Isabelle Plongeon

Tokyo. 1826.

Une fillette d’une dizaine d’années accompagne son père pour aller livrer un kimono d’une qualité exceptionnelle dans une de ces maisons où vivent des geishas, véritables institutions au Japon.

Une surprise de taille l’y attend…





Critique :



Un fabuleux travail d’équipe qui aboutit à un chef-d’œuvre.

N’étant pas très doué pour le japonais, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver parmi les noms de tous ces personnages. Cela étant dit, voilà un scénario très original qui aurait pu être sans grande passion. Mais tout au long de ces 104 pages, on se prend d’intérêt pour le sort de cette gamine vendue par son père, pas si paternel que ça, à une de ces maisons qui éduquent les fillettes afin qu’elles deviennent des geishas accomplies, à moins qu’elles ne restent des servantes toute leur vie. Les intrigues vont bon train, la jalousie est omniprésente, ainsi qu’une culture japonaise qui est aux antipodes de la nôtre.

Les dessins sont somptueux et la mise en couleur est à tomber par terre ! Je ne puis m’empêcher de penser à Alfons Mucha pour l’élégance du trait et la subtilité des couleurs ! C’est du grand art ! Les drapés des kimonos sont d’une élégance rare et vont vous éblouir.

J’en viens à regretter que cet album n’ait pas des dimensions plus importantes pour apprécier encore davantage le travail d’orfèvres de cette fine équipe. Et dire que j’ai eu tant de mal à me laisser convaincre par Gilles et Jade ! « Une histoire de geishas… Bof ! Très peu pour moi ! » Finalement, j’ai acquis ce livre pour leur faire plaisir… Et j’aurai attendu deux ans avant de le lire, aujourd’hui, me disant qu’à défaut d’un scénario intéressant, je pourrais toujours regarder de jolies images… ou lire un autre livre…

BD découverte en furetant de-ci de-là pour ne pas changer !!



La couverture m'intriguait énormément ainsi que son titre. Je n'en ai même pas lu le résumé attendant de pouvoir l'acheter de façon à découvrir cette BD dans son entier. Heureuse surprise lorsque je l'ai reçue, ce tome avait été dédicacé par le dessinateur par deux superbes dessins, au début et à la fin de l'album. Cela donne déjà un avant-goût de son style !!



Il a, par ailleurs, un style graphique très agréable et me fait un peu penser aux comics car il ne fait pas forcément des cases rectangulaires. Les dessins sortent souvent de celles-ci pour donner plus de profondeur aux évènements et le reste de la page ne reste pas forcément blanc suivant les situations. Un graphisme qui me plait beaucoup donc car ne se conforme pas aux stéréotypes de la BD classique. Le dessinateur utilise l'ensemble de la page pour raconter son histoire. Ensuite, les personnages ont des visages très expressifs et sont très bien réalisés. Les paysages sont également très travaillés.



Parlons maintenant de l'histoire. Dès les premières pages, nous rencontrons deux jeunes garçons, Abel et Caïn, qui sont frères malgré leur différence de couleur car Caïn a la peau bleue. Suite à un accident, Caïn tue son frère et entraîne ainsi l'ire de son père qui les oblige lui et les siens à la peau bleue à quitter le village. Ils vont ainsi partir à la recherche d'un nouveau foyer plus accueillant et, peut-être, de leurs origines car ils seraient les descendants des fiers Eloïms, les dieux de cette planète.



Une BD donc forte en émotions et en aventures autour des mythes et des êtres fantastiques servie par de superbes dessins. Bizarrement, certains passages ne m'étaient pas inconnus. L'aurais-je déjà lu par le passé ? Cela ne m'étonnerais guère au vu du nombre de BD que j'ingurgitais par semaine grâce à la médiathèque du coin (à deux rues de chez moi...). Mais je trouve ça néanmoins curieux car je gardais un bon souvenir de mes coups de cœur, à part quelquefois oubli du titre et retrouvé ensuite sur Babelio. À voir si cette impression persiste avec le tome 2...



Comme vous l'aurez compris, j'ai passé un excellent moment avec cette BD dont je vais, de ce pas, continuer la lecture avec le tome 2. La fin de ce tome ainsi que les graphismes donnent très envie de continuer à suivre les aventures de Caïn. Va-t-il retrouver les siens ? Va-t-il comprendre pourquoi sa peau est bleue ? À voir dans le tome 2, « L'initiation ».



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Ce tome est la digne suite du précédent mais ne semble pas terminer la série. J'ai comme l'impression qu'Isabelle Plongeon n'a pas de bol avec les maisons d'éditions car il s'agit de sa deuxième série inachevée. Dommage, on commençait enfin à voir l'histoire dans son ensemble.



