui marient une écriture sensible, subtile, qui va explorer les complexités des oeuvres et du monde, à un point de vue qui ne soit pas mutilé par son incapacité à comprendre la richesse du féminisme.
Commenter  J’apprécie          10
Le regard féminin : Une révolution à l'écran

J'ai découvert le travail d'Iris Brey via cet essai Le regard féminin, appelé ainsi en opposition au fameux "male gaze" qui place le spectateur en position de voyeur, et objectifie les corps (bien souvent féminins). Toutefois le female gaze n'est pas l'inverse de male gaze, il révolutionne intégralement la manière de filmer les corps, afin d'être au plus près des sensations et de la sensibilité des personnages, afin de ressentir les émotions et sens du personnage et de le traduire par le cinéma, par la manière de filmer, de suggérer, . L'autrice explique tout cela avec maintes exemples de films, de scènes dans les films, du travail de nombreuses réalisatrices telles que Céline Sciamma, Agnès Varda, Barbara Loden, Jane Camption, Chantal Akerman, etc, ce qui donne envie de les (re)découvrir. Sa pensée critique se déroule tout au long de l'essai avec fluidité, ce qui rend la lecture accessible. Cette lecture est hyper riche, et elle permet d'éduquer son regard, de l'ouvrir et d'être davantage attentif aux choix filmiques des réalisateurs. Un ouvrage nécessaire, qui interroge le lecteur sur les représentations de la sexualité, du désir et des conditions de la femme à l'écran.
Commenter  J’apprécie          10
Sex and the Series

Quelques années avant le puissant succès de son essai Le regard féminin – Une révolution à l'écran qui théorise le male-gaze au cinéma, ce point de vue masculin systématiquement adopté pour décrire une femme, Iris Brey s'était intéressée à la sexualité féminine dans les séries TV.



Ainsi elle analyse comment les séries TV abordent le sexe au féminin, de la façon dont les personnages en parlent jusqu'à sa représentation à l'écran, Iris Brey pointe les façons dont les scénaristes évoquent le sujet le plus tabou qui soit ! Elle traverse les années 90-2000 avec des séries comme Sex and the city, The L Word ou Buffy contre les vampires et Dawson qui voient l'avènement d'héroïnes et avec elles des personnages lesbiens, des baisers passionnés et du sexe à l'écran. Comment montrer la jouissance féminine, comment ne serait-ce que l'aborder ? Souvent occultées, les scènes de sexes deviennent pourtant le point centrales et cruciales de revendications sociétales.



C'est avec la représentation que les spectateurs.ices peuvent s'identifier, il est plus qu'impératif que la sexualité féminine soit mise en avant. Les relations hétérosexuelles à l'écran, ne montrent bien souvent qu'une facette de la sexualité, celle du plaisir masculin. Ainsi des générations de femmes pensent que le sexe n'est que cela, surtout lorsque l'on rappelle que les manuels scolaires ne montrent le clitoris que depuis 2017 ! Encore aujourd'hui nous manquons d'images de femmes au lit, de femmes prenant du plaisir et de femmes lesbiennes. La série Grey's Anatomy menée par la célèbre Shonda Rhimes, est une des séries qui a le plus évoluée dans le temps, entre l'impossibilité de prononcer le mot ''clitoris'' à l'écran jusqu'à ces personnages et intrigues que l'on connaît aujourd'hui. Il est aberrant de voir que le terme ''pénis'' ne pose, lui, aucun soucis, alors que le corps de la femme est, encore trop souvent, nié !



