Isabel Fonseca

Une enquête qui se lit comme un roman, une civilisation qui se livre sans tout dévoiler, la découverte d'une culture riche qui s'est forgée au gré des pérégrinations... c'est ce que se livre retrace si bien. Pas de jugement, juste le témoignage d'une expérience de vie partagée dans les limites permises par les hôtes... une ode à la différence. Respect.

Je recommande chaudement ce livre

Un livre entre documentaire et roman. On découvre beaucoup de choses sur ce peuple méconnu et souvent victime de clichés. L'auteur nous amène au cœur de leurs vies sans embellir ni enlaidir la réalité.

C'est un des rares livre objectif sur le sujet et qui présente un travail fouillé. S'il est vrai que nous n'avons peur que de ce que nous ne connaissons pas, alors ce livre est à lire pour considérer les tziganes avec plus d'humanité. Une belle présentation de leur culture.

Jean Hubbard, 46 ans, possède tout pour être heureuse. Intelligente et cultivée, chroniqueuse d’une rubrique santé, elle vit dans un petit paradis tropical de l'océan Indien. Avec Mark, son mari, qui gère une agence de publicité, ils possèdent une maison à Londres et sont parents d'une grande fille.

La réussite, en somme, qui devrait leur permettre d’entrer avec quiétude dans la cinquantaine. Une vie remplie oui, mais qui semble vide et où apparaissent des fissures.



Jean découvre dans le courrier une lettre d’une écriture inconnue adressée à son mari. Celle-ci contient un message enflammé, envoyé par une australienne de 26 ans. Jean ne révèle rien, retrouve le mot de passe d'une messagerie privée réservée à leurs échanges et commence un petit jeu avec la maîtresse de son mari.

Avant d'apprendre qu'un cancer la menace au détour d’une mammographie de contrôle.

Après s’être rongée pendant des mois, Jean décide de rentrer à Londres pour se soigner. Et là épanouie, elle va, à son tour, tromper son mari pour une aventure d'un soir.

Pour finalement se retrouver au chevet de son père mourant, dans un hôpital de New York.



« Attachée » d’Isabel Fonseca paru aux Editions Métailié, est le récit des cataclysmes dans la vie d'une femme qui croit avoir atteint la sérénité dans la force de l’âge. Ce livre est aussi une analyse générale sur le vieillissement, les enfants qui deviennent adultes, la mort de ses propres parents, la propre dégradation physique.



J’ai choisi ce livre parmi la multitude de ceux proposés à l’occasion de Masse critique parce que le pitch me parlait. Egalement femme, mature, en couple avec enfant, travaillant et également en proie aux questions sur le temps qui passe.

A vrai dire, Je ne me retrouve pas du tout dans Jean. Mes soucis n’ont rien à voir avec les siens. J’ai trouvé le cadre superficiel.

Je n’arrive pas à m’attacher au personnage, empêtré dans sa propre normalité. J’admets difficilement son flegme, sa mortification, sa subordination, sa succession de mauvais choix. Et ses regrets tardifs m’insupportent.

Je n’ai pas apprécié les longs passages de descriptions détaillées qui m’ont semblé inutiles. J’ai lu certaines pages en diagonale.

Une certaine déception, donc.

Même si vous avez une situation professionnelle intéressante, une résidence secondaire dans une île paradisiaque de l'océan indien, il peut être difficile d'aborder la cinquantaine. Surtout lorsque vous apprenez que votre mari a une relation avec une jeune australienne qui expose ses atouts sur Internet, que votre fille s'éloigne pour vivre sa vie d'adulte, que votre père est en soins intensifs à la suite d'une opération délicate et que les médecins ne sont pas satisfaits des résultats de votre dernière mammographie. Comment vivre sa vie de femme quand vos statuts d'épouse, de mère et de fille sont en déliquescence? Peut-on renouer avec son corps en se laissant aller dans une relation purement sexuelle, retrouver son coeur auprès d'un ancien soupirant et son esprit en se dévouant à la protection d'une espèce en voie de disparition?

L'auteur écrit un roman très digne sans lamentation, cri ou pleur. C'est simplement la réaction d'une femme qui tente de retrouver ses repères. Isabelle Fonseca nous entraîne alors à Saint-Jacques, à Londres et à New-York pour suivre cette épouse, cette mère, cette fille, une femme à la recherche d'un second souffle au sein de toutes ses épreuves.