De nombreux détails nous sont apportés dans ce tome reliant ainsi différents personnages entre eux. On découvre également un monde parallèle des plus particuliers aux us et coutumes étranges. Isabelle Plongeon a vraiment créé une histoire hors norme aux multiples rebondissements et dont les éléments de vérité nous sont délivrés au compte-goutte suivant les évènements vécus par les personnages.



Les graphismes sont toujours aussi magnifiques comme en témoigne la couverture de ce tome. Très détaillés et en même temps, emplis d'une grande originalité à créer des êtres extraordinaires, hybrides de plusieurs mythologies. L'espace de la page est toujours utilisé à bon escient afin de semer des détails intéressants. Ces graphismes sont un vrai plaisir pour les yeux : clairs, originaux mais empreint de violence et de magie dans un monde identique au nôtre et un monde parallèle plus que curieux.



Comme vous l'aurez compris, ce tome est une digne suite et je regrette que le tome 3 ne soit toujours pas édité, s'il l'est un jour. J'aurais vraiment aimé connaître la fin de cette histoire et en savoir plus sur ce monde parallèle et les seigneurs d'Agartha. Je vous conseille néanmoins de découvrir cette série inachevée fort intéressante par bien des aspects si on prend le temps de se laisser guider par de menus détails. Pour ma part, je pisterais si une suite est enfin éditée un jour prochain.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Suite des aventures de Caïn à la recherche de ses origines.



Le moins que l'on puisse dire, c'est que Caïn n'a pas le temps de se reposer et de guérir des derniers évènements du tome 1 qu'il se retrouve en compagnie de Leïla et de son frère Tor. Celle-ci va l'héberger, le soigner et lui apprendre à se battre à sa demande. Malheureusement, quelqu'un de malveillant veille au grain et veut tester les capacités magiques de Caïn. Celui-ci aurait acquis une prédisposition à la magie de ses ancêtres, les Eloïms.



L'histoire est toujours aussi prenante et intéressante, on aimerait, comme Caïn, en apprendre plus sur lui, sur ses origines, ainsi que sur le passé de cette planète. Les graphismes sont toujours aussi splendides, le dessinateur utilise tout l'espace de la page à merveille de façon à créer un univers très abouti du point de vue paysages et personnages.



Malgré tous ces points positifs, je ne pourrais sans doute jamais lire la suite de cette série car elle n'a jamais été éditée par les éditions Nucléa. Ce qui est d'ailleurs bien dommage mais je me demande si ce n'est pas dû au fait que cette maison d'éditions n'existe plus depuis 2003.



Comme vous l'aurez compris, cette série a été une superbe découverte pour ma part dont je ne me lasserais pas d'en regarder les graphismes. Elle mériterait d'être redécouverte et surtout terminée car le début est vraiment intéressant. Malgré tout, je vous conseille de la lire, ne serait-ce que pour vous en faire une idée !!



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

BD découverte lors d'un achat groupé.



Curieuse BD que celle-ci, je dois bien l'avouer surtout que je m'attendais absolument pas à ce type de monde. À cause du titre, je croyais trouver une sorte de monde moyenâgeux avec un mélange de magie et de fantastique.



Je connaissais déjà Isabelle Plongeon grâce à « Eloïms » dont j'ai bien apprécié l'univers et l'histoire. Je la retrouve ici dans une histoire très complexe qui mélange allègrement passé et présent en changeant l'angle de vue, à savoir la personne qu'on suit. Le principal est sensé être Steve, mari aimant qui entraîne sa femme dans une sombre histoire sans en avoir mesuré les conséquences ni les implications. Le deuxième personnage important est sa mère, qu'on découvre grâce au récit étonnant d'un personnage. Et au milieu de tout ça, nous avons un monstre sorti d'un monde fantastique peu commun et un gourou hors du commun, qui soigne les maux les plus improbables. L'histoire est très complexe à cause des différentes informations dispersées mais cela a finalement accru ma curiosité à vouloir en apprendre plus sur tous ces évènements insolites. Heureusement que j'avais acheté le tome 2 en même temps.



Ensuite, niveau graphismes, ils sont superbes, tout l'espace de la page est utilisé, un peu comme dans « Eloïms ». Les détails sont donc disséminés un peu partout. Le passage passé/présent est visible seulement avec un changement de couleur mais aucune indication n'est donnée sur la date exacte et le lieu, à nous de nous débrouiller. Les rares pages où tout l'espace n'est pas utilisé et où nous avons un fond blanc, il s'agit de scènes calmes où rien de concret ne se passe. Sinon toutes les autres pages ont un fond noir et les évènements s'enchainent très vite. Les combats sont néanmoins faciles à comprendre grâce aux nombreux détails des dessins. Il me reste encore à cerner les personnages dont certains semblent avoir plus d'un secret à cacher.