Avec cet essai c'est tout un pan de la culture pop qui est passé au crible, jusqu'à aujourd'hui et ces personnages de femmes puissantes comme dans The Handmaid's Tale, Sense 8 ou encore Sex Education qui réinventent les partitions amoureuses et sexuelles à l'orée d'une société qui évolue. Le premier chemin pour s'accepter est la représentation, le pouvoir des images est si fort qu'il faut créer de nouveaux schémas pour pouvoir faire bouger les lignes de nos vies...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Sororité

Quelle pépite ! Ce recueil est un collectif porté par Chloé Deleaume dans lequel de nombreuses femmes prennent la plume autour du contexte de sororité. Différents styles, différents avis, différents messages autour d'un même concept. Certains textes mont bouleversé et fait beaucoup réfléchir. C'est une vraie pepite qui rassemble de grandes figures du féminisme moderne. Vive la sororité !
Commenter  J’apprécie          10
Sororité

Je suis quelque peu perplexe après la lecture de ce recueil de textes. Certains sont forts, d'autres poétiques. Tous engagés. Mais j'y trouve comme une injonction à une sororité forcée. Pour ma part, je pense que "genrer" la solidarité c'est déjà l'escamoter. A lire quand même comme première approche à cette question.
Commenter  J’apprécie          10
Sororité

Les positions des autrices montent puissance et en radicalité au fil des textes et mes trois textes préférés sont celui de Lauren Bastide, celui de Kiyémis et celui de Fatima Ouassak.

[...]

Les textes sont courts, ce sont des exposées de la pensée de leurs autrices, où elles en sont aujourd'hui de leurs réflexions.

[...]

Pour moi, chacune et chacun pourra y trouver son compte, où que l'on soit dans sa démarche et sa déconstruction féministe.
Lien : http://reve-general.fr/?p=7796
Commenter  J’apprécie          10
Sororité

Sororité, c'est 14 textes, 14 voix différentes, 14 femmes, recueillis par Chloé Delaume et qui amène à se questionner, à penser, à s'insurger, à réfléchir sur ce qu'est être une femme, à entrevoir la sororité dans plein d'aspects différents, le féminisme et la domination masculine. Des pistes de réflexion avec 14 plumes variées pour mettre en avant la sororité, pour témoigner sur être femme, sur l'intime, le pouvoir, la resilience, les difficultés mais l'espoir aussi. Un ouvrage collectif qui nous apprend beaucoup, y a pas à dire, lire des femmes, ça fait du bien. S'entourer de femmes encore plus pour recevoir une main tendue, un soutien, de la force. J'étais ravie de lire les textes de Iris Brey, Lola Lafon, Juliette Armanet et tout autant de découvrir ces autres femmes. Merci Babelio !
Commenter  J’apprécie          10
Sororité





Titre: Sororité



Autrice: Chloé Delaume et autres



Editions Points, 224 pages



Résumé



Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c’est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd’hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.



Mon avis



J’ai acheté ce livre un peu sur un coup de tête. Je ne suis pas trop recueil de nouvelles car je trouve souvent ça trop court et je suis parfois déçue. Mais là le sujet m’intéressait grandement puisque je lis des essais féminismes depuis un certains temps maintenant et dès qu’apparaît les noms Lauren Bastide, Chloé Delaume ou Alice Coffin, j’ai un radar à bouquin! Je me suis donc un peu précipitée sur celui-ci.



Chaque nouvelle à pour thème donc la sororité, ce mouvement de solidarité entre femmes qui est apparu au XVIeme siècle grâce à Rabelais mais à dormi dans le dictionnaire jusqu’en 1970 où les féministes se le sont réapproprié.



Chaque autrice raconte à sa façon, avec ses mots, ce que représente la sororité pour elle, en dialogue, en poème, en prose…



J’ai particulièrement aimé les nouvelles de Iris Brey, Lauren Bastide, Alice Coffin, Ovidie, le poème superbe de Juliette Armanet, le dialogue très théâtrale d’Estelle-Sarah Bulle, pour les autres ce sont de très beaux moments également et nous découvrons et l’autrice de chaque nouvelle un peu plus personnellement parfois, et sa plume également.



Je vous recommande vraiment cet ouvrage assez court et qui se lit très bien. Il vous donnera d’autres définitions du mot sororité, vous fera voyager, vous procurera pas mal d’émotions aussi je pense. À lire!
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Iris Brey (609)Voir plus

Quiz Voir plus

La place (Annie Ernaux)

De quel roman la narratrice doit-elle expliquer un passage pour les épreuves pratiques du Capes ?

Le Père Goriot
Madame Bovary

15 questions
161 lecteurs ont répondu
Thème : La place de Annie ErnauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}