C'est un très beau premier roman, qui peut-être s'égare un peu parfois, qui ne parvient pas vraiment à créer l'émotion mais qui n'en est pas moins un très beau récit sur la femme, le couple, l'approche de la cinquantaine.

Bien évidemment, j'ai pensé au roman de Siri Hustvedt, Un été sans les hommes car le sujet est proche. Ici, on y trouve peut-être moins d'états d'âme, moins d'émotions aussi mais plus de mouvement.

La similitude des deux thèmes et la position des deux auteurs signifie-t-il qu'il est difficile d'être la femme d'un grand écrivain?
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Decouverte de la culture tzigane, entre recit de voy1ge et document, Isabel Da foncesca a plongé au coeurvde la cuture tzigane et dresse le portrait dune culture fascinante.

A découvrir.

Un excellent témoignage loin des clichés. Un livre sur la condition des tziganes dans l'Europe de l'Est qui fait froid dans le dos .

Le style est parfait.

Incontournable

J'ai donc eu la chance, une nouvelle fois, d'être sélectionnée pour le partenariat Babelio-Masse Critique.

J'avais choisi ce titre , parmi tant d'autres, car je trouvais le synopsis particulièrement interessant, étant moi même dans les eaux de l'age du personnage principal du livre.

Dans ce roman on suit donc Jean, une femme qui a tout pour être heureuse, un mari qu'elle aime et qui l'aime, un travail passionnant et en prime elle vit sur une île paradisiaque. Mais tout ce bonheur s'effondre le jour où elle découvre l'infidélité de son mari. A partir de là on la suit dans tous les bouleversements et les remises en cause que cette découverte engendre.

L'histoire est très bien relatée, avec beaucoup de sensibilité. On est vraiment plongé dans la vie de Jean et même si on ne comprend pas toujours sa façon de se comporter, je reconnais volontiers qu'on la suit avec plaisir.

C'est un livre intéressant également dans les sentiments qu'il fait passer, le vieillissement, la routine et les choses que l'on pense acquises et les revirements qui se produisent.

Le style de l'auteur est agréable, quelques longueurs et passages un peu vides et creux alourdissent un peu la narration mais dans l'ensemble c'est une histoire qui se suit bien.

J'avoue avoir eu quelques difficultés avec le prénom du personnage féminin principal car à chaque fois je le lisais au masculin, j'aurai préféré qu'il soit traduit également et qu'elle s'appelle Jeanne par exemple.

Pour conclure, une lecture agréable qui peut amener à des réflexions sur sa propre existence.



Un grand merci à Babelio-Masse Critique et aux Editions Métailié pour ce partenariat.
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« Enterrez-moi debout ! » est le résultat d’une enquête de plusieurs années (au début des 90’s) auprès de différentes communautés tziganes d’Europe centrale et orientale. Peu de temps après la chute de l’URSS, Isabel Fonseca nous livre un important témoignage sur ces populations marginales et stigmatisées.





Sans (presque) aucun jugement, l’autrice immerge son lecteur dans ces populations, leurs modes de vie, leurs coutumes, leurs langues et met en avant leurs difficultés d’intégration. On y apprend tout un tas de choses avec le même plaisir de lecture qu’un roman.

Bien entendu, le livre date quelque peu et mériterait assurément une mise à jour. Le contexte historique, la dissolution de l’URSS ce que cela implique, ajoute toutefois de l’intérêt au livre.





Très bon ouvrage donc qui permet de sortir de certains clichés et d’en apprendre davantage sur les tziganes.

J'ai eu du mal à entrer dans ce roman. D'abord parce que je le trouvais lent à démarrer. Ensuite, Jean ne me paraissait pas très sympathique. Pour moi, elle se compliquait la vie à tout intérioriser. Je sais que j'ai réagi ainsi parce qu'elle a fait le contraire exact de ce que j'aurais fait. En outre, il fallait bien qu'elle tût l'affaire à son mari, sinon, sur quoi la romancière aurait-elle bâti son histoire?