Comme vous l'aurez compris, cette BD est une bien curieuse découverte et je vais de ce pas lire le tome 2 pour en connaître la fin. Si les changements brusques entre passé et présent m'ont déstabilisés au début, ma curiosité a été piquée quand j'ai vu de la magie à l'œuvre dans une curieuse ambiance. Je vous conseille donc de découvrir cette BD si vous aimez les histoires compliquées et sortant de l'ordinaire.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

On ne s'improvise pas dessinateur ni scénariste. On arrive au bout de cet album sans trop savoir qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Le tout est illustré par un salmigondis d'effets repiqués dans les mangas mais sans la cohérence qui rend le dessin des mangas si particuliers... S'il y a déformation chez tel ou tel mangaka c'est pour augmenter expressivité de la vignette. Et cette déformation est acceptée parce qu'elle relève de ce que je ne peux pas nommer autrement que "la grâce". C'est ce qui manque ici à l'illustrateur et, peut-être, quelques centaines d'heures de dessin d'observation et une bonne maîtrise de la perspective linéaire.

Second tome des Poussières de l'Infini, une série dont le titre laissait imaginer quelque chose d'un petit peu plus ... enfin, un petit peu moins... enfin : quelque chose mais là comme dans le premier, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Il ne se passe rien ou je n'arrive pas, moi, à savoir ce qui se passe. Le comble pour une bande dessinée, non ? Grandeur et décadence de l'achat en ligne sur internet, j'ai acheté ce second volet avec le premier par curiosité et maintenant je suis bien embêté parce que je ne sais pas ce que je vais en faire. Je commence à avoir pas mal de papier de peu d'intérêt qui gâche de la place sur les rayonnages...

Une bd très facile d'accès digne du début des années 2000 avec une influence très 5ème élément de Luc Besson. C'est destiné clairement à un public ado. Le manque de succès de cette série a conduit à l'arrêt de la série.



Après un tome 1 assez accrocheur, nous avons un second tome qui ne tient pas ses promesses d'où ma déception et celle de nombreux lecteurs sans aucun doute. Le scénario est archi-conventionnel avec une psychologie des personnages qui ne dépasse pas la ceinture.



Il y a certes une influence très manga qui contribue au dynamisme du dessin et de ses scènes d'action. Or, il en faut plus pour convaincre. La couverture du second tome assez racoleuse ne m'a en tout cas pas convaincu.

Ouah ! L'idée de départ est plutôt intéressante. Imaginez que vous êtes entrain de jouer à un jeu vidéo. Vous êtes plongé au coeur du jeu mais votre corps reste dans la réalité. Or, quand vous voulez vous déconnecter, ce n'est plus possible. Y a-t-il un virus informatique ? Il faut songer à porter une réclamation auprès de la société du jeu ultimo si on arrive à s'en sortir face aux monstres qui veulent votre peau.



On ne voit jamais la réalité dans cette aventure car on est tout de suite dans le bain de l'action du jeu vidéo. La réalité est virtuelle. Les joueurs ont imaginé des corps à leur avantage dans cette partie qui va durer. On ne sait pas comment ils sont en réalité. Cela entretient un peu le mystère.



Bien entendu, cette idée n'est pas nouvelle puisque le film à succès "Avatar" de James Cameron en reprend les lignes directrices. Oui mais cette aventure a été imaginée en 2004 par Isabelle Plongeon visiblement assez inspirée des pratiques de l'informatique.



Il est cependant dommage de ne pas avoir enchaîné sur un second tome. Au vu du nombre d'années qui nous sépare de ce premier opus, on peut craindre que cette énième série de l'éditeur coutumier Soleil ne soit encore abandonnée. On ne conseillera pas l'achat dans ces conditions. Tout cela est bien dommage car c'était bien parti.

L'introduction de cette histoire m'a bien plu et m'a donné envie de lire la suite. Cet album présente des illustrations magnifiques et nous amène dans le monde mystérieux et peu connu des Geishas du Japon traditionnel. C'est intrigant et j'ai bien hâte de lire la suite. Ça m'a fait penser au roman Mémoire d'une geisha: présentation de l'univers d'une geisha, les codes qui régissent sa vie, la compétition, l'enseignement (les danses, la musique, la séduction).

Bande dessinée scénarisé par isabelle Plongeon et des superbes dessins de Stefano Palumbo, l'histoire met en scène 3 personnages d'une jeu vidéo : Rick, Térame et Alianor.

Nous sommes dans le jeu et un problème se pose : impossible de se déconnecter et de revenir dans la réalité.

Vient une petite fille sous le code H245893. Mais pour Rick et Térame, c'est le virus de ce jeu.

De plus, des créatures essaie de les exterminer ce qui met Térame dans une rage folle. Dés sa déconnexion, il compte bien envoyé un mail à la société qui a élaboré ce jeu afin de déposer une réclamation.

Ils vont alors tenter d'exterminer leus assaillants et de trouver la solution pour sortir du jeu.

N'étant pas un adepte des bandes dessinées, j'ai tenté l'expérience afin de répondre au thème de l'imaginaire dans mon club de lecture. J'en suis ravi.

L'histoire est simple mais prenante pour un non-initié comme moi. J'ai très envie de me procure le tome 2 de cette série.

Dans ce tome, le héros découvre des liens de parenté avec d'autres personnes qui, comme lui sa soeur et sa nièce, ne peuvent pas mourir et sont obligés de boire du sang. Sa nièce est retenue en otage par des membres influents de cette étrange famille et il n'a pas d'autre choix que de se livrer pour tenter de la sauver.

Un homme se réveille amnésique et découvre petit à petit qu'il a été mêlé à une affaire louche mais surtout que son corps n'est plus vraiment mortel... Il est obligé de boire du sang pour garder la forme. Il cherche à enquêter sur son passé pour retrouver quelques souvenirs et l'origine de tout cela.

Graphiquement, c'est un vrai délice pour les yeux! Au niveau de l'intrigue, ce premier opus m'a beaucoup rappelé le film "Mémoires d'une geisha" (adaptation de "Geisha" d'Arthur Golden) du coup je lui ai trouvé un air de déjà-vu. A voir comment l'histoire évolue par la suite. En tout cas, étant fascinée par le Japon traditionnel, je suis ravie de voir une BD sur le sujet et je lirai la suite sans hésiter!

J’ai adoré me plonger dans cette histoire de geishas dans les années 1830 et j’ai retrouvé l’univers que j’avais découvert dans Mémoires d’une geisha. Ces filles jetées en pâture aux hommes qui se battent pour les acquérir et elles qui jouent le jeu afin de s’assurer le “meilleur avenir possible”. Mais comme nous sommes en 2021, l’héroïne de cette bd va faire un choix différent de celui qu’on attendait d’elle. J’ai beaucoup aimé les dessins, très raffinés, et même si je me suis parfois un peu perdue dans les personnages, j’ai dévoré cette bd d’un bout à l’autre. Les planches de recherche des personnages à la fin sont aussi de toute beauté.

C'est une BD magnifique, les dessins sont fins et poétiques et l'histoire nous plonge dans le Japon du XIXe siècle.

J'ai néanmoins une petite réserve. La BD aurait mérité quelques pages supplémentaires. Pas parce que la fin ne me convient pas et que j'aurais voulu en savoir davantage, pas vraiment. J'ai seulement l'impression que tout allait très vite, j'avais donc du mal à comprendre les états d'esprit et motifs des personnages. Je ne savais plus qui était bon ou mauvais. Certains personnages nous étaient décrits comme proches à un moment clef, sans qu'on les ai jamais vu ensemble, ce qui nous faisait questionner leur attachement.

Je ne peut pas dire que c'est une mauvaise BD, j'ai appris de nombreuses choses sur la société du Japon au XIXe siècle, et j'ai passé un très bon moment. Il n'empêche que je suis quelque peu restée sur ma faim.

Isako, fille d'une ancienne geisha et d'un tisserand, est vendu par son père à un okiya.

Commence alors, pour elle, une nouvelle vie en tant que servante puis comme apprentie geisha.

Un bel album court, mais intéressant sur la vie des geisha au 19ème siècle.





Le dessin est plutôt agréable bien que parfois, peut-être, un peu imprécis ou manquant de clarté. Ce n'a pas toujours été évident d'identifier les personnages. La colorisation est également très réussie, donnant de jolies ambiances.

Concernant l'histoire, le lecteur peut vite s'attacher à Isako. Après, le récit s'enchaine tellement vite et ça peut être tellement dense qu'on a pas le temps d'appréhender une situation qu'on passe déjà à la suivante. cela dit, c'est cohérent, et c'est plutôt efficace. J'aurais peut-être plus de développement dans la relation entre les différents personnages.



Bref, une jolie incursion dans le monde des geisha !

Bd adulte de 2020, dont la magnifique couverture ne laissera pas indifférent le lecteur qui passe dans les rayons BD, "Parfum de soie" traite de ces artistes japonaises que sont les Geisha. Nous sommes au XIXe siècle, où Isako, notre protagoniste, a environ 12 ans et elle talonne son père, qui effectue une livraison de kimonos de soie qu'il a tissé à un Okiya, une maison de Geisha. Du même coup, il officialise une autre vente: celle d'Isako. Alors qu'elle devait en principe être une servante le reste de sa vie, on apprend que l'histoire familiale d'Isako est complexe. Entre ses sœurs aînés qui furent aussi vendues, des hommes influents et ses parents se joue une guerre de pouvoir et d'influence ( qui je dois dire m'échappe un peu) et Isako, devenue un pion dans ce jeu, va devenir, contre toute attentes, apprentie-Geisha. Afin de maximiser des chances de devenir influente elle aussi, elle aspire à plaire à l'homme le plus haut placé, le Daimyo, une sorte de seigneur. Elle pourra compter sur quelques rares alliés et sur un art oublié, celui des odeurs, appelé "Koh-Do".



Visuellement, c'est magnifique, avec ces kimonos splendides, ouvragés et colorés, sans parler de l'abondance de fleurs et de détails dans les décors. La palette de couleur est très riche, c'est une grande force. Côté dessin, j'ai trouvé les personnages intéressants, ils ont une gestuelle et un non-verbal bien travaillé, des expressions fortes, malgré quelques petits erreurs de poses pardonnables. J'ai par contre trouvé les yeux D'Isako beaucoup trop grands pour son visage, par moment, nous ne sommes pas dans un manga.



Hormis les manigances qui s'opéraient entre les adultes, que j'ai plus ou moins saisies, tout le reste était fort intéressant. Les Geisha sont un art en soit, tant de part leur apparence que par leurs talents. Ce n'est donc pas strictement une marchandisation de la beauté féminine. C'est néanmoins navrant de les voir objectivisées par les hommes, un peu comme des meubles ou des serveuses. La violence de ceux-ci pour leurs épouses ou leur protégée est d'ailleurs évidente et semble faire parti du quotidien. Il n'y a qu'entre elles qu'on peut apercevoir leur force réelle. Les Geisha évoluent dans un univers clos, hiérarchique et très codifié d'ordinaire, mais c'est beaucoup plus souple sur ces éléments dans cette BD.



À certains égards, l'histoire d'Isako me fait penser à celle de Sayuri, du roman "Geisha", petite fille aux yeux bleus vendue par son père qui devient une femme magnifique et une habile Geisha. Mais contrairement à Sayuri, Isako prend une voie radicalement différente en choisissant de rompre sa lancée.



L'élément qui m'a vraiment enthousiasmée fut le Koh-do. Un art olfactif, en voilà un truc intriguant! C'est dommage que son apprentissage fut si peu traité, c'était intéressant. On ne voit pas non plus beaucoup l'apprentissage de Geisha d'Isako, en fait. C'est très survolé. Les intrigues et les coup en traître occupent plus de place.

Il n'en demeure pas moins que j'ai apprécié cette BD aux couleurs exquises et son sujet. J'avais déjà de bonnes connaissances sur ces femmes artistes, ce qui a grandement facilité ma vie, surtout en lisant tous ces termes japonais, mais pour ceux qui ne sont pas familiers, pas de soucis, il y a des explications en bas de page. C'est, selon moi, une histoire de femmes. Des femmes qui luttent comme elles peuvent, des femmes qui misent sur leurs charmes et leur art, des femmes en quête de liberté. On peut se demander si les Geisha se considéraient réellement libres, mais peut-être est-ce justement une réflexion soulevé par cette histoire.

Parfum de soie raconte une histoire touchante dans le Japon des geishas, au XIXème siècle.

On suit le destin d'une enfant balotée par un destin tissé de secrets de famille, d'amitiés et de trahisons.

C'est la vie d'une femme dans une société qui les opprime, la quête d'une jeune fille qui veut trouver un chemin vers la liberté.

Les images de ce Japon passé m'ont charmée. Les couleurs changeantes en fonction des ambiances.

Les kimonos, les décors, l'art du Koh-do m'ont vraiment inspirés.

Recueilli par sa soeur, l'homme qui ne meurt pas est à l'origine d'un accident de voiture suite auquel il découvre que sa nièce bénéficierait du même "don" que lui. Ce don intéresse fortement les services secrets américains...