Si cette attitude semble être dans la nature de Jean, elle révèle quelque chose de plus profond, une fêlure, une interdiction de se laisser aller, de dire les choses qui importent vraiment. Elle est mal dans sa peau, parfois, il semble qu'elle n'ose pas être elle-même. Je l''ai trouvée froide à cause de cela. À mesure de mon avancée, j'ai pu m'adapter à sa façon d'être, et ma frustration à son égard s'est estompée. Je me suis rendue compte qu'elle attendait beaucoup du regard de ceux qui comptent pour elle, qu'elle souhaitait être reconnue.

D'une manière générale, Marc et elle ne communiquent pas beaucoup. Quand ils sont ensemble, ils échangent souvent des propos ordinaires, même si Jean ose parler de ses rendez-vous à l'hôpital. Cela fait que Marc m'a paru flou, sauf vers la fin, où il prend plus de consistance. L'histoire Giovana me le rendait presque sympathique à cause de ce que j'imaginais. Lorsque le lecteur en saura davantage sur lui, il ne lui sera pas forcément sympathique

[...]

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Histoire intéressante à la base mais tirée en longueur sans s'épanouir vraiment :(

Pourquoi Jean qui découvre que son mari la trompe, ne réagit-elle ? C'est ce que j'ai attendu tout au long de ce roman. J'espérais une vive réaction. Au lieu de ça, elle subit, souffre en silence et s'inflige une douleur morale au vu de toutes ses photos érotiques qui sont envoyées. J'imaginai une autre histoire !

Jean et son mari Mark sont installés pour quelque temps sur une île de l'océan Indien, où Jean trouve matière aux chroniques santé qu'elle envoie à son employeur londonien. Mark gère aussi aisément son entreprise, quitte à effectuer des séjours à Londres.

Mais justement, que s'est-il passé lors d'un de ces sauts en climat anglais? Jean ouvre un courrier destiné à son mari et de fil en aiguille correspond par mail avec une mystérieuse Giovana qui n'a pas froid aux yeux (et ailleurs, à en croire les photos attachées aux mails...). Mark aurait-il une liaison? Le doute la ronge, elle est aux aguets.

Le roman, qui se lit d'une traite, se déroule au travers des yeux et pensées de Jean, qui aborde là des quarantièmes pas rugissants mais de réflexions sur sa famille, ses ami(e)s, sa profession, ses amours. Inquiétudes sur sa santé (une mammographie et un passage chez le gynécologue extrêmement bien narrés, on s'y croirait!), celle de ses parents vieillissants, sa fille devenue adulte, et plein d'autres acteurs du passé...

Tout cela traité avec finesse et ironie, sans lasser. Jean n'est pas forcément toujours attachante mais le roman, si.
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Une chercheuse parcourt l'Europe de l'est dans les années 90 pour aller à la recnontre des Tziagnes, Roms, Gitans. Elle voyage en Albanie, Roumanie, Serbie et revient sur l'histoire de ce peuple.

Dur d'entrer dans ce récit, un peu mieux sur la fin mais j'ai eu vraiment du mal à entrer dans l'histoire, en comprendre les images et les événements.

A 46 ans, Jean Hubbard a réussi sa vie professionnelle. Journaliste spécialisée dans les problèmes de santé elle est mariée avec Mark, brillant directeur d'une agence de publicité. Sans problèmes, libres, riches, en pleine réussite professionnelle, ils décident de lever le pied et de partager leur temps entre Londres et un paradis tropical de l'océan Indien. Mais l'harmonie quotidienne vole en éclats lorsque Jean découvre un mail provocant envoyé par le bureau londonien de Mark.

Au lieu de poser directement la question à son mari, Jean cherche sur le Web "Chose 2", une Australienne de 26 ans, et découvre des photos érotiques de l'hypothétique maîtresse. En proie à un mélange de curiosité, de jalousie, de masochisme et de dépendance, Jean se lance dans une correspondance avec Giovanna, Chose 2, en se faisant passer pour Mark. Elle doute, elle aussi a une aventure, puis deux. Son père manque de mourir, et à la fin elle comprend que chose 2 n'était qu'une provocation de la part d'un collègue de Mark (une de ses 2 aventures).

Auteur : Isabel Fonseca



Histoire intéressante à la base mais tirée en longueur sans s'épanouir vraiment :(

Comment affronter en même temps la maladie et la trahison d'un époux ? C'est cette histoire que raconte Attachée, récit d'un double séisme dans la vie d'une femme vulnérable qui croyait avoir atteint la quiétude de la maturité.
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J’ai beaucoup aimé ce roman qui, en dehors de ce qui peut paraître superficiel et léger (un milieu bourgeois et ses petites contrariétés) pose de vraies questions sur le couple, la vie qui défile, le vieillissement, la mort.



Connaît-on jamais vraiment la personne avec qui l’on partage sa vie ? L’héroïne de se livre explore se sujet de fond en comble, s’apercevant que tout est fait de faux semblants et que la vérité n’est que rarement là où on l’attend. A l’approche de la cinquantaine, ce sont toutes ses certitudes qui sont remises en question, que ce soit en tant qu’épouse, mère, ou fille puisqu’au travers de son périple, elle va être également amenée à reconsidérer ses rapports avec ses parents.



J’ai particulièrement été touchée par la confrontation à l’idée de la perte du père, qui m’a ramenée quelques années en arrière. La panique qui s’empare de tout être humain en découvrant qu’en quelques heures, et quel que soit son âge, il peut se retrouver subitement ne plus être l’enfant de personne, je l’ai connue, et la description des sentiments ressentis est pleine de justesse et de sensibilité.
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'Enterrez-moi debout', contrairement à ce à quoi je m'attendais (c'est-à-dire : une chose aride qui embrasse le chronologique à pleine bouche), est un joyeux mélange de récit de voyage, d'observation anthropologique, d'essai historique, d'appel à la justice sociale & de cri du coeur. L'auteure & ses mots ont une personnalité très forte, très affirmée, ce qui donne une couleur particulière à tout ce qu'elle choisit de raconter ; ça en irritera peut-être certains, mais moi j'ai adoré. J'ai tellement aimé les premiers deux tiers du livre, en fait, que j'arrêtais pas de me répéter mentalement cinq étoiles cinq étoiles CINQ ÉTOILES! -- mais finalement on termine dans le rayon des quatre étoiles, parce que ça traîne un peu dans le dernier tiers, mais ça reste un ouvrage incroyablement intéressant, écrit avec chaleur, avec ardeur aussi, & sans une once de complaisance.



Mais de quoi ça parle, en gros? Des Roms, bien sûr. Mais des Roms comme de ce qu'ils sont, à la fois un peuple sans terre, uni par une culture commune & une histoire souvent oubliée, mais aussi un véritable ramassis de milliers de tribus différentes, qui préservent plus ou mois farouchement leur dialecte, leurs traditions, leur mode de vie. L'auteure, infatigable voyageuse doublée d'une détective sans peur & sans reproche, passe d'un foyer rom à un autre, habite un été chez des Gitans albanais, rencontre des activistes en Roumanie, aborde des réfugiés dans les gares de Pologne ou aux frontières de l'Allemagne, fouille dans de vieilles bibliothèques pour mieux parler des Roms esclaves du Moyen-Âge, accumule des histoires & des injustices pour ensuite les raconter du mieux qu'elle le peut, en donnant le plus souvent la parole à ceux qui l'ont aidée. & elle le fait avec conviction, avec une passion dévorante & une façon incisive, précise mais délicate, d'aller directement à l'essentiel du problème -- mais aussi avec beaucoup d'humour, là où ça s'y prête. Un passage truculent, quand elle habite chez une famille de Roms en Albanie :



"Le jour de mon arrivée, ils ont appris qu'à vingt-neuf ans je n'ai même pas un enfant, et la puri daj, mère de dix enfants, m'a tapoté le poignet avec compassion : de toute évidence, je suis stérile. Cela explique pourquoi je n'ai pas de mari non plus et, pire encore, pourquoi je suis condamnée à errer de par le monde, à aller en Albanie, rendez-vous compte, loin de ma famille et de mes amis, pour séjourner chez de parfaits inconnus. [...] Ma vie est une tragédie, ils le voient bien, mais ils sont pleins de compassion et me le font savoir : après tout, n'ont-ils pas jadis eux aussi été 'condamnés' à errer de par le monde? N'ont-ils pas été condamnés à l'Albanie?" (p. 72)



Gros bémol pour qui voudrait savoir ce qu'il en est des Roms aujourd'hui : le livre date un peu. On parle de l'époque de la guerre en ex-Yougoslavie, quelque part entre 1992 & 1995, & on finit par se demander ce qu'il s'est passé dans les quinze dernières années. Ce sera pour un autre livre, peut-